Utilisateur:Nimué

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Vous consultez la fiche d'un personnage reparti dans l'ancien monde.

     Nimué
Informations RP
Nom
Genre
Homme
Année de naissance
Rang
Esclave de







Métier
Métier
Compléments








Origines
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Arkuiin
Pseudo
Nimué
Prénom IRL
Émilien
Âge IRL
16 ans





Origine

Nimué est un canatanais issu de la classe modeste de la campagne entourant Breithe. Il est né au début des années 490 et a donc environ vingt et vingt-cinq ans. Il a la particularité d'être lettré parmi ce peuple quasiment analphabète, mais cela est dû au dur labeur de son instructeur qui le prit particulièrement en charge.

Description physique

Son aspect physique est marqué par sa petite taille d'un mètre cinquante-cinq et le fait qu'il possède une peau très claire. Sa silhouette est chétive et les traits de son visage sont réguliers. Il a un nez retroussé et les cheveux fins et châtains foncé. Nimué a une santé frêle.

Personnalité

Nimué a un caractère difficile à cerner, en effet il est radical dans ses choix et plutôt contradictoire. Il a comme défaut d'être très borné et d'être vicieux couplé d'une personnalité machiavélique et impressionnable. Cependant, on l'apprécie pour sa loyauté, sa créativité et sa curiosité. Il est plutôt solitaire de par le fait qu'il préfère être seul dans ses moments pensifs, qui sont nombreux. Il adhère aux pensées utopistes. Il est très pieux de par sa complicité avec son ancien instructeur, un moine Adaarion du courant d'Arbitrio monachiste, spécialiste de la Lukemise.

Choix

Choix I : Éducation.

Choix II : Libraire.

Choix III : Ingénieur.

Choix IV : Connaissance : Astronomie.

Histoire

Premier chapitre : Une jeunesse tumultueuse.

Je me rappelle cette fois, où je gisais au fond de la chaumière, haletant et pestant contre ma frêle condition. La maladie comme souvent à cet âge fragile m’avait clouée au lit. Entre deux fièvres, je remarquai ma mère, adossée au-dessus de moi, comme pour me protéger. C’est alors que je lui dis : « Maman, … Comment il était papa ? ».

Une question bien innocente et normale pour un jeune enfant de cinq années me direz-vous ? En effet … Mais cette simple interrogation qui avait germé au plus profond de mon esprit fera naître une quantité incommensurable de questionnement sur le monde m’entourant et sur moi-même : il s’avérait que j’étais un bâtard. Je ne compris que bien plus tard dans ma croissance ce que cela induisait, mais cela fut pour moi une révélation qui entraîna un soudain changement dans ma personnalité. Je devins bien plus méfiant et solitaire, j’estimais bien plus la confiance que l’or. L’or n’est que matériel après tout, la confiance et la justeté sont des forces de l’esprit bien plus enviable.

Cependant et étrangement, cela m’a aussi rapproché de ma génitrice. C’était une époque où l’on passait de nombreux et agréables moments ensemble. Elle n’était que serveuse dans l’auberge de notre petit village, elle ne voulait pas que je subisse la même vie de misère que la sienne. C’est pourquoi à mon dixième printemps elle décida de m’inscrire aux instructions de la maison de charité non loin de chez nous.

J’y étais un élève assidu et particulièrement attentif ce qui attira vite l’attention d’Arturri, mon enseignant. Ce moine Adaarion décela en moi un fort potentiel et une grande passion pour tout ce qui touchait au ciel. Il se trouva que lui-même était un savant dans le domaine et me prit donc sous son aile. Avec sa précieuse éducation et son suivi tous particulier je me trouvai vite lettré. En plus de cela c’est lui qui m’édifia toutes mes connaissances sur le culte d’Arbitrio monachiste à travers la Lukemise, un phénomène qu’il m’expliquera dans toute sa profondeur et qui liera ainsi ma passion à mon amour d’Abitrio. Il me disait souvent :

« Tu sais mon petit, les cieux sont une véritable interface entre nous et le Divin : ils nous montrent son sacrifice gigantesque ainsi que son amour, d’avoir placé ces messages de par ses propres entrailles pour nous guider dans cette immensité obscure ».

Parfois, mon enseignant me laissait m’aventurer dans sa bibliothèque, elle me paraissait alors énorme ! Je me disais que jamais je n’arriverais à n’en serait-ce lire le quart. En réalité, elle était bien modeste si l’on la compare avec les ouvrages des grandes villes, mais c’est ainsi que naquis ma véritable attirance pour les écrits et livres.



Second chapitre : Le traumatisme.

Je vous ai narré la longue période vertueuse de ma vie, maintenant viens ce qui fit basculer cette dernière … Cela faisais sept ans que j’étudiais avec mon professeur et j’entrais dans ma dix-septième année d’existence. C’est alors qu’un drame arriva sans prévenir dans ma vie, ma mère souffrait d’anémie, de ce que m’avait dit un ancien du village avec quelques connaissances médicales. Elle lutta de toute sa volonté face au mal qui l’envahissait et je veillai à ses côtés nuit et jour, oubliant même l’étude ce qui ne m’était pas arrivé une seule fois auparavant. Une fois, elle m’a regardé de son regard triste et me dis :

« Je suis un fardeau pour toi hein … Mais regarde-moi quel beau garçon tu es devenu ! » Elle agrémenta ses paroles d’un geste de la main dans mes cheveux bruns.

« Je suis sûr que tu deviendras un homme merveilleux …»


C’est sur ces mots où s’émoussait la dernière portion de sa voix angélique mais faiblarde, qu’elle s’éteignit. L’enterrement se fit deux jours plus tard, la cérémonie fut belle, assez pour une femme aussi méritante. La majorité du village était présent mais je me trouvais seul, au bord de l’allée. Je sanglotais et une solitude s’empara de moi malgré cette multitude autour, « un être vous manque, et tous est dépeuplé » comme dis le dicton… J’avais bien peur de ne jamais combler l’abîme qu’avait laissé dans mon cœur cette disparition. Je me trouvais là, debout, tel un pic au milieu de ces stèles funestes. Mon esprit vide et placide recherchait une quelconque accroche pour ne pas se laisser emporter dans la folie pure et simple. Cette lutte onirique absorbait toute mon énergie et je tombai sur mes genoux face au monument en la mémoire de ma mère. Le choc de mes jambes sur le sol fût pour moi comme une révélation dans mon esprit : il fallait que je parte d’ici.

A vrai dire, plus rien ne me retenais dans ce hameau. Breithe et ses connaissances m’appelaient. J’empaquetais tous les vivres et objets utiles que je pouvais trouver, ainsi que tous les objets de valeur et nos maigres économies. Mon sac était rempli de vêtements pour la plupart mais je pris avec grand soin le livre sur mon petit chevet en chêne, mon seul et unique premier livre ! Il s’agissait d’une simple carte du ciel que m’avait offert Arturri pour mon dernier anniversaire mais sa valeur dans ma philosophie était bien plus grande ; c’était comme si la science de ce nouvel ouvrage m’appartenait ! C’était le début d’une, je l’espérais, bien grande collection. Après cela, je sortis de la maison et machinalement je fermai à clef la porte. À quoi bon ? Me suis dis-je ensuite ; c’est vrai : cette maison sera bien plus utile à un autre plutôt que d’être une simple ruine au milieu d’un terrain défraîchi par la friche. C’est ainsi que je laissai la clef sur la porte, soulevant mon maigre baluchon blanc sur mon épaule et mon sac sur le dos, jetant un dernier regard amer sur ce qui avait été le berceau de mon enfance et mon unique point de repère dans ce monde.

Le premier pas, c’est toujours le plus difficile ! Me suit dis-je, s’ensuivit d’une marche rythmée mais lente comme si une partie de moi-même refuser d’arracher les racines présentes dans la terre de ce bourg. Mes pieds traînaient sur le sol en soulevant une légère poussière qui transparaissait à travers la blanche lumière du crépuscule. Je regardais mes pieds pour contrer la mélancolie que j’éprouvais quand j’observais le paysage alentour. Soudain j’entendis une voix qui me poursuivait, essoufflée. Ce n’était rien d’autre que mon instructeur qui voulait me faire son adieu, je redoutais quelques peu ce moment. Je m’interrompis et j’attendis qu’il regagne son souffle. Après cela c’est lui qui engagea la discussion :

« Je savais que ce moment arriverait, cela est bien dommage qu’il n’arrive bien plus tard ; allons bon, nous savons tous les deux que mes maigres connaissances ont atteints leurs limites ! Ta soif de spiritualité ne pourras être que taris que dans une ville j’imagine … », tout en disant cela il me place une plume d’encrier dans la main ; sa plume d’encrier.

Je dis alors les larmes aux yeux : « Non, maître, vous êtes l’érudit le plus complet que j’ai vu et que je verrais très certainement dans ma vie ! » Sur ce, nous fîmes une longue et émouvante accolade puis il dit d’une voix larmoyantes : « Va ! Ta place est là-bas … »

Sur ces paroles je me retournai, fixant l’horizon avec insistance et relançai ma marche, mon regard en direction de Breithe.



Chapitre troisième : L’exil.

Après quelques jours de marches, j’arrive enfin à Breithe, quelle belle ville c’était par rapport au hameau d’où j’étais issu ! Quand j’arrivai à la large porte principale toute de bois construite, je m’extasiai devant la quantité de bâtiment. Pour un simple campagnard cette vision peut paraître effrayante mais je ne sais pas bien pourquoi ; cela m’a en quelque sorte réconforter. En effet cela promettait beaucoup de nouvelles rencontres, et avec cela une toute nouvelle vie citadine ! Après cela, je déambulais sans réelles raisons dans les différents quartiers, jetant des regards curieux à tous les étalages des artisans et façades des bâtiments.

C’est alors que je tombai sur une enseigne qui attira une attention toute particulière. Il été écrit d’une couleur jaune sur une pancarte de bois vacillante au gré du vent « L’enluminure dorée ». Il s’agissait de la première librairie que je vis dans ma vie. Je rentrais doucement sous le porche d’un pas hésitant, comme méfiant de ce nouveau lieu inconnu. Une fois que mes yeux s’étaient quelques peu accommodé à l’obscurité, c’est un nouveau monde inconnu qui se dévoila devant moi ! Je n’en croyais pas ma vue : il y avait une multitude d’étagère emplit de manuscrit couvert d’une épaisse poussière brune. À présent ma méfiance du début s’était totalement volatilisée et j’examinai l’un après l’autre, ces livres qui m’appelaient. Soudain d’un coin sombre de la boutique vint un vieux rabougri sur sa canne en bois.

« Monsieur, vous désirez ? dit-il d’une voix rocailleuse et hésitante.

- Je veux … je veux … travailler ici ! » Il m’observa longuement dans un silence de glace, il avait très certainement décelé en moi l’enthousiasme et brisa ce mutisme d’un court : Suis-moi. Il me ramena donc dans la remise tout en continuant de me questionner : « Tu sais lire et écrire correctement ?

- Bien sûr. - Bien ! Sais-tu utiliser la presse ?

- J’apprendrai. - Et les reliures ?

-J’apprendrai. »

Je ne saurais jamais si cela était dû à l’audace de mes réponses, mais le vieux se retournant avec un petit rictus au coin du visage, me dis que j’étais accepté en tant qu’apprenti.

Quelque mois au sein de cette échoppe et aux cotés de l’ « Ancien », comme je me plaisais à l’appeler, ont été très certainement pour moi la période la plus instructif de ma vie. J’acquis quelques notions de négociation, je découvris également une dextérité nouvelle dans mes mains pour le façonnage de reliure. Le vieux, de son vrai nom Blaine, avait particulièrement apprécié la nouvelle classification que je mis en place : je destituai l’ordre alphabétique habituel, et très souvent relatif dans de tel fouillis de rayonnage et je regroupai les ouvrages par thématique. Ce qui faisait que les personnes pouvant se le permettre pouvait être attiré par un second achat en cherchant le livre à l’origine voulu. C’est ainsi que je pris connaissance de toutes les ficelles du métier de libraire ; je comprenais enfin comment des livres pouvaient être diffusés en si grand nombre de par la magnifique machine qu’est l’imprimerie.

Un soir, alors que j’examinai avec encore plus d’insistance la machine que d’habitude, Blaine me remarqua et avec une lueur dans les yeux, me demanda si j’étais intéressé par la mécanique et cette nouvelle technologie qu’était la pierrerouge. Il se révéla que mon supérieur, était également un amateur de technologie nouvelle. En effet tous les soirs, lorsque je préparais les commandes du lendemain, mon maitre, lui, s’affairait à quelques systèmes ingénieux et complexes dans son obscure bureau à la seule lumière d’un cierge. À partir de cette soirée, après la dure journée de travail il me montrait les quelques parchemins qu’il était parvenu à obtenir sur de nouveaux aspects de cette puissance innovatrice.

Pour sûr, au début je ne comprenais pas grand-chose de plus que le commun des mortels mais les jours et des semaines passants, j’étonnais de plus en plus fréquemment mon instituteur, contournant les problèmes qui survenaient assez aisément et avec une approche étonnante sur d’autres possibilités de cette pierre mystérieuse. Une réelle complicité s’installa entre nous, jouant et assemblant pistons et autres engrenages pour créer de nouveaux automates. Des fois il s’agissait d’objet bien plus inutile qu’innovant, mais cela nous permettaient tout du moins à tous deux de faire avancer nos connaissances dans le sujet.



Chapitre quatrième : La rébellion.

Quelquefois, le vieux m’envoyait effectuer une livraison chez des eledes, la différence de condition entre eux et nous me sautait aux yeux et parfois il m’arrivait de pester cette différence de caste sociale. Il ne fallut pas longtemps pour que cette haine qui avait germé dans mon esprit envahisse mes pensées constamment, surtout en me rappelant dans quelle misère ma mère eût à finir ses jours. Cela était peut-être dû à mes nombreuses et récentes lectures d’un philosophe dépeignant une société parfaite et sans discrimination. En effet, en très peu de temps je me radicalisai sur le plan politique et que je me joignis à un groupe résistant à la noblesse de l’Aon. J’étais celui qui s’occupait de la « paperasse » comme il disait ; en réalité il s’agissait de moi qui rédigeai les articles qu’on répandait discrètement dans des ruelles sombres, la nuit.

Cependant, en plein milieu du Nivôse, alors que la ville était couverte d’une couche épaisse de neige immaculée, une rumeur monta dans la ville, une rumeur parmi tant d’autres dans les villes friandes en ce genre de divertissement me direz-vous, mais celle-ci effrayait les petites maisonnées et emplissait de joie les gorges graisseuses des nobles : une hausse des impôts. Quand notre organisation apprit cela, nous allâmes quémander toutes les sources qui nous étaient disponibles ; l’information était avérée. Quand mes acolytes m’ont appris la nouvelle, j’entrai dans une rage incontrôlable que seule des représailles pouvait apaiser.

Je m’hâtai de retrouver mon petit secrétaire, sur lequel j’inscrivis le texte qui mettrait à genoux ces profiteurs à l’aide de la mine que m’avait donné mon ancien maître. L’idée de me demander s’il serait fier de moi me traversa l’esprit, puis fut vite submerger par ma volonté d’annihiler le coup amoral que préparait les hautes-sphères. L’encre paraissait jaillir sur le papier, je formais boucles et lettres d’une vitesse ahurissante. Mes idées transparaissaient à travers les tournures de phrase saisissante et des mots poignant, le tout accompagné d’une satire directe et explicite envers ces tâches de la société. D’un geste de la main brusque, je signai le papier comme à l’accoutumé d’un gros « l’Organisation ». Le croquis du texte terminé je transcris tout cela sur la presse à imprimer, mais dans ma folie vengeresse j’utilisai bien plus de papier que prévu.

Je me vêtis de ma pèlerine de couleur fade pour bien me fondre dans la foule et je me dirigeai vers différents endroits propice des environ. J’avais un sourire sournois tout en déposant les feuilles sur le seuil de chaque habitation : j’imaginais la tête qu’auront ces chiens au petit matin quand ils découvriront que leur cachotterie a été divulguée. Dans ma hâte, j’oubliais les principes de précaution que j’avais autrefois instaurés et je me mis de plus en plus découvert.

Et alors ce qui devait arriver arriva : une compagnie de garde se rapprocha, doucement d’abord, mais elle pressa la marche progressivement. La réverbération des pas de cette course poursuite sonnait en rythme avec les battements de mon cœur ; quel idiot j’ai été ! La ruelle débouchait sur la place marchande, une once d’espoir réapparu dans mon esprit en me disant que je pourrais me dissimuler dans la masse mais s’était peine perdue, un second groupe attendait en tenaille ici comme s’il connaissait exactement nos lieux de rondes ; j’étais pris au piège.

C’est alors que je compris ; il y avait un traître dans nos rangs. Cette idée me stoppa net dans mon élan et fut pour moi l’effet d’une dague en plein cœur. Alors, je puisai dans ce qui me restait d’héroïsme et d’honneur pour nourrir le dernier geste de ma rébellion : jeter en l’air ce qui me restait de prospectus parmi la foule.

« C’est ainsi que je ce termine le récit de mon arrestation, sous une pluie de papier virevoltant dans l’air, mon ami. Tu connais la suite ; déportation jusqu’à la capitale et vente à ce marchand d’esclaves … » Dis-je en inspirant longuement. « - Je vois que tu n’as également pas eût une vie facile … et maintenant cette satané cale miteuse et humide !

- Et déjà trois jours depuis l’escale de Fort lointain ; mais où ils nous emmènent donc ?! - Je ne sais pas, mais espérons que cela soit une meilleure terre que celle de nos origines.

- Oui… »