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     Alizya Makhrin
Informations RP
Genre
Femme
Année de naissance
Rang


Famille






Métier
Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
LynniHappy
Pseudo
Alizya



Informations Diverses
"Allez cours, cours !"



Alizya Makhrin

Description

Nom : Makhrin

Prénom : Alizya

Surnoms : La P'tite Rousse, Renardeau, Bouclette

Âge : 12 ans, le 12 septembre 504

Lieu de naissance : La Capitale

Genre : Fille

Taille : 1m35

Poids : 21 kg

Corpulence : Maigre, petite et chétive, la pauvreté ayant modelé sa corpulence.

Croyance : Arbitrio, Monachiste, mais peu approfondi venant d’une basse catégorie sociale.

Langues : Capitalin

Famille :Sa grande sœur Irynna Makrin.

Portrait Physique et Moral

Alizya est une enfant de 11 ans d’un mètre 33 pour 21 kilos. Elle est plutôt maigre et chétive, la pauvreté de La Capitale ayant modelé sa corpulence. Elle tient d’ailleurs plus ou moins bien les maladies, sa résistance variant selon les saisons. La gamine n’a pas énormément de force, étant plutôt caractérisée pour son agilité et sa rapidité, grâce à sa corpulence et à son poids plume. L’enfant arbore de beaux cheveux roux -quand ils sont entretenus, ce qui est rarement le cas-, portés courts, ceux là ont tendance à onduler ou boucler, contrastant avec sa peau plutôt pâle qui prend plutôt facilement le soleil, même si elle est plus souvent salie qu’autre chose. Ses grands yeux d’enfant sont bleus, tirant sur le vert, et son nez est fin et retroussé, alors que sa fine bouche rosée laisse échapper une voix aiguë et fluette, pouvant même être insupportable pour les plus téméraires. Le tout est encadré par une mâchoire qui n’est pas encore marquée, le visage étant plutôt arrondi et fin sur les bords. Derrière ce physique maigrelet se cache une petite fille pleine de vie et dynamique. Certains la qualifierait d’envahissante alors que d’autres la trouverait simplement attachante, même si sa désinvolture et sa désobéissance couplées à un caractère impulsif, capricieux et imprudent peut rapidement la rendre insupportable. Elle reste cependant sociale et persévérante, étant aussi curieuse que facilement distraite. C’est une enfant un peu brute et sans manière, la grossièreté et le manque de discrétion dans ses paroles pouvant être gênant, même si cela part d’une idée bien souvent innocente. Elle peut cependant s’avérer sournoise et observatrice quand elle a une idée dans la tête, que ce soit pour préparer une bêtise ou amadouer sa soeur quand elle se fait attraper. C’est aussi une enfant qui aime jouer des tours aux autres, que ça soit par petite vengeance personnelle ou par distraction. Elle a aussi l’habitude de se vêtir et d’agir comme un garçon manqué, arborant très souvent un sourire enjoué sur son visage.


Qualités

  • Curieuse
  • Débrouillarde (dans la limite du possible)
  • Attachante
  • Énergique
  • Optimiste
  • Persévérante
  • Sociable
  • Sûre de soi
  • Agile
  • Rapide
  • Sait se faire discrète quand elle fait l’effort
  • Observatrice

Défauts

  • Bordélique
  • Casse-cou
  • Imprudente
  • Désobéissante
  • Bornée
  • Boudeuse
  • Excessive
  • Impulsive
  • Grossière
  • Envahissante
  • Désinvolte
  • Indiscrète la majorité du temps
  • Sournoise
  • Distraite
  • Envieuse
  • Peu Réfléchie

Aptitude

Escalade

Relation

Famille

"Elle, c'est un peu comme mon graaand rayon de soleil ! Quand j'ai froid ou que je suis triste ou pas contente, elle vient me faire des câlins, et elle a les cheveux si douuux !"


Irynna Makhrin [PARTIE] : Sa grande sœur adorée, sa renarde qui faisait son lit chaque matin, la petite fille est réellement attachée à sa grande rousse et malgré les bêtises qu'elle peut faire et les engueulades, elle l'adore. Pour rien au monde elle l'abandonnerait, c'est grâce à elle qu'elles s'en sont sorties indemnes jusque là.

"Où es-tu ? Il fait froid ici, j'ai aucune nouvelle... Tu m'aimes pu'... ?"

Amis/Personnes Appréciées

Connaissances

WIP

Méfiances

Ennemis


Histoire

Avant Esperia

La Dernière Bouteille

Un doux silence régnait dans la petite pièce peu meublée d’une bâtisse quelconque du Cad, à la Capitale. La poussière voletait légèrement, témoignant de l’isolation douteuse des murs extérieurs, alors qu’une odeur de bois humide et poussiéreux imprégnait les façades internes de l’endroit. Collés au mur contenant la fenêtre, se trouvaient deux lits de petites tailles, opposés. L’un était vide et la couverture était bien repliée au dessus. Quant à l’autre… Une petite touffe de mèches orangées dépassait de la couverture qui avait tentée de s’enfuir pendant la nuit, et un minuscule pied dépassait du lit, les orteils écartés, accompagné d’une respiration plutôt bruyante qui commençait à se faire entendre. Et c’est au début de cette légère cacophonie que de petits pas, discrets, s’approchèrent de la fenêtre, pour faire retentir un violent claquement, celui des volets contre les murs externes, et la petite dormeuse se redressa brutalement. Un rire se fit entendre, celui de la personne à l’origine de ce fracas. L’enfant la fixa, un instant, totalement décoiffée. “Irynnaaaaa ! C’est pas gentiiiiiiiiil ! Je suis fatiguéééééeeuuuh ...!” lâcha-t-elle en rabattant la couverture sur son visage, alors que la lumière avait soudainement envahi la pièce, et que sa grande sœur lui souriait doucement. “C’est l’heure de se lever Alizya, papa risque de ne pas être content s’il te voit encore en train de dormir en rentrant.” répondit la plus grande de manière douce, s’approchant de sa sœur cadette pour retirer lentement la couverture et lui caresser les cheveux. La petite rousse la regarda d’un air boudeur, avant de souffler bruyamment et de finalement se lever pour la suivre. Les deux enfants descendirent lentement les marches pour atteindre la pièce principale.

La plus grande, âgée de 14 ans, avait une démarche droite et appuyée, ses longs cheveux roux amplifiant chaque pas qu’elle faisait. Son regard bleu gris était doux et attentionné, et la plus jeune aimait la surnommer Renarde pour sa sagesse et la douceur de ses cheveux roux. C’était un peu la maman qu’elle n’avait jamais eu -car la sienne mourut en couche quand elle naquit-, avec cette relation si particulière que deux sœurs ont, un mélange de complicité et d’engueulades pour des sujets un peu stupides. Contrairement à Irynna qui était l’exemple même de la jeune fille sage, Alizya, la plus jeune, était une petite fille de 5 ans très énergique et pas très docile. Passant son temps à faire quelques bêtises à l’aide d’autres enfants du quartier, elle laissait ses cheveux roux courts et s’habillait avec des vêtements de garçon qu’elle passait son temps à salir, ramenant la plus part de la crasse dans la petite maison familiale, ce qui avait le don d’exaspérer sa grande sœur. Elle était cependant de bonne volonté même si elle finissait souvent happée par des activités plus enfantines. Les deux enfants étaient à la seule charge de leur père, un grand homme fort et robuste qui exerçait le dur métier de forgeron. Suite à la mort de leur mère, il s’était réfugié dans l’alcool pour oublier sa peine et rentrait souvent tard, dans des états peu enviables. On ne peut pas dire que la cadette s’en rendait vraiment compte, bercée dans la douce illusion d’une famille heureuse et parfaite.

Une fois les marches descendues, la petite rousse grimpa péniblement sur une des chaises pendant que sa sœur déposait face à elle une miche de pain légèrement rassis. “Encooore ? Mais ça fait une semaine qu’on en maaange ! râla-t-elle, mordant cependant dedans à pleine dents. -Je te l’ai déjà expliqué, on ne roule pas sur l’or, tu sais. Et puis tu n’as pas l’air si malheureuse de le manger, ce pain.” La plus jeune lâcha un léger grognement, n’ayant visiblement pas grand chose à répondre à cela. La journée se déroula ensuite de manière banale, la Renarde partant de son coté pendant que la petite bouclette allait s’amuser avec d’autres enfants. Lentement vint s’installer le soir, et les deux jeunes sœurs rentrèrent chez elles. Le repas fut un peu maigre, comme d’habitude, et à la fin de celui-ci, le père rentra, ouvrant la porte grinçante avec sa poigne d’ours. La plus jeune afficha un grand sourire, et l’homme s’approcha pesamment de la table, déposant lourdement sa sacoche avant de frotter fortement la tête d’Alizya, puis de jeter à la plus grande un regard entendu , qui sembla aussitôt la mettre mal à l’aise. Visiblement une discussion ”d’adulte à adulte” allait avoir lieu; alors la plus jeune monta se coucher, déposant un bisou d'enfant sur la joue des deux aînés avant de monter à l'étage. Au rez de chaussée, la voix du père résonnait et les injures volaient; parfois on entendait frapper sur la table, mais Alizya n’eut pas trop de peine à s’endormir, ayant le sommeil lourd. Une fois le calme revenu dans l’insignifiante bâtisse, la Renarde monta, lentement, et s’approcha du lit de la cadette, lui caressant lentement la tête en grimaçant. La petite rousse souriait dans son sommeil, ne pouvant apercevoir les bleus parsemant la peau de sa sœur, qui gardait la tête haute. “Ça sera bientôt fini, ne t’inquiète pas…”

Le père fut retrouvé ivre mort quelques mois plus tard, bouteille à la main, dans une taverne voisine, laissant ses deux enfants seules. Ses quinze ans atteints, Irynna trouva un travail de domestique et emménagea avec sa petite sœur non loin de l’Hurasbond.

La Turbulante

Le soleil commençait à peine à pointer son nez que, dans la petite pièce des sœurs Makrin, on s’activait déjà. Irynna attrapait des affaires par ci et par là, les remettait à leur place initiale, s’habillait avant de passer un coup de chiffon et de refaire son lit, alors que la plus jeune, comme à son habitude, ronflait, confortablement blottie dans sa couette. La Renarde s’approcha en soufflant bruyamment, retirant d’un coup sec la couverture. “Debout là dedans ! Je dois partir dans même pas cinq minutes, et il est hors de question que tu restes à dormir ici comme une marmotte jusqu’à une heure pas possible. Et tu as intérêt à passer étudier auprès des moines aujourd’hui !” lança d’une traite l’adulte, alors que la petite rousse se tournait de l’autre coté en lâchant un oui peu dynamique. Irynna la secoua un peu, attendant de la voir se redresser pour se lever, ce qui ne fût évidemment pas le cas. Elle l’a fixa, un instant, et lâcha un soupire. “Parfois je me demande vraiment ce que je vais faire de toi..” dit-elle d’un air fatigué avant d’attraper ses dernières affaires et de filer. La cadette se retrouva seule chez elles. Elle se leva lentement, baillant bruyamment, donnant un léger coup de pied dans la couverture au sol. Elle attrapa une miche de pain sur la table qu’elle commença a grignoter, les idées encore brumeuses. Qu’allait-elle faire aujourd’hui ? Elle pourrait rejoindre son groupe d’ami -qui n’était d’ailleurs pas très recommandable pour une enfant de neuf ans, passant leur temps à faire des bêtises et certains volant même-, puis rejoindrait bien plus tard dans la journée un moine, après tout, elle avait le temps ! Elle se leva après son maigre casse-croûte et s’habilla des guenilles les plus propres qu’elle avait, celles ci étant tachées par la boue et d’autres mixtures étranges, avant de sortir. La petite rousse se mit à courir, enjouée, à la recherche de ses amis. Elle croisa deux garçons, les jumeaux qui devaient avoir un ou deux ans de plus qu’elle, avec une fille d’un an plus jeune. Aujourd’hui, c’est avec eux qu’elle resterait. “Vous avez prévus que’que chose ? dit-elle aux trois jeunes qui la regardèrent arriver comme une fleur. - On allait faire une course, y’a Idda’ qui dit qu’je cours moins vite qu’mon frère, alors qu’c’est pas vrai ! répondit un des deux garçons, -Si c’est vrai ! répliqua le deuxième, -Non c’est pas vrai ! lâcha le premier, prêt à lever la main sur son frère, -Bah on verra bien d’toute façon, et ch’peux participer aussi ? rajouta la rouquine, -Pfeuh, t’as aucune chance contre nous ! -Exact’ment ! -J’suis sûre que je suis plus rapide !” assura Alizya, confiante, provocant l’hilarité des deux autres. Les trois gamins se préparèrent alors que la plus jeune les regardait, et entamèrent une course en plein milieu d’une ruelle bondée. La bouclette courait plutôt vite, se débrouillant même bien, jusqu'au moment où, peu vigilante, elle rentra dans les jambes d’un homme, tombant sur les fesses. L’adulte la fixa sévèrement et la petite se releva, courant encore plus vite et riant fortement. Le but de la course n’était pas tant de savoir qui allait arriver premier, mais qui ne se ferait pas attraper par un adulte peu content. “T’as perdu ! lancèrent les deux gosses à Alizya. -Naaan, il m’a pas attrapéééé ! -T’as quand même perdu ! P’is t’es une fille, les filles ça gagnent pas ! renchérirent-ils, moqueurs, -Ça a rien à voir ! -Ah, mais si elle a perdu, elle a un gage ? Un gage, un gage !” rajouta un des deux garçons. Les deux gamins se regardèrent dans les yeux, avant de se tourner vers la rousse. Ils lui chuchotèrent quelque chose à l’oreille, et elle haussa les épaules. Ça serait facile ! Elle se mit à courir et rejoignit, avec les trois autres enfants, le marché du coin. ils firent le tour des étales, que la gamine fixait d’un air sournois et malicieux. A un comptoir de fruits, le marchand était en pleine négociation avec un client qui tentait, visiblement, d'extorquer quelques poires de plus. La petite s’approcha, lentement, faisant mine de regarder des pommes; elle en fixa deux et fit quelques pas vers elles, avant de tendre la main rapidement pour les attraper et détaler; évidemment, le marchand n’eut pas le temps de réagir que la gosse était déjà partie loin. La respiration forte et rapide, les gosses la rejoignirent au détour d'une ruelle, se posant dans un coin, et Alizya tendit les deux fruits aux jumeaux. “C’était facile ! La prochaine fois, faites que’que chose de plus compliqué !” dit-elle en ricanant.


Il devait être une heure quand les gamins se séparèrent. Après être repassée par le marché et avoir “récupéré” une pomme qu’elle garda en sécurité, la petite rousse rentra chez elle. Elle attendu un moment, réfléchissant. Quallait-elle faire, maintenant ? Elle soupira en se souvenant des paroles de sa sœur. Elle n'avait clairement pas envie d'y aller, les moines ayant en plus l'air d'être de sombres idiots, la gamine venant même a se demander comment Arbitrio pouvait accepter de tels représentants de sa foi. La rouquine n'aimait clairement pas étudier, contrairement à sa sœur, et jugeait que ses amis lui donnait une éducation beaucoup plus utile que celles des religieux, même si elle avouait écouter quelques fois les histoires de certains, quand ils arrivaient a capter son attention. Elle rangea le fruit dans un tiroir, imaginant pouvoir amadouer sa sœur dans le cas d'une possible dispute. Elle remit le drap qui était au sol depuis le matin sur son lit, sans pour autant le faire, et parti somnoler dans un coin tranquille qu'elle seule connaissait.

Le soleil déclinait lentement quand Alizya se réveilla de sa petite sieste. Irynna devait être morte d'inquiétude ! La rouquine bondit du sol et se mit à courir en direction de chez elles. Elle risquait gros et elle n'avait aucune envie d'être envoyé à l'Abbaye ! Qu'est-ce qu'elle allait se faire disputer ! Et c'est avec toutes ses craintes que la gamine arriva devant la porte. Elle retint sa respiration, un instant, avant de l'ouvrir lentement en saluant sa sœur qui était assise sur son lit, la tête baissée. Quelque chose n'allait pas. Depuis le temps qu'Alizya vivait avec celle-ci, elle connaissait plutôt bien ses réactions et décelait tant bien que mal ses émotions et visiblement, quelque chose c'était passé, quelque chose qui rendait malheureuse sa Renarde. La gamine s'approcha lentement de son aînée. "-Ça ne va pas.. ? Demanda-t-elle, innocemment, -Si, si, ça va.. Elle releva la tête vers la bouclette, les yeux rougis, et fondit en pleurs. -Irynnaa... Souffla l'enfant, attristée et sur le point de pleurer, s'approchant pour serrer de ses maigres bras sa sœur adorée. "Je- Je suis désolée.. ! Je... Je me suis fais virée... Je suis sincèrement désolée Alizya... ! Lâcha-t-elle, pleurant contre sa petite sœur qui s'y était aussi mise. -Ça... Ça va aller.. ! Tu vas retrouver du travail.. ! Allez, pleure paaas.... !" Lui répondit la plus jeune, avant de reculer de quelque pas et de fouiller dans un tiroir, ressortant la pomme. Elle la passa à sa sœur dans l'espoir que ceci la calmerait, et Irynna prit dans ses bras la cadette. Jamais Alizya n'abandonnerait sa sœur, pour rien au monde.

La Dette

Cela faisait maintenant deux ans qu’Irynna s’était faite virer et que les deux sœurs vivaient aux dépends des rares boulots que pouvait trouver l’aînée. La cadette, elle, s’était mise à voler des denrées alimentaires quand elle le pouvait et arrivait parfois à faire quelques vols à la tire quand la foule était dense. Elle avait réussie à acquérir une certaine dextérité et l’utilisait pour aider sa sœur, qui, malgré tout ses efforts, avait du mal à joindre les deux bouts. Souvent, elle rentrait le soir la mine fatiguée, avec un petit regard inquiet mais un sourire qui se voulait rassurant. Alizya ne s’illusionnait pas sur leur situation, et mettait toutes ses forces pour changer la situation, mais elle restait une enfant immature et capricieuse, avec son caractère. Suite au licenciement de sa sœur, les deux rousses avaient déménagés dans un quartier mal famé, dans une pièce plus petite et d’un état peu enviable. Irynna avait prit du temps pour se relever et reprendre courage, mais la petite rousse était convaincue que sa sœur y arriverait.

La brume s’était levée dans La Capitale qui était déjà réveillée et animée par l’agitation quotidienne de ses habitants. Comme d’habitude, la cadette dormait paisiblement alors que sa sœur était partie depuis un moment. La petite rousse se réveilla lentement, avant de se lever et de s’habiller, se dispensant de manger quelque chose. Ce jour là elle devait retrouver son petit groupe, et ils prévoyaient de prendre de quoi manger. Une fois sortie, elle rejoint quelques gamins, de différents âges. Ils passèrent par divers ruelles peu rassurantes, remplies de crasses et d’odeurs nauséabondes, et même parfois de soûlards n’ayant pas encore décuvés. On ne pouvait pas dire qu’Alizya était à l’aise, mais elle avait suffisamment l’habitude et se sentait en sécurité auprès des autres. Ils trouvèrent une rue commerçante et s'approchèrent des étales de nourriture; il y avait de moins en moins de choix, et les fruits et légumes affichaient une mine peu appétissante. Les gamins se dispersèrent en petit groupe et certains allèrent distraire un marchand, pendant que d’autres prenaient quelques aliments de manière discrète -et la petite rousse en faisait partie-. Cependant le marchand fut beaucoup plus méfiant que ce que les enfants imaginaient, et à peine Alizya attrapa deux trois fruits que le commerçant se mit à crier au vol, et sous l’impulsion et la peur, les petits voleurs se dispersèrent. La gamine courait rapidement, tournait souvent aux intersections, la respiration rapide et le souffle bruyant. Ses muscles commençaient à lui brûler, et elle fût contrainte à calmer sa course effrénée. Elle regarda autour d’elle, méfiante, et se remit à marcher, pour rentrer chez elle. Sûrement que certains gamins n’auraient pas la chance comme elle d’échapper à un adulte, mais malheureusement, elle ne pouvait rien faire contre ça, et ne voulait pas inquiéter ou abandonner sa sœur.

Elle arriva chez elle et posa son maigre butin sur la table, avant de s’installer sur son lit et de fermer les yeux un instant. Un long instant. Il devait être la fin d’après-midi quand une douce voix l’extirpa de sa sieste. “Allez debout petit Renardeau.. ! C’est pas l’heure de dormir. lui dit une voix familière, celle de sa sœur, avant de lui frotter la tête. La petite ouvra les yeux lentement et bailla. -Je t’ai apporté des fruits… répondit lentement l’enfant, avant de se lever. -Tu es un amour.” lâcha sa sœur, posant un bisou sur son front. L'aînée s’approcha de la table, regardant les aliments, et quelqu’un toqua à la porte. La cadette dit à sa sœur qu’elle allait ouvrir et s’approcha de la porte, l’ouvrant pour regarder derrière. Deux hommes baraqués se trouvaient face à celle-ci, et un l’attrapa comme un sac de pomme de terre alors que la petite lâchait un cri d’effroi. La plus grande lâcha le fruit qu’elle tenait dans sa main, et celui-ci roula sur le sol, lentement. Puis le silence.

Alizya se réveilla, lentement, en entendant les sanglots de sa sœur. Ses poignets et ses chevilles lui semblaient plus lourdes et lui faisaient mal, et le sol semblait bouger, le plancher et les murs étaient humides. Elle leva la tête vers sa sœur. “Foutu dette.. ! C’est horrible… Horrible… Je suis désolée…” lui dit-elle, les larmes coulant sur ses joues. La petite rousse ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait, et regarda autour d’elle. D’autres personnes dans un état peu enviable étaient visiblement dans la même situation, chaînes aux chevilles et aux poignets. Les vagues frappaient contre la cale, et les deux sœurs s'étreignirent un peu plus. Qui sait où ce lugubre bateau les emmènerait.

A Esperia

  • Arrivée le 22/07/515 d'Alizya et sa sœur en Esperia en tant qu'esclave.
  • Vendue à La Marine le même jour.
  • Disparition de sa grande soeur depuis quelques temps, Alizya apprend qu'elle est sûrement repartie dans l'ancien Monde le 25/10/15 mais, ne sachant où, reste à Esperia pour sa sécurité.