Utilisateur:Marjane

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     Marjane
Informations RP
Nom
Genre
Femme
Année de naissance
Rang
Esclave de







Métier
Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Le_Chat_Breton
Pseudo
Le_Chat_Breton
Prénom IRL
Samuel
Âge IRL
19






[1] ♪ Thème et voix de Marjane ♫ [2]




Description

Description physique : Marjane est une femme dans la jeune quarantaine. Abordant le mètre soixante-sept, ce qui contraste avec ses cinquante-quatre kilos. En se rapprochant un peu on y découvre son visage ovale de couleur basanée, habillé de deux yeux grands ouverts bien blancs, décorés d’un bel iris noiraud. Se maquillant généralement avec du charbon elle renforce son regard en en déposant une poudre sur ses paupières fatiguées surplombées d’épais sourcils. En descendant plus bas on tombe sur un nez fin et retroussé, l’intérieur des narines rougies par les nombreux abus de stupéfiants.

Elle est pourvue d’une fine bouche aux lèvres serrées, cachant des dents plus ou moins alignées entre elles, surplombée d’un petit grain de beauté sur la joue gauche. Tout ce petit mélange couvert par une importante chevelure brune et bouclée.
Sur sa poitrine plus tellement prononcée à cause de l’âge on peut y distinguer une tache de naissance au-dessus du sein gauche. En passant derrière, dans son dos, deux initiales soulignées d’une chaîne sont marquées au fer rouge sur l’omoplate droit pour marquer sa mise en esclavage.

Description morale : Marjane est une femme d’humeur généralement joyeuse. Bonne vivante, elle aime faire la fête et s’amuser, entraînant toujours les autres à lâcher prise et prendre du bon temps autour du feu ou autre. Vivant au jour le jour elle ne se projette pas dans l’avenir et profite du moment présent, voyant une partie de bonheur dans chaque choses. Fusionnelle et très proche de sa fille elle lui consacre la plus grande partie de son amour, voyant en elle la même qu’elle était à son âge. Elle n’a pas grand mal à échanger avec les Kharedjis que ce soit pour discuter, vendre, débattre ou par simple curiosité. Cependant, elle préfèrera se confier et parler de ses craintes à quelqu’un de son peuple plutôt qu’à un Habitant lambda. Disant ce qu’elle pense bien haut et fort, elle n’a généralement pas trop de mal à se faire respecter par les autres, malgré le tempérament de sa fille. Marjane cogite dans sa tête, restant par moments silencieuse en examinant son environnement.
Depuis toute petite elle vit dans un groupe d’artistes, éduquée de la sorte, elle passe son temps à créer, que ce soit pour imaginer de nouvelles danses, écrire des chansons, étudier de nouveaux spectacles, dessiner ce qui l’entoure.. De nature libre, sans trop de tabous, elle renferme un langage bien peu soutenue, sortant les mots comme elle les pense. Par ailleurs, n’ayant pas honte de son corps il n’est pas rare de la voir torse nu lors de pleines chaleurs.


Choix

Métier Artiste.png

Complément Survie.png

Complément Escalade.png

Qualités

  • Joviale
  • Franche
  • Attentive
  • Rusée
  • Amour maternel
  • Patiente
  • Discrète
  • Maligne

Défauts

  • Fourbe
  • Rancunière
  • Manipulatrice
  • Arnaqueuse
  • Directe dans ses propos
  • Familière
  • Bordélique
  • Grossière
  • Intéressée
  • Sans gênes
  • Sournoise
  • Curieuse
  • Franche

Intérêts culturels et goûts

(WIP)

Histoire

Le 4 Mars 481 : De l’union de Nyusha et Nazir, deux membres du Clan des Sitaras, un enfant voit le jour. Une petite fille qui se fait nommer Marjane. La caravane venait de quitter Lampekastro depuis quelques semaines alors que Nyusha était déjà à son huitième mois. Arrivée à Husson depuis un peu plus d’une semaine, la jeune Qadjaride alors âgée de vingt-deux ans se voit forcée d’accoucher d’une deuxième perle à la peau déjà faiblement bronzée de nature, accompagnée de deux billes noires pour les yeux, et d’un petit bout de nez retroussé. En effet, Marjane n’est pas la première fille de ce couple, sa grande soeur appelée Aïcha foule déjà les traces de la caravane depuis quatre ans.


Août 481 : La Dalērānā (nom donné à la caravane) arrive enfin à Caroggia, Marjane a alors cinq mois. Les membres du clan n’ont pas l'habitude d’être bien accueillis par les autorités locales, se faisant confisquer leurs roulottes, ils sont forcés de séjourner dans la qadjariderie. Le couvre-feu imposé par les autorités locales est agaçant pour les membres du clan et particulièrement pour les jeunes qui ne comprennent pas pourquoi la communauté subit un tel traitement. Le jour levé, pendant que les artistes s’entraînent dans les rues avant de commencer leur spectacle Marjane reste dans la qadjariderie, gardée par Mihaela, une vieille femme apothicaire et soignante du clan.

4 Mars 482 : La très jeune qadjaride fête aujourd’hui sa première année sur Ertä. Certaines personnes du clan viennent lui apporter des présents, comme des jouets en bois, des petites décorations, des vêtements ou même de la nourriture. Sa grande soeur Aïcha, âgée de cinq ans avait passé toute son après midi à confectionner une petite fille en branchages. avec quelques brins d’herbe pour les cheveux. Une fois offerte, Marjane de son innocence vient à le frapper par terre, ce qui ne laissa pas grande durée de vie au cadeau. Les yeux pleins de larmes Aïcha fait volte-face pour partir pleurer derrière un arbre et bouder.

485 : Cinq ans déjà que Marjane marche sur les traces de la Dalērānā. Toujours le sourire aux lèvres, elle passe son temps à dessiner sur les façades des roulottes. Sa mère ayant la chance de bien savoir dessiner, tente de lui apprendre tant bien que mal à cet âge. Elle aura finalement appris au fils des années à manier cet art.

Les deux sœurs sont inséparables, jouant au chat et la souris, à cache-cache. Tandis que la caravane poursuite sa route sous le soleil de Thermidor, elle tentent de suivre le rythme tout en jouant; en courant pour prendre de l’avance, ne manquant pas une petite course par-ci par là, courant pieds nus sur les routes terreuses de Medeva.

Octobre 486 : Nyusha s’inquiète pour sa fille ainée.. En effet, celle ci semble manifester une maladie encore inconnue du clan. Cette même, qui lui provoque de nombreuses quintes de toux et des crises respiratoires depuis quelques mois. Mihaela, l'apothicaire, confectionne des décoctions à base de plantes, pouvants soigner les toux. Les effets n’en sont que moyennement satisfaisants.

Avril 487 : Depuis plusieurs mois, la jeune Aïcha souffre de sa maladie. Ne pouvant plus faire de gros efforts au risque de faire un malaise, elle reste au pas, près de sa mère, malgré les invitations de sa petite soeur Marjane pour aller jouer. Marjane sais bien que sa soeur n’est pas en bonne santé, cependant son esprit d’enfant lui cache la réalité, ne pouvant pas se rendre compte du réel danger, voyant ça comme une simple toux passagère, alors que la respiration d’Aïcha se fait rauque.


27 Septembre 489 : Nyusha et Nazir sèchent leurs dernières larmes, les mains posés sur les épaules lasses de Marjane. Aujourd’hui le moment est venu pour le souffle d’Aïcha de partir pour le Dhanestan.. Étant malade depuis plusieurs années, elle terminera cette vie sur les routes de la Dalērānā. Les jeunes enfants encore innocents se réjouissent du Baro Yag, car ils savent que le souffle d’Aïcha s’envolera sans grand mal avec l’aide de prières, en route vers le passeur pour continuer son cycle et un jour atteindre Farahvani, où il pourra insuffler un nouveau corps sur L’Ertä. Tous les membres du clan se maintiennent autour du bûcher afin de raconter une petite histoire qu’ils auraient pu partager avec la jeune défunte, où non loin de celui-ci sont accrochés des rubans de tissus de toutes les couleurs, s'agitant au vent. Marjane alors âgée de huit ans ne peut retenir un sourire malgré la tristesse en voyant un Phral déposer la torche sur les fagots et décide d'aller chercher son sitar pour rendre "hommage" à sa soeur. Une fumée blanche s’élève dans le ciel, accompagnée de musique. Le souffle prend son envol.

Décembre 489 : Marjane approche bientôt ses neuf ans. Aujourd'hui, tout le clan est regroupé autour du feu central et tout particulièrement, les enfants de son âge. C'est le jour du Ashani et Marjane ce voyait déjà artiste, comme sa mère. Mère qui lui avait déjà appris des bases en dessins et en Sitar. Bien que maladroite, la jeune Sitaras avait confiance en elle. C'est alors que que quand le T'rin arrive, tous les enfants viennent à se calmer pour les écouter. Le Chabbod ouvre donc la danse avec une épreuve de force, en organisant un tiré de corde. Vint le tour de Marjane d'affronter un petit gardon du même âge, bien qu'un poil plus grand. Tirant de toutes ses forces de son côté, le visage rouge et la respiration coupée par moment, la jeune fille n'en pouvait plus.. Glissant maladroitement sur le sol elle vient perdre son équilibre, plongeant dans le cercle tracé au charbon, placé entre les deux combattants.

La telesmbod elle, avait pris tous les enfants en dehors du camp et avait demandé à ce que tous, puisse s'asseoir au sol afin de former un cercle. Une fois fait, elle vient à raconter les valeurs du clan, expliquer son rôle de soignante pour examiner la motivation, ou non, des enfants.
Une fois terminée, elle vient à s'avancer vers une petite fille pour se poser devant elle. Posant ses mains ridées sur son front tout en fermant les yeux, elle commençait à lire le souffle de chacun d'eux en tournant dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Arrivée après plusieurs enfants devant Marjane, elle vient recommencer l'opération, en respirant calmement. La jeune Sitaras, mutine, garde les yeux ouverts pendant toute la lecture. Au bout de quelques minutes, la telesmbod se relève enfin puis continue vers les restants.

Arrive la dernière épreuve, celle du Rais. Il avait demandé à chaque enfants de fabriquer quelque chose, dans le domaine qu'ils souhaitaient. Certains avaient tenté des sculptures sur bois, d'autres avaient "cuisiné" ou ce qui y ressemble, ou encore, de la confection de pièges pour la chasse.

Marjane avait fait un dessin au charbon qui représentait un énorme feu avec sa mère, son père, Le T'rin et tous les enfants présents a l'Ashani, ainsi que quelques membres. Une fois l'épreuve terminée, le Rais vient à faire le tour de toutes les créations, les évaluants. Arrivé aux pieds de Marjane en attrapant le dessin, elle se lève aussitôt et part en courant vers al roulotte de sa mère en criant pour lui :

[Q]"Attend ! Je sais faire ça aussi !!"

En sortant, elle avait dans ses bras, le sitar de sa mère qui la voyait faire. Se posant au sol et le placant comme il faut, elle commence à jouer un petit air pas bien compliqué, appris par sa maternelle. Une fois terminé, le Rais lui sourit doucement puis continu son chemin sur les autres fabrications.
Toutes les épreuves étaient à présent terminées. Le T'rin allait annoncer dans quelle branche pourra continuer chaque enfants. C'est sans grandes surprises que le petit garçon qui avait gagné contre Marjane allait continuer son chemin aux près du Chabbod. Et notre Marjane elle, ayant conquis le Rais avec son petit morceau de Sitar, se voit accompagner sa mère dans les foires, comme elle l'avait toujours souhaité.

Août 497 : En plein thermidor d’Août, alors que la Campagne de Medeva s’installe depuis quelques mois déjà, le soleil frappe plutôt fort sur les routes. Les Sitaras, essayant de ne pas trop s’impliquer dans cette sale guerre poursuivent leur itinéraire régulier tout en évitant le plus possible les villes impliquées. De part cette décision, le commerce et les nombreux spectacles se font plus rare, ce qui entraîne une baisse des revenues du Clan. Ils décident donc de tout produire eux même; du moins, le strict nécessaire. C’est à dire, chasser, trouver de l’eau plus ou moins pure, tisser de nouveaux vêtements, etc..

30 Juillet 498 : Aujourd’hui, Marjane doit quitter le clan et se confronter au monde extérieur. Vous l’aurez compris, c’est le moment pour elle de commencer son bashor. Alors âgée de dix-sept ans, la jeune qadjaride est surveillée de temps à autres par un de ses phrals. Image

5 Août 498 : Quelques jours plus tard, ayant déjà vidé ses poches des pièces données au début de l’apprentissage, Marjane se voit voler sur les étales des marchés de Malakasi, ou chante dans les rues pour pouvoir manger.

16 Août 498 : Environ deux semaines de sont passées depuis le début de son Bashor. Surveillant une étale de boulanger depuis le coin d’une bâtisse pour aller y voler quelques miches, quelqu’un vient à lui tapoter l’épaule. Le phral chargé de la surveiller se tenait derrière elle, souriant.

[Q]”Ton bashor est terminé Marjane. Tu t’es bien débrouillée, mais tu vois maintenant ce que c’est d’être seule ? Le clan doit rester ensemble pour prospérer, c’est ce que veut t’apprendre le T’rin en t’offrant cette épreuve.” Dit-il en souriant.
[Q]”Je comprend mon phral, merci” répondit-elle sincèrement, avant d’ajouter :
[Q]”On rentre ? Je veux faire la fête.”

Novembre 498 : Depuis Août de cette année le clan peine à faire affaires. Les gens ne sont pas intéressés ? L’économie va mal ? Qui sait ? Mais les vivres commencent à manquer. Marjane s’en va parfois seule en ville histoire de voler quelques trucs et proposer des séances de voyance aux habitants. Allant même jusqu’à rendre quelques services douteux, tard dans la soirée. Dégoutée par cet acte elle ne le fit qu’une fois.. Avec un qadjaride d’un clan voisin.

Mars 499 : Les Sitaras se remettent sur pieds petit à petit, sortant de leur difficultés marchandes. Marjane depuis Novembre de l’année passée a le ventre qui ne cesse de pousser.. Cette surprise inattendue de tout le clan mais sans pour autant être rejetée, la Siratas elle, sait d’où vient cet enfant. Étant son premier, elle décidera donc de la garder quoi qu’il arrive.
6 Juillet 499 : Très tôt le matin, alors que le ciel était gris, sans étoiles et que le soleil n’était pas encore levé, des cries se sont fait entendre vers la roulotte de Marjane. Appelant à l’aide elle vient réclamer celle du Thelesmbod et de Mihaela. Quelques deux heures passées plus tard, alors que Marjane souffle un dernier coup de douleur en effondrant sa tête sur sa couchette et hurlement retentit, accompagné du sourire de la très jeune maman. Son enfant était arrivé, et plus exactement sa fille. Quand la soignante vient à la lui déposer dans les bras, Marjane ne peux cacher une larme de joie en regardant dans les yeux gris de sa fille.

[Q]”Rebonjour Aïcha…”

502 : Marjane voit sa fille courir partout entre les roulottes, ce qui la rend plutôt joviale. Elle aime passer du temps avec Aïcha et jouer avec elle, comme par exemple à cache-cache. La petite fille reste accroupie sous les roulottes, en ricanant ce qui trahit sa position malgré les efforts donnés. Faisant mine de ne rien voir, Marjane passe tout près en exagérant ses propos dans sa recherche.

[Q]”Mais où peut-elle bien êêêêtre ?"


Puis, ne pouvant plus se retenir la fillette se met à éclater de rire d’un petite voix fluette.

[Q]”Bouh ! Trouvé ! Ahahah !" dit sa mère tout en souriant.


La mère et la fille sont très complices, partageant de nombreux moments intimes. Ce que Marjane aime le plus faire c’est coiffer la chevelure d’Aïcha pendant de longues minutes avant de lui dire de filer pour retourner jouer.
En arrivant enfin à Caroggia, pour marquer la fin de l’année et profiter d’un bon repos, la caravane fut agréablement accueillie par les locaux, voulant combler leurs celliers de provisions pour anticiper les jours à venir. Cette période a bien réjouit le clan quant à ses affaires économiques.


503 : La fin de l’année s’annonce et la Dalērānā arrive enfin à Carrogia. Voyant la grande cité au loin, les roulottes s’avancent à leur rythme. S’approchant de plus en plus, ils se posent quelques questions.. La ville semble bien calme et c’est avec grande surprise que le clan se fait accueillir par les gens-d’armes locaux. Une fois le contact fait, c’est avec force que les autorités arrachent les voyageurs de leurs roulottes et affaires personnelles. Les Sitaras n’ont pas tellement eu le temps de comprendre ce qui leur arrive. Marjane, les yeux rivés sur sa fille se précipite à ses côtés, se penchant pour la prendre dans ses bras. C’est en entrant dans la ville en file indienne suivis de près par les gens-d’armes, les roulottes guidées par eux même que les Sitaras se rendent compte de l'ampleur des dégats. La ville est piégée dans une famine chaotique. En passant dans les ruelles c’est avec tristesse et étonnement qu’ils aperçoivent de nombre de mendiants la main tendue, l’autre sur le ventre vide et osseux.. N’ayant que brièvement le temps de comprendre qu’une importante famine à eu le temps de s’installer depuis plusieurs mois déjà; les Sitaras sont balancés dans la qadjariderie, aussitôt fermée à double tours, ajoutée d’une importante poutre contre les portes. Marjane, sa fille de quatre ans dans les bras, est prise d’un sentiment de tristesse et d’injustice en voyant tous les corps décharnés, certains dépourvus de vie..

C’est alors que quelques qadjarides de clans voisins ainsi que le Rais du clan local s’avancent vers eux pour leur expliquer la situation et dans quelle misère ils sont, et vont rester pour probablement pas mal de temps.. Marjane, inquiète, écoute tout en caressant les cheveux de sa fille qui elle, ne semble pas trop comprendre tandis qu’elle zieute avec inquiétude et crainte les squelettes ambulants, le pas lent et las.. Les qadjarides racontent aux Sitaras qu’avec l’aide d’un soit disant Ehoud Fissham ils arrivent à avoir le strict minimum pour rester en vie, privilégiant les enfants et les plus vieux. Le choléra s’installant par la même occasion, se frayant un chemin aux travers des murailles du quartier, tel un courant d’air vicieux, se faufilant entre le feuillage d’un arbre.

Marjane commence à sérieusement maigrir, offrant ses maigres forces à son enfant, les tétons rougis par la succion acharnée de celle-ci, sans réels succès..

Aujourd’hui,Marjane et quelques personnes se réunissent autour d’une minuscule fenêtre, présente dans les murs de la Qadjariderie, confiant sa fille alors très faible, à Mihaela, elle tout aussi faible et mourante. Une fois le petit groupe réunit, c’est en s'entassant autour qu’ils peuvent apercevoir la tête d’un homme. Cet homme, c’est Ehoud Fissham, venant donner quelques rares provisions et demander par la même occasion ce qu’il faudrait rapporter la prochaine fois. Une fois l’échange fait Marjane s’avance vers l’ouverture.

”Ehoud !" Tenta de crier Marjane pour interpeller l’homme.
”Tu peux venir s’il te plait ?” Articula t-elle avec faiblaisse


Une fois l’homme à porter, la Sitaras baissa d’un ton.

”Mon enfant… Ma fille.. Sauve la.. Je me laisserais mourir pour elle.. Fais quelque chose..” Dit-elle, lèvres tremblantes, animée par la tristesse.
”Je ferais de mon mieux. Ta fille vivra. Je prierais pour elle, je t’en fais la promesse.” Dit-il en se retournant juste après, le visage mort mais sincère.


En retournant parmis les autres, la mère vient se poser aux abords de sa fille et de Mihaela. Les rations étant partagées entre tous elle déchire son bout de pain en deux, suivit d’un morceau de viande séchée qu’elle tend à sa fille pour enrichir sa part, lui caressant les cheveux calmement, ses yeux vacants sur son visage fragile. Donnant son autre moitié à l’apothicaire en lâchant un mince sourire.. Au fil des jours, Marjane se sera privée de manger plusieurs fois pour subvenir aux besoins de sa fille aimée et de Mihaela.

18 Juin : Un gros bruit sourd provenant de la porte vient river tous les regards vers celle-ci. La poutre est levée, les portes s’ouvrent. Quelques regards se croisent entre l’extérieur de la Qadjariderie et l’intérieur.. Les femmes sortent avec des bouts de tissus pour envelopper leurs enfants morts. Tout le monde sort dans un calme morbide hésitant au début, puis finissant par s’avancer vers les plats offerts.. Marjane, remerciant les ancêtres et Ehoud dans une prière, les yeux fermés.

[Q]” Regarde ma fille.. Regarde..”Dit-elle en chuchotant tout en s’approchant d’un vieil homme pour prendre la nourriture miracle qu’il tend, le remerciant d’un hochement de tête.
” Merci Kharedji…” Mots qu’elle ajouta, la mine reconnaissante.

Les Sitaras libérés et les roulottes rendues, Marjane et les siens décampèrent sur le champs pour aller s’installer non loin à l’extérieur de la ville profitant de la liberté retrouvée pour chasser et boire jusqu’à plus soif.

507 : Marjane vient réveiller sa fille au petit matin en lui caressant les cheveux doucement.

[Q]”Chachaaaa.. Debouuut. C’est le jour de ton Ashani ma fille.”


Les yeux encore en pyjama, Aïcha se réveille doucement puis saute de sa couchette tout sourire, impatiente de commencer son rite. C’est sur les marches de la roulottes, se faisant coiffer les cheveux par sa mère qu’Aïcha voit tous les enfants commencer à se réunir autour du feu principal. Sautant au sol sans rien demander à sa mère qui était jusque là en train de la coiffer, la jeune fille s'éclipsa en courant pour rejoindre les autres enfants. Une fois tout le monde prêt, le rite commenca. Marjane attentive sur sa fille ne peut cacher un rire quand elle la voit durant l’épreuve du Chabbod. Discutant avec les autres parents de leurs enfants, la journée continua sa route, jusqu’à arriver au moment où Aïcha arriva vers sa mère, souriante.

[Q]”Alors ? C’était bien ? Qu’est c’qu’il a dit le T’rin ?” Demanda sa mère, ayant déjà entendu la réponse du T’rin.
[Q]”Je vais être comme toi mama !" s’exclama Aïcha.
[Q]”Comme moi ? Comment ça ?” dit-elle en haussant les sourcils, ne pouvant réprimander son sourire.
[Q]”Une reiiine” Répondit la jeune artiste en rigolant, se jetant dans les bras de sa mère.

514 : Le clan, mis au courant d’une certaine maladie en Vellabria se contente tout simplement de changer son itinéraire, évitant cette région. Arrivés à Malakasi les roulottes longent la frontière pour arriver directement à Indubal.

515 : C’est sous les bruits des sabots et des roues grinçantes, faisant craquer les caillasses des routes que la Caravane de Sitaras arrive à portée de Malakasi. N’étant pas tout à fait au clair sur la situation actuelle, les qadjarides décidèrent de continuer leur chemin en s’approchant de la dite ville pour terminer les quelques kilomètres qui les séparaient. Au loin, on pouvait clairement se rendre compte que quelque chose ne tournait pas rond en voyant tous les instruments de siège. A quelques mètres seulement de la Caravane il y avait un homme seul sur une petite carriole qui arrivait en contre sens, tractée par un âne. C’est alors que quelques membres des Sitaras lui demandèrents des renseignements sur ce qu’il était en train de se passer et de fil en aiguille le marchand vint à leur expliquer la situation. Il racontait que Malakasi était prise par un siège de l’armée Makrolettis, cependant leur armée n’était pas complète puisque l’autre partie, bien plus grande, était en Royaume Central, au Sud-Est de Galdyr, où elle faisait face à la Rébellion du Sud. Il disait aussi qu’ils tentaient d’enfermer des révolutionnaires Capitalins et Caroggians plus connus sous les noms de Grenatin et Citrinins et que par le manque de soldats certaines parties de la ville n’étaient pas surveillées, ainsi, il était possible d’y entrer et sortir, mais non sans danger.


Une fois la discussion terminé et les salutations faites, un coup de fouet, et un haussement de voix bref, la roulotte en tête reprend sa route dans le craquement habituel des roues contre la terre. Les Sitaras une fois partis décident donc de faire un détour par le Nord de Malakasi et d’aller se cacher au Sud des montagnes, non loin de la source mère de l’Alcontin. Une fois la nuit tombée, les roulottes calées et un feu discret préparé, Marjane et tous les adultes sont conviés à se réunir autour du feu pour discuter de ce qu’il se passera demain. Quelques minutes plus tard, après un bref accord, une décision est prise par le T’rin. Celle d’envoyer un groupe au petit matin pour partir en éclaireur à Malakasi pour acquérir des provisions qui manquaient au clan. Groupe, constitué du Chabbod Irman, du Rais Saeed et de trois autres personnes.

Une très légère goutte de feu glissait sur l’horizon, tel la pluie ruisselante sur une feuille. Le groupe formé la veille était déjà préparé, assis autour du feu ils buvaient un thé en silence tandis que Marjane était assise sur les marches de sa roulotte pour se coiffer les cheveux en les regardant. C’est quelques courtes minutes plus tard que Saeed vient à se lever, suivit des autres. Un d’entre eux était équipé d’un cimeterre à la ceinture, arme qui décrocha juste avant de partir suite aux conseils du Chabbod qui trouvait plus prudent d’y aller sans afficher le moindre signe d’hostilité à cause de la situation de trouble. Les gourdes remplies et les quelques morceaux de viande séchée emportés ils partirent en route pour Malakasi.

A quelques centaines de mètres de la ville nos cinq éclaireurs tombent sur des mercenaires d’Etaireias. Ces derniers, armes sorties par prudence viennent à la rencontre des Sitaras pour identifier leurs intentions. Les présentations faites et les armes rentrées ils pouvaient commencer à discuter de la suite de l’organisation pour pouvoir entrer dans Malakasi. Les mercenaires acceptèrent de les laisser rentrer sous leur protection et de marchander à condition de ramener de l’eau pour le reste des assiégés.. Sur un accord commun les Sitaras accompagnés de mercenaires d’Etaireias feront de nombreux allers-retours entre Malakasi et les Alcontes où leur campement est établi.

Avril 515 : Avril est arrivé, nous sommes le matin du 16 du même mois et c’est en mangeant que Marjane propose à sa fille de l’accompagner en ville pour y apporter de l’eau tel le contrat avait été oralement signé. Préparées et les deux femmes accompagnées de phrals partent pour Malakasi. La ville encore perturbée c’est avec l’aide des Mercenaires qu’ils arrivent à entrer et ainsi commercer. Une fois les échanges faits, le jour laissait doucement sa place à la nuit et c’est avec l’invitation des hommes d’Etaireias que Marjane, Aïcha et ses phrals décidèrent de passer la nuit en ville.

17 avril 515 : Des hurlements se font entendres dans la ville. En effet, les troupes de l’armée Makrolettis en avaient terminés avec Galdyr et une fois Malasaki rejointe ils pouvaient renforcer le siège déjà présent et attaquer la ville.

[Q]”Ils bougent !! Vite ! Fuyez !” Beugla l’un des mercenaires.

Marjane prenant la main de sa fille alors âgée de seize ans vient à fuir le plus vite possible, accompagnée de ses phrals. Parcourant les ruelles affolées en courant le petit groupe vient à tourner dans une rue, tombants face-à-face avec plusieurs gardes, faisant aussitôt demi tour.

[Q]”Pas par là !” Exclama Marjane alors qu’elle ralentissait sa course pour la recommencer en sens inverse.
”Attrapez ces fils de pute !!” Hurla un des soldats en envoyant ses hommes pourchasser les qadjarides dans un cliquetis de lourdes armures métaliques.

C’est alors arrivés au même endroit d’où ils étaient venus qu’ils quittèrent enfin la ville, tombants droit dans les bras des forces armés.. Capturés et rassemblés avec le reste des prisonniers. Tous, envoyés à Branne afin d’y être sévèrement jugés. Quelques uns d’entre eux était aussitôt dispatchés dans les villes voisines pour y être directement vendu en esclavage, dont le petit groupe de Sitaras qui furent tous envoyés à Caroggia par un esclavagiste qui les vendra là bas dans la plus grande indifférence...

Fin Avril 515 : L’important groupe de prisonniers capturés à Malakasi il y a quelques jours de ça, arrive enfin aux abords de Caroggia. Suivant le pas en file indienne, ces condamnés sont dévisagés par les Caroggians appart quelques uns d’entre eux. Auraient-ils réussi à s’enfuir à tant et passer incognito ? Est-ce qu’ils ont de la peine ? Des questions qui resteront sûrement sans réponses. En arrivant non loin du fort de Lagrimas, un vieil homme grimaçant en les voyant ne cachat pas son dégoût en crachant un molard à leurs pieds. Aussitôt, Marjane vient à le regarder en fronçant les sourcils et vient lui rendre son présent en crachant elle aussi au sol, ce qui lui valla un coup de matraque dans le mollet par un des gardes. Marchant à petits pas, enchaînés les uns aux autres, le groupe arrivait au Fort aux sanglots qui menait directement à l’ergastule locale. Passant juste à côté de deux statues d’esclaves le visage caché par leurs deux mains, Marjane releva la tête en entendant sa fille pleurer tandis que les chaînes s’agitaient trois prisonniers derrière. Le coup de fouet audible suivit d’un petit cri de douleur de la part d’Aïcha, sa mère ne pouvait retenir une larme, coulant le long de sa joue et s’écrasant au sol comme pour ajouter une goutte au bain de tristesse du fort de Lagrimas et ainsi amplifier le sens de son second nom “Le fort aux sanglots”, tout en priant pour demander de l’aide aux ancêtres.

C’est une fois mis en rang que les responsables expliquait le fonctionnement de l’endroit, qui se devait rester propre et soigné afin de ne pas apporter de maladies, distribuant des tâches aux hasard. C’est durant la journée que plusieurs habitants venaient discuter avec l’esclavagiste afin de louer ou d’acheter des esclaves, seulement les deux qadjarides n’étaient même pas regardés. C’est alors qu’une décision fut prise, celle de donner à Marjane et Aïcha l’entière responsabilité de la place, devant accueillir les nouveaux arrivants, préparer à manger, faire le ménage, etc…


516 : Déjà un peu plus d’un an que les deux femmes travaillent à l’ergastule du fort de Lagrimas. Durant tout ce temps de docilité afin d’éviter les coups, les qadjarides avaient laissé filer tous espoirs de retrouver leurs proches Sitaras, sûrement bien loin. C’est alors qu’un soit disant homme de main de Vespucci, du nom de Albrizio Ferdenti s’approcha de nos deux esclaves les examinant de haut en bas, passant son pouce dans leur bouche afin d’y voir l’état des dents, écartant aussi les paupières pour voir le blanc de leurs yeux.

”Les deux là. Je prend." Balança t-il en tournant son regard sur l’esclavagiste.”
”Bien messer. "répondit-il suivit d’un assez bref hochement de chef.”

Mère et fille quittent enfin le Fort aux sanglots pour travailler pour cet investisseur bien réputé. Aussitôt acquises, c’est en passant par le forgeron choisi par le nouveau maître que les deux servantes se font marquer l’omoplate au fer rouge d’un A.F entouré d’une chaîne, dans un hurlement de douleur, suivit de quelques larmes de honte et de tristesse.. Il était déjà bien connu pour ses organisations de combats, c’est donc de fil en aiguille que Marjane et son enfant avaient le rôle de préparer les combattants avant le spectacle et de les récupérer afin de les soigner, laver et faire en sorte qu’ils aient leur ration de nourriture. Il n’était pas rare que l'homme les fasse danser, chanter et surtout cracher du feu, où elles étaient très appréciées dans ce domaine, parfois réclamée, attirant de nouveaux clients et par la même occasion, jauger la réelle utilité de ses objets basanés.


518 : Propriété de notre Albrizio Ferdenti depuis maintenant deux longues années, Marjane et Aïcha étaient en train de lever les vêtements des combattants, tâchés de sang. L'esclavagiste avait eu vent d'un certain ennuie de la part des spectateurs.. Ils demandaient si les deux danseuses allaient être remplacées ? Si elles auraient de nouvelles choses à proposer ? C'est ainsi que Albrizio arriva aux cotés des deux femmes, disant :

"Quand vous aurez terminé.. Retrouvez moi sur les marches de l'arène."
"Bien messire." Simplement répondu par la mère et la fille en même temps.

Au moment venu, L'homme expliqua aux deux femmes qu'il n'arriverait plus a faire assez fortune avec elles.. Que leur tour était passé et qu'il fallait changer, renouveler la marchandise. C'est pourquoi, envoyées le jour même à la Havre d’or, elles seront vendues à un homme aléatoire, et, de fil en aiguille finiront dans les mains d’une certaine Gwylonna… Une femmes tirant du masculin, puante, et hargneuse..