Histoire économique d'Esperia

De Wiki'speria
Aller à : navigation, rechercher

Le statut de cet écrit est public. Cela signifie qu'il est accessible à tout le monde mais que votre personnage doit l'avoir vu ou lu en RP pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming. 

Cet écrit a été rédigé par Kaarlo, et se trouve sur la nouvelle Esperia.

Histoire économique d'Esperia

Introduction

Dans cet ouvrage je tiens tout d'abord à citer les principales sources sur lesquelles je m'appuie. La première provient d'un article du Petit Esperia Numéro 2, daté de janvier 521 par Silnoë Loysto, joaillier et citoyen engagé aurpès de l'académie d’Esperia. La seconde source provient de la Chronologie Esperienne par Fabhrus de Kraanvik.

L'idée d'écrire cette œuvre provient directement de l'article de Silnoë Loysto, dont j'ai souhaité rendre justice en extrayant le texte brut d'une de ses pages oubliées dans d'anciens journaux que plus personne ne lit. Ce travail vise à remettre en ordre et à mettre en lumière ces archives précieuses témoignant d'une époque fondamentale pour comprendre l’évolution économique d’Esperia l'ancienne. En revisitant ces écrits, ce livre ambitionne de donner une voix nouvelle à une histoire trop souvent négligée pour que soient mieux comprises les dynamiques monétaires, sociales et politiques qui ont façonné cette cité jusqu'à nos jours et puisse celà inspirer nos politiques économiques présentes et futures.

Enfin, je rajoute ce paragraphe quelques temps après le colloque et exposition que j'ai organisé le 24 novembre 525 et dont je reprend une partie des informations exposé par le Scholaste Silnoë Iramis. Cet ouvrage devient donc en terme d'informations brut plus synthétique et j'invite le lecteur curieux d'approfondir le sujet vers l'ouvrage "Esperia et sa monnaie : Histoire et évolution".

Temps de la monaie primitive

Usage de monnaies diverses, on relate notamment des larves séchées servant d'unités d'échange pour les besoins courants, y compris pour des actions peu recommandables. Ces larves, utilisées sous l'impulsion de Onow l'aveugle dans le Sans Fond, constituaient une monnaie de contrebande, surtout pour les échanges illicites. La diversité monétaire traduit une phase précoce d'économie essentiellement basée sur le troc et des pratiques informelles.

Introduction de l'Esper

Création de la monnaie locale Esper par la Banque d'Esperia avec quatre valeurs de la plus basse à la plus haute valeur : fer, or, lapis, diamant. La frappe de ces pièces se fait exclusivement à la banque centrale locale, soulignant une tentative de centralisation économique et politique, bien que la circulation reste limitée à des échanges internes et à certains marchands. L'outil de frappe, le "frappeur de monnaie" fut un élément clé de ce contrôle. Son propriétaire détenait un pouvoir considérable sur l'économie de la ville. La valeur intrinsèque des métaux précieux (or, diamant, lapis) renforçait la confiance, même auprès des puissances extérieures comme les esclavagistes qui pouvaient réutiliser les métaux. Malgré l'abondance d'or, la création monétaire est restée contrôlée par une seule entité, évitant une inflation destructrice et des tentatives de contrefaçon.

Période de gestion bancaire

La Banque d'Esperia, sous contrôle initial du gouvernement, est rachetée en 512 par Vindomorucius de Bibrax, un marchand caroggian, qui nomma Gary Wes comme gestionnaire. Gary Wes est effectivement évoqué dans les Chronologies Esperiennes de Fabhrus de Kraanvik en tant que sénateur de Rivelame dans l’histoire d’Esperia. Il conserve également un rôle politique important en étant au consulat après avoir remplacé Vaea Esperanza au poste de Consul à l’économie. Ce double rôle montre qu’il est à la fois une figure de pouvoir économique (gestion et rachat de la Banque d’Esperia) et une figure influente au sein des institutions politiques locales. Sa position de sénateur souligne son appartenance à l’élite politique, ce qui lui confère une légitimité et une influence pour orienter les décisions économiques et politiques d’Esperia. Cette mainmise privée sur la monnaie fut institutionnalisée dès le gouvernorat de Kemelvor Kemaltar, lui-même issu d'une famille d'oligarques banquiers caroggians, qui protégea les intérêts de Gary Wes même lors de conflits politiques avec les Tharkans.

Cette double casquette accentue l’idée d’une classe dirigeante unifiée entre sphères politique et économique, où Gary Wes se présente comme un acteur central dans le maintien et l’organisation du contrôle sur la monnaie et l’économie d’Esperia. La gestion de la banque évolua ensuite vers Hugues Altelin et ses employés (dès février 514), qui accruent la flexibilité et les prêts, introduisant plus de monnaie en circulation et fragilisant la stabilité économique par une dette croissante. Plus tard, l'intervention d'une banque étrangère : la Banque d’Aados, qui racheta la banque d'Esperia en mai 515 pour la gestion des dettes gouvernementales, marque un tournant vers la dépendance à des pouvoirs économiques extérieurs. La ville, endettée à hauteur de plus de 15 000 espers d'or se retrouva sous la coupe de la banque d'Aados, dont les émissaires obtinrent l'immunité et des droits exorbitants, utilisant la menace militaire pour les imposer. Le gouvernement de Cain Keryah Vuhori tenta de résister en vain. Cette période montre un système bancaire évoluant d'une autonomie locale à une influence étrangère croissante et des conflits d'intérêts internes. Malgré des tentatives éphémères de reprise de contrôle, comme la "Banque du Syndicat" de Castillann Aldo en 516, le frappeur de monnaie finit par quitter Esperia avec la banque d'Aados en juin 516, mettant fin à la frappe des espers.

Malgré ce contrôle externe, les banques successives jouèrent un rôle social et économique crucial pour les citoyens : sécurisation des dépôts, échanges de devises, épargne, prêts et location de coffres-forts. Les permanences bancaires, souvent le mercredi après la vente d'esclaves, étaient des événements majeurs de la vie économique. Les banques furent également des mécènes importants, finançant spectacles, artistes et fêtes, et leurs bâtiments servirent de lieux de rencontre sécurisés pour les affaires.


Adoption de l’Épervie

Lors de la fuite d’Esperia la première, les habitants perdent tout contrôle sur leur monnaie (l’Esper), ce qui est un traumatisme économique majeur pour la cité. La quantité d'Espers en circulation fut dès lors régulée par des acteurs externes, comme les achats d'esclaves ou l'arrivée de marchands comme Scholwitz des Spiriteux. Cette perte symbolise l'effondrement du système monétaire originel et la dislocation économique causée par des crises politiques et humaines. Rapidement et suite à son intégration dans la confédération de Epervies sous l'impulsion du diplomate Cassien Sulka, Esperia adopte la monnaie de l'archipel voisin, l’Épervie, avec trois valeurs principales (cuivre, argent, or). Cette monnaie est stable et reconnue mais indique clairement une perte de souveraineté monétaire, impliquant une intégration économique régionale forcée. Le contrôle monétaire centralisé est remplacé par une dépendance aux institutions économiques extérieures.

Voici les articles extraits de la Charte de la confédération des Epervies :

3. La Confédération des Epervies a pour monnaie l'épervie qui ne peut être frappée que sur l'île d'Agathe. L'épervie se décline en épervie de cuivre (1), d'argent (100) et d'or (1000).

4. Les îles membres s'engagent à ne pas frapper leur propre monnaie. La frappe de nouvelles épervies doit impérativement être approuvée par au moins deux tiers des îles membres.

5. Les îles membres s'engagent à ne pas instaurer de taxes sur les marchandises en provenance des autres îles membres.

Conclusion

Cette chronologie révèle une oscillation entre autonomie locale et dépendance externe, reflétée dans les différentes monnaies successives. L’Esper, tout en étant un symbole de richesse et d’organisation locale, n’a jamais véritablement pu s'imposer au reste de l'archipel car soumises aux oscillation variable de la politique Esperienne. Sa gestion au départ lié au gouvernement a été ensuite soumise à des influences privées et étrangères qui ont fini par miner son contrôle. Dès 512, le contrôle de la création monétaire échappait au gouvernement, et les tentatives pour le reprendre face à des acteurs privés ou étrangers, comme la banque d'Aados, se soldèrent par des échecs, illustrant l'impuissance politique face à la puissance économique. On peut aussi retenir que la fuite et la perte de la monnaie locale représentent autant une rupture politique qu'économique, exacerbant la vulnérabilité structurelle d'Esperia face aux crises. La mise en place de l’Épervie souligne une adaptation pragmatique face à ces difficultés, mais aussi en contre partie la perte de pouvoir économique autonome au profit de la confédération.

Par Kaarlo Laïne, Novembre 525.