Utilisateur:Lucrèse

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Informations RP
Nom
Genre
Femme
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Métier
Métier
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Origines


Nation d'origine
Informations HRP
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Âge IRL
16














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Identité

  • Nom : Alesi
  • Prénom : Lucrèse
  • Surnoms : Lulu, Celde
  • Âge : Dix-sept ans
  • Carrure : Svelte et fine
  • Taille : Un mètre 57
  • Poids : 46 kilos
  • Origines : Caroggia
  • Métier : Artisan du bois
  • Aptitudes: Alphabétisation ~ Calcul ~ Escalade
  • Religion : Monachiste
  • Trahie par : -La lueur de son expression ;

-Ses yeux céladon ;

-La cicatrice pourfendant son sourcil droit, une seconde au-dessus de son arcade gauche ;

-Un grain de beauté chatouillant le bas de son oeil gauche ;

-Ses innombrables tâches de rousseur ;

-Et ses sourires, dans lesquels valsent si promptement les émotions.


Portrait

Pupilles charbon ; yeux céladon. Ce sont eux qui frappent au premier regard. Ce sont eux qui tranchent, eux qui jaugent et lacèrent de cette lueur si expressive, si singulière. Leur éclat est prononcé, gorgé de méfiance. Cependant, lorsque leur drapé ombrageux s’échoue, un havre coloré s’immisce en leur creux. Il est vif, pétillant et protecteur. Il est Lucrèse par-delà sa façade. Il est la gaieté dont elle se pare pour oublier, le temps d’une coulée sablée, le noir profond qui l’entoure. La couleur occulte qui s’insinue avec la dextérité du cauchemar. Celle qui omet qu’une luciole scintille quelque part.

Son visage est une peinture à l’auteur indécis. Les tracés sont parfois doux, ou au contraire cruels. Le plus délicat est sa bouche rosée, aussi vivante que son regard. Le plus saisissant est la balafre creusant une ligne sur son sourcil droit. Le temps, incapable de guérison, lui octroie une marque éternelle. On en distingue une seconde, au-dessus de l’arcade gauche. Son aspect enfantin, modéré par sa dureté, est appuyé par des taches de son qui parsèment ses joues et l’arête du nez - lui-même retroussé. Des mèches viennent quelquefois le chatouiller. Lucrèse réunit alors sa crinière mordorée en queue-de-cheval, peinant à la maîtriser. Indomptables, ses cheveux lisses n’ondulent qu’au gré de la pluie.

Son corps svelte lui accorde une certaine agilité dont elle aime user pour se faufiler dans d’étroits passages. La jeune fille n’est pas bien grande, mais considère sa taille comme un avantage. Avoisinant le mètre cinquante-huit, elle lève souvent le menton pour s’exprimer – et ne se cogne pas la tête dans une bosse trop basse. Inadvertance dont sont parfois victimes les perches, qualifie-t-elle.


Ebauche du caractère

Défauts (-)

  • Influençable : Une unique personne est sujette à ce trait de caractère chez Lucrèse. Quelles que soient les situations, elle a toujours fait abstraction de ses pensées pour suivre le chemin qu’il lui indique. Ses idées ne répondent qu’aux siennes, et son jugement oscille selon ce qu’il lui transmet. D’un avis favorable à un mépris sans nom, il n’y a qu’un fil qu’il est si aisé d’annihiler.
  • Sombre : Une toile ténébreuse ternit parfois le céladon de ses yeux. Elle trahit la profondeur de souvenirs, lorsque le cageot noir flotte à la surface du lagon clair.
  • Lave mugissante : Fidèle à l’image de son modèle, Lucrèse est dotée -accablée- d’un fort tempérament. Qu’il s’agisse d’une parole excessive ou d’une volée, Lucrèse tâche de mesurer le degré de ses emportements -sauf exception où ses proches sont concernés. Dans lequel jamais une beigne ne sera pléthorique à ses yeux.
  • Maladroite :La jeune fille en a conscience et tente d’y remédier -sans succès apparent. Jugée infortune, sa maladresse lui a depuis toujours, causé moult tracas. Porcelaine brisée, verre cassé, il ne faut pas s’étonner si un crissement retentit lorsqu’elle porte un objet fragile !
  • Versatile :Patienter des heures sans remuer, se tenir sans faute, Lucrèse en frissonne. Ces termes affligent la jeune fille qui, éprise d’un désir constant de vadrouiller à tous horizons, n’est bientôt plus présente où on lui a sommé de demeurer. A l’instar du schéma de l’eau vagabondant entre les doigts, de l’air à jamais insaisissable.


Atouts (+)

  • Droite : La jeune fille apprécie peu les bordures courbes et les lignes grossièrement tracées. Elle s’est infligé le devoir de tout cadrer, qu’il s’agisse de ce qui l’entoure ou de ses relations.
  • Un charme : Quelque chose, quelque chose plane continuellement dans les traits de son visage -mais plus encore dans son sourire. La moindre émotion qu’elle y grave peut basculer l’effet qui s’en dégage. Aménité ou haine. Sentiment qui saurait aussi bien attirer que repousser. Un éclat d’admiration ... ou de frayeur.
  • Joviale : Dans certaines circonstances, les doux éclats d’un rire, et la tendresse d’un sourire sont une partie de la jeune fille. Ils peuvent parfois embaumer la journée de ceux qui l’entourent.
  • Créative : Son esprit déborde à tout instant d’une émotion, une étrange magie –se plait-elle à qualifier. Ce maelström d’idées trouve refuge sur les pages d’un carnet. Histoires, poèmes, contes ou simples bribes ; les mots ont pour elle un pouvoir infini. Attirant le sensoriel et les illusions, ils peuvent créer un monde -ou le détruire. Les manipuler avec précaution.

Relations

Luciole éternelle

??? : Tout de moi répond à tes échos

Ta flamme berce mon berceau

Et cette braise, qui flamboie dans mes yeux

Est-ce de toi, cet héritage fastidieux?


Ecrits, documents

Lettres

"Portée par un rire d'enfant, elle rejoint les bras de son père"


La clarté de la lune crépite faiblement sur la mer, si calme qu’on la croirait endormie. L’obscurité est à son comble. On repère dans le havre de l’océan un navire. Sur son pont se dissimulent quelques lueurs. La bougie vacillante d’un chandelier annonce une ombre féminine. Adossée contre un mur, elle trace de longs traits contre un parchemin maintenu grâce à un support de bois. Ses yeux pétillent.

« A Toi,

Je crois que cette lettre ne te parviendra pas tout de suite. J’ai hâte, si hâte du jour où je pourrai te la remettre de mes propres mains. Si hâte du jour où ton visage ne sera pas qu’un sourire dans mes souvenirs, mais une figure bien réelle. Tu me manques. Oui, tu me manques à un point que je ne saurai définir. Et c’est pour cela que je sens les effluves marins caresser mes joues. C’est pour cela que le chant de l’eau bat mes tempes. Tu aimerais le calme qui émane ici. J’ai gagné le bateau il y a de cela hier. Je n’en pouvais plus, je n’étais simplement plus capable de patienter plus longtemps. N’ayant reçu de réponses de ta part, j’ignore si tu as reçu ma précédente lettre – celle où je t’annonce que je viens. Je n’ai pas égaré les biens précieux que tu m’as donnés, en attendant que je te gagne. Ils ont servi de monnaie à mon passage.

Je crois enfin comprendre quelle a été ta douleur lorsque tu as quitté les terres. Le visage d’Emeraude, de Lucien et du petit Octave me hante encore. Je ne les remercierai jamais assez pour le foyer qu’ils m’ont offert. Combien de fois m’ont-ils dit à quel point je te ressemble ! Et vu la mélancolie traîner dans mes yeux. Je me rappelle de leur expression. Un matin – le précédent, en l’occurrence – j’ai paru avec … avec rien. Tes joyaux, un parchemin, c’est tout. « Je pars », c’est ce que j’ai dit. Leurs gros yeux ! Tu aurais ri. Ils ne m’ont pas bien crue. Enfin, ils ont dû se résigner à ma décision. Je te rejoins.

Je crois aux fils cousus au doigt de chacun de nous. J’ai la conviction la plus totale que le nôtre est inéluctable. Cette ligne qui déchire mon sourcil ne peut être une preuve plus éloquente. Tu ne crois pas ? Tu ne m’as pas assez décrit les rues de ta cité. Sont-elles si différentes que les miennes ? Où te réfugies-tu, parfois le soir, lorsqu’aucune tâche ne t’incombe ? Quel est ton petit arbre de paix ? Tellement de questions me tordent. Il me tarde que tu m’y répondes. Ta main ne me caresse plus le soir, lors de mes cauchemars. Elle ne me touche plus la tête, comme autrefois. Elle ne me serre pas dans ses bras quand le courage me quitte. Je suis un peu trop grande, pas assez petite, je le sais. Pourtant, la même émotion me vient. A chaque fois. Il faut un certain âge pour apprécier l’apaisement, à ton avis ? Je n’en suis pas très convaincue.

Je ne pourrai jamais rien dire d’autre que « je t’aime » pour défendre ce choix. Rien d’autre que ça.

Ta fille, ta fille qui pense toujours à toi. »

Et dans les flammes des ténèbres, l’ombre baisse le voile de ses paupières. Elle s’immerge, flotte, succombe à ses souvenirs. Ceux où, portée par un rire d’enfant, elle rejoint les bras de son père.