Conte et berceuses de l’Ancien Monde

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Le statut de cet écrit est public. Cela signifie qu'il est accessible à tout le monde mais que votre personnage doit l'avoir vu ou lu en RP pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming.

Cet écrit a été rédigé par Estrella-de-nieve et se trouve sur la nouvelle Esperia.

[journal, page de bonne fracture,couverture fine et travaillée avec une attache, supporte bien les voyages. Format : 22*18cm] [l’écriture est fine, anguleuse et italique]

Il existe l'orignal et une copie du texte ci dessous.

Il existe également une troisième copie, légèrement différente de l'original et agrémentée d'autres écrits. L'original demeure à Golvandaar, la copie elle a disparue. Une nouvelle copie agrémentée d'un texte supplémentaire a été rédigé à la Nouvelle Esperia.

Le texte RP fait fois sur le texte présent ici.

A propos:

Je n’ai pas eu la chance que l’on prenne la peine et la patience de me conter ses contes durant mon enfance... Aussi en ai-je profité à la dérobée, aux parcs, dans l’embrasure d’une porte, ou le coin d’un feu alors que je servais... Aujourd’hui, je pends la peine de les écrire, pour que d’autres comme moi ou des plus chanceux puissent le lire, s’en souvenir et les transmettre.

Pour transmettre un peu de rêve...

*~*~*

Océan


Il y a cela des générations d’hommes, des générations avant que ce que nous connaissons aujourd’hui naissent, quand les Hommes étaient encore humains, fiers et respectueux de la Nature.

Mais Elle est venue tout gâcher… du plus profond de notre chair d’Homme, elle attendait son heure… Patiente et tranquille… se distillant dans chacune de nos veines de façon insidieuse sans que l’on y prête plus attention qu’à une mouche qui vient nous titiller alors que l’on se dore au soleil, appréciant sa douce chaleur une journée de printemps.


C’était dans ce qui pourrait ressembler à une ville, sans avoir réellement de ressemblance avec ce que l’on connaît. Des habitations qui tutoient tantôt les cieux ou les plantes, tantôt épanouies comme des fleurs ou repliées sur elles-mêmes en une sphère parfaite... Un lieu commun et unique à chacun. Un lieu de repos sans nuages.

Cela faisait déjà plusieurs générations que les Hommes vivaient là, proches de vertes prairies, de la foret, des rivières cristallines et de la Grande Eau. Elle fascinait les Hommes par son calme et sa limpidité, par sa couleur changeante au grès du jour mais toujours chatoyante, par son doux murmure qui semblait venir de la nuit des temps.

Par une nuit bercée par le croissant de la lune, 3 enfants naquirent : un garçon aux yeux de la Grande Bleue, et deux jumelles. Une aux yeux des plus beaux feuillages, l’autre aux yeux d’ébène. Ces 3 enfants liés par le destin, dirait-on aujourd’hui, grandirent ensemble, partageant tout ce qu’ils avaient… Tout ce qu’ils étaient.

Ils connurent l’amour, mais s’aimaient d’un autre amour. Ce mot était même trop faible pour comprendre ce qu’ils ressentaient. Ils étaient une partie d’un même tout. Ils battirent leur vie ensemble comme tout autre être de la ville. Jusqu’au jour où les yeux d’ébène ressenti une douleur étrange au cœur. Elle l’a cacha à ces deux êtres qui était sa vie, jour après jour, encore et encore…

La douleur se faisait de plus en plus intense…

Un matin d’hiver ils avaient disparu… Toute la ville les chercha, ratissant les vertes prairies, la foret, les rivières cristallines… Et puis ils arrivèrent à la Grande Eau. Ils la trouvèrent là, les yeux d’ébène hagarde et désespérée. Sa douleur était partie, mais une autre l’avait remplacée. On ne retrouva rien des deux autres qui partagé sa vie. Elle avait tué sa sœur aux yeux des plus belles prairies, elle voulait le garder pour elle seule… Lui ne pouvant supporter d’être séparé d’une d’elles préféra mourir pour qu’un jour ils soient à nouveau réuni... Il avait laissé les yeux d’ébène là, au bord de sa tombe, au bord de la Grande Eau. Elle les avait tués.

Et depuis ce temps, l’Envie regarde l’Océan avec amour, tout en détruisant la Nature qu’autrefois elle aimait tant. Ainsi, est la naissance de l’homme aux yeux de la Grande Eau : Océan.


*~*~*

Une étoile


J’allume une étoile au pied de mon lit,
Et je fais des ombres sur le mur fleuri

Mes deux mains dessinent des animaux,
Sur ma courtepointe et sur mon bureau.

J’éteins mon étoile et je ferme les yeux...


*~*~*

Le rêve bleu


Le rêve bleu, léger mystérieux
Comme un oiseau, vole autour des berceaux
Il fait son nid
Tout près des tout petits,
Comme pour accrocher leur coeur,
De son aile porte-bonheur.

Le rêve bleu, c’est l’ange bienheureux
Du beau pays tout près du paradis
Et chaque soir, avant de se dire bonsoir,
Le rêve bleu, s’envole dans les cieux.

Plus tard lorsque tu seras grande,
Un autre bras te bercera
Tu n’entendras plus de légende
Le soir quand tu t’endormiras
Et les rêves qui viendront bercer tes nuits
Ne seront plus ceux d’aujourd’hui

Le rêve bleu, léger mystérieux
Qui fait son nid auprès des tous petits,
Et chaque soir, avant de se dire bonsoir,
Le rêve bleu, s’envole vers les cieux.