Utilisateur:Darshan

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Vous consultez la fiche d'un personnage absent d'Esperia.

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Informations RP
Nom
Genre
Homme
Année de naissance
Rang
Esclave de







Métier
Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Krokodil
Pseudo
Krokodil
Prénom IRL
Paul
Âge IRL
~16





Description

-Description physique: Darshan est un jeune homme brun portant une longue barbe épaisse. Ses cheveux mi-longs légèrement bouclés, sa barbe et sa moustache lui donnent un aspect négligé. Il a les yeux bruns plutôt larges et des sourcils épais. Il a une carrure classique, bien qu'il soit assez vigoureux et agile. Il mesure un peu plus d'1m70 pour environ 75 kilos. Ses mains sont larges, et couvertes de petites cicatrices fines. Ses bras, poilus eux aussi, renforcent l'apparence hirsute du personnage. Il s'habille généralement avec des habits clairs et légers, afin d'être confortable lorsqu'il pêche ou qu'il sillonne Melihab. Il a toujours sur lui une mageneta représentant Biran, censée apporter joie et prospérité. L'autre détail marquant sont les tatouages sur ses bras, représentant un grand blanc, une orque, un espadon ainsi qu'un cachalot. Il est destiné (selon Darshan) à repousser les espèces présentes, et garantir un retour au foyer lors d'une pêche en haute mer.

Choix

Métier: Pêcheur
Compléments:
-Survie: Passer plusieurs semaines dans la nature et être constamment auprès de la faune lui ont appris plusieurs savoirs de base concernant la survie.

-Ingénieur:Ayant appris plusieurs années auprès de son mentor le métier qu'il exerce, Darshan sait confectionner de petits mécanismes. Le plus utile qu'il sache réaliser est un petit treuil.

Art: Dessins réalistes d'animaux marins: Darshan dessine depuis bon nombre d'années des représentations réalistes de poissons avec un fusain et note ensuite les caractéristiques et particularités de l'espèce en question. Il possède de nombreuses fiches qu'il transporte souvent avec lui.

Talents

-Bienveillant
-Honnête
-Curieux
-Volontaire

Défauts

-Maladroit
-Méfiant
-Naïf

Histoire

Chronologie:

-Thermidor 491: Darshan Iffir naît, fils d'Arvan et Kiana Iffir. Le bébé est en pleine forme, et semble curieux vis-à-vis de ce qui l'entoure.

-Fin Thermidor 492: Le nourisson fait ses premiers pas sans aide à travers le village, suivi de près par ses parents, avant la saison neigeuse. Il a une bonne alimentation et paraît être en pleine forme.

-Brumaire 492: Au cours d'une promenade en bordure du bourg, Darshan et ses parents tombent sur une couleuvre viperine, qui manque de mordre Darshan au mollet. Son père, étant pêcheur comme le veut la tradition, portait son couteau sur lui, et décapita le serpent de peu. Après ce dangereux évènement, la famille Iffir resta plusieurs jours à l'intérieur du village, par peur de nouvelles rencontres avec des animaux hostiles.

-Thermidor 493: Darshan accompagne fréquemment son père à la pêche, qui le surveille de très près. L'enfant grandit assez vite et marche maintenant seul sans problème. Kiana Iffir reste généralement chez elle, et tisse des tuniques et autres vêtements, ainsi que des draps et parfois même des voiles pour des navires.

-Brumaire 494: Darshan va pour la première fois dans la petite école de son village, où il apprendra durant 3 ans l'alphabet, les bases du capitalin et du manarade, mais aussi à lire et à écrire. Ses parents se retrouvent dépourvus d'argent et travaillent donc sans relâche pour pouvoir subvenir aux besoins primaires dans les semaines qui suivent. Il étudie aussi les mathématiques, matière qu'il affectionne particulièrement, du moins pour le moment.

-Brumaire 495: Durant cette longue période d'apprentissage, les classes étant peu remplies, Darshan se fait des amis, bien qu'il ne communique avec eux que pendant les cours, passant le reste de ses journées avec sa famille. Il est casse-cou et n'hésite pas à escalader le toit de sa maison et des autres a répétition.

-Thermidor 496: Durant ces périodes chaudes, Darshan s'essaye enfin à la pêche aux crustacés et aux petits poissons. Armé d'une épuisette robuste, il suit son père aux marais salants et récupère de petits crabes et des coquillages colorés et, parfois, de petits poissons comme des gobies d'eau douce ou des blageons.

-Nivôse 496: La saison de Nivôse semble plus rude que d'habitude, et bien qu'ayant des réserves, la famille Iffir manque partiellement de nourriture. Malgré tout, ils passent l'hiver, bien que les parents perdent plusieurs kilos, préférant s'occuper de leur fils.

-Thermidor 497: Darshan a finalement fini son enseignement à l'école et passe maintenant la majeure partie de son temps à pêcher ; il a reçu une canne à pêche en pin robuste de son père et différents leurres, hameçons et appâts selon le poisson voulu. Il ramasse aussi des fruits de mer avec son père. Il perfectionne sa technique et parvient à pêcher de plus gros poissons aussi bien marins et de rivières, comme des ombles, des carassins, des chinchards, des bars, etc...

-Nivôse 497: Une autre saison de Nivôse rude passe. Les Iffir manquent de nourriture et les parents sont extrêmement inquiets lorsqu'ils apprennent la mort de bébés et de jeunes adultes dans des villages voisins. Ils prêtent donc une extrême attention quant à sa santé, même si cela les épuise considérablement.

-Thermidor 498: Les mauvaises nouvelles s'accumulent ; le poisson semble manquer en mer et le père, accompagné par son fils, ne trouve que de petits poissons d'eau douce. Faute d'argent, la famille est contrainte de manger uniquement le fruit de sa pêche peu fructueuse.

-Brumaire 498: Un matin, le père prend une décision: il part pour une autre ville proche à la recherche de plus de poissons, ou même d'un autre travail, et confie Darshan à un mentor, Zang Shadan, pendant cette période-là.

-Thermidor 499: Lire récit libre numéro 1.

-Thermidor 500: Le père de Darshan n'est toujours pas revenu, l'enfant reste donc aux côtés de son mentor, il rentre habituellement les soirs chez lui, pour tenir compagnie à sa mère. Toujours en déficit de revenus, il commence à voler nourriture et or discrètement aux marchands.

-Brumaire 500: Darshan continue de pêcher, mais attrape seulement de maigres prises. Cependant, il pêche malgré tout cette année son plus gros poisson de rivière: un poisson-chat à queue rouge de 76 centimètres, qu'il parviendra à vendre à un prix conséquent. Ses mains sont couvertes de petites cicatrices, sa maladresse en étant responsable: il se fait fréquemment mordre par ses prises et se blesse souvent avec ses hameçons. Ces coupures sont aussi dues aux récoltes de sel dans les marais salants.

-Brumaire 501: Le jeune Iffir pêche suffisamment pour subvenir aux besoins de sa famille, étant aidé de temps en temps par son mentor, qui est d'ordinaire un ingénieur manarade. Zang crée des boussoles et autres instruments de navigation et fournit les maisons en serrures et autres systèmes plus complexes plus grands ayant besoin de rouages et d'un brin d'ingéniosité.

-Thermidor 502: Au cours cette saison, il semblerait que le poisson revienne, dû aux périodes de reproduction. Darshan peut pêcher plus, et décide de partir pour la première fois en haute mer sur une barque d'environ 4 mètres vingt de long et 2m de large, elle est conçue pour deux personnes, taillée dans un bois robuste, le pin, accompagné de son mentor. Elle possède deux bancs aux extrémités et des petits bacs ou coffres peuvent être installés. Il fera ce genre de pêche plusieurs fois dans l'année, généralement le midi ou en début d'après-midi, excepté en Nivôse ou en cas de pluies torrentielles qui surviennent parfois en Brumaire, et inévitablement accompagné. Il remonte ainsi à la surface des prises tels que des anchois, des bars, des grondins, des mulets, et parfois même des barracudas en utilisant la technique appropriée qui lui rapportent quelques sous. L'adolescent a arrêté de voler et reste sans nouvelles de son père.

-Brumaire 503: Cette saison de Brumaire est parsemée de grandes pluies qui surviennent en quelques instants et qui peuvent durer plusieurs jours pour les plus longues. Pour l'occuper, le mentor de Darshan lui apprend quelques facettes de son métier. Il lui apprend notamment à réaliser des petites boussoles simples, ainsi que des petits pièges tels des cages ou encore de simples pièges à œufs, ou autres pièges assommoirs. Mais à cause de ses mains larges et de sa maladresse, il lui est impossible pour lui de placer précisément les minuscules pièces des boussoles ou les vis d'un piège. Alors, pour l'aider, Zang lui offre une petite pince en fer, conçue pour saisir les petites pièces de ce type afin d'effectuer un travail plus minutieux.

-Nivôse 503: N'ayant pu pêcher suffisamment au cours de Brumaire, les rations sont maigres. Heureusement, Zang se montre généreux et fournit de quoi survivre à la famille Iffir. Quelques royes, de la viande, et du bois.

-Thermidor 504: Une fois Nivôse passé, la pêche et l'apprentissage de l'ingénierie peut reprendre, en plus des cours plus traditionnels.

-Nivôse 505: Darshan commence à fabriquer des petits pièges grâce à l'aide de Zang. Nivôse étant fréquemment marquée par de courtes tempêtes de neige, Darshan reste à la maison de son mentor et tente de dessiner des poissons à l'aide d'un fusain simple ; ce qu'il réussit plutôt bien. Ainsi, il commence à rédiger de petites notes accompagnées d'un croquis réalistes de l'espèce en question. Il y décrit la taille et la masse moyenne, la rareté, et d'autres informations et caractéristiques.

-Thermidor 506: Darshan a maintenant 15 ans, et mesure environ 1m59. Il alterne entre pêche, ingénierie et dessin durant ses journées et arrête de voir son mentor pour les cours. Maintenant, c'est plus un compagnon, qui l'aide parfois. Il surveille sa mère de très près car elle semble s'affaiblir à chaque jour qui passe. Bien que toujours dans une situation peu aisée, les aides financières de Zang, les tissus de sa mère, la pêche de Darshan ainsi que ses petits mécanismes qu'il fabrique de temps en temps (pièges, serrures, boussoles et parfois des gonds de porte) sont suffisants pour vivre une vie convenable.

-Brumaire 507: Le jeune homme s'essaye au harpon de pêche. L'ayant acheté à un vieux pêcheur trop faible pour continuer son art à une somme plus qu'honnête, il parcourt la mer sur sa barque résistante et plonge au milieu des poissons afin de transpercer d'un coup vif les espèces les plus grosses. Carangues, poissons-perroquets, barracudas et parfois même raies, murènes ou anguilles si il s'aventure assez profondément, il harponne des créatures très diversifiées. Ne parvenant pas à monter sur son bateau certaines prises trop lourdes, Darshan demande de l'aide à Zang afin d'apporter une amélioration à sa barque avec un mécanisme bien utile qui sera installé au centre de son bateau: un treuil. Une fois que le jeune manarade s'est procuré lez différentes parties de son mécanisme auprès du forgeron, Darshan est presque ruiné.
"Ça vaut le coup" se répète t-il. "Je pourrai récupérer encore plus de poissons, et des plus gros."
Ils débutent donc la création de l'outil, le mentor laissant principalement Darshan faire, pour qu'il s'entraîne. L'assemblage n'est pas très compliqué, mais il demande de la rigueur et de la précision. Insérer la corde, l'enrouler, fixer la poignée et pour finir, installer la pièce sur l'armature en fer prévue et visser le tout sur la barque ! Le fonctionnment est assez simple: il faut dérouler la corde et enrouler une certaine partie de celle-ci autour du poisson trop lourd. Il vaut mieux enrouler autour de la queue, là où c'est souvent plus léger. Ensuite, on remonte la corde avec la poignée du treuil et le poisson avec. Pour les plus longs et les plus lourds, ce mécanisme permet de poser une partie du poids sur l'embarcation. Ainsi, il n'y a plus qu'à utiliser ses muscles pour remonter le reste du corps de l'animal, qui est bien moins lourd. De plus, le treuil est pivotable et dispose d'une petite cale, permettant de ne pas dérouler toute la corde pour un petit poisson ou bien de la tendre.

-Nivôse 509: Kiana Iffir décède de faiblesse. La femme s'éteint dans son lit à l'âge de 44 ans, sans raison apparente ; elle est retrouvée inanimée dans son lit, un matin. Le jour suivant, des proches se réunissent et lui font des funérailles honorables, et elle sera enterrée en bordure du village, dans un petit cimetière proche de la mer, accompagnée de sa mageneta de Maikala.

-Thermidor 510: Darshan part au cours de cette année une dizaine de jours dans la nature, près d'une montagne, qu'il escalade un peu plus chaque jour. Ayant confié sa maison à son mentor, il est parti sereinement. Pour ce voyage, il a emporté des cordes, de la nourriture et de l'eau qu'il utilise avec parcimonie, des bandages, son harpon, qui lui sert d'arme mais aussi de piolet et son couteau. Chaque soir, il se confectionne un lit simple en feuilles, tiges et branchages et s'abrite sous un toit improvisé utilisant les mêmes matériaux. En cas de manque de nourriture, il attrape un renard, un lapin, une belette... qu'il tue et dépèce de façon basique avec son couteau, afin de le cuire sur un feu fait avec deux silex, des brins d'herbe et de l'huile de coude. Il ne rencontrera pas de prédateur mortel, si ce n'est des sangliers ou des couleuvres, dangereux mais pas fatals. Il rentre ressourcé un peu avant que la saison de Brumaire débute. En rentrant, son adolescence ayant commencée, il commence à se faire tatouer le bras comme le veut la tradition. Au niveau du haut du bras gauche, une représentation de requin commence, tandis qu'au bras droit c'est une orque. Un an et demi plus tard, le reste des dessins commencent sur les poignets et le reste des avants-bras: un espadon et un cachalot. Ils seront finis en 513, et Darshan sera enfin devenu un adulte.

-Thermidor 511: En apprenant qu'un artisan iconodule est en ville, le jeune pêcheur réunit ses royes et se fait faire une mageneta de Biran, qui devrait lui permettre une vie joyeuse, tranquille et prospère. Il devient facilement croyant et prie à partir de maintenant tous les jours Biran à travers sa mageneta, persuadé de l'aide que lui apporte celle-ci. Cette ferveur s'estompera légèrement au fil des années, réduisant le rythme des prières...

-Thermidor 512: Lire récit libre numéro 2.

-Brumaire 513: En cette saison, des artistes itinérants arrivent au village. Peintres, dessinateurs, il y en a pour tous les goûts. En allant vendre quelques prises et s'acheter de nouveaux appâts, un jeune dessinateur l'interpelle et lui propose de réaliser son portrait pour quelques pièces de monnaie seulement. Convaincu, Darshan prend une pose sérieuse et pensive. Au bout d'une heure de pose, le dessin est terminé. Satisfait du résultat, il garde fièrement le portrait dans son habitation, et l'expose sur un mur.

-514: Darshan à maintenant 23 ans, et est un pêcheur aguerri par ses rencontres. Sa blessure à la jambe à guéri et n'est plus qu'une grosse cicatrice accompagnée d'un lointain souvenir. Il maîtrise très bien le harpon et la canne à pêche, fabrique des petits pièges et parvient à remonter de temps en temps (très rarement) des requins qui avoisinent les 130kg grâce à son treuil. Bien qu'étant à présent seul au foyer, il mène une vie convenable grâce au fruit de ses ventes et de son artisanat. Il sait créer des serrures, des pièges à œuf et à loups, des boussoles et des gonds de porte avec son niveau de maîtrise actuel.

-Nivôse 515: C'était une journée comme les autres où Darshan était resté à la maison, à cause du froid dehors. Quelqu'un toqua à la porte. En ouvrant celle-ci, le jeune adulte reconnût une silhouette familière. Son père, Arvan. 17 ans que son père est parti et il est là, sur le pas de la porte, recouvert d'une épaisse fourrure d'animal, avec un grand sac en cuir, deux couteaux en fer, des pièges à loups, une gourde, un arc robuste, et d'autres objets de trappeur. Il a le visage couvert de cicatrices, pâle. Il semble vieux, frêle, tousse beaucoup, et à chaque quinte de toux, on entend sa gorge souffrir, comme un râle. Darshan l'installe sur un lit et court chercher un médecin. Après l'avoir examiné, son jugement est sans appel ; il va agoniser et décéder sous peu. D'ici quelques semaines, un mois ou deux si son corps tient le coup... Après avoir payé et raccompagné le médecin, Darshan pleure et s'écroule sur son père...

-Thermidor 516: Arvan Iffir s'éteint, quelques jours après le changement d'année. S'ensuivent des funérailles dignes et respectueuses. Le corps est enterré près de son épouse, proche de la mer. Comme le veut le culte des images, Arvan est enterré avec sa mageneta, en l'occurence de Biran, et de beaux vêtements cousus par sa femme, en coton.

-Thermidor 518: Lire récit libre numéro 3.

RolePlay : Récits libres:

Premier récit: Une journée en compagnie de son mentor.

Au lever su soleil, l'enfant se réveille et part, une fois habillé, pour la maison de Zang. Une fois arrivé et les salutations faites, les cours, le plus souvent de langues le matin, débutent. Écriture, grammaire, alphabet, orthographe sont au programme. Le mentor fait étudier à Darshan le capitalin principalement, étant donné que c'est la langue la plus commune, mais il lui apprend aussi quelques notions du manarade ; rien de bien compliqué. Une fois les cours terminés, l'heure de manger approche. Le jeune homme et son mentor se dirigent généralement vers une petite poissonnerie proche, aux prix raisonnables. Le plat favori de Darshan est le poisson fourré aux piments confits, le tout avec quelques herbes aromatiques. Peu après le repas, les deux hommes partent pêcher, bien que Zang soit rarement très utile, ne connaissant absolument rien à la pêche. Malgré tout, au fil des semaines, il se débrouille de mieux en mieux, et rend parfois jaloux Darshan en remontant des prises plus grosses que les siennes... Une fois la séance de pêche terminée, ils retourent en direction de l'habitation de Zang, et étudient l'histoire des manarades et les mathématiques, matières qui intéressent relativement peu l'enfant. En fin d'après-midi, Darshan retourne pêcher à la rivière, seul la plupart du temps. Il pêche pendant quelques heures, jusqu'en début de soirée, où il vend ses prises ou du moins une partie, avant de rentrer chez lui manger, et se coucher.

Second récit: Les dents de la mer.

Comme il le fait une fois par semaine, Darshan part la nuit pêcher en mer sur son embarcation afin de viser de plus grosses prises en plus grosse quantité. Mais cette-fois ci, ça allait être très différent. Revenant de remonter une prise, un baliste bleu plus précisement, il se coupe en retirant l'hameçon en fer tranchant de la gueule du poisson. Quelques gouttes de sang apparaissent et glissent le long de son index, jusqu'à plonger dans l'eau froide. Une épaisse tache rouge se distingue à la surface de l'eau naturellement claire. Le jeune homme se dépêche de s'essuyer le doigt et d'aspirer le sang. Mais quelques minutes plus tard, il repère quelque chose qui sillonne l'eau... un aileron.
"Sûrement un dauphin" pense t-il. "Ce ne serait pas le premier."
Ainsi, il rame un peu plus loin, s'éloignant malgré tout de l'aileron inconnu, dans le doute. Environ une heure et deux prises plus tard, Darshan aperçoit de nouveau la nageoire dorsale, éclairée par la lune. Par prudence, il donne quelques coups de rame dans la direction opposée. En remontant un labre léopard noir de bonne taille, le pêcheur se coupe de nouveau, déposant un peu de son sang dans la mer peu agitée. Il entend un léger bruit d'eau autour de sa barque, mais en se retournant vers l'origine du son, rien. Quelques secondes après, sa barque tangue et il manque de trébucher dans l'eau. Il distingue la silhouette qui vient de passer sous son bateau: un requin-tigre, de deux mètres, voire plus. Darshan se attrape un petit carnet, et après un rapide calcul, il détermine son poids approximatif: sûrement plus de 140 kilos. Revoyant le prédateur revenir à la charge, il attrape son harpon et l'érafle peu avant qu'il ne heurte sa barque. Surpris et touché, le squale fait un rapide détour et s'éloigne en plongeant quelques mètres sous l'eau. L'ayant perdu de vue, Darshan se penche là où il a touché le requin et tente de récupérer quelques-unes de ses écailles.
"Ce sera toujours ça de gagné"se dit-il, en les jetant dans la même caisse que ses poissons.
Il prend son couteau et teste la solidité des denticules. Le couteau les fissurent sans problème. Brusquement, le manarade tombe à la renverse sur sa barque : le poisson cartilagineux a percuté l'embarcation de plein fouet. De peur de couler, Darshan vérifie la coque, à l'intérieur comme à l'extérieur. En plongeant la tête sous l'eau, il repère brièvement le requin-tigre, grand et majestueux. Le bateau semble en bon état, si ce n'est un peu de bois craquelé. Le visage hors de l'eau, il attrape son harpon en vitesse et remarque le prédateur proche de lui. Il tente de donner un coup rapide dans son flanc gauche qui pénètre la peau rugueuse avec succès. Un mince filet de sang sort de la blessure, et le squale s'éloigne en vitesse. Le cœur de Darshan tambourine, il est effrayé, et craint de ne jamais rentrer. Extrêmement concentré, il observe la situation autour de lui, guettant la moindre éclaboussure, bruit suspect ou aileron qui fend l'eau. Une minute passe, puis deux, trois, quatre... Quand soudain, la barque du pêcheur est percutée par le requin. Darshan tombe dans l'eau, harpon en main, en criant. N'ayant pu retenir sa respiration, il remonte le plus vite possible à la surface, et cherche sa barque et le requin autour de lui. Son embarcation s'est éloignée par les puissants remous de l'eau. Le marin nage le plus vite possible en direction de celle-ci, quand il sent une vive douleur à sa jambe. Le squale lui accroche le mollet, ses dents pointues d'ordinaire prévues pour briser la carapace des tortues rentrant dans sa chair sans aucun problème. Le grand prédateur tente de l'entraîner sous l'eau mais Darshan plante son harpon de toutes ses forces dans le crâne de l'animal marin qui lâche instantanément prise, des effluves de sang sortant du dessus de sa tête. Il est mort. Impossible de survivre avec un trou pareil. En remarquant que le requin commence à sombrer dans l'océan, le jeune manarade agrippe sa nageoire pectorale et le manche de son harpon toujours planté et remonte l'animal au niveau de sa barque. Il remonte sur celle-ci et enroule le requin autour de la solide corde attachée à son treuil. Le prédateur stabilisé, il se fait un bandage de fortune avec un bout de son haut et un peu de ficelle. Après s'être étiré et avoir soufflé un peu, il pose ses deux mains sur la poignée du treuil et tourne de toutes ses forces. Après quelques minutes à lutter péniblement, la queue est tout juste sur la barque. Pour en faire monter le plus possible, il pivote le treuil vers la poupe, et recommence le même procédé, jusqu'à remonter la moitié du squale. Il bloque la corde, puis hisse par la force de ses bras le reste de la carcasse qu'il dépose sur le deuxième banc, couvert de sel. Blessé, fatigué, les mains meurtries par les denticules et la poignée, il rentre finalement en se dépêchant de ramer jusqu'au rivage. En arrivant, il décide de laisser ses prises dans sa barque, après s'être assuré de les avoir recouverts d'une quantité de sel importante et suffisante. Il part se coucher immédiatement, après s'être préparé un pansement plus correct et après avoir examiné sa plaie minutieusement.

Troisième récit: Le jour où tout a changé.

C'était un matin de Thermidor comme tout autre depuis qu'il est seul. Darshan se lève, s'habille, se prépare à pêcher, prie Biran puis sort de maison et la verrouille. Mais ce matin, il entendit des cris venant d'un quartier un peu plus loin. Curieux, il se dirige vers la source des bruits. Des gens viennent aussi dans cette direction... Une fois arrivé sur place, vision d'horreur: des hommes, nombreux et armés de cimeterres, de sabres ou encore de hallebardes menacent les habitants. Ils promettent de ne tuer personne en échange de quelques esclaves. Ils désignent des hommes, parfois âgés, des femmes surtout, mais aucun enfant. Parmi les gens désignés, Darshan en reconnaît un: Zang Shadan, son mentor et ami de longue date. Son sang ne fait qu'un tour: Darshan s'avance, et interpelle les esclavagistes, qui semblent parler le capitalin.
"Pourquoi prendre un vieil homme ? Relâchez-le, tout de suite." annonce t-il, stoïque.

"T'as un problème avec ça ? C'est nous qui détenons les armes, au cas où t'avais pas remarqué." rétorque un des soldats.

"Je suis de bonne humeur aujourd'hui, donc on te prend pas avec nous contre quelques royes. Tu devrais t'estimer heureux de pas avoir été choisi en premier." ajoute celui qui semble être le chef.

Darshan, furieux, s'avance et frappe leur chef dans la mâchoire. L'impact lui fait cracher un peu de sang. D'un coup, les soldats sortent leurs lames, et la mettent en travers du cou de Darshan.

"Qu'est-ce qu'on fait chef ? On l'égorge ?" demande un des guerriers.

"Non... emportez-le avec nous, il fera un bon esclave." répond l'esclavagiste.

Darshan se lève, mais un des soldats l'assomme avec la crosse de son sabre. Darshan s'écroule au sol, et se réveille quelques heures plus tard dans un bateau, où il entend la vigie crier:
"Terre ! Terre ! Nous arrivons dans l'archipel Esperien !"