Cosmogonie qadjaride

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Le culte qadjaride et d’une manière générale tout l’imaginaire qadjaride envisage leur monde comme un seul au sein d’un univers entiers fonctionnant par des règles différentes, chaque “monde” étant entièrement différent des autres. Ces mondes sont plus des autres dimensions et la cosmogonie qadjaride n’est donc pas une science ou une forme d’astronomie.

Les mondes

L'univers est envisagé comme une infinité de « mondes » aussi appelés plans astraux, plans ou dimensions qui évoluent tous dans un grand plan global appelé le Beyn'Djahan. Une description couramment utilisée est celle de l'oignon : chaque oignon se compose de plusieurs couches, représentant divers mondes imbriqués mais distincts. Un ajout courant à cette métaphore est de suggérer de méditer sur le fait qu'il existe des champs d'oignons.

Mondes fondamentaux

Les mondes fondamentaux sont les trois mondes par lesquels passe le cycle du Souffle orchestré par le Passeur.

Ertä

Ertä est le monde matériel des vivants et celui où vivent les Qadjarides et l'humanité. C’est un lieu neutre où toutefois les divinités et le Souffle peuvent se manifester et intervenir. L’inexplicable y est donc une manifestation du Souffle ou de quelque chose d’un autre monde.

Dhanestan

Dhanestan est le monde postérieur, celui où le Souffle des vivants de l’Ertä se déplacent après la mort de leur corps sur Ertä. Un Souffle présent dans le Dhanestan peut observer la totalité de l’Ertä et même y intervenir de façon bienveillante avec l’aide du Passeur.

Farahvani

Farahvani est le monde antérieur où les souffles se réunissent avant d'être infusés par le Passeur dans des corps du monde d'Ertä.

Autres mondes

Il existe une multitude de mondes dans l’imaginaire qadjaride. Ces mondes font tous l’objet de différents récits.

Cette liste n'est pas exhaustive.

  • Kuhja nahim: Le monde sans chaleur dans lequel vit entre autres Astraya. C’est un monde vide et froid où rien ne pousse ou rien de bon. Rien n’éclaire le Kujha Nahim qui est plongé dans un noir total et seules les divinités qui y résident sont capables de percer les ténèbres. Chez les qadjarides on utilise le nom de ce monde pour faire peur aux tarnos qui ne seraient pas sages en leur faisant croire que le souffle de ceux qui n’écoutent pas finissent dans le Kuhja Nahim. Il est dit qu’il s’agit du seul monde ou les divinités extérieures à celui-ci ne peuvent pénétrer sous peine de s’y perdre pour toujours.
  • Gupha: Gupha est le monde des cavernes où se tenait pendant un temps le ou les piliers (selon les versions) de Nafarat, qui furent détruit par Vivada qui résida dans ces cavernes immenses faites d’une pierre noire aussi lisse que du marbre. Ces cavernes sont éclairées par un seul et immense brasero à la flamme bleue qui diffuse une lumière toute aussi bleue. Gupha est un monde qui ne connaît pas les saisons et il y règne depuis toujours une douce et agréable chaleur dénuée d’humidité. Aujourd’hui aucune grande divinité connue par les qadjarides ne vivent dans ces cavernes, mais Vivada en a fait son point de chute.
  • Jagala: Le monde des forêts ou réside Madym, un monde aussi vaste que l’Ertä selon les récits et qui ne contient que des arbres à perte de vue. Un monde où pousse tout ce qui est possible de pousser et où vit toutes les créatures qui existent (excepté les humains), un monde qui est protégé par les divinités qui y vivent. D’après certaines légendes, Jagala connut un grand incendie provoqué par Nafarat après que celui-ci crût les gardes de la forêt responsables de la chute de son pilier.
  • Haneri: Le monde des vents où soufflent des rafales inimaginables pour de simples qadjarides. On raconte que le vent est si fort que rien n’est capable de s’échapper de terre sans être immédiatement déraciné, que même les montagnes craquent et s’écrasent au sol formant d’immenses cratères. Une seule montagne est assez haute et imposante pour résister au vent et rester debout. Elle monte si haut qu’aucun vent, aucune brise ne peut l’atteindre à son sommet et c’est donc ici qu’ont choisi de vivre les divinités d’Haneri. Parmi elles, se trouvent Sakrina ou encore Garami.
  • Cori: Le monde de Cori est un monde dépourvu de gravité, où toutes les créatures qui y vivent ou y pénètrent peuvent rester sur terre ou bien choisir de voler librement dans les cieux infinis. Il y règne un froid glacial et c’est un immense arbre qui ne prend racine nulle part et qui possède des feuilles éternelles et brillantes qui servent de lampe et éclairent Cori. Ce monde a été le théâtre de grands conflits entre les divinités qui y résident et tout n’est que désolation autour de l’arbre comme un immense champ de bataille.
  • Khusaka: Khusaka est un monde sec et dépourvu de plantes, aucune herbe ne pousse sur la terre qui s'effrite sous les pieds des divinités qui y vivent. Pourtant, il ne fait pas si chaud dans en Kushaka où la pluie n’est jamais tombée. Il existe un seul point d’eau qui est éternel et se trouve à l’extrémité ouest des terres. C’est dans cette oasis que vivent la plupart des espèces qui peuplent Khusaka, Mazabuta la divinité la plus connue de ce monde en fait partie.

Beyn’Djayan

Le Beyn’Djayan est le plan global dans lequel se trouvent les mondes et où vit le Passeur. C’est un espace vide où rien ne vit, où il n’existe rien si ce n’est des Souffles et des divinités en transition d’un monde vers l’autre. C’est le lieu de l’éternel passage où rien n’est fixe et où tout peut coexister.

Le Passeur

Le Passeur ou Arbitrio, parfois appelé Kherad par certains Qadjarides, est une déité neutre et impartiale dont le rôle consiste à faire traverser les Souffles entre les différents mondes lors de ce que les Qadjarides appellent “La Transition”.
Le Passeur est une entité parfaite et la seule détentrice du savoir de tous les Souffles et de tous les mondes. Il n'est lié à aucun monde, est extérieur au cycle des souffles et ne vit que dans le Beyn'Djahan.
Dans le récit religieux du Suru'karo, on prête au Passeur ou Kherad un jumeau du nom de Hlass qui disparaît de la mythologie qadjaride après cet épisode décrivant la création des différents mondes.

Les divinités

Les divinités sont des entités qui diffèrent de la conception kharedji d'une divinité. Elles sont simplement des créatures issues d'autres mondes qu’Ertä et qui visitent un monde en conservant la forme qu'ils possédaient sur leur monde d'origine. Ces divinités peuvent ainsi influencer le monde sur lequel ils se trouvent et les souffles de ceux qui l’habitent. Ces divinités peuvent être bénéfiques, maléfiques ou les deux à la fois. On considère généralement que leurs intentions sont impossibles à comprendre pour les hommes tout comme elles sont incapables de comprendre les hommes. Une explication est généralement faite selon une variante de cet échange : « Que dira une divinité si je lui demande si elle est bonne ou mauvaise ? » « Bleu. ».

Divinités récurrentes des récits qadjarides

Cette liste n’est pas exhaustive.

  • Astraya: divinité issue d’un monde sans chaleur. Astraya incarne la froide violence, la guerre et les idées de grandeur dans beaucoup de récits qadjarides. C’est elle qui conseilla à Aswad d’unifier les qadjarides au sein de l’Empire Qadjaride et qui convainquit sa soeur, Omid, de prendre les armes. Elle peut être bienveillante mais incarne généralement la tentation de l’ambition et la destruction. Les récits mettent en garde contre le fait de s’abandonner à elle ou de se laisser aller à l’écouter.
  • Nafarat: divinité issu d’un monde de cavernes. Nafarat, ou le Pilier, soutenait littéralement le ciel de ce monde. Les récits divergent sur la question de savoir si par exemple il soutenait lui-même le ciel ou maintenait en place un véritable pilier. Un jour, une autre divinité visita son monde et “brisa” ce pilier, causant la destruction de ce monde. Depuis, Nafarat erre dans les mondes et y provoque des catastrophes par pur ressentiment et haine. On lui attribue les calamités.
  • Vivada: Divinité vivant en Gupha. Vivada est une divinité maléfique, il n’est ni associé aux hommes ni aux femmes. Il est celui qui brisa le pilier de Nafarat et engendra de nombreux conflits à travers les mondes. On le tient pour responsable, en partie, de la chute de l’empire qadjaride après qu’il ait semé la discorde et le doute parmi les qadjarides les plus influents de l’empire. Lorsqu’un conflit au sein d’un clan éclate, il n’est pas rare que l’on tienne pour responsable Vivada, divinité de la discorde. Vivada est souvent mentionné lors de la cérémonie du sabadhita.
  • Madym: Divinité vivant en Jagala. Madym est une divinité que l’on associe souvent à l’agriculture bien que lui-même ne fasse rien pousser dans les forêts où il se plaît à vivre. Il est une divinité qui aime la compagnie de la nature et de tout ce qui pousse et il n’est pas rare qu’il se rende en Ertä pour y visiter les forêts et les prairies. On raconte qu’il est celui qui importa tout ce qui est cultivable dans le monde des vivants et qu’il offrit en personne un radis aux premiers qadjarides. En hommage, ils créèrent un alcool avec, qu’ils nommèrent Madyam. Madym est également le chef des divinités qui peuplent Jagala, une sorte d’ordre que l’on appelle Jagala gāraḍa (garde de la forêt).
  • Duja: Littéralement “Le second”, Duja vit dans le Beyn’Djayan et est celui qui aide le passeur à rassembler les souffles qui doivent être insufflés dans des corps pour rejoindre l’Ertä. Il n’est pas, comme celui qu’il sert, impartial et omniscient bien qu’il soit capable de reconnaître un souffle puissant d’un souffle affaibli. Duja n’a aucune influence sur le passage des souffles entre les mondes et n’est là que pour servir de guide. Cela dit, il est celui qui emmena le souffle d’Aswad vers le Farahvani pour qu’il puisse être insufflé une seconde fois, faisant d’Aswad le seul Qadjaride à avoir été réincarné.
  • Surakhia: Divinité qui vit principalement dans l’Ertä. Elle est une divinité bienveillante et protectrice pour tous les souffles faibles qui n’ont pu quitter l’Ertä, selon les qadjarides elle serait donc la protectrice des souffles des khâredjis qui sont condamnés à errer jusqu’à la fin des temps sur l’Ertä, comme des fantômes. On raconte qu’elle agirait à la place de ces souffles beaucoup trop faibles et interpellerait régulièrement les telesmbod des clans pour leur demander de l’aide et des prières afin de les libérer. Mais les signes et indices qu’elle laisse ont tendance à être mal interprétés par les qadjarides qui voient uniquement des signes des ancêtres.
  • Sakrina: Divinité qui vit en Haneri. Elle est considérée pour beaucoup comme une des plus puissantes divinités qui puissent exister, une créature forte et imposante qui a su, par la force des choses, apprivoiser le vent qui sévissait dans son monde. Elle habite sur le plus haut point de tous les mondes confondus et on raconte que d’ici elle serait capable de tout voir. Sakrina aime passer du temps dans le Dhanestan pour y côtoyer le souffle des défunts qadjarides, il est dit que c’est elle qui offre la possibilité aux ancêtres de manipuler le vent directement sur l’Ertä afin d’envoyer des messages aux qadjarides, mais cela reste, même pour les ancêtres, impossibles de déterminer.
  • Garami: Divinité qui vit en Haneri. Il est craint par les qadjarides, car imprévisible, Garami est capable de déclencher des incendies lorsqu’il se sent triste pour se défouler et oublier ses peines. Il est raconté qu’au départ ces feux étaient inexistants, car Garami avait pour compagne Sakrina, mais elle s’intéressa de plus en plus aux ancêtres et la vie sur l’Ertä. Il chercha alors à se venger et provoqua un incendie dévastateur, qui fît disparaître un clan entier de qadjaride. Après cela, Sakrina se détourna définitivement de lui. Aujourd’hui encore, il se venge lorsqu’il peut, faisant brûler les forêts de l’Ertä et n’ayant pas le courage de s’attaquer au Jagala. Pour les qadjarides il est difficile de déterminer qui de Garami ou Nafarat a déclenché un feu.
  • Herapherit: Divinité qui vit en Kuhja Nahim aux côtés d’Astraya. Il est une divinité qui est dépourvue d’yeux et d’oreilles, il ne peut alors ni entendre, ni voir. Il est toutefois capable, et c’est la seule divinité dans ce cas, de changer de forme et de prendre l’apparence de n’importe quelle créature, divinité ou animal sur n’importe quel monde. Ce pouvoir lui a été accordé par Halss en personne en échange de la perte de son ouïe et de la vue. On raconte qu’il a à de nombreuses reprises pris la forme d’un qadjaride sourd et muet et qu’il fait passer ses messages en parlant uniquement Qadjaride. Chez les qadjarides, un enfant qui naît sourd, aveugle ou les deux est considéré comme un enfant magique, capable de lire les souffles aussi bien que pourrait le faire Duja car la mère aurait été touchée par Herapherit en personne qui aurait pris l’apparence d’un animal ou d’un homme.
  • Chote: Il ne s’agit pas d’une, mais d’un ensemble de divinités d’une taille ridiculement petite mais dotés d’une grande ingéniosité et d’un grand courage. Elles ne sont ni maléfiques ni bienveillantes et quittent rarement Cori où elles résident. Elles participèrent aux guerres de leur monde en créant d’immenses machines qui défiaient l’absence de gravité. Elles ne se séparent également jamais, sous aucun prétexte, car ensemble elles ne craignent personne. Pendant longtemps les qadjarides de l’Ertä se plaisaient à dire qu’elles étaient leurs semblables de petites tailles. Et c’est aussi pour cette raison qu’ils ne sortent quasiment jamais de Cori.
  • Mazabuta: Divinité qui vit en Khusaka. Elle est considérée comme une divinité avec un très fort caractère et une très grande force physique, elle ne se laisse influencer et soumettre par personne. Sa volonté est telle qu’elle n’aurait jamais cédé aux tentatives de Vivada qui cherchait à faire de Nafarat son ennemi pour qu’elle aille à sa place détruire ses piliers. Mazabuta est alors considéré comme une divinité puissante. Elle eut aussi de nombreux enfants dans tous les mondes et c’est pour cela que les qadjarides ont tendance à dire, par tradition, que les tarnos têtus sont des enfants de Mazabuta.