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Picdou






Description

A son arrivée à Esperia, il a 39 ans. Son éducation noble lui confère la capacité de lire, d'écrire, de compter et de mépriser. Moralement, il est fier, et sait inspirer la confiance ; sauf si sa fierté devient un orgueil trop apparent. Il fait passer l'honneur au second plan, surtout si la situation exige de la fourberie. En effet, il est plutôt malin, ses précepteurs lui ayant appris à réfléchir un minimum. Surtout, il se considère comme un haut noble, et méprise donc de façon plus ou moins explicite la majorité de la population. Il couve une aversion pour ceux qui sont au-dessus de lui, pensant qu'il devrait être à leur place. Il est principalement motivé par cette ambition.

Religieusement, il est phalangiste. En tant que noble, il faisait les rites nécessaires, rien de plus ; et même cela s'est émoussé pendant son actif de contrebandier. La foi n'est pas un moteur très important chez Dušan.

Il mesure près d'un mètre quatre-vingt, et bien qu'il aie une musculature suffisante pour se battre de façon moyenne, elle n'est pas non plus très développée, car il préfère faire se battre les autres à sa place. Il n'est donc ni très grand ou imposant, ni petit et malingre. Se cheveux bruns et ses yeux marrons sont assez quelconques.

Compétences

L'alphabétisation et le calcul : il a eu une véritable éducation.

La navigation : il a été marin assez longtemps pour s'y connaitre.

L'agilité : que ce soit entre les cordages ou pour se battre, Dušan est plus agile que fort.

La minutie : spécialisé dans les nœuds marins.

Le combat : entre l'entraînement seigneurial et les batailles de taverne, Dušan a presque toujours trouvé moyen de ne pas avoir à se battre. Il sait donc seulement se battre à la dague en amateur, et se souvient vaguement de comment poser ses mains sur la garde d'une épée : juste bon pour le décorum.

Histoire

La noblesse Hura. Grande histoire ! Certains seraient prêts à tout pour en faire partie ; d'autres, à plus que tout ; mais qu'avait dû sacrifier Jaroslav L'Ancien pour devenir Talgraf de Kovajest, il y a plus d'un siècle ? Comment cet homme était-il arrivé si haut dans la société ? Les années ont enterré cette histoire sûrement sordide, mais le personnage a laissé un héritage vivace à ses descendants : une admiration, une fascination, une adoration pour le Titre. Noblesse, pouvoir, richesse, quoi qu'il marque, le nom était pour lui, et est toujours pour ses héritiers, une fin en soi. Être désigné par un mot si spécial n'est pas une marque de succès : c'est le succès lui-même.

Accoudé au balcon de ses appartements, le jeune Talgraf de Kovajest observe sa ville. Dušan Jaromil s'interroge : il n'avait certes jamais eu d'affection pour le peuple, mais ni lui ni ses ancêtres n'avaient mal servi la ville. Kovajest s'était même enrichie depuis l'arrivée de sa famille au pouvoir. Alors, pourquoi personne, de toute la cité, ne semblait se soucier du sort de son seigneur ? Finalement, ses meilleurs soutiens étaient peut-être ceux-là même qui voulaient le renverser : eux, au moins, faisaient cas de son titre. Dušan jeta un ultime regard aux armoiries des Jaromil, et à leur devise calligraphiée en hura traditionnel :

" Celui qui est Grand, porte le nom de Noble. "

Le conseiller Teodor apparut dans l'encadrement de la porte. Derrière lui, des hommes en armes, qui semblaient accomplir leur routine avec ennui. Le conseiller, sa nuque courbée et ses yeux cernés de rides lui conférant une faux air triste, prit la parole :

" Dušan, mon ami, fils de mon ami. Aucun de nous ne veut montrer de désunion au bas-peuple ; tu vas bien sûr leur annoncer ton départ au profit de ton vénérable conseiller Teodor, n'est-ce pas ? - Je vais m'en aller, Sprave briseur de serments ", et il cracha presque ces derniers mots ; " mais sache que jamais un Jaromil ne sera vu, piétinant son titre. - Oh, bien sûr, un fils du vieux Jaroslav ne se laisserait pas faire. Pourtant... "

Les gardes, incrédules qu'ils étaient du moindre risque de résistance, mirent un certain temps à faire le lien entre le manteau d'apparat pendant à la balustrade et l'idée que le Talgraf en péril avait sauté pour leur échapper. Le visage du conseiller eu le temps de changer trois fois de couleur avant qu'il n'articule :

" P... poursuivez-le. Rattrapez-le, ramenez-le... discrètement. Je préfère un paria dans la nature à un peuple dans la rue. "

Dušan n'aurait jamais pensé, étant petit, que son habitude de grimper à cet arbre lui sauverait un jour la vie. Son père lui disait d'éviter les branches trop hautes, proches du balcon... S'il avait su. En revanche, les quelques passages secrets du château avaient bien été conçus pour la fuite. Connaissant sa route, le déchu fut vite à ses écuries ; il eut le temps de s'emparer de son meilleur destrier, un étalon de Stravonin, et des menues affaires qui étaient là, de quoi se dissimuler sommairement et survivre à la faim. Dans les grandes lignes, il s'attendait à ce qui se passait maintenant.

À bride abattue, il chevaucha jusqu'à Diberec. De là, il vendit son cheval et, avec tout l'or accumulé, il put naviguer sur le cours du Pecolinnin. Le Talgravat de Kovajest fut bientôt derrière-lui, mais il ne s'arrêta pas pour autant. Ayant atteint la Tiefersee, il s'embarqua le long de l'Austre, pour finalement rejoindre la Capitale.



"Le Noyé de la Frontera", taverne de la Petite République, le quartier caroggian. À visage découvert et sans risque d'être reconnu, celui qui était déjà fugitif depuis près d'un mois s'avança dans l'atmosphère lourde caractéristique des repères de marins ; c'était quelque chose de nouveau pour Dušan. Désorienté parmi les nuages de fumée, il réussit malgré tout, et après avoir marché sur un ou deux ivrognes, à se trouver une place ni trop proche des étranges camarades qui régnaient là, ni trop isolée dans un des nombreux coins sombres. Ça n'était pas le calme, mais ce n'était pas non plus pire qu'une séance de conseil entre nobles huras. Dušan pouvait finalement goûter un moment de repos, maintenant qu'il était assez loin de ses détracteurs. Donc, que faire ? Il était vivant, condition indispensable pour un jour reprendre Kovajest, mais pas suffisante. Par exemple, ses ressources s'amenuisant lui poseraient bientôt un problème. Et puis, n'était il pas désormais un vulgaire homme parmi d'autres ? Cela n'était pas acceptable ! Il se remémora une fois encore la devise des Jaromil : "Celui qui est Grand, porte le nom de Noble. " Un simple effort de reconstitution lui permit de retrouver le sens implicite et originel de cette maxime : "Celui qui porte le nom de Noble, est Grand. " Alors, il lui fallait un nom.

" Qui commande, ici ? ", cria-t-il dans la taverne. " Si t'veux payer ta tournée, tu peux..." Il n'écouta pas la fin de la phrase, car quelqu'un qui avait visiblement mieux compris sa question se laissa tomber devant Dušan. Un énorme navigateur à la peau granuleuse, aux yeux petits et fixes et aux poils blanchis par le sel le regardait en louchant par-dessus la table. Il prit la parole d'une voix oscillant entre le bruit de la scie et celui de l'éboulement rocheux.

" Tu veux savoir qui c'est qui commande ? Bah moi, j'suis Barmabuf, et j'suis capitaine. Oh, sûr, t'en trouveras d'autre des comme moi, mais j'reçois pas d'ordres de personne ! C'est pourquoi qu'tu veux savoir ça, p'tit terre-ferme ? T'veux être mousse, p'têtre ? - Non. Je veux être capitaine ", répondit-il comme s'il proposait un échange équivalent.

Le gros navigateur se fendit d'un rire qui failli réveiller les derniers ivrognes endormis, et son visage distordu ressembla un instant à un mélange de cartes géographiques et de planches anatomiques. " Est-ce que ça sait seulement faire un nœud, et ça... Moarfhmoarfh moarfhmoarfh ! Ça veut... Moarfh moarhf... Ça veut... Ça veut être capitaine ! Moaaaarfhmoarfhmoarfh moaaaarfhmoarfhmoarfh ! " Titubant entre les chaises et les bouteilles, Barmabuf regagna sa place, ayant encore plusieurs heures d'hilarité devant lui. Dušan, quant à lui, incendiait le marin du regard. Cependant, un autre personnage vint bientôt le rejoindre, se faufilant jusqu'à l'ancien noble hura. Il avait des mains caleuses de travailleur de la mer, mais des habits discrets et une mine de dangereux renard.

" Tu as besoin d'argent, et vite, hein ? Tu veux un navire, du travail, ou peut-être juste crier des ordres ? Rien qu'à ta tête, on voit que t'sais lire... compter ? Tu pourras être utile, moui moui... - Et le piège ? ", fit Dušan avec une nuance de mépris dans la voix.

Le mot fut dit si bas qu'il ne sembla pas être prononcé, mais plutôt lui apparaître en pensée. Le Talgraf déchu chuchota :

" Contrebande ? Rien d'autre ? On y gagne beaucoup, on y dirige encore plus ? - Plus bas, plus bas ! Cherche le " Flotteur en roseaux " sur les quais nord, rejoint-nous au plus fort de la Lune, tu diras que tu cherches le maître du port d'Indubal et tu pourras monter ! "



Un mousse tira la manche de Dušan. Ce dernier lui envoya un regard méprisant, mais se retint assez pour que le petit ne passe pas par-dessus bord de peur. Le navire était loin des côtes, pour éviter les inspections ; il aurait été dommage que le second fasse noyer l'équipage, on n'en retrouverait pas de sitôt. Le "nople", comme disaient ses camarades pour moquer son ancien accent hura, s’adressa au petit : " Vas-y, parle. - Euh, bin ", fit une voix fluette, " je voulais vous d'mander, vous qui êtes dans la contreb... le commerce depuis si longtemps, comment vous faites pour être si différent des autres ? "

Était-ce cela, son nom ? Était-ce cela, sa renommée ? Le nople Dušan, second du navire, fameux jusqu'au quai d'à côté ? Le marin qui en semblait moins un que les autres, parce qu'il savait écrire, compter et mépriser la basse-extraction ? Mais c'était lui, maintenant, la basse-extraction. Récemment, il s'était rendu compte qu'il avait dépassé les trente-huit printemps. Peut-être que, la prochaine fois qu'il y penserait, il réaliserait qu'il n'avait plus été appelé "Talgraf" depuis une décennie ?

" C'est que je ne suis pas contrebandier depuis si longtemps, petit. " Sa voix avait presque laissé passer de l'empathie. Mais pas longtemps. Il y pensait tout le temps, à Kovajest ! Son Titre ! Sa Noblesse ! Non, le temps n'effacerait pas sa mémoire. Progressivement, il était plus connu, plus important. Oui, aujourd'hui, cela semblait misérable. Mais un jour, il reviendrait, plein de pouvoir, réclamer son dû !

" Voile à l'horizon ! Pavillon royal ! C'est celui de Du Perquan ! Deux... Non, trois navires ! "

Le capitaine, un ton de défi dans la voix : " Ah, le vieil animal d'amiral sait ce qu'on transporte ! Hardi, les gars ! Ce coup-ci encore, on lui échappe ! "

Tout le monde se précipite à sa manœuvre, les voiles et les cordes voltigent de façon maîtrisée, et le nople participe comme il se doit de la part d'un second. Mouvements précis et figures nautiques n'y peuvent rien : plus nombreux, les royaux ont l'avantage tactique, et encerclent le navire. L'abordage est proche, mais l'équipage est prêt à se battre ! Chacun est tendu vers le pont de l'ennemi ; et juste avant que les adversaires puissent voir le visage des contrebandiers, Dušan disparaît dans la cale.

S'élançant dans les marchandises, il s'empare d'entraves et d'une corde. Son habileté de matelot lui permet de se mettre les chaînes, et même de s'attacher à une poutre, faisant satisfaisamment croire qu'il est prisonnier de ces odieux pirates, son équipage. Au-dessus, la bataille fait rage, mais personne ne vient le voir ; quant à l'issue du combat, elle ne fait aucun doute.

Deux soldats s'approchent, ouvrant la plupart des caisses pour constater la contrebande. Dušan s'écrie : " Ici, messieurs ! Je suis ici ! - Eh bah, qui t'es, toi ? - Jaromil, noble d'Huratelon ", fait-il en exagérant son accent hura. " Harr harr ! Jamais entendu parler ! C'était sur la liste de c'qu'on devait trouver dans le bateau, ça ? - Mais t'es bête ", fait un autre, " Rien qu'à sa voix on voit qu'il est pas bouseux ! Moi, je te dit, on le mets avec les prisonniers, à la prochaine escale on l'emporte discrètement et on le vend ! ça se vend bien, un noble ! - Ha, ouais, d'un coup j'te comprends mieux ! Gars, tu viens de nous faire gagner plein de boisson et de récréation, s'tu voix ce que je veux dire ! Ha ha ! "

Heureusement pour les soldats, leur plan se déroule à merveille. Malheureusement pour Dušan, le voilà tombé encore plus bas : en esclavage.