Sabadhita

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Le sabadhita ou rite du lien est un rite du Culte qadjaride. Les asentanis le pratiquent peu.

Concept

Le sabadhita, ou rite du lien, est une cérémonie traditionnelle de la Diaspora qadjaride. Ce rite se fonde sur la croyance du fait que le Souffle est capable, dans certains cas précis, de se mouvoir voire même de s’échanger en partie avec un autre qadjaride. Cette cérémonie vise alors à rassembler deux qadjarides afin de se jurer un lien puissant et éternel. On dit que le Souffle des sabadhis est partagé en parts égales entre les deux individus. Dans les faits, ce rite est surtout pratiqué entre des individus qui ressentent un grand lien amical et fraternel. Il est parfois employé pour sceller l’union de différents clans qadjarides ou à des fins politiques et commerciales dans le cadre du Dromovelto.

Le sabadhita est relativement mal compris des kharedjis qui tendent à souvent le confondre avec l’insurat et le mariage. Hors, c’est un lien amical, fraternel et même fusionnel qui inspire les qadjarides à pratiquer ce rite. Ainsi, il est extrêmement mal vu que des sabadhis finissent par développer entre eux des relations amoureuses ou charnelles, principalement à cause du fait qu’ils partagent désormais à moitié le même souffle. A titre de comparaison, ce serait aussi choquant pour un qadjaride qu'un arbitré constatant une relation incestueuse. Bien sûr, rien n’empêche les sabadhis de pratiquer l’insurat avec une tierce personne, celle-ci devant cependant s’attendre à ce que les secrets du couple puissent être totalement échangés avec le qadjaride lié.

La principale chose demandée aux sabadhis une fois leur souffle partagé, est de ne jamais et sous aucun prétexte mentir, au risque de grandement affaiblir son propre souffle et celui du qadjaride associé, ce qui les rendrait trop faibles pour rejoindre le dhanestan. Ainsi, le sabadhi a obligation auprès du culte qadjaride et de son clan de toujours dire la vérité au qadjaride auquel il est lié. De la même façon, il est formellement interdit de partager ces secrets confiés, même auprès des autres qadjarides. Il n'y a qu'une seule façon de séparer deux sabadhis : que l'un des deux qadjarides vienne à être marqué par le Hlassem. Alors, on considère que les deux moitiés de Souffles reviennent autour de leurs corps respectifs petit à petit.

On dit qu’un qadjaride sensible au souffle comme un telesmbod qui viendrait à pratiquer le sabadhita échangerait une partie de sa sensibilité au qadjaride avec lequel il est lié. A la mort du qadjaride lié, leurs souffles réunis sont destinés à voyager ensemble grâce au Passeur. Ainsi, si l’un des qadjarides liés meurt avant l’autre, son souffle reste coincé dans l’Ertä jusqu’au décès de son partenaire.

Déroulement

Une cérémonie du feu est commencée alors que le clan se rassemble pour l’événement. Les deux qadjarides s’enferment dans la tente du telesmbod en se tenant la main. Le telesmbod leur rappelle leurs nouveaux devoirs alors qu’il vient à nouer un long ruban entre ces mains liées fermement. Ce ruban aura été au préalable laissé flotter dans un endroit très venteux pendant une semaine afin que les ancêtres puissent prendre en témoin l’événement.

Les qadjarides prononcent alors ces mots, de préférence en même temps:

“A mon souffle je décide de confier, à jamais et parmis les mondes nous relier, pour que je sois elle/il et qu’il/elle soit moi, de ce souffle que je partage et que je reçois.”

Par ces mots, et leurs mains liées sous le regard des ancêtres, leurs Souffle commencent à s’échanger. C’est un processus lent qui prend plusieurs heures, ainsi il est coutume que les sabadhis ne retirent pas ce ruban ni ne délient leurs mains jusqu’au petit matin.

Une fois sortis de la tente du telesmbod, les sabadhis sont accueillis par une fête autour du feu où l’on danse et où l’on honore les ancêtres. Il est coutume de demander aux liés de danser ensemble à ce moment. On y consomme le Madyam et on raconte souvent des histoires plus ou moins religieuses qui font intervenir la divinité Vivada, réputée pour être une influence maléfique créatrice de discorde. Ces récits mettent en général en scène des qadjarides ayant été capables de surmonter ces épreuves en vertu de leur amitié indéfectible.

Passé cette fête, on demande aux sabadhis de s’isoler dans une hauteur venteuse pour méditer tout le reste de la nuit et finir de partager leur souffle. C’est seulement au petit matin que l’on considère que leur souffle est entièrement partagé.