Utilisateur:Kaër selsùn

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Homme
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Pseudo
Kaër Selsùn


Âge IRL
14





Kaër Selsùn


Kaër Selsùn est un adaarion d'une quarantaine d'années (46,pour être précis.) aux cheveux gris avec une forte corpulence à l'air bougon et renfrogné. Il était né dans une famille monachiste pieuse, lui même est très pratiquant et était moine au Monastère de Golvandaar. Comme tous les membres de sa famille il avait reçu une très bonne éducation : il avait appris à lire et à compter à l'âge de 5 ans. A l'âge de 7 ans il dévorait les livres (surtout les légendes, les romans d'aventure et les textes religieux) et écrivait même des contes. A 10 ans, il suivit des études de Sciences et de Lettres au Monastère. Il se révéla assez doué sauf en mathématiques (matière qu'il a toujours détesté) et en ingénierie. A l'âge de 16 ans il décida d'enter au Monastère de Golvandaar pour mieux étudier la théologie et les civilisations et développer sa Foi. Il étudia alors longuement l'Ancienne Foi et écrit son premier traité de théologie à 22 ans. Il devint moine archiviste à 24 ans et se mit à étudier les mythologies Qadjaride et Nordique. Toutefois il lui arrivait de sortir en ville pour rendre visite à sa sœur adorée, Lèna, qui tenait l'Auberge du Mendiant Vertueux. Il fut capturer et mis en esclavage par des pirates Nordique, sur une île au large de Kiivas, alors qu'il faisait faisait parti d'une expédition scientifique.


Compétences

Alphabétisation et calcul :Il sait lire et écrire ainsi que compter et faire des additions (mais pas plus, il déteste les mathématiques) depuis son enfance et a suivi une éducation plutôt religieuse et est lui même un moine monachiste très pratiquant.

  • Créatif : depuis sa jeunesse il écrit des contes, des légendes et depuis quelques années des traités de théologie et des livres d'Histoire.
  • Sens du goût : Sa famille tient une auberge destinée aux pauvres et aux vagabonds. Quand il était petit, il lui arriva d'aider dans les cuisines. Il est toujours amateurs de pâtisseries (son péché gourmand comme il le fait remarquer) et sa sœur Lèna, qui tient à présent l'Auberge du Mendiant Vertueux, à Golvandaar, n'hésite pas à lui faire goûter ses nouvelles spécialités avant de les servir.
  • Connaissances scientifiques : Kaër Selsùn est un théologien et historien et a rédigé quelques livres sur ces sujets.
  • Minutie : Bien que plutôt maladroit dans ses déplacements, Kaër sait se servir de ses doigts à force d'aider en cuisine dans sa jeunesse et grâce à son métier de moine archiviste. Il est donc très habile, surtout quand il s'agit d'enjoliver une lettre ou d'ajouter l'ingrédient final à une pâtisserie...


Talents

cœur d'or : Il est toutefois capable d'une grande compassion envers les miséreux et il s'attendrit devant la jeunesse. Rien ne lui déchire plus le cœur que de voir un enfant en haillons rejeté et pleurer dans son coin. Il dénonce d'ailleurs avec une fougue rare l'exploitation, l'hypocrisie de certains nobles et oligarques, la discrimination sociale et raciale et, triste ironie du sort, l'esclavage.

Très croyant : Aillant reçu une éducation religieuse, il prie tous le jours et n'hésite pas à rappeler aux autres croyants que la Foi en l'Arbitrio, c'est avant tout d'être bon avec les autres et d'aider celui qui est en besoin. Il est toutefois très tolérants sauf avec le Kantaisäisme, le Libre-Arbitrage, et toute forme d'extrémisme religieux.

Courtoisie maladroite : Même si il est souvent grognon et est très franc avec se proches, il sais ce montrer poli et courtois avec les inconnus ou avec les gens qui sont supérieur à lui dans la Société, mais cela lui donne l'air embarrassée et plutôt réservé. Cela est donc à la fois un avantage (cela lui permet d'éviter des ennuis avec des gens de caste supérieure) mais aussi un défaut (cela lui donne l'air réservé et solitaire)

Défauts

Mauvais caractère:souvent bougon et grognon, il peste après tous les soucis de la vie quotidienne : tâche d'encre, boue sur ses sabots, douleurs aux articulations etc...

Démarche maladroite : à cause de sa corpulence et de ses rhumatismes, il marche plutôt maladroitement et se cogne souvent,ce qui l'agace passablement.

Courtoisie maladroite : Même si il est souvent grognon et est très franc avec se proches, il sais ce montrer poli et courtois avec les inconnus ou avec les gens qui sont supérieur à lui dans la Société, mais cela lui donne l'air embarrassée et plutôt réservé. Cela est donc à la fois un avantage (cela lui permet d'éviter des ennuis avec des gens de caste supérieure) mais aussi un défaut (cela lui donne l'air réservé et solitaire).

Intérêts culturels et goûts

Kaër est un érudit. Toutefois il est proche de la population et adore enseigner. Il songe d'ailleurs à demander à l'Apotti de lui confier un poste de professeur. De plus, il aime beaucoup lire et écrire ainsi que prier et méditer dans un jardin calme et fleuri, à côté d'un ruisseau au doux clapotement..


Connaissances

Hiiagara S'Jet: Son maître. Il ne l'a vu que quelques fois mais Kaër le trouve sympathique. Le fait que "messer S'Jet" soit moine y est aussi pour quelque chose.

Mility: Un homme rencontré il y a peu. Ils ont de suite sympathisé. Mility s'intéressent lui aussi aux livres, ce qui leur fait un grand point commun. Kaër espère bien avoir d'autres occasions pour discuter...

Waldfrid: Jeune homme rencontré un soir particulièrement froid de Nivôse. Kaër le trouve très amicale. Bien qu'il le trouve un peu trop impulsif et bavard, Kaër le trouve attachant. C'est quelqu'un sur qui on peut compter.

Sylvestre: Maître de Waldfrid. Il ne l'a vu qu'une seule fois, mais il le trouve légèrement étrange.

Amis déclarés

Ennemis déclarés

Histoire

L'averse d'hier soir avait cessée. Seul restaient encore quelques flaques au sol et l'herbe était humide. Le ciel était d'un bleu azur malgré les quelques nuages qui restaient à l'horizon. Kaër fut réveillé ébloui par un rayon de soleil qui était déjà haut. Il grogna : il n'aurait pas dû dormir tant. L'Apotti le ménageait trop. Puis il se rappela qu'il avait travaillé toute la nuit dans les archives. Il étudiait les racines du Culte des Sept Déesses des Mers. Il était persuadé que toute les religions qui prônaient le Bien et la lutte contre les vices étaient toutes dû à plusieurs manifestations de l'Arbitrio. Il avait découvert il y a peu une nouvelle forme du Culte Nordique : Jadis les Nordique croyaient que les Sept Déesses était contrôlées par une Entité toute-puissante qui faisait la justice entre les déesses. «  Une sorte d'Arbitre Suprême. Et entre Arbitre et Arbitrio il n'y a qu'un pas. » Toute fois ce n'était pas une raison pour traîner au lit, il allait rater l'heure de la prière! Il se leva en grimaçant et pesta contre ses articulations douloureuses. Jetant un rapide regard à sa petite chambre sans aucune décorations, il s'habilla et ouvrit la fenêtre. L'air était encore humide, mais la journée s'annonçait belle. Le chant du Kantorri retentit. Kaër Selsùn sourit : Oui, la journée s'annonçait vraiment belle.

Kaër Selsùn est un adaarion d'une quarantaine d'années (46,pour être précis.) aux cheveux gris avec une forte corpulence à l'air bougon et renfrogné. Il était né dans une famille monachiste pieuse, lui même est très pratiquant et était moine au Monastère de Golvandaar. Comme tous les membres de sa famille il avait reçu une très bonne éducation : il avait appris à lire et à compter à l'âge de 5 ans. A l'âge de 7 ans il dévorait les livres (surtout les légendes, les romans d'aventure et les textes religieux) et écrivait même des contes. A 10 ans, il suivit des études de Sciences et de Lettres au Monastère. Il se révéla assez doué sauf en mathématiques (matière qu'il a toujours détesté) et en ingénierie. A l'âge de 16 ans il décida d'enter au Monastère de Golvandaar pour mieux étudier la théologie et les civilisations et développer sa Foi. Il étudia alors longuement l'Ancienne Foi et écrit son premier traité de théologie à 22 ans. Il devint moine archiviste à 24 ans et se mit à étudier les mythologies Qadjaride et Nordique. Toutefois il lui arrivait de sortir en ville pour rendre visite à sa sœur adorée, Lèna, qui tenait l'Auberge du Mendiant Vertueux.

Cette auberge avait était fondée par leur ancêtre Erün Lünae , qui avait été un pacifiste acharné, condamnant l'obscurantisme et les violences entre Monachistes et Phalangistes qui faisaient rage à l'époque. Dans ce but, il fit de nombreux voyages dans tout le Pays Adaarion. Il siégea un temps au Valtuusto, qui calma les hardeurs des monachistes intégristes. Mais il démissionna pour se consacrer à la prière et à la méditation A Golvandaar il fut particulièrement aimé car il distribuait de la nourriture et des soins aux démunis et créa l'Auberge dans ce but. Sa fille,Ena, se maria avec un esclave affranchi par Erün nommé Elm Selsùn.

Kaër éprouve le plus grand respect envers son ancêtre Erün et est décidé à continuer son combat. Mais ce matin il avait le cœur léger : il allait se rendre à la prière puis faire sa visite hebdomadaire à sa sœur. Et cela suffisait amplement à le rendre joyeux.


La vie au Monastère Une fois habillé, il descendit dans le réfectoire, qui était rempli de moines à cette heure. Une fois assis, ils entonnèrent un chant religieux tous ensemble, exprimant leur souhait de s'approcher de l'Arbitrio, de diffuser sa parole et de se voir accorder le Salut de l'Âme. Une fois les chants terminés, un grand silence ému s'en suivit. Kaër s'essuya les yeux : chez tous les moines, la prière faisait naître des sentiments très forts en chacun de soi. Puis l'Apotti se leva, bénit l'assemblée et souhaita joyeusement un petit déjeuner à tous. Les moines commencèrent alors à manger et la rumeur des conversations retentit bientôt dans la salle. Kaër expliquait les découvertes qu'ils venaient de faire à propos du culte des Sept Déesses à ses voisins qui étaient eux aussi passionnés par la théologie. -L'Arbitrio se serait donc aussi dévoiler aux Nordiques, Kaër ?

-C'est une hypothèse comme une autre, mais je pense vraiment qu'Il s'est manifester chez tous les peuples. Par exemple, les Qadjarides vénèrent la brume, la fumée et les astres qui sont, pour eux, des éléments sacrés. J'en déduis alors que l'Arbitrio s'est exprimé à travers ces éléments. Même déduction pour les Nordiques : ils vénèrent les Sept Mers...

-Et tu en déduis alors que les Nordiques y ont vu des messages du Divin.

-C'est probable...

La table fut plongé alors dans une longue réflexion sur les différentes apparitions de l'Arbitrio. Puis ils palabrèrent sur la politique :

-Le Valtuusto est encore entré en conflits avec les marchands pro-esclavagistes. Cela à irriter les corporations marchandes de l'Ouest, ils font beaucoup d'affaires avec les pro-esclavagistes.

-Qu'ils soient maudits...grogna Kaër.

Ses collègues échangèrent des regards respectueux : rare étaient les moines qui osaient critiquer les corporations marchandes ! Ensuite ils parlèrent avec enthousiasme du Grand Marché de la Ligne de la Paix qui allaient bientôt avoir lieu. Kaër attendait ce moment avec impatience : il avait pour ami un marchand Nordique qui lui fournissait souvent de vieux manuscrits.

Après le repas, ils se rendirent dans le temple du Monastère et prière tous ensemble avec la population de la ville qui s'était réuni sous Toit de l'Arbitrio. Sa faim matérielle et spirituelle satisfaite, Kaër se dirigea vers la bibliothèque. Il s'installa à un bureau et ouvrit un un vieux traité d'archéologie. Il retrouva le chapitre auquel il s'était arrêté cette nuit : «  Fouille dans les Contrées Nordiques » :


''16 Brumaire, an 412 Mes confrères et moi avions trouvé un vieux Temple Nordique dans des ruines près du petit village de Kraamik. Au départ,nous croyions que c'était un vieux tombeau Nordique enterré sous la terre. Nous avions été abusé par l'entrée de l'édifice : une hutte en pierre avec un portique étroit en guise d'entrée. Mais après avoir déblayer l'entrée, obstruée par les pierres à cause d'un quelconque glissements de terrains, nous avions vu un escalier s'enfoncer dans les profondeurs...Et à la fin nous attendez une salle immense avec un autel surplombé d'une immense statue aux bras écartés. Cette statue était entourée de sept autres statues féminine : les Sept Déesses Nordiques. Nous nous demandâmes quelles étaient cette huitième statue. En observant les sculptures, il nous sembla que les Déesses se prosterner devant la grande statue. Les Nordiques de jadis croyait-il en un Dieu Suprême qui aurait lui même créer le Monde pour le confier aux Sept ? Nous essayâmes d'interroger la population locale. Bien mal nous en pris : Non seulement la population fut aussi étonnée que nous, mais le lendemain une foule se rendit au temple et le mis à sac pour hérésie...'

Kaër soupira : un monument qui aurait pu le faire avancer dans ses recherches, et voilà que l'extrémisme religieux lui mettait des bâtons dans les roues ! Mais au fond, c'était mieux ainsi. Si des fous furieux Nordiques intégristes ou même des monachistes ou phalangistes fanatiques apprenaient ses idées, il serait sûrement brûlé vif ! Une vague de frustration le remplit et il pensa avec amertume : «  Et bien que ces Nordiques restent avec leurs divinités païennes ! » Il regretta immédiatement ses paroles et se confessa.

A midi, le chant du Kantorri retentit une nouvelle fois et ils allèrent manger. Après une nouvelle prière, Kaër alla se détendre dans le jardin, avec un traité de théologie, écrit par un ancien moine de la Capitale. Bien que son point de vue était différent (Selon lui, les religions qui étaient extérieures à l'Arbitrio perturbaient l'Âme et pouvaient les empêcher d'atteindre le Salut), Kaër appréciait ses travaux. Puis il s'assit en tailleurs sur l'herbe et ferma les yeux. Un silence parfait régnait dans le le jardin : Seuls les clapotis du ruisseau qui coulait non loin de là et les chants d'oiseaux venaient le troubler... Une brise fraîche souffla. Kaër se détendit : il était ailleurs, loin du reste du monde, les chants religieux résonnaient encore en lui... Il se sentait si proche de Lui...

Quelques heures plus tard, après avoir inspecté plusieurs grimoires dans la bibliothèque, il rentra dans sa chambre et écrit quelques lignes dans son journal...Il regarda par la fenêtre le soleil : Il était temps de rendre visite à sa sœur... Il se sentit joyeux et léger à cette pensée : il prit un manteau, un sac et sortit.


Une expédition peut en cacher une autre...

Il descendit jusqu'au cuisine. Le moine-boulanger en chef, une vieille connaissance de Kaër,un homme plutôt gras et souriant avec bienveillance, le salua et dit en riant :

-Alors, on part en vadrouille dans la ville ?

-Je serais de retour demain, tu sais bien que je n'aime pas trop rester longtemps dans l'agitation... Le boulanger se retourna et prit alors une grosse brioche qu'il fourra dans le sac de son ami.

- Tiens, je viens tout juste de la faire. J'ai essayé un nouveau beurre cette foi-ci, moins et meilleure, tu m'en dira des nouvelles !

- Merci, les enfants seront contents ! Les enfants étaient en réalité une petite bande de miséreux que sa sœur et lui avaient pris sous leur aile. Soudain une porte alors droite s'ouvrit et un très veille homme portant une pair de lorgnon apparut dans l'encadrement. Il s'agissait du vieil éthyliste du Monastère.

-Tiens, Veli Kaër, je vous ai cherché dit-il, je viens juste de d'embouteiller cette excellent cidre, je suis sûr que votre sœur l'aimera, dit-il avec un clin d’œil.

Remerciant les deux hommes, Kaër sortit. Le changement fût frappant : Les bruits de la ville, qui était alors retenu par les hautes murailles du Monastère, frappèrent les oreilles du moine qui grimaça. Il descendit la colline sur laquelle le Monastère se dressait, dominant toute la cité de Golvandaar. Bientôt il fut englouti par la foule qui se mouvait entre les maisons de la Cité. Circulant péniblement entre les rues et maugréant contre les charrues qui obstruaient les rues, il arriva tant bien que mal à l'Auberge du Mendiant Vertueux. L’Auberge était déjà bondée. Plusieurs « clients », lui firent des signes de la main amicales. Kaër leur répondit par un sourire et leur fit un geste bref. Puis il se dirigea vers les cuisines.

-Bonjour Lèna. Dit-il doucement. Une jeune femme surgit de derrière un fourneau ; elle était brune et avait la peau sombre teintée de rouge Sa sœur l'accueillit avec un grand sourire et le serra dans ses bras.

-Je suis vraiment heureuse de te voir ! Tu devrais descendre plus souvent ! Même si ce n'est pas le boulot qui me manque ici...Surtout depuis que Mya s'est cassé une jambe...Elle soupira. Enfin ! Reprit-elle joyeusement, tu es là et c'est ça qui compte ! Va poser tes affaires!

Kaër se dirigea en souriant vers une porte au fond de la cuisine : elle communiquait avec la maison familiale bâtit dans la rue parallèle à celle de l'Auberge. Kaër pénétra dans le hall en poussant un soupir : Sa sœur paraissait encore si jeune et lui si vieux ! En effet leur différence d'âge était énorme : Kaër avait 10 ans de plus que sa sœur...Mais cela ne l'empêchait pas d'avoir énormément d'affection pour Lèna. Soudain la porte d'entrée s'ouvrit et une nuée de gosses entra dans la pièce accompagner d'une vieil femme qui était la vieille bonne de la famille. Les enfants se regroupèrent autour du vieil homme qui éclata de rire, il serra dans ses bras sa vieille nourrice, et mit sur ses épaules une petite fille riante, et, non sans mal, il se dirigea vers la cuisine. Posant la fillette au sol, il sortit de son sac la brioche.

-Et voilà ! Elle a été faite pour vous cet après-midi ! Par qui je commence ?

Il sortit un couteau à pain d'un tiroir et coupa en tranche la brioche qu'il distribua. Il donna aussi une tranche à sa nourrice qui protesta légèrement. Le cœur remplit de tendresse et de bonne humeur, Kaër se dirigea vers sa chambre, au premier étage, pendant que les enfants jouaient dans la cour.

Le soir, alors qu'ils s'attablaient autour d'un rôti arrosé du cidre de l'éthyliste, un homme de haute stature, brun avec une légère entra dans la salle : -Bonjour la compagnie ! Je ne suis pas en retard ? Kaër eut le souffle coupé : il venait de reconnaître son meilleur ami : Gan Fletcher. C'était un ancien Lig Ocolidien qui avait été vendu en esclavage à l'âge de 8 ans. A la suite d'une fugue, il avait été recueilli par une caravane de Qadjarides. Après des années passée dans le Sud, la caravane avait pris la route des Montagnes pour fuir les tensions entre Qadjarides et Carroggians. Gan avait alors découvert le Monastère de Golvandaar et s'était converti au rite Adaarion. Depuis il vivait dans les Montagnes Adaarionnes. Il avait rencontré Kaër au Monastère et tous les deux étaient passionnés d'étude des civilisations. Gan était d'ailleurs devenu archéologue pour le compte du Monastère. Gan était partis depuis sept mois dans le Nord.

-G...Gan ! Tu es revenu !

-Oui, Kaër. Dit Gan en souriant. Kaër se leva et étreignit son vieil ami.

-Alors, vieil branche ? On rentre sans prévenir ?

-C'était une surprise dit Lèna. Elle souriait et semblait ému.

-Mais c'est un véritable complot ! Par l'Arbitrio ! Quand deviendrez vous sérieux ? Dit-il. Mais un grand sourire venait contredire ses paroles.

-Allez à table ! Je suis sûr que Lèna n'a pas fait ce rôti pour le laisser refroidir ! Ils mangèrent et portèrent un toast a Gan.

-Dit moi Kaër, d'où vient ce cidre ? Il m'est familier...

-C'est l'éthyliste qui vient de l'embouteiller ce matin.

-Qu'il soit bénit...murmura Gan en s'essuyant les lèvres.

Ils achevèrent sur un excellent Mont Adaar préparé par Lèna et Kaër. Une fois repu, Gan prit la parole :

-Kaër, tu t'intéresse toujours à la civilisation Nordique ?

-Évidemment, j'ai passé toute la nuit dernière le nez fourré dans les archives de la Bibliothèque ! Gan eut un petit sourire et dit :

-Après mes années de recherches dans le Nord, j'ai trouvé des ruines d'un ancien village fortifié Nordique, construit de manière classique, il cachait tout de même de vieilles cartes dessinées sur tablettes de pierre, qui ont appartenu, apparemment, à un ancien navigateur... Gan se lança dans un long récit relatant des années d'explorations.

Une heure plus tard, la nuit était déjà bien avancé.

-Tu dis que que cette île se trouve au large de Kiivas et que personne ne l'a exploré depuis des siècles ? Dit Kaër

-Quelques navires ont mouillé dans les environs..Mais aucun humain ne s'est enfoncé dans les terres.

-Le climat y est comment ?

-Climat traditionnel Nordique.

Après quelques discussions, ils partirent se coucher : Kaër avait du mal à s'endormir car après-demain, il partait pour le Nord, pour combien de temps, seul l'Arbitrio le savait ! Le lendemain ils préparèrent leurs affaires. Kaër se rendit au Monastère. Il discuta avec le Sovitelija, qui accepta de soutenir l'expédition. Ce dernier fut donc très intéressé par la possible découverte d'un nouveau culte. Il lui fournit des vivres ainsi qu'une documentation importante sur l'Océan et les côtes Ouest du Nord. Le lendemain suivant, ils étaient parti avec une équipe d'une dizaine d'hommes et de femmes : la plupart étaient des combattants et des mineurs, mais il y avait aussi beaucoup d'érudits, ainsi qu'un moine guérisseur. Kaër s'était équipé d'une lourde cape de voyage acheté à un marchand qui venait du Nord. Le voyage se déroula sans encombres et, deux jours plus tard, ils étaient dans les territoires Nordiques. Ils se dirigèrent vers la côte Ouest en longeant les montagnes. Au bout de cinq jours,ils arrivèrent à un petit port de pêche où les attendaient un voilier qui les conduirait sur un navire d'expédition qui était ancrer plus loin, au large. Le vaisseau avait été affrété par Maailmanovi, qui possédait une flotte pour le Monastère. Il avait été conçu spécialement pour les eaux froides et pouvait résister facilement aux glaces et intempéries. L'équipage était entièrement constitué de marins Nordiques et de moines-combattants phalangistes pour garantir la sécurité de l'expédition. Ils prièrent tous ensemble puis levèrent l'ancre sur l'heure et prirent le large, profitant du vent favorable et de la marée. Les jours passèrent. Ils rencontrèrent quelques navires près d'Uuroggia,dont certains eurent une attitude agressive, mais les pavillons d'Odense et de Golvandaar les dissuadèrent d'attaquer. Enfin, ils trouvèrent l'île, guidés par les membres de l'expédition de Gan. Ils mouillèrent dans une petite crique isolée, puis, le lendemain, ils descendirent. Ils s'enfoncèrent dans la forêt glacé , toujours guidés par Gan.

-C'est au milieu de l'île, vous verrez. Je reconnaitrais l'endroit ! J'en suis sûr !

Kaër frissonnait à la fois d'excitation et de froid. «  Heureusement que nous sommes en fin Thermidor. »Pensa-t-il. Ils arrivèrent dans une large clairière recouverte par une fine couche de gel.

-C'est là ! Cria Gan. Il montra du doigt un renfoncement dans la clairière : C'est ici que nous avions creusé ! A vos pelles ! S'exclama-t-il joyeusement.

Les mineurs creusèrent toute la journée pendant que les autres montaient le camp et inspectaient les environs. L'île était effectivement déserte. Kaër gérait les stocks de nourriture et écrivait le journal de bord qu'il avait imprimé lui même à Golvandaar. Le soir, un mineur s'exclama : -Je l'ai trouvé ! Kaër se pencha : en effet, les mineurs avaient trouvé un sol en pierre... Le lendemain, ils le percèrent et débouchèrent sur une grande salle : la pierre était envahie par la végétation et une étrange lumière verte émanait des lieux...Au centre de la pièce (un autel, pensa d'abord Kaër.) s’élevait une grande estrade de pierre travaillée. Des fresques et mosaïques étaient sculptés dessus. Les scènes qu'elles représentaient étaient très étranges : des hommes et des femmes dansaient, chantaient, puis ils entraient en transe et atteignaient une sorte de bonheur parfait qui était représenter par un océan calme survoler par des nuages qui prenaient des formes artistiques. Puis ils descendirent et apprenaient les valeurs fondamentales (l'Amour, la Simplicité,la Paix Intérieure, le respect de la Nature...) aux humains qu'ils avaient apprise dans ce lieu de Bonheur Absolue. Puis ces prophètes mourraient et revenaient pour l'éternité dans l'Océan de Plénitude, suivis de leurs adeptes. Il fallut toute la nuit pour décrypter ceci à Kaër. Les autres avaient d'abord observer ces travaux avec respect puis ils avaient inspecté les autres pièces de ces ruines. Ils avaient trouvé d'autres fresques et sculptures qu'ils avaient tenté eux aussi de décrypter. Le matin Kaër avaient les yeux rougies et il finissait de noter ses découvertes dans son journal. Puis il s'endormit sous l'effet de la fatigue. Quand il se réveilla, il était midi passé et il était dans sa tente. Il se leva et alla aider les autres dans le Temple. Ils travaillaient depuis plusieurs heures quand des cris se firent entendre à la surface. Des bruits inquiétants, puis de grands fracas retentirent. Des moines se précipitèrent, Kaër à leur trousse. Quand ils remontèrent par le trou, un grand filet s'abattit sur eux. Ils se débattirent, mais des pirates Nordiques les assommèrent. La dernière image que vit Kaër, c'était le cadavre de Gan, dans une mare de sang, entouré par les corps des moines-combattants. Quand il se réveilla, une douleur lui transperça le front : les coups avaient ouvert son front en une plaie saignante. Il était enchaîné, ses habits étaient déchirés et ses objets (de son carnet à son livre de prières) avaient disparu. Il était prisonnier dans une cale d'un navire marchand. Rempli d'esclaves, dont il était leur compagnon d'infortune. Il poussa un faible gémissement et s'évanouit une nouvelle fois. Lorsqu'il se réveilla, il n'avait plus mal. Un inconnu avait soigné sa plaie. Il s'assit et jeta un regard à son environnement. Il était entassé avec des dizaines d'individus, tous inconnus. Il s'enfouit son visage entre ses mains. Puis il se ressaisit et se mit à prier l'Arbitrio de lui donner du courage et d'accueillir ses amis morts ainsi que de protéger sa sœur. D'abord les autres le regardèrent avec étonnement, puis un groupe de prieurs se rassembla autour de lui. Quelques heures plus tard, un homme fort étrange l'aborda : -Bonjour, je suppose que nous nous ne connaissons pas. Bien sûr que non, suis-je bête. C'est moi qui vous ai soigné toute à l'heure. Ne me demandez pas pourquoi, ce serez idiot. Il y eut un moment de silence, ou Kaër dévisagea l'inconnu avec surprise. Cet homme lui parlait comme si il était son voisin de palier avec qui il discutait de la pluie et du beau temps.

-Vous vous êtes bien accommodé à votre condition d'esclave, apparemment. Fit Kaër avec une pointe d'agacement dans la voix.

-Oh, vous savez, ce genre de chose il faut mieux les anticiper, non ? Puis je ne compte pas rester esclave toute ma vie...ajouta l'inconnu a mi-voix.

-Comment ça ? S'intrigua l'ancien moine.

-Nous sommes dans la cale d'un marchand d'Uuroggia qui nous conduit à Fort Lointain, le repère des esclavagistes, dans l'espoir de nous vendre à bon prix. Une fois achetés, nous serons enfermés dans des cachots.

-Je ne vois pas ce qu'il y a de réjouissant là dedans. Grommela Kaër.

-Laissez moi finir, mon bon Montagnard. J'ai entendu dire que les lots les plus intéressants seraient choisis par Gwylonna, la reine des esclavagistes, pour être vendu à Esperia. Alors ? Qu'en dites- vous ?

-Esperia ? Cela me dit quelque chose, pouvez-vous me rafraîchir la mémoire ? L'autre soupira :

-L'île de l'espoir, l'île de la Liberté. Même les Esclaves on une chance de devenir de riche citoyen respecté...

-Les esclaves ??

-Oui, les esclaves...dit l'homme d'un air rêveur.

Kaër n'y croyait pas : Une île où on laisserait une chance à tout le monde ? Où les esclaves pouvaient espérer d'être affranchi ? Était-ce possible ? Et pourtant, ce lieu faisait revivre un très vieux souvenir dans la mémoire de Kaër. Il essayait de lui redonner vie, mais un cri le tira de sa rêverie :

-Fort Lointain en vu !