Utilisateur:Lucio palestrina

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Informations RP
Genre
Homme
Année de naissance
Rang


Famille






Métier
Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
OdymR
Pseudo
Odym
Prénom IRL
Léo
Âge IRL
14 ans





















RolePlay :


Le Maître

Autoportrait inachevé d'Aldric.

Le Maître, Aldric, sa raison de vivre, la personne la plus importante pour lui, son Maître, son Sire. Lucio le sert depuis qu'il est née, un peu après avoir été embauché par son père. Le Maître peut lui dire ce qu'il veut, Lucio obéira. Il n'y a pas d'homme plus fidèle que Lucio est fidèle à son Maître. Le Maître est autant son meilleur ami que son Roi, c'est pour cette raison que le lien entre le Maître et Lucio est si fort.

Description du Maître

Sûr de lui, arrogant et acerbe, Aldric n'a pas tout-à-fait tout pour plaire. Isolé très jeune, et habitué à donner toujours ses ordres sans jamais en recevoir, il a une fâcheuse tendance à prendre tout le monde de très haut, compensant ses incertitudes et faiblesses par ses traits les plus blessants. Cultivé, intelligent et, par ailleurs, rompu aux convenances de la société dans son ensemble, il parvient toutefois à se rendre tolérable lorsqu'aucune autre option n'est décemment envisageable. Éduqué avec une certaine rigueur, il est cependant très croyant, priant de façon régulière, et se tournera certainement vers le monastère en cas de doute sur la conduite à adopter.








Description

Description physique

Il a un visage plutôt allongé, lui donnant en permanence un air pincé, que ses sourcils minces et haut perchés appuient. Son bouc taillé et ses quelques rides lui donnent toutefois une certaine virilité. Son teint pâle peut le faire paraître malade. Il garde les cheveux longs, fins et châtains, souvent attachés au niveau de sa nuque; il se les lave aussi souvent que possible, mais ils ont tendance à être secs. Il est par ailleurs grand et mince, mais reste assez musclé pour assurer correctement ses fonctions de défenseur.

Description mental

Lucio est un homme qui se sait se faire discret et soumis lorsqu'il plaît à son employeur, et imposant quand ses fonctions l'exigent. Il est extrêmement protecteur envers Aldric, très attaché à défendre l'héritier de la famille envers laquelle il considère avoir une dette. Il ne s’énerve presque jamais et a un tempérament paisible. Lucio déteste l’alcool, son goût comme son odeur. Il méprise les Qadjarides et les nordiques, jugeant qu’ils ne valent pas mieux que des animaux, et considère leurs cultures comme de vulgaires superstitions.

Aptitudes

Combat (normal aux poings, amateur à la dague)

Calcul

Alphabétisation

Histoire

Enfance mouvementé

Mon nom est Lucio, j'ai quinze ans. Ma vie d'avant ne m'avait jamais fait de cadeau, ma famille n'ayant jamais eu d'argent, et la seule façon pour moi de survivre étant alors de voler et de me battre contre d'autres voyous de mon genre pour la moindre bouchée de pain. Le maigre salaire de mon père suffisait à peine aux dépenses de mes parents et de mon petit frère; j'étais donc obligé de m'occuper de moi-même et de ne dépendre de personne. Ce jour-là, il y a un an peut-être, j'avais volé une confiserie sur l'étal d'un marchand un peu attardé qui, j'en étais sûr, ne me voyait jamais. Le problème, c'est qu'il m'avait vu, ce coup-ci, et qu'il avait fini par me coincer dans une ruelle, avec son couteau à pâte de fruits dans la main. À force, moi et les miens, on devait lui coûter cher, et je pense qu'il voulait faire un exemple.

"Je vais t'arracher les boyaux, vaurien !", hurlait-il en s'approchant de moi.

Tremblant de tout mon corps, je ne savais que faire : son corps massif bloquait toute échappatoire. Recroquevillé sur un tas de détritus, j'appréhendais le coup à venir.

Je me rappelle qu'une voix forte et assurée s'est faite entendre derrière lui, mais je n'ai pas osé ouvrir les yeux, à ce moment. Elle a demandé combien je lui devais, puis j'ai entendu les pièces passer d'une main à une autre, et les pas lourds du confiseur qui retournait au marché.

"Mon garçon, a fait la voix, je cherche des domestiques pour un manoir de province, qui accueillera bientôt une personne chère. Si tu n'as pas les deux pieds dans le même sabot, je te ferai enseigner le métier."

Fébrilement, j'ai hoché la tête, encore abasourdi par ma survie, et par sa proposition. Peut-être allai-je enfin faire quelque chose de ma peau ... tout ce que je sais, c'est que j'étais en route pour la Capitale quelques jours plus tard, plus propre que jamais.

En chemin, dans une sorte de diligence, l'homme m'a demandé mon nom de famille, et je suis certain de ne pas l'avoir laissé finir sa phrase, pour lui répondre "Palestrina". Il me regardait d'une drôle de façon, sûrement m'a-t-il aussi demandé comment j'avais fait pour pousser ce gros lard à vouloir ma peau. J'ai dû réfléchir longtemps avant de lui dire :

"J'ai volé sur son étal"

Il a grimacé, puis marmonné dans sa barbe. Ce n'est que quand je l'ai regardé avec étonnement qu'il a émis quelques sons caverneux, me signifiant que sa pâtisserie ne devait valoir ni son or, ni ma vie.

C'était plus fort que moi, je voulais m'arrêter, mais c'était impossible, une drôle de chaleur, incontrôlable, envahissait mon visage, qui a tourné au rouge en l'espace d'un instant seulement.

J'ai balbutié quelque mots avant de dire faiblement "Ce n'est pas la première fois". L'homme me regardait, c'est à cette instant que j'ai réalisé à quelle point sa carrure était imposante. Je me demandais d'ailleurs quelle quantité de nourriture il fallait avaler pour en arriver là; pas qu'il soit spécialement gros, mais je n'étais pas habitué aux personnes grandes et charpentées, surtout si elles étaient un peu bedonnantes.

Il m'a demandé pardon d'une voix douce que je n'ai jamais oublié. Je crois même avoir soupiré de soulagement, sans qu'il ne m'entende; naturellement, il a insisté, plus sévèrement, et je me suis senti intimidé. Pour retrouver ma contenance, j'ai déclaré, avec une voix forte et sévère dont je ne me savais pas capable, que ce n'était pas la première fois, que ça devait faire au moins une vingt fois que je lui cause des ennuis, volant bourses, fruits, confiseries, pâtisseries, enfin, tout ce qui pouvait calmer ma faim ! Il a soupiré, je revois encore son expression en rêve, parfois.

"Ce n'est pas de cette manière que devra se comporter le premier serviteur de mon fils"

J'ai vacillé. Moi, je n'étais rien, et j'allais devenir le premier serviteur d'un riche, d'un véritable bourgeois ! Peut-être que j'allais être quelqu'un, en fin de compte; j'ignorais alors que la facilité de cette rencontre annonçait la sévérité future de mon formateur.

Journée de travail

La lumière matinale, filtrée par le rideau, effleura la peau du majordome. C'est à ce moment que Lucio s'extirpa doucement de son sommeil. Il fit glisser le couverture hors du lit et se leva en bâillant, le pas traînant. Il marcha lourdement jusqu'à la commode où tout ses vêtements reposaient, ses vêtements préparés la veille. Il retira lentement sa chemise de nuit et enfila une veste noir de jais, courte à la taille, mais prolongée dans le dos par deux basques. Le domestique prit un tissu humidifié et s'humecta le visage avec. Il mit un pantalon gris et s'étira. Lucio marcha vers la porte de sa chambre et se dirigea vers la cuisine.

Une fois arrivé, Lucio sentit l'odeur des pâtisseries chaudes et du pain qui cuit. Il rappela au cuisinier de faire un petit déjeuner complet pour le petit maître, et de lui préparer quelque chose à lui aussi. Le jeune homme n'oublia pas de mettre un lait au chocolat dans le plateau.

Lucio avait le cœur léger, il avait une étrange impression de flotter. Pour lui, les réveils n'étaient pas des fardeaux mais des moments agréables à savourer. Il apporta le petit déjeuner fumant jusqu'à la chambre de son maître en dévorant un croissant.

Il cogna à la porte, aucune réponse. Il dort encore, pensa-t-il. Il ouvrit la porte et vit le jeune bourgeois assoupi. Il posa le plateau sur la table, ouvrit les rideaux et toucha l'épaule de l'enfant.

"Le soleil est levé, messire devrait se réveiller, ou il sera en retard à son cour de Capitalin."

L'enfant ouvrit ses yeux rougis, le regarda, et dit.

"Avec Messire Fyland, non, surement pas. Ses leçons m'ennuient au plus haut point."

"Mais votre père m'a dit de..."

Le petit l’interrompit d'une voix fatiguée.

"Je me fiche de ce qu'a dit mon père. Rends-toi plutôt utile, mes habits ne vont pas se mettre tout seuls."

Le majordome s'excusa, puis s'exécuta.

"Messire de Jervudonne vient aujourd'hui" dit Lucio.

Le petit blond souria.

"Ce vieux bouc ? Quelle perte de temps, il ne peut placer deux phrases sans balbutier; un bègue, sans aucune ambition. En prime, il sent le vieux jambon."

Il plissa ensuite les yeux et interpella : "En parlant d'odeur, j'aimerais sentir meilleur que lui, si ça ne t'ennuie pas. Mon bain, vite!"

"Mais je viens tout juste de vous habiller, messire." répliqua le majordome.

"Alors enlève-les moi, idiot!"

Après avoir préparé l'enfant, il l’emmena voir son professeur de Capitalin malgré ses protestation, "Messire doit bien savoir parler sa langue pour être un homme important" a dit le dénommé Fyland. Lucio profita de ce moment de répit pour aller faire un tour au marché seul; il devait acheter des légumes pour le dîner, et un gigot d'agneau pour le lendemain.

Il échangea sa veste de majordome pour tenue mieux adapté pour aller dehors et sortit du manoir en soupirant. Décidément, pensait-il, Brumaire ne tardait pas, et la pluie était d'un ennui inqualifiable.

Une fois au marché, Lucio acheta les produits requis et les mit dans un sac de toile en bandoulière qu'il portait toujours pour aller à l'extérieur. Il marcha un petit moment et arriva à l'étal d'une jeune femme au cheveux blond et au yeux bleu éclatants. À chaque fois qu'il était au marché, il allait à cette endroit précis pour observer cette femme au regard doux et sévère à la fois. Lucio s’assit sur un banc et attendit. Après un certain temps, il décida de se diriger vers l'étal de la dame mais se ravisa, et partit en direction de la maison du maître.

Il alla dans les cuisine et donna les produits au cuisinier. De brefs remerciements eurent lieu et le majordome prépara la journée du lendemain, pour que tout soit prêt et parfait. Une fois le linge sale lavé, les couverts du petit déjeuner et du repas du midi frotté, les chambres rangées et les dépenses payées, le domestique aida le bourgeois dans ses études.

Quand le dîner fut prêt, le cuisinier et la femme de ménage se réunirent à la cuisine pour manger ensemble les moins bons morceaux; ils en mirent de côté pour Lucio. Celui-ci arriva en dernier, avec le maître. Quand le repas fût terminer, il coucha son maître, et alla lui-même s'allonger en laissant les autres finir les rares tâches restantes.

Ainsi passa cette journée comme la précédente, la suivante et le sur-lendemain, ainsi que toutes les autres.

Lettre inattendu

Le réveil avait été difficile, les journées se faisaient plus courtes et le froid plus intense. Il regarda par la fenêtre et laissa échapper un “Merde!”. Lucio se réveilla et se changea en vitesse; la routine, écrasante, le démotivait.

Après avoir pris livraison du panier de la boulangerie, Lucio le déchargea sur un plateau et le compléta à la cuisine. Puis il courut vers la grande chambre, la porte s’ouvrit. Le petit maître tentait avec acharnement de boutonner son vêtement, n’arrivant pas à le faire de la bonne manière. Ses yeux se froncèrent.

«Tu es en retard Lucio, ce n’est point à ton habitude.»

Le serviteur ignora la remarque et tendit le plateau sur lequel trônait un petit déjeuner varié : pain au chocolat, croissant, pain perdu, fruit, lait, tartine et confiture. La plaque de métal était chargée à en déborder.

«Au moins, tu as pensé à apporter ce que j’apprécie. -Bien sûr Sire, je connais vos goûts, depuis le temps. -Garde tes commentaires et apporte le dans ma chambre, je vais faire quelque chose. -Laissez-moi le faire, Sire, dîtes ce que vous voulez, je vous l’apporterai. -Soit. Va dans la bibliothèque et ramène-moi ce livre sur la guerre entre l’Empire Suuri et l’Empire Qadjaride, j’en ai besoin pour une leçon. -Oui Sire.»

Lucio posa le plateau sur la une table basse et sortit de la chambre en prenant soin de bien fermer la porte. Le petit maître déteste les claquements de porte, si dit Lucio.

Il descendît les escaliers et marcha jusqu’à la bibliothèque; une fois dedans, Lucio prit le livre demandé, déjà sur la table, et en profita pour aller voir le courrier. Il plongea sa main dans la boîte au lettres et en sortit trois, deux pour l'intendance, et une pour Aldric. C’était rare que le petit maître reçoive du courrier, ce devait être son père. Il regarda le sceau qui fermait l’enveloppe. En effet, la lettre avait été envoyé par le paternel. Il revint à la chambre du maître.

«Voilà votre livre Sire, et vous avez du courrier. -Du courrier? -Oui, votre père. -Merci bien Lucio.»

Sur ces mots, il sortit de la chambre et alla se faire chauffer de l’eau pour un bain.

Un demi-heure plus tard, Lucio entendit Aldric l’appeler. Il se précipita vers la chambre et ouvrit la porte; le jeune garçon avait l’air défait, les genoux tremblotant et le visage blanc comme un drap. La voix du maître s'éleva, cassée par l’émotion.

«Lucio, nous partons. Prépare l'indispensable, deux valises et guère plus. - Sire, si vous me permettez, l'époque n'est pas au voyage. Il neige, et les journées sont courtes. - Père craint pour ma vie. Nous partirons demain à l'aube, tâche d'avoir tout prévu.»

Lucio comprit que la situation était critique, il était toutefois inquiet de l’endroit où ils allaient se réfugier. Il demanda au maître, se forçant pour ne pas avoir l’air impertinent, quelle était la destination:

«Puis-je savoir où nous allons ? - J'ai cru comprendre par l'un de mes professeurs qu'une île accueillait les exilés, au large de la Capitale. Telle est notre destination.»