Les Comptes de Thorak Dreamer

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Cet écrit a été rédigé par Dreamingdwarflord et se trouve sur l'ancienne Esperia, inaccessible pour le moment.

La couverture pourpre et dorée d'un des "Comptes".

Introduction

L'Auteur

Thorak Dreamer a débuté, dès la fin de ses études dans une école monastique un travail de taille. Il cherchait à surpasser l'ensemble des connaissances récoltées par ses prédécesseurs en cumulant un nombre de données chiffrées et comparatives assez grand pour mieux organiser la vie et l'espace dans lequel nous évoluons tous.
Particulièrement intéressé par les notions d'espace urbain et de conception de lieux optimisés, on retrouve dans ses écrits un grand nombre de questionnements sur les éléments qui composent l'espace où il évoluait quotidiennement lors de leur écriture.

L'Œuvre

"Les Comptes" comme Thorak les nomme sans cesse sont une gigantesque monographie de 42 volumes écrit en quelques années qui comportent des centaines de pages uniquement remplies de listes d'objets et de comportements. Le but ultime de ces textes étant de quantifier et comparer l'ensemble de ce que nous croisons dans notre vie.
Une approche très étrange qui a valu à Thorak une connaissance détaillée des modes de vie et des comportements ainsi que des objets communs. En revanche cette connaissance sans précédent est très détachée de toute considération sociale ou humaine.

Les Annexes

Continuant son travail depuis son arrivée à Esperia, Thorak a continué son œuvre en appliquant ses écrits précédents à la création de la ville d'Esperia.
Ces textes sont bien plus complets et concrets même s'ils sont d'autant plus difficiles à comprendre, en partie à cause des références incessantes aux 42 volumes originaux de ses Comptes.

Les Comptes

[1]

Livre 1

Introduction

De la nécessité de compter et de prévoir.

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Comment débuter si ce n’est en décrivant la manière dont on voudrait commencer ?
Ainsi je débute par une question, classique, mais bigrement efficace. Puis j’y réponds lentement en introduisant quelques phrases clefs [Note à soi-même : acheter une nouvelle serrure pour le coffre du troisième étage.] : Si je débute en vous expliquant précisément ce que je vais faire, vous partirez probablement de votre côté faire la même chose, et mon estime de moi-même m’oblige à éviter cela ; mais si par malheur je ne vous dit rien de ce que je vais écrire vous serez déçu au bout du troisième chapitre parce que vous vous attendiez à quelques obscures écrits érotiques ou mathématiques (lesquels j’ai du mal à différencier). Je me dois alors de vous indiquer que je m’en vais compter les choses de la vie. Compter est la première étape de la compréhension, c’est en comptant qu’on a apprit les chiffres, les distances... et même l’existence des mathématiciens !

Je ne compterai pas sans but... Comme toute personne en quête de se rendre utile à la sortie de l’école monastique, je vais chercher à résoudre les problèmes du monde et forger un jour la théorie de toutes choses. Dans mon extrême lucidité, j’ai de suite vu qu’il ne fallait pas partir du tout pour le rendre mieux mais régler un à un les problèmes de la vie pour tout guérir. Et voici le début de ce long périple. J’introduis donc les comptes en comptant l’ensemble des objets de ma chambre, à commencer par mon bureau, de gauche à droite et en s’éloignant de moi :

  • Une boite en sapin verni contenant un coussinet en plumes de poule, un morceau de tissu rouge et, dessus, un seau en mon nom fait d’or et de fer.
  • Un bâton de cire pourpre partiellement fondu et cerclé d’une fine bande de papier.
  • Un gros volume rouge cerclé de dorures que vous tenez actuellement à la main (ou qui a été copié ulterieurement).
  • Une plume de poule rousse tachée d’encre.
  • Un encrier en terre rendu noir par l’utilisation.
  • Un bougeoir en fer simple et assez instable [Note à soi-même : penser à voler quelques bougeoirs au voisin].
  • Une bougie grise qui suinte une fumée âcre.
  • Une pile de cinq livres intitulés "Vivre contrarié avec une éducation monastique", "Dictionnaire", "La Bib’", "La dame à la licorne" et "Le roi Kron".
  • Un mouchoir en tissu rouge tâché d’ocre.
  • Un bol vide.
  • Une culière ornée d’un morceau de champignon déséché.
  • Une sorte de chose ronde et molle. [Note : c’était la voisine assise sur le bureau, oubliez]
  • Une soucoupe remplie de redstone inactive.
  • Une choppe d’eau presque tiède.
  • Un morceau de charbon allongé utilisé pour dessiner.
  • Un morceau de slime utilisé pour effacer le charbon.
  • Une pile de 41 volumes rouges cerclés d’or vierges.


Ceci nous permet donc de déterminer que je suis entrain d’écrire un livre, ce qui se voit à la présence d’outils d’écriture et de dessin, de nombreux livres ainsi qu’à la vaisselle sale. Mais pour mieux comprendre la question de l’organisation d’un bureau lors de l’écriture d’un livre, il me faudrait étudier les bureaux d’au moins deux autres personnes écrivant des livres. Mais n’ayant pas d’écrivains sous la main, je m’en vais compter l’ensemble des objets de mon placard. Puis ceux des 74 autres habitants de ma rue pour mieux comprendre la logique d’organisation des placards en zone urbaine dense. Commençons en haut à gauche et cheminons dans le sens de la lecture :

  • Une chaussette seule.
  • Une pile de 14 chemises à lacets variant du blanc au crème en passant par le jaune pâle tâché de sueur.
  • Trois pantalons de bonne fabrique, un pourpre et deux noirs.
  • Un pantalon de travail en cuir.
  • Deux ceintures usées.
  • Trois paires de bracelets dorés ornés de symboles anciens.
  • Une cape en cuir usée.
  • Deux paires de sous-vêtements propres.
  • Trois anneaux pour cheveux.
  • Une peluche qui fait "HuiiiIIIIiinnk" quand on appuie dessus.
  • Une corde solide de 4 centimètres de large et 18 mètres de long.
  • Deux paires de mocassins en peau de bébé creeper.
  • Une paire de bottes renforcées d’or et de fer.
  • Un anneau qui rend alcoolique [Note : effet jamais confirmé, basé sur les dires du vieux Gégène].
  • Un trousseau de matériel d’écriture.
  • Un trousseau de géométrie.

[...]


Livre 4

Chapitre 6

Conclusions sur l’ordonnance des choses urbaines.

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Après avoir compté le nombre d’éléments urbains propices à s’assoir dessus, qui s’assois dessus et dans quelle position, je me dois de conclure cette recherche avec un sixième chapitre assez court. Mais pour le plus grand bonheur de mes lecteurs, le suivant comportera une étude détaillée des courbures utilisées dans la fabrication des petites cuillères.

Ainsi je peux enfin dire qu’il est notre rôle de prendre conscience de la place de chaque élément dans son environnement urbain. Lorsque je vous expliquais que sans une régularité précise d’au moins 4 millimètres dans la hauteur des bordures de trottoirs, on retrouve une constante de 23,4% de trébuchement par jour de pluie chez les personnes âgées de plus de 31 ans, je cherchait à soulever cette nécessité d’être précis !
Ainsi je classerai en trois ordres l’organisation des éléments du paysage urbain :

  • Le premier ordre concerne les éléments urbains dont tous le monde a conscience, les torches et les lanternes, les panneaux indicatifs et les enseignes. Très souvent, ces éléments sont placés selon un plan urbain précis qui veut qu’il y ait une régularité en plan. Mais on oublie généralement les questions de hauteurs ! Si une enseigne est trop basse, une grande personne risque de se la prendre, alors que si elle est haute, des personnes de petite taille auront du mal à la voir s’ils en sont trop près. Et bien au-delà de ces problèmes extrêmes, le long d’une perspective de rue, il est bien préférable d’avoir des éclairages à hauteur fixe ainsi que des enseignes décalées pour plus aisément les lire. Il devient alors crucial d’étudier le terrain, la nature du sol et de prévoir l’évolution des altitudes de chaque passage au cours du temps. Une vieille rue as souvent plus de chances d’être ornée d’éclairages disparates et mal ordonnés alors qu’il ne devrait pas en être ainsi.
  • Le second groupe concerne les équipements dits "utiles" ; on y compte les bancs, les escaliers urbains, les passages à niveau et les boites qui distribuent de petits sacs à excréments. Ils sont généralement positionnés de manière stratégique et ont pour but d’être le plus utilisé possible. Mais encore une fois la nécessité de prendre en compte le caractère social d’un milieu habité échappe aux autorités : si on prend l’exemple d’un escalier reliant une rue en contrebas et une en hauteur, il sera généralement placé où un terrain se libère ou alors où il y a le plus de passage dit "sauvage" ; et pourtant il serait bien plus intéressant de le placer à l’endroit où passent tous les jours une vingtaine de vieilles personnes qui se retrouve à bloquer la circulation tellement elles font de détours pour remonter.
  • La dernière catégorie est invisible, invisible mais mortelle ! Entre les hauteurs de trottoirs, l’alignement des pavés, l’écartement des marches [Note : celui-ci est particulièrement pertinent], la largeur des portes, la hauteur des rambardes, la taille des chaussures et la longueur des étendards. Inutile de vous dire que l’ensemble des points que je n’ai pas encore étudié feront l’ordre d’un ou deux chapitres, de quoi entrer dans les détails de la perfection minutieuse du travail d’urbaniste.


Ainsi je finit cette argumentation sur un simple constat : il faut prévoir tout, jusqu’au moindre détail, lorsqu’on travaille sur un espace utilisé par tant de personnes et si fréquemment. Mais les questions de temporalité et de densité d’usagers feront l’ordre de chapitres futurs.

[...]


Les Annexes

Livre 47

Chapitre 6.4.2

Urbanisme et perfection.

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[2]

Suite à 43 chapitres étalés sur ces 4 derniers livres annexes traitant d'urbanisme, je pense être enfin apte à conclure mon escapade dans le monde de l'aménagement des choses de la ville.


Premièrement, il faut comprendre que la notion même d'urbanisme n'existe en temps que tel que parce que nous avons une cité qui peut être qualifiée d'urbaine.
La densité des habitations, la présence de commerces et d'industries parsemées dans le tissu habité et le rythme de vie qu'engendre cette cité font de notre habitat une urbanité exemplaire.

Il faut donc, de là, comprendre que tout projet d'urbanisme sera une cité de même type. Ce qui n'empêche en rien de corriger les défauts et de modifier les fondements mêmes de la civilisation qui habitera la cité en question. La cité doit être d'une urbanité proche de celle de cette capitale mourante sans pour autant être forcément mourante... ou capitale même !
Je vois donc comme projet urbain un tissu dense qui se joue sur de nombreux niveaux, une sorte de labyrinthe d'habitations qui relie des cours, des rues, des places et des toitures praticables par un réseau complexe et intriqué de chemins et de passerelles en bois. Une grande avenue doit structurer le tout, axer la ville autour d'une linéarité. Mais il ne faut en aucun cas que cet axe soit une frontière ou une perspective, il est impératif de le faire courber, de le faire finir en recroquevillement et, éventuellement, en une grande place publique.
Cette place publique, centre d'activité de la ville, doit agir comme une pause, un repos dans le train frénétique des cheminements labyrinthiques qui recouvreront le reste de la ville.
Des micro-repos urbains seront accordés dans des cours semi-privées qui croiseront les cheminements sans pour autant en faire partie. Des sortes de dessertes locales reliant les entrées des immeubles au réseau urbain complexe.

Il faut en fait qu'on ait quatre tonalités :

  • La première, la plus simple, la rue sert de repère, de traversée guidée et paisible bordée de commerces.
  • En suite, il y a la grande place qui agit comme point de ralliement ; "Tous les chemins mentent à la Place".
  • Les cours intérieures sont des repères centraux qui agissent comme centre de gravité pour les habitations.
  • Le tissu complexe est l'élément fédérateur qui donne son sens à la ville, qui connecte et éloigne à la fois, qui donne son sens à la familiarité et rend curieux l'étranger.


Ces principes étant acquis, on se doit de rentrer dans des détails :

Les habitations seront de tailles et de formes extrêmement variables, construites pour s'adapter à l'espace disponible et à la forme de leur environnement, il ne sera pas rare de voir une maison en traverser une autre ou une voie publique passer entre deux ailes d'une même maison.
Les façades pourront être à encorbellement et passer au dessus des routes pour mieux disposer de l'espace des niveaux supérieurs.

Les rues seront très larges le long de l'axe principal et s'affineront plus elles s'en éloignent.
Les chemins seront en pierre lorsqu'au sol et, pour des questions de légèreté, en bois dès qu'ils s'en détachent.
De nombreux pilotis étant nécessaires en cas de passerelles aériennes, la ville devra pouvoir s'adapter aux besoins et changer ses plans facilement.

Les bâtiments publics et monuments seront, eux, isolés des autres par un espace d'un bloc de large pour mieux se détacher du paysage urbain. Ils pourront être munis d'un parc privé donnant directement sur la voie publique ou les places.

La présence de bois et de sable dans les façades pourrait facilement justifier une limite de deux étages ou trois lorsque le sol est creusé au préalable. Toute exception devra-t-être justifiée et spécifique.

[...]


Notes

  1. [1] Posté originellement sur le forum avec une note "HRP" supplémentaire.
  2. [2] Texte écrit à l'occasion de la création du quartier Adobe.