Bénédiction du lien
La bénédiction du Lien, ou Rite du Linkki, est un rite monachiste courant, utilisé depuis l'Unification adaarionne et l'enracinement du Monastère Adaarion dans les mœurs de l'ensemble des villes et villages de la nation. Il est la représentation de la continuité géographique de la foi monachiste et de l'universalité de la communauté des croyants.
Concept
Tout croyant monachiste présente une double appartenance au regard de l'Adaar. D'abord, le croyant contribue à l'Adaar de sa communauté locale, qu'elle soit administrée par un Monastère ou une Maison de Charité. Cette réalité ne peut s'envisager qu'à travers une certaine stabilité géographique et une reconnaissance par ses coreligionnaires. Le croyant contribue également à l'Adaar de l'ensemble de la communauté arbitrée, dans une forme d'universalité du monachisme.
La bénédiction du Lien est une bénédiction effectuée dans le cas très précis ou un individu viendrait à s'installer dans une nouvelle communauté de façon durable. A travers elle, le moine reconnait officiellement le croyant comme membre de la communauté locale et vient lier ses actes, paroles et pensées à son Adaar. La période séparant le départ de l'ancienne communauté du croyant du jour où la bénédiction du Linkki lui est accordée de nouveau se nomme "l'errance". La durée de cette errance peut être plus ou moins bien considérée et ses motifs font régulièrement l'objet de nombreuses questions posées par les moines aux croyants jugés inconstants, sans foyer établi. Dans le cas où le croyant disposait d'une racine, elle est brisée.
Déroulement
Ce rite nécessite la présence d'un moine, du croyant et d'un témoin, membre de la communauté. Ce témoin peut être un moine, un novice ou un laïc. Symboliquement, le croyant commence par frapper par trois fois à la porte du Monastère ou de la Maison de Charité. Le Moine lui ouvre et le guide jusqu'à un autel - traditionnellement, l'autel des déracinés. Il lui pose la question suivante : "Toi qui as frappé à notre porte en étranger, qui es-tu ? Que cherches-tu ?". Le croyant détaille son identité et formule son souhait d'être intégré à la communauté locale. L'officiant reprend alors, selon la formule consacrée : "Tu es entré dans ce Monastère / cette Maison de Charité en étranger plongé dans l'errance, te voilà accueilli en frère / soeur. Sous le regard d'Arbitrio, sois le bienvenu dans notre communauté. Que tes actes et tes paroles contribuent toujours à l’adaarytheito. Maintenant, tu es des nôtres".
Le Moine dépose alors sa main droite sur l'épaule gauche du croyant, face à lui, tandis que le témoin placé dans son dos dépose sa main droite sur son épaule droite. A travers ce geste, le croyant est assuré de ne plus être seul et d'appartenir à une communauté sur laquelle il pourra compter et qui pourra compter sur lui en retour. Le rite prend fin par la reprise du "Kuunia Arbitrio" par les trois intéressés et par l'éventuelle assemblée. Le Linkki du Monastère ou de la Maison de Charité est également remis au croyant, ainsi que différentes statuettes, de sorte à ce qu'il puisse établir un autel familial convenable.
Cette bénédiction, rapide à exécuter, peut être réalisée au début d'une leçon ou d'un événement communautaire. Il n'est pas rare que les moines annoncent régulièrement les arrivées dans la communauté.
