Utilisateur:Silvere
Vous consultez la fiche d'un personnage absent d'Esperia.
Sommaire
Compétences
Depuis son plus jeune âge, sa principale passion est la pêche, qu'il pratique en compagnie de son père. Ce dernier lui a appris de nombreuses choses indispensables pour assurer sa sécurité en mer et pour éviter tout danger, bien qu'il n'ait jamais navigué en mer. Ce qui lui a permis de reconnaître les saisons avec précision et de prévoir une quelconque tempête ( Connaissances météorologiques ), mais aussi d'être capable de se repérer ( Navigation ) et de garder son calme en cas de difficultés ( Survie ). De plus, durant chaque Nivôse, la pêche n'était pas rendue possible, si bien qu'il se confectionnait tout plein de petits objets pour améliorer la qualité et l'efficacité de sa canne à pêche ou encore de ses hameçons... ( Outillage ). Les nombreuses pêches avec son grand frère Erwan lui avaient appris à distinguer les poissons les uns des autres et à savoir tout un tas de choses sur chaque espèce différente.
Qualités
Silvere est un jeune homme qui a eu la chance d'obtenir une bonne éducation de par les monastères qu'il a fréquentés et qui l'ont instruit. Il est patient et appliqué, ce qui lui vient sans doute de ces années de jeune garçon où il pratiquait la pêche avec son père. Enfin c'est un homme très sociable, qui aime échanger avec autrui et qui apprécie la compagnie, d'autant plus si cette compagnie est de gent féminine.
Défauts
Il est quelqu'un de très voire trop confiant, en ce sens qu'il s'engage parfois dans des situations périlleuses sans se rendre compte de l'importance des risques présents. Mais aussi en ce sens qu'il fait trop rapidement confiance aux autres. D'autre part, il a tendance à toucher à tout, à vouloir tout écouter, tout savoir, c'est une véritable petite fouine. Enfin, il est quelqu'un de fort susceptible et qui a du mal à accepter ses erreurs, bien qu'il soit preneur du moindre conseil que l'on lui donne.
Histoire
Silvere était né un de ces matins sombres, en pleine saison de Nivôse. Sa mère avait été contrainte d'accoucher à même le sol, du fait qu'elle avait ressenti de nombreux vertiges qui l'avaient poussé à s'asseoir au beau milieu de la cuisine en attendant que la douleur passe. Ce qui ne fut pas le cas... Puisque les douleurs ne cessèrent pas, et au contraire, s'accentuèrent. Elle le sentait venir, celui qu'elle portait dans son ventre depuis maintenant de nombreux mois. Elle ne savait rien de cet enfant, était-ce un garçon ? Ou bien une fille ? Nul ne le savait. Ce qu'elle savait en revanche, était que cet enfant provoquait en elle des douleurs insupportables. Pourtant elle se concentrait, elle régulait son souffle comme on le lui avait si bien conseillé lors de l'accouchement de son premier enfant. Il lui fallut sans doute plusieurs heures avant qu'elle ne parvienne à extraire de son ventre ce nouveau-né, sans aide, sans personne pour lui donner du courage. Il n'y avait en effet personne à la maison, Ethan son mari était de garde en ville, tandis qu'Erwan son premier enfant, était au monastère où il suivait une éducation poussée. Dans un dernier souffle, elle parvint enfin à le faire sortir de son ventre, tout en veillant à soutenir sa petite tête afin qu'il ne tombe pas sur le sol. Elle le prit de ses mains tremblantes et le déposa sur son sein, lui pleurant, comme le ferait n'importe quel nouveau-né, et elle, fermant les yeux par une ultime expiration.
Ethan rentra après quelques heures de garde durant lesquelles il avait attrappé un joli coup de froid, au point qu'il sentait son crâne bouillonnant, et son corps tremblant de toutes parts. Il ouvrit la porte, et se dirigea vers la cuisine où se situait la cheminée, dans l'optique de pouvoir s'y réchauffer quelques instants. Il se retrouva face au corps inerte de sa femme, un corps dont la vie venait de s'échapper, en donnant cependant vie à un nouvel être. Ethan se laissa tomber au sol, déposant sa tête sur l'épaule de sa femme, et laissa sa peine l'envahir. Il venait de perdre la femme qu'il aimait, celle qui avait été la seule à le rendre heureux. Mais elle venait de donner vie à un enfant, un être provenant de son ventre, un être qui l'avait habité durant plusieurs saisons, un être qu'il se devrait d'aimer et de prendre soin en mémoire de sa femme. Ethan décida à la suite de cela d'appeler son fils Silvere, du fait que sa mère souhaitait appeler l'enfant Silvia s'il aurait été une fille.
Il était devenu difficile pour Silvere d'être un enfant comme les autres. Il n'avait en effet pas connu sa mère, qui était décédée lors de l'accouchement, ce qui lui avait valu plusieurs fois des moqueries des autres jeunes qu'il côtoyait au monastère. Cependant malgré ce mal qui le rongeait, cette absence permanente d'une mère, il avait su trouver réconfort auprès de son père, qui depuis ce fameux jour, avait quitté la garde pour s'occuper de son fils. Mais aussi auprès de son frère Erwan qui avait été lui-même très affecté par la mort de sa mère et qui avait su prendre son frère sous son bras afin qu'il se sente moins seul dans ces moments difficiles. La vie était donc devenue plus calme, moins triste...
Le soleil n'allait pas tarder à émerger de derrière les montagnes où il restait caché, ne souhaitant pas encore réchauffer les plaines, humides de la veille. Silvere venait de se lever d'un seul bond, il savait qu'aujourd'hui serait une journée des plus intéressantes, puisqu'il allait en compagnie de son père et d'Erwan, pêcher au lac qu'ils nommaient le lac d'abondance, du fait qu'ils ne revenaient jamais les mains vides d'une pêche en ce lieu. Silvere avait préparé son matériel la veille et attendait ce jour avec impatience. À ce jour, la pêche n'était plus pour lui qu'un simple passe-temps, une simple passion. Non, c'était avant tout devenu son métier, ce qui lui permettait d'amasser un peu d'argent pour faire vivre son père qui devenait désormais de plus en plus vieux et qui avait de plus en plus de mal à se déplacer. Ils partirent avant les premières lueurs du soleil, et arrivèrent à destination après deux bonnes heures de marche. Ils n'étaient cependant pas les premiers puisque d'autres semblaient avoir eu la même idée. Mais cela importait peu, puisque personne ne pouvait les empêcher de pêcher dans la joie et la bonne humeur. Silvere s'installa donc au bord du lac et sortit son matériel, il accrocha tout d'abord un hameçon au fil de sa canne qu'il serra solidement afin de ne pas le perdre lors de la première prise de la journée. Il mit alors un ver de terre au bout de l'hameçon et lança ce dernier à quelques mètres du bord, avant de s'asseoir et d'attendre patiemment qu'un poisson daigne venir y mordre. Son père lui avait appris de nombreuses choses sur la pêche, qui l'avaient rendu plus compétent, plus précis, plus patient... Tout cela avait contribué à faire de lui un pêcheur hors pair qui appréciait son métier et sa passion tout en respectant la faune, tout en sachant ne pas abuser d'une zone de pêche afin d'y laisser se reproduire les poissons. Il attendait, tout en étant concentré sur le moindre mouvement du fil, tandis que son père le regardait avec fierté, tout en préparant lui-même son matériel de pêche à l'aide de son fils aîné. La canne de Silvere se mit soudain à trembler et fut attiré en direction du lac. Celui-ci se mit alors debout et se concentra sur la capture, il ne fallait pas tirer trop fort sou peine de voir le fil se rompre, mais il ne fallait pas non plus être trop doux et laisser le poisson s'échapper. Il se trouva donc le juste milieu, et parvint à sortir de l'eau ce poisson d'une taille impressionnante. Il venait de pêcher sans doute la plus belle et la plus grosse des perches qu'il avait pêché à ce jour. Il s'empressa alors d'abréger les souffrances de ce pauvre poisson et retire l'hameçon de sa bouche, avant de mettre le poisson au frais dans une caisse dans laquelle il avait placé au préalable de la neige dans le but de conserver le poisson toute la journée.
Les années passaient lentement mais cela faisait déjà cinq ans que le père de Silvere n'était plus de ce monde, cinq ans qu'il était parti rejoindre la femme qu'il n'avait jamais cessé d'aimer. Il s'était éteint une nuit de Brumaire, son coeur ayant cessé de battre, sans souffrir. Le jeune homme avait vécu difficilement la mort de son père puisqu'il s'était retrouvé seul, du fait que son frère ne soit parti de l'autre côté des hautes montagnes afin de s'y marier avec la femme qu'il avait rencontrée lors de la ligne de la paix qui n'est autre qu'une tradition de leur peuple avec celui des Nordiques. Le départ quelque peu différent des deux personnes qu'il affectionnait le plus l'avait poussé à ne plus se rendre à la pêche, à ne plus travailler les terres de la petite bicoque qui désormais lui appartenait... Il passait ses journées en taverne où il dépensait le peu d'économies qu'il détenait. Il jouait également aux jeux qui ne firent que l'endetter davantage. Silvere ne savait plus quoi faire pour oublier sa peine, pour passer à autre chose, prendre un nouveau départ. En quelques années il avait tout perdu en échange d'un minimum de réconfort et de bonheur, mais la vie était faîte ainsi et il devait faire avec.
Un jour de Nivôse, alors qu'il marchait sur un petit lac gelé, au centre de la ville, une femme sans doute plus jeune que lui, vint à sa rencontre et entama une discussion : " Je m'appelle Mira, enchantée. Elle lui tendit la main et celui-ci mit quelques instants avant de comprendre ce qui lui arrivait et avant qu'il ne daigne saisir sa main. Tu as l'air pensif, voire même malheureux, que se passe-t-il ? - Et bien pas grand chose. Je pense aux années passées, je pense à mes proches qui sont désormais loin de moi, à ce que je vais devenir. Il soupira et n'eut pas le temps de poursuivre. - Pourquoi ne viendrais-tu pas boire une chope en ma compagnie, tu pourrais me faire part de ce qui te rend si triste. Silvere hésita un moment puis acquiesça - Cela ne peut pas ma faire de mal, je te suis ". Il eut tout juste le temps de finir sa phrase que quelqu'un le bouscula violemment, suivit de deux autres personnes qui le bousculèrent tout autant. Silvere constata que ces trois jeunes gens connaissaient la jeune fille à qui il venait de parler, et ceux-ci semblaient ne pas apprécier qu'elle ait osé parler à quelqu'un d'inférieur à leur rang. Mira s'énerva alors et poussa l'homme qui se tenait en face d'elle, et commença à rejoindre Silvere pour l'accompagner à la taverne, même elle fut stoppée par une gifle qui la fit tomber au sol. Le jeune marin-pêcheur ne put s'empêcher de venir en aide à la jeune femme, l'aidant à se relever. Mais le plus fin des trois hommes s'approcha de lui et commença à le bousculer, et à l'insulter. Cet affront était de trop et poussa Silvere à porter la main sur l'inconnu, il le fit tomber au sol et s'acharna sur lui par de nombreux coups de pied avant que les deux autres ne vinrent le maîtriser au sol en attendant la venue de deux gardes qui accourraient.
La sanction était tombée. L'indiscipline et les coups portés au jeune homme avaient été la goutte d'eau faisant déborder le vase. Les dettes auraient déjà pu suffire à l'envoyer à Fort Lointain afin d'y être acheminé à Esperia où il aurait été vendu en tant qu'esclave. Mais une chance lui avait été laissé, chance qu'il n'avait malheureusement pas prise puisqu'il avait fait preuve d'indiscipline au sein même de la ville, ce qui était bien entendu punissable. La sanction tomba alors et il fut donc contraint de quitter ses terres, sans même pouvoir y récupérer des vêtements ou certains objets qui avaient pour lui une valeur sentimentale. Il n'avait pas son mot à dire, et il était conscient que seul lui était résponsable dans cette histoire, et que s'il n'avait pas laissé son comportement dévié depuis la mort de son père, rien de tout cela ne serait arrivé. Il se retrouvait donc enchainé, à quelques minutes de monter à bord du bateau qui allait le transporter à Esperia. Il se devait de se reprendre en main, de récupérer sa liberté et de repartir à zéro en ne songeant plus à toutes ces choses qui l'avaient détruit tout au long de ces dernières années. Une nouvelle aventure commençait donc...
