Utilisateur:Salvator

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Informations RP
Genre
Homme
Année de naissance
Rang








Métier
Métier










Origines


Nation d'origine

Informations HRP
Login Minecraft
Elderand
Prénom IRL
Alexandre
Âge IRL
20 ans





Description

Salvatore est un homme d’environ un mètre quatre-vingt, ayant 26 ans. Ses traits sont marqués par le rude apprentissage de la vie en Ocolide, quelques cicatrices dissimulées par son veston en cuir tanné en témoignent encore à ce jour. Son visage affiche une certaine détermination malgré des cernes marquées, se mêlant à sa chevelure blonde grasse. Ses yeux noirs jais se fondent avec son regard dur qui n’inspire guère confiance.

Salvatore est un individu dans la fleur de l’âge, fougueux et imprévisible. Sang-chaud et rancunier, l’usage de la violence est, pour lui, la réponse la plus appropriée à la grande majorité des situations que la vie lui oppose. Il n’en reste pas moins un homme de valeur qui rotège farouchement les siens et ce en quoi il croit. Salvatore n’a pas une grande estime des gens “bourges” et des lois qu’ils créent pour protéger leurs acquis, commettre des méfaits n’est pour lui qu’un moyen de reprendre ce qui lui est dû. Visionnaire, manipulateur et fourbe, il n’hésitera pas à prendre avantage d’une situation qui lui semblera propice

Aptitudes

Aptitudes : Combat (Sabre : normal ; Poings : amateur), Escalade, Navigation

Talents

+ Chaleureux + Rigoureux + Autonome + Franc + Avenant

Défauts

(-) Téméraire (-) Sang-chaud (-) Fourbe (-) Avide (-) Rancunier (-) Obtus

Histoire

Salvatore naquît en l’an 489, peu après son frère jumeau qui n’eut pas la chance d’inspirer la moindre gorgée d’air. La mère avait eu bien du mal à mettre au monde un enfant, il s’agissait là du troisième bébé mort-né en deux ans. Salvatore apparu alors comme le seul espoir de donner une descendance à ce couple démuni qui logeait dans un taudis.

La vie était rude sur le continent Ocolidien, mais sembla bien plus clémente envers le jeune couple qui venait de mettre au monde un enfant dont le regard innocent laissait transparaître une soif de vie peu commune. Le père était âgé d’une trentaine d’année, la mère d’un peu plus d’une vingtaine, ils demeurèrent tous deux auprès du nourrisson, l’admirant longuement.

L’émerveillement de l’instant laissa vite place au quotidien peu enviable de la famille, l’enfant grandissant au fil des années qui défilaient sans pour autant se ressembler. Lorsqu’il fut enfin en âge de se déplacer seul et de courir assez vite pour ne pas être rattrapé, il se mêla aux bandes d’enfants qui sillonnaient les rues à la recherche de maigres butins.

Ses parents ne refrénèrent pas ses actions, ils l’encouragèrent même à ramener le plus d’affaires possibles pour palier à leurs conditions de vie difficiles. Ce genre de méfaits n’apportaient pas beaucoup et il lui fallut bien vite s’adonner à des tâches bien plus laborieuses pour gagner son pain quotidien. Ces boulots de fortune étaient divers et variés, il s’agissait principalement de nettoyer les quais, d’aider à remonter les filets ou encore à livrer des caisses à l’autre bout de la ville. Cela ne le passionnait guère Salvatore qui aspirait à une vie meilleure durant les courtes pauses qu’il s’autorisait durant la journée.

Il observait alors longuement l’horizon depuis les quais, l’air rêveur et les yeux embués par le crachat de la mer. Ne pouvant compter que sur lui même et s’étant fait très peu d’amis, il se forgea rapidement une réputation fiable auprès des commerçants du coin, et ce malgré ses quelques larcins qui passaient généralement inaperçus.

En grandissant, vers ses 14 ans, il eut bien plus de mal à dérober des biens sans se faire prendre, sa taille et son air malicieux le démasquant plus qu’à l’accoutumée. Grandir s’avéra être une difficulté pour le jeune homme qui dût redoubler d’efforts pour parvenir aux mêmes résultats.

L’insouciance laissa vite place aux réalités de ce monde d’adultes que Salvatore ne comprenait pas vraiment. Il réalisa que sa famille s’était attirée les foudres d’un nantis réputé pour sa fourberie, mais surtout pour le bordel qu’il tenait non loin des quais. Un soir, alors qu’il rentrait après une dure journée de travail, il aperçut son père et deux individus camouflés par l’ombre d’une ruelle étroite. Le ton était rapidement monté, si bien que le jeune homme jugea bon de s’approcher pour prêter main forte à son paternel qui semblait dans l’embarras.

Un individu plus imposant que les deux autres apparut soudainement devant l’adolescent, lui barrant le passage de tout son haut, le lorgnant d’un air farouche. Salvatore se résigna alors mais pu entendre au loin le sujet de la discussion qui tournait au vinaigre. Son père devait de l’argent aux nantis, beaucoup d’argent.

Le jeune homme confronta son père sur le chemin du retour, constatant qu’aucun mal ne lui avait été fait. Il remarqua toutefois, dans son regard, une certaine peur que seule la mort pouvait inspirer au plus brave des hommes. Après une longue discussion à l'abri des regards, il lui expliqua les raisons de ses malheurs. Son père avait passé du temps au bordel du nanti mais n’avait pas réglé l’addition depuis un bon bout de temps. La somme à payer n’était pas astronomique mais représentait des semaines de labeur pour la famille.

Salvatore ne se résigna pas pour autant, cessant cependant d’aider ses parents qui ne semblaient pas vouloir s’en sortir malgré les efforts considérables qu’il avait concédé. Les tensions qui naquirent alors déchirèrent la famille déjà bien fragile. La mère ne supporta pas l’idée que son époux cède à la débauche dans les bordels tandis que celui-ci répliqua par la violence tout en sombrant lentement mais sûrement dans l’alcool.


---

Les années défilèrent de ce même train de vie insupportable, de ces querelles de couple constantes devenues invivables. Salvatore, quant à lui, était devenu un homme et s’était éloigné du cocon familial empoisonné pour enfin prétendre à la vie dont il avait toujours rêvé.

Ayant appris à se servir de ses poings et à manier une arme durant des missions en pleine mer, le jeune homme se vit l’âme d’un véritable écumeur. Il travaillait pour un vieux malfrat du nom de Kavär et s’était fait, par la même occasion, bon nombres d’amis peu recommandables dans ce milieu dangereux. Tomber nez à nez sur les navires de la flotte Royale ou Caroggianne était un risque qu’il avait toutefois décidé de prendre.

Ce genre de rencontres malencontreuses demeuraient cependant rarissime, lui et ses confrères tombaient bien plus souvent sur des navires marchands isolés, livrés à la merci des écumeurs qui s’en donnaient à coeur joie. Quelques faits d’arme notables firent de Salvatore un homme respecté sur le navire, et ce malgré la fâcheuse habitude de ses compagnons à le surnommer “Le Blond”.

Le jeune homme était sur le pont à cette heure de la journée, un soleil de plomb martelait les corps immobiles des marins qui s’adonnaient à leur passe temps favoris : l’attente. Quelques uns agitaient les voiles selon les ordres du vieux briscard, mais les autres languissaient patiemment le long du bastingage.

Salvatore observa l’écumeur qui lui faisait face, un bon ami à lui. Ils avaient livrés de nombreux combats côte à côte et s’étaient révélés particulièrement efficaces en duo. Il l’interpella alors d’un geste brusque de la main, à quelques mètres de lui.

“-T’penses pas que c’soleil qui va nous crever dit ? Où qu’elle est la fortune, les n’vires pleins à rabord d’oseille ?”

Son ami s’esclaffa alors, riant de bon coeur.

-”Ehe ! C’est l’attente qui va t’crever l’blond ! S’faire chier c’est c’qu’on fait de mieux en général t’sais…”

Le capitaine jeta un bref regard aux deux marins qui conversaient dans son dos, son sourire laissa ensuite place à une moue ennuyée tandis qu’il redirigeait la barre vers le sud, l’air morose. Il clama alors d’une voix grave, à l’adresse de l’équipage tout entier.

-”P’têtre bien que vous dormirez pas sur un tas d’or ce soir mais au moins z’aurez un lit et à boufailler, alors arrêtez un peu d’geindre les morveux. D’ailleurs z’aller m’astiquer ça au lieu de lambiner, et que ça brille, faut qu’soit présentable quand on tomb’ra sur un gros rafiot !”

Tous répondirent alors par un léger grognement tandis qu’ils se relevaient péniblement, s’emparant des brosses et de seaux d’eau. Les deux amis se penchèrent alors, commençant à frotter le pont d’un mouvement lent et paresseux, se rapprochant l’un de l’autre pour continuer de converser à voix basse.

Salvatore reprit de plus bel, les avants bras rougis par les coups de soleil.

-”J’pense que j’vais m’tirer quand on rentrera au port… N’est tombé qu’deux fois sur des navires, n’a rien trouvé d’bien fou hé ! T’comptes faire quoi toi ?”

L’autre prit quelques secondes à lui répondre, haussant légèrement les épaules après avoir observé le capitaine de dos.

-”J’sais pas trop le blond… Au moins n’est tranquilles ici, pas trop d’risques tu vois !”

Le jeune homme opina doucement du chef, se concentrant à nouveau sur sa tâche, l’air absent, visiblement concentré sur son idée à laquelle il comptait bien se tenir.

---

De retour à bon port, Salvatore récupéra sa prime puis s’en retourna chez ses parents pour prendre de leurs nouvelles. Il retrouva son père et sa mère dans la même situation que lors de son départ, quelques mois plus tôt. Son père gisait dans le coin de la pièce, ivre mort, tandis que la mère lorgnait son fils d’un air vide. Elle détacha quelques secondes son regard vers son époux avant de le reposer vers sa seule progéniture, lui adressant la parole d’une voix faible. -”Tu r’viens maintenant ? T’a l’argent pour qu’ils nous foutent enfin la paix Salva ?”

Le jeune homme répondit d’un air las, toisant sa mère. -”Moi aussi ça m’fait plaisir de t’revoir mère. Leur devez toujours de l’oseille alors ?”

La femme acquiesca lourdement, désignant son mari de la main. -”On leur en doit plus encore, ton corniaud d’père est r’tourné voir ses catins, leur faut l’double, t’a ça ?”

Salvatore renifla, l’air mauvais, laissant tomber au sol la moitié de sa bourse récemment acquise. Il s’approcha ensuite, déposant un léger baiser sur le front de sa mère avant de reculer de plusieurs pas, jaugeant la situation, ajoutant d’un air sombre. -”L’a c’qui faut pour repartir d’un bon pied, moi j’compte pas m’éterniser ici mère, si t’veux v’nir avec moi, c’est maintenant.”

La mère répliqua par un léger secouement de la tête, soufflant alors tout en abaissant la tête. -”Ma place l’est ici, je dirais à ton père que t’es passé alors… Fais attention à toi quand même Salva.”

Le jeune homme fit volte face, se dirigeant vers la cité la plus proche après avoir acheté quelques provisions. Il prit soin d’éviter son employeur ou les autres marins avec qui il avait pu faire connaissance. Une fois arrivé, il se dirigea vers le port d’une démarche nonchalante, sa main droite solidement cramponnée à sa bourse qui s’était vidée de moitié à cause d’un acte de bienveillance ou de simple résignation.

Arrivé de nuit, il en profita pour passer une nuit de débauche dans un bordel couplé à une taverne, jouissant alors des deux choses qui rattachaient bien des écumeurs à la vie, les femmes et l’alcool.

Le lendemain il s’en retourna vers les navires stationnés à quai. Il remarqua qu’un d’entre eux était en train d’être chargé d’une quantité impressionnante d’esclaves. Salvatore attendit patiemment que le capitaine soit libre pour lui adresser la parole, secouant légèrement sa bourse en face de lui. -”Holà, mène moi là où qu’tu peux avec ce que j’ai là, j’en peut plus d’ce trou à rat.”

Le capitaine lui répondit d’un rire gras, lui tapant alors sur l’épaule avant de lui indiquer le navire d’un geste chaleureux, s’emparant par la même occasion de la bourse. -”Par ici l’jeunôt, on va à Fort-Lointain !”