Le Roy d'Esperia

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Cet écrit a été rédigé par un auteur inconnu et se trouve sur l'ancienne Esperia, inaccessible pour le moment.

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J'ai servi beaucoup d'hommes dans ma vie, peu que j'ai respecté comme j'ai respecté le seigneur Durzann.
A ce jour, il reste un incompris dont tout le monde se moque. Pour ma part, je préfère le voir comme un visionnaire..

Il est le seul à ce jour, à pouvoir prétendre d'avoir mis un système en place, qu'il pensait bon pour Esperia, et ce sans verser une goutte de sang. Ces ordres ont toujours été clairs, il réprimait la violence au sein de ses hommes. Lorsque le peuple s'est révolté, il a sut faire preuve d'humilité, et a préféré renoncer à son pouvoir, plutôt que de risquer que des personnes perdent la vie pour ses idées. Il a toujours été prompt à assumer ses actes, tant que d'autres n'avaient pas à payer pour lui.

Ce n'est que mon avis, mais je crois que son système est bon. De ce que j'ai pu voir, le peuple s'accroche à une chimère de liberté qu'on leur a offert jadis. Ils sont prêts à mourir pour choisir la personne qui les dirigera pendant la période de deux mois, quitte à ce que rien ne change. Ici, le politicien n'est qu'une marionnette du peuple. Il doit répondre aux attentes du peuple, sans quoi il se verra jeter dehors par les mêmes gens qui l'ont choisis. En conséquence directe, Esperia a droit à un gouvernement peu efficace, rempli de consulats, de mayorats, de sénateurs. Un système infernal qui ralentit considérablement la progression de la ville.

En fin de compte, ce n'est pas un choix qu'on fait les esperiens, puisque Durzann était le seul à se présenter aux élections (c'est d'ailleurs ironique de voir des gens si peu engagés politiquement lors des élections sont prêts à prendre les armes pour renvoyer le système qui a pris le plus d'initiative, et qu'ils avaient auparavant choisi). Non, les esperiens ont fait un choix simple : entre un semblant de liberté ou une efficacité, ils ont choisi de croire à des rêves. Ils préfèrent voter et élire, se donnant un semblant de pouvoir, plutôt que d'avoir face à eux un gouvernement efficace. Je sais que lorsqu'il faudra prendre des décisions difficiles, personne ici ne sera apte à les prendre. Je ne crois pas que chacun ici se soucie vraiment de savoir de quoi sera constitué sa vie quotidienne d'ici quelques mois. Ils pensent au présent et élisent leur représentant par des critères affectifs ou de réputation, sans aucun esprit politique. Ont-ils l'impression de faire des choix bons pour leur propre avenir ? Les avantages d'une monarchie forte sont pourtant nombreux face à une démocratie ou chacun veut à tout prix prendre la parole pour exprimer son avis, plus que de faire avancer réellement les choses. Mais personne ici ne semble le voir. Durzann a dit qu'Esperia n'était pas prête. Et pourtant, ses hommes l'admiraient véritablement. Même ses adversaires ont finit par reconnaitre une certaine efficacité à son système.

En fin de compte, ce n'est que mon avis parmi une foule d'autres avis qui préfère choisir. Pour ma part, il vaut mieux confier des responsabilités politique à un dirigeant plutôt qu'à des citoyens trop occupés à amasser de l'argent ou a des nobliaux trop occupés à trouver la meilleure façon de le dépenser. Esperia a refusé le système de Durzann. Lui a confiance, il pense que tôt ou tard, les bienfaits de son système seront bénéfiques à tous. Moi je ne suis qu'un soldat. J'ai servi ses idées, avec fierté, mais il est temps pour moi de changer de maître. Mon rôle est de servir le gouvernement quel qu'il soit, dans une ville d'ailleurs, ou la loyauté ne semble pas être une valeur dont on parle pour parfaire sa réputation.

Chacun a droit de défendre son propre opinion, je ne comprend juste pas pourquoi tant de personnes ont prêtées serment de contribuer à une Esperia meilleure pour trahir ensuite. L'arrivisme doit jouer un rôle primordial ici.

Le discours a été plus qu'houleux. Le choix politique était pourtant d'une stratégie irréprochable. Il a décide de faire preuve d'écoute face aux nombreuses plaintes, et de rendre les quartier au mayorat, et de laisser une période d'un mois pour tester son système, période au terme de laquelle les habitants pourraient choisir de conserver ou non ces changements. En somme, il a rendu à Esperia son droit de choisir son avenir, en lui proposant un aperçu de sa vision des choses. Ce qui me trouble, c'est qu'avec ces concessions, les habitants retrouvaient leur droits tant chéris. Il leur suffisait d'attendre. J'ai connu des "tyrans" moins conciliants. Malgré tout, ils n'ont pas hésités à faire appel à la révolte. Le capitaine lui même avait préparé son discours. De toute évidence, il avait décidé d'en découdre. Lorsque la situation s'est trop tendue, il a fallu évacuer Durzann pour le protéger de la foule en colère. C'est comme s'il avait parlé à un mur. Ils n'ont pas arrêté de le harceler d'accusations sans attendre ses réponses. Son discours n'était qu'une mise en scène orchestrée de son échec. A regret, il a donc décidé de rendre immédiatement le pouvoir qui lui était dû. On l'a traité de lâche, de traitre. Pourtant face à tous ces gens qui l'accablaient, il n'a pas fuit. Il a traversé le danger, pour se rendre au monastère, sous les yeux de tous. N'importe qui aurait pu attenter à sa vie, mais peu lui importait. Pour lui, rien n'importait plus que de réconcilier le peuple et éviter les débordements. Pour cela, il n'a pas hésité à laisser salir sa réputation, et à tout perdre. Il est allé lui même trouver un compromis avec Louis Linden et l'appothi Ambroise.

Personne ne s'est rendu compte du dirigeant exceptionnel qu'il a fait. Il a combattu sur tous les fronts, pour éviter l'éclatement d'une guerre avec les qadjarides, qui ne voulaient que sa mort, il m'a envoyé personnellement en mission pour s'occuper du cas des kaaosistes, et annihiler la menace. Il a travaillé jour et nuit sans manger, pour réfléchir, entouré de ses conseillers et alliés, au meilleur système, le plus profitable pour chaque homme ou femme vivant à Esperia. Il est le père rejeté par son enfant qu'il a tant chéri. En fin de compte, c'est le peuple qui a appelé à la violence. Ce sont ses détracteurs qui ont choisi la voie des armes. Quand tout a été enfin terminé, il s'est félicité d'avoir sauvé toutes les vies, de n'avoir causé de tort à personne. Il est déçu, mais il ne semble exprimer aucune rancœur, et continue de veiller à sa façon sur la ville qu'il a dirigé.

L'aube se lève, pour une nouvelle ère, pour un nouveau système, un retour aux anciennes valeurs, nous le verrons bientôt. La monarchie d'Esperia tombe dans l'oubli, mais certains, peut-être plus conscients que d'autres, espèrent secrètement le retour d'un seigneur bienveillant qui saura diriger Esperia comme il se doit. Quant à moi, après ce bref regard en arrière, il est temps de me mettre au service de cette ville et de son nouveau gouvernement. Le règne de Durzann a été sans aucun doute le règne le plus court que cette ville est connu, mais peut-être le meilleur, bien qu'incompris de tous. Ceux qui demandaient sa mise à mort le soir du discours n'ont aujourd'hui rien à lui reprocher.

Il restera cependant le seul Roy qu'Esperia ai connu, et j'aime à penser qu'il mérite amplement ce titre.

Malgré ce qu'on peut dire de lui, ces paroles sont celles d'un homme qui a eu la chance de le côtoyer de près durant toute sa carrière politique, et c'était un homme de bien, qui souhaitait aider chacun d'entre nous, et nous unir tous ensemble. On l'a insulté de tyran, de traire, de lâche. Je trouve au contraire qu'il a fait preuve d'un courage extraordinaire, et d'une loyauté sans faille face à une ville qui l'a pourtant trahi.

Aujourd'hui, il rôde encore dans les rue d'Esperia, s'aidant de sa canne qui pallie à son infirmité visuelle. Il a retrouvé une vie simple et sourit aux passants, sans plus de fioritures. Il refuse qu'on l'appelle "Sire", et est redevenu "juste Durzann". Ainsi aurait dû s'achever l'histoire du premier Roy d'Esperia.

Mais non content de l'avoir fait renoncer à son gouvernement, Esperia était rancunière envers l'homme. Lui qui s'était tant battu pour la ville s'est vu avaler par ses méandres. Souhaitant régler ses derniers conflits et apaiser la ville, il a tenu à aller rencontrer, seul, malgré les avertissements, ceux qui avaient opposés la plus grande résistance ces dernières semaines. Un soir, il est parti de chez lui, serein, certainement conscient du funeste destin qui l'attendait. On ne l'a jamais revu. Certains disent qu'il est reparti en dirigeable, d'autres disent avoir vu son corps dans le Sans-Fond. Ce qui est certain, c'est qu'il a disparu en laissant un vide derrière lui. J'entend des gens en ville parler de lui, de son combat honorable, les mêmes gens qui l'ont traités de lâche, de traitre, et de tyran. Peut-être qu'Esperia commence à comprendre son erreur.. On parle désormais de l'aveugle comme d'un homme de valeur, une personne noble d'esprit.

Le mouvement royaliste a été poursuivi par sire Bill Moscaw, qui était un peu le second du seigneur Durzann. Beaucoup de soutiens se sont manifestés, depuis. Peut-être que finalement, Esperia est assez mature, et prête à accepter l'évolution.. Arbitrio seul sait ce que l'avenir réserve à Esperia.

Ce témoignage a pour but de rendre hommage au premier Roy d'Esperia, mort en martyr pour ses idées, pour la paix, pour Esperia.. Jamais l'histoire ne devra oublier que le seigneur Durzann a donné bien plus que chacun d'entre nous pour rendre la vie de tous meilleure. La vie du seigneur Durzann, qu'on appelait l'aveugle, s'est éteinte ce 5 novembre 513, mais ses idées et sa mémoire ont encore un long combat à mener.

Longue vie au premier Roy d'Esperia.

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