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Version du 14 mai 2024 à 18:09
Concept
Le dara-dara, apparu vraisemblablement aux alentours de la seconde diaspora qadjaride, est une tradition qadjaride très dépendante de la tradition du Mâsakajîvana, qui se matérialise sous forme d’une fête aux accents horrifiques. En effet, le dara-dara a principalement pour but de divertir mais aussi de sensibiliser les Qadjarides face à la dangerosité du monde extérieur, celui hors d’un clan, et particulièrement le danger que peuvent parfois représenter les kharedjis. Le dara-dara est souvent fait à destination des tarnos mais il n’est pas rare que les adultes puissent le faire entre eux aussi. Des histoires réelles ou fictives teintés d'une forme d'horreur et suspens, mettant en scène des kharedjis dans un rôle antagonistes, sont racontées autour du feu durant la nuit, de préférence une nuit que l’on dit en Qadjaride “Ko'i snava nahim, ko'i chabga nahim”, à savoir “sans vent et sans étoile”. De façon à ce que les ancêtres ne soient pas spectateurs de ce qui sera dit, ni même les divinités.
Déroulement
Les Qadjarides du clan — Les dosats n’étant cependant pas conviés —, se réunissent dès le crépuscule pour partager un repas léger en attendant la nuit tombée. Le feu est alors allumé par le telesmbod bien qu’un Qadjaride de confiance ou qui mérite d’être mis en avant pour de bonnes actions peut aussi s’en charger.
Les Qadjarides s'assoient autour du feu et enfilent un masque à l’effigie d’un poisson ou d’une créature marine, réelle ou fictive. Dans le sens anti-horaire, les Qadjarides sont amenés tour à tour à conter une histoire horrifique ou difficile qui leur est arrivée avec un kharedji. Il n’est pas rare que certains inventent des passages pour servir l’horreur de l’histoire, quand elle n'est pas tout à fait inventée. De nombreux artifices peuvent être mis en place pour mieux captiver leur auditoire : le cas le plus connu est certainement l’usage des ombres qadjarides (équivalent aux ombres chinoises) afin d’illustrer le récit. Le telesmbod prend toujours la parole en dernier et raconte quant à lui une histoire qui met en scène une divinité ou un ancêtre mettant à mal un kharedji. À ce moment, tous peuvent retirer leur masque pour le jeter au feu. Le madyam est souvent consommé durant toute la fête.
Cas spécifiques
Chorikave et Honarmides: Les Chorikaves et les Honarmides ont tendance à porter un masque représentant un kharedji qu’ils n’aiment pas, de façon détournée et caricaturée, dans le cadre du Mâsakajîvana.
Angastin : Parmi les Angastins, le dara-dara est un passage obligatoire et, bien que très souvent festif et amusant malgré son fond d’horreur, il n’en est rien chez les Angastins qui ne boivent que modérément le madyam à la fin de la cérémonie et racontent tous de vraies histoires dans le but de choquer et de sensibiliser les plus jeunes sur les dangers du monde extérieur. Leurs masques ne sont pas brûlés mais conservés par le telesmbod, ils peuvent aussi être réutilisés dans le cadre du Mâsakajîvana."