Utilisateur:Gwendolynn

De Wiki'speria
Révision datée du 20 avril 2015 à 18:18 par Gwendolynn (discussion | contributions) (Page créée avec « Il était toujours là, là où je l'avais laissé la nuit dernière, l'énorme oiseau sur lequel je volais toutes les nuits durant ces longues heures qui forment la nuit ... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher

Il était toujours là, là où je l'avais laissé la nuit dernière, l'énorme oiseau sur lequel je volais toutes les nuits durant ces longues heures qui forment la nuit mais qui me semble au réveil toujours trop courtes. Mais cette nuit je verrais enfin le monde du sommet du ciel. Comme les gens seront petits et comme je serai grande pour eux. L'oiseau déploya ses larges ailes et commença à les battre de plus en plus vite, des tourbillons agitaient mes longs cheveux corbeau, le bruit frappait mes oreilles de plus en plus fort de plus en plus vite et enfin je quittai le sol et je voyais lentement disparaître les formes de la ville en bas. Je montais et alors que j'atteignais enfin la hauteur tant attendu le rêve, une fois de plus, s'écroula et je m'éveillais dans ma chambre où la matinée commençait à peine mais l'heure du réveil avait déjà sonné. J'écartais une pile de peluches en saisissant une au passage et me dressai sur mes genoux regardant les alentours pareils au marin regardant l'horizon rempli de mystères et de mirages à découvrir et éclaircir. Le mobile suspendu au-dessus du lit se balançait doucement. Misa venait juste de se lever et était passé devant mon berceau. Elle faisait toujours tourner le mobile quand elle me réveillait le matin. Lorsque Misa revint me prendre dans ses bras et me déposer sur le petit banc devant la table, elle tenait un petit biscuit dans lequel je donnais un petit coup de dent avant de rire de bon cœur et fut aussitôt imité par Misa. Tant mieux, elle était de bonne humeur ce matin. J'avalai quelques biscuits, puis repartis jouer. Je pris mon faucon de tissu et revécu dans ma tête mon envol, le vent, ce souffle, cet ouragan. Et l'oiseau tournoyait dans ma main ; je me sentais assise à califourchon sur son dos tenant solidement ses plumes ; le petit oiseau tourbillonna encore de longues minutes avant de choir au sol. L'agitation de la rue devenait, comme chaque matin, impressionnante. Ces inconnus qui se bousculaient, criaient, parlaient de tout et de rien, produisaient toujours un effet magique. Tout un monde à découvrir. Je baillais plusieurs fois mais le spectacle de la rue parvenait toujours à me maintenir éveillée jusqu'à ce que Misa me disent que je devrais me reposer un peu avant l’après-midi.