Utilisateur:Aelin
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Sommaire
Description
Aelin a la trentaine mais est souvent pris pour plus agé à cause de sa calvitie précoce et de sa barbe rousse bien fournie.
Son apparence est peu commune pour un albunois : 1m60 pour plus de quatre-vingt-dix kilos, Aelin est petit et trapu, très large d’épaule et court sur pattes.
Son gabarit cadre parfaitement avec sa bonhomie naturelle et son caractère jovial
Aptitudes
Calcul: Appris lors de son travail à la taverne, Aelin n'est pas capable de faire des calculs savants mais il maîtrise les opérations simples: addition, soustraction, division et même pourcentage si nécessaire.
Talents
Il fait en sorte d’être de bonne humeur en permanence et il la communique bien souvent. Résistant à l'alcool de par sa corpulence et le fait qu'il engloutisse autant de nourriture qu'il boit d'alcool, prévoyez un tonnelet si vous voulez le voir ramper sous les tables. C'est un travailleur acharné qui ne repose qu'une fois qu'il estime que son travail est terminé, et il est aussi exigent avec lui qu'avec les autres.
Défauts
Aelin peut paraître un peu rustre pour la noblesse, en même temps il a grandi au milieu des paysans, difficile d'apprendre à faire la révérence dans ses conditions là. Il peut aussi être parfois trop franc au risque de froisser des personnes sensibles ou de se mettre à dos des personnages influents. Il est plutôt petit ce qui peut être problématique pour attraper les objets en hauteur, rien qu'un solide escabeau ne puisse résoudre. Incapable de la moindre malice, Aelin est une personne très prévisible et facile à manipuler tant il a tendance à accorder confiance aux gens.
Intérêts culturels et goûts
Aelin aime bien boire et bien manger, la musique, les chansons à texte, les chansons paillardes, les jeux
Histoire
Enfance
RolePlay :
Petit déjà, Aelin n’était pas grand. Là où ses camarades étaient rapidement affectés à des taches plus agréable comme la cueillette des fruits dans les vergers, lui continuait à ramper dans les sillons boueux des champs pour récolter divers fruits et légumes au ras du sol sous les feuilles.
Il acceptait son sort de bon cœur étant donné qu’il ne serait pas d’une grande utilité dans le verger à cause de sa petitesse et que, même s’il n’avait pas été un piètre grimpeur, les branches ne supporteraient pas son poids.
Même après avoir reçu un solde moitié moindre pour un travail plus pénible, en plein soleil, les genoux dans la fange, il mettait un point d’honneur à ne pas bâcler le travail et à cueillir uniquement les fruits arrivés à maturité même si cela sous entendait qu’il devrait à nouveau sillonner le champ le surlendemain, là où d’autres moins consciencieux se hâtaient de cueillir tout ce qui ressemblait vaguement à un légume afin de terminer au plus vite pour aller se désaltérer à l’ombre.
Peu lui importait, après tout l’Arbitrio c’était montré bon envers lui en le confiant à un riche Pendilois, certes ferme et autoritaire, mais doté d’un bon fond, et son sort aurait pût être moins enviable, passant la journée à casser des cailloux fers aux pieds.
Acheté dès qu’il fut en âge de travailler à Lauderfelt au même titre qu’un cheval de trait, son propriétaire ne l’avait jamais maltraité tant qu’il faisait sa part de travail. Il s’estimait heureux d’être libre de ses déplacements sur le domaine et était même payé, une somme risible comparé à la charge de travail peut être, mais néanmoins payé, nourri et logé ce qui fait que la moindre piécette était épargnée semaine après semaine.
Aelin se contentait des légumes un peu trop mûrs et des fruits trop marqués lors de leur chute ou gâtés par les oiseaux. Et en guise de couchette il avait un tas de paille au sec dans la grange avec les autres. Ça aurait pu paraitre difficile comme condition de vie mais c’était son tas de paille et il ne manquait de rien, là où certains nouveaux arrivants parlaient de conditions nettement moins favorable, entassés, derrière des barreaux, pataugeant au milieu d’excréments et d’odeur d’urine.
Son travail à lui était plutôt sain, le climat clément, la main d’œuvre globalement en bonne santé. Très peu mouraient de maladie chaque mois, et encore moins d’accident de travail. Comble du luxe, ceux qui se cassaient un bras ou une jambe en tombant d’un arbre étaient réaffectés à des taches adaptés au lieu d’être abattus ou jetés dehors.
Il apprit même quelques recettes à base de légumes afin de changer des crudités : Ratatouille, tarte aux légumes, gateau de courgettes et carottes. Voir un homme de cette corpulence se nourrir uniquement de légumes était un spectacle peu banal mais la viande n’était pas courante. Cependant dans sa grande bonté le propriétaire terrien leur accordait une fois par mois d’acheter une bête à prix coutant. Ils se cotisaient donc tous pour payer la bête et en faisait un repas de fête.
La vie aux champs était donc plutôt agréable et les jours s’écoulèrent jusqu’au jour où Aelin grandit et fut jugé assez robuste pour être attribué à la récolte du raisin.
Au travail puis à la taverne
RolePlay :
Les vendanges étaient plus monotones que la récolte des champs mais la paye était un peu meilleure et au lieu d’une grange remplie de paille, il y avait une grange aménagée en dortoir avec des lits superposés montant jusqu’au toit, garnis de matelas fins et troués avec de vieux plaids roulés à leurs pieds.
Aelin choisit un lit libre au sol car escalader les échelles ne l’enchantait guère. Sans avoir le vertige il se sentait bien mieux sur le plancher des vaches. Sa robustesse lui permettant de charger sa hotte à sa capacité maximale avant de retourner au pressoir. C’est à partir de ce moment-là qu’il commença à se démarquer par sa capacité de travail auprès de son propriétaire. Même s’il ne se démarquait pas par sa vitesse, c’était un ouvrier infatigable plus investi que tout autre.
Il portait à cette époque une crête, crâne rasé sur les côtés et une barbe taillée courte pour marquer sa différence. Son teint hâlé, à force de travail dans les vignes, lui valut souvent le sobriquet moqueur de « nain de cuivre » mais il ne s’en offusqua jamais. Il était visiblement différent des albunois mais la main d’œuvre agricole avait des origines diverses et les employés avaient tous un sobriquet plus ou moins saugrenu.
La nouvelle grange se trouvait à proximité du pressoir et des cuves et au loin se répandaient les vignes de Pendil jusqu’à perte de vue derrière les collines. Malgré ce cadre idyllique le travail au sein des vignes de Pendil était tout de même pénible car les coteaux étaient en permanence abreuvés de soleil et nulle goutte d’ombre à des kilometres à la ronde ne permettait de se reposer.
La viticulture étant un art plus délicat que la récolte des fruits, la main d’œuvre récemment arrivée était encadrée par des paysans pendilois travaillant au service du noble depuis plusieurs décennies. C’est ainsi qu’Aelin acquit le savoir-faire d’un viticulteur chevronné pour sélectionner les meilleures grappes et les cueillir délicatement sans abimer le grain avant qu’il ne fut pressé.
Infatigable, Aelin était l’un des rares à pouvoir remplir sa hotte à ras bord avant de la ramener au pressoir sans éprouver de réelle difficulté à marcher. Il fit comme à l’accoutumé plus que ça part de travail, le tout avec grand soin, quitte à se montrer parfois plus exigent que ses professeurs. Quelques années passèrent et son travail finit par être reconnu.
Le propriétaire terrien eut besoin de remplacer un garçon de salle et, après avoir mis à l’essai plusieurs hommes, il donna sa chance à Aelin malgré son apparence peu commune. Evidement il fallait le rendre présentable auparavant, autant que faire se peut du moins. Apres un passage chez le barbier personnel de son employeur, sa tête fut rasée, du moins ce qui lui restait de cheveux à cause d’une calvitie précoce, et sa barbe fut tressée et domptée à l’aide de petits bijoux en laitons simple et sans la moindre valeur.
Nombre de ses prédécesseurs avaient abandonné au premier poste : Le nettoyage. Tantôt malmené par des clients ivres à cause de leur apparence filiforme, tantôt rebuté par la crasse de l’établissement en fin de soirée, un à un avaient baissé les bras.
Il remonta donc ses manches et commença donc par le nettoyage des tables, le serpillage du sol et la vaisselle durant quelques temps. Son amour du travail bien fait associé à sa paire de bras musculeux lui permirent de faire briller le rade comme il ne l’avait pas été depuis sa création. Les clients étaient visiblement satisfaits de ne pas avoir de table collante et les râleurs habituels semblaient l’avoir adopté.
Lorsque le ton commençait à monter il désamorçait habilement la situation en sortant un jeu de cartes ou entonnant une chanson paillarde en attendant que les choses se tassent. En même temps qu’il astiquait vigoureusement le comptoir, il parlait avec les clients et leur conseillait diverses boissons pour le plus grand plaisir du propriétaire qui passait régulièrement le soir inspecter ses affaires.
De fil en aiguille, il se retrouva derrière le comptoir à essuyer les chopines tout en servant les clients. Il reçut un uniforme flambant neuf : une chemise blanche et large resserrée au niveau des poignets, un veston simple en tissu gris, un pantalon de toile ocre, une ceinture et des bottes noires de bonne facture.
Les journées étaient doubles mais le salaire commençait à suivre et Aelin s’écroulait tous les soirs, mort de fatigue dans une chambre inoccupée mais heureux de sa situation. L’auberge était vaste et il y avait systematiquement quelques chambres disponibles que le personnel pouvait utiliser avec l’accord du patron.
Les jours se suivirent et la taverne ne désemplie pas, le bruit du fracas des verres succédant aux chansons paillardes dans une ambiance festive jusque tard dans la nuit. Aelin remplaça peu à peu le tenancier en apprenant à faire les comptes et à tenir la caisse et c’est à ce moment-là qu’il prit conscience que même en travaillant toute sa vie il ne pourrait jamais se payer une maisonnette et garder quelques économies pour ses vieux jours.
Il compta soigneusement le pécule qu’il avait amassé et prit une décision qui allait radicalement changer sa vie : Il prendrait un billet sur le premier bateau qui partirait et ferai fortune ailleurs vers une terre pleine de promesses.
Travailler dans les tavernes à un gros avantage, on entend beaucoup de choses, des ragots sur la crémière jusqu’aux activités de la capitale, et c’était la rumeur d’un marchand capitalin de passage qui retint son attention : Il parlait d’une cité insulaire dont les rues étaient pavées d’or et où n’importe qui pouvait faire fortune pourvu qu’il soit apte à se retrousser les manches et le tenait de source sûre, d’un soi-disant ami en affaire avec un capitaine de navire marchand qui faisait le voyage de temps à autre.
Il prévint le patron de son départ futur, lui laissant le temps de trouver un remplaçant digne de ce nom et le forma à la tache afin que les affaires n’en pâtissent pas. Il en profita pour économiser un peu plus tout en se renseignant auprès des marchands de passage sur le prix des chambres à la capitale et du transport.
Arrivée sur Esperia
RolePlay :
Lorsque le jour fut arrivé, le propriétaire lui confia une bouteille de château Pendil vieille d’une dizaine d’année qu’il avait mis de côté. Il s’agissait de l’année où il avait commencé les vendanges et avait débuté son travail à la taverne. Il fourra la bouteille dans sa poche en le remerciant chaleureusement puis sauta à l’arrière d’une carriole marchande en route pour la capitale dont il avait préalablement payé le conducteur, ravis d’être doublement rémunéré pour le transport de passager et de marchandises.
Le voyage se poursuivit sans embuches sur une grande route pavée longeant l’Austre à l’ombre de chênes séculaires jusqu’ à la capitale. Aelin n’ayant jamais quitté les terres de Pendil depuis sa tendre enfance, il fût abasourdi de voir une cité d’aussi grande envergure avec ses ruelles immenses, ses nombreuses infrastructures et sa population encore plus hétéroclite que ce qui l’avait pu voir jusqu’alors. Les diverses échoppes d’artisans fleurissant le long des rues menant aux docks laissaient Aelin pantois. La carriole filait droit au port à une allure trop rapide pour observer les objets et étals exposés de part et d’autre de la voie.
Une fois arrivé sur les quais, le marchand déchargea ses marchandises pendant qu’Aelin sautait au sol et partit chercher une auberge pour la nuit. Lorsqu’il en trouva une, il grinça des dents à l’annonce du tarif pour une chambre même modeste, qui était dix fois supérieures à celui des villages provinciaux. Il passa néanmoins une bonne nuit après un bon repas tout aussi onéreux mais ses économies de toute une vie restaient encore conséquentes et il n’avait pas l’occasion de s’éterniser ici. La vie était trop chère, les gens peu aimables, et l’odeur d’égout qui couvrait certains quartiers sentait plus mauvais que les écuries. Le lendemain il sauta de son lit à la première lueur du jour et fit un tour sur le port en quête du bateau dont il avait entendu parler à la taverne de Pendil.
En fin de journée il rentra à l’auberge déçu. D’après ce qu’il avait entendu, le bateau ne serait pas là avant plusieurs jours et aucune taverne n’avait besoin de personnel. Sa bourse continua donc de fondre progressivement jusqu’au jour où le bateau revint au port. Aelin se précipita sur les quais à la recherche du capitaine et monnaya son transport jusqu’à Esperia.
Peu habile en marchandage, Aelin se fit dépouiller jusqu’à sa dernière pièce : Apres avoir facturé le prix du transport, le tarif de la cabine, celui des repas, la protection contre les eventuels assaillants et tout un florilège de services dans un jargon qu’il ne comprenait pas, il fit grise mine et versa l’integralité de sa bourse sur la table.
Il ne lui restait plus rien que ses habits, sa bouteille et son sommelier dans son étui de cuir… et sa bourse vide. Mais peu importe, il referait sa fortune ailleurs et n’avait besoin de rien jusqu’à son arrivée.