Utilisateur:Kwella

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     Kwella
Informations RP
Nom
Genre
Femme
Année de naissance
Rang
Esclave de



Quartier




Métier
Métier
Compléments








Origines
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Kolianda
Âge IRL
25 ans





Kwellaportrait.jpg

« Toutes les choses vraiment atroces démarrent dans l’innocence. »

Ernest Hemingway.


Description

Kwella, savant mélange de mystère et de bestialité, est d’une beauté brûlante. Seuls ses yeux clairs apportent quelque fraicheur à l’embrasement harmonieux de son être. Sa chair d’un satin délicieusement hâlé et sa furieuse chevelure aux boucles de jais flamboient à la manière d’un brasier fuligineux. Toute entière, elle exhale une chaleur brute et violente. Ardente.

Elle est capiteuse. Troublante jusque dans le moindre de ses gestes, jusque dans sa façon de respirer comme si chaque bouffée d’air était exquise ; elle sait mettre l’accent sur les rondeurs affriolantes de son corps, sur la féminité excessive de sa silhouette en sablier. Son visage même, aux traits fins et agréablement dessinés, reflète une vive malice qui trahit tant sa gaieté naturelle que son goût pour la séduction.

Au fond, pourtant, Kwella est sauvage. Sa confiance est un trésor qu’elle n’accorde que très rarement. Même avec ceux qui lui sont proches, elle préfère conserver une certaine distance. Elle se préserve. Pour autant, elle n’est pas désagréable et sait se montrer aimable lorsqu’il le faut. Elle est bonne comédienne et parvient ainsi sans grande difficulté à masquer sa méfiance. Toutefois, elle s’emporte facilement. Il n’est pas rare qu’elle en perde son savoir-vivre…

Elle est têtue et acharnée. Lorsqu’elle se fixe un objectif, elle est prête à tout pour y parvenir. De surcroit, elle n’a pas froid aux yeux. Impulsive et intrépide, elle n’hésite pas à se montrer imprudente. Si elle fait preuve de réserve dans ses relations humaines, c’est loin d’être le cas lorsqu’il s’agit d’agir. Elle est bien trop impatiente pour cela.

Compétences

- Grille Saumon Cru.png Connaissance de la faune

- Grille Théier.png Connaissance de la flore

- Grille Selle.png Dressage

- Grille Tableau.png Créativité

- Grille Vieille Botte.png Agilité

Talents

- Excellente danseuse

- Charismatique

- Intelligente

- Déterminée

Défauts

- Têtue

- Impulsive

- Rancunière

- Gourmande

Histoire passée

Cassure

Le vent âcre balayait le sol infertile du littoral, soulevant de vastes nuées de poussière jaune. Il fouettait brutalement le visage de Kwella, faisait claquer le tissu léger de sa robe et les mèches de ses cheveux contre la chair de ses cuisses et de son visage. En contrebas, la mer furieuse projetait des vagues violentes contre la falaise, couvrant d’écume les roches blanches. L’odeur des flots, fortement salée, ne parvenait pas à dissiper l’arôme acerbe qui imprégnait les narines de la jeune femme. Une odeur de chair brûlée. La chair de sa chair. Brûlée.

Saumâtres, les larmes qui roulaient sur ses joues, comme les flots furieux dans lesquels elle songeait à se précipiter. A quelques centimètres à peine de ses pieds nus s’étalait le vide. Plus loin, le néant. L’océan. Elle contempla ses mains à elle, parfaitement intactes. La soie tendue de ses paumes, si lisse au soleil.

- Il ne voulait pas de ça pour toi, tu le sais bien Kwella. Il voulait que tu vives, que tu ries. Que tu danses…

Elle se tourna avec rage vers la voix calme qui s’adressait à elle. Le Rais. Comment osait-il ? Elle le foudroya de ses prunelles grises.

- Ne me regarde pas comme ça. Je n’y peux rien, personne n’y peut rien ici. C’est lui qui a décidé. Il connaissait les conséquences de son acte.

Naturellement, il avait raison, c’était lui qu’il fallait haïr. Oublier. Au fond d’elle, elle savait pertinemment qu’elle n’y parviendrait jamais. Sa haine devait se diriger contre quelqu’un d’autre. Contre elle-même.

- Tu ne dois pas t’en vouloir. Personne ne te fera payer pour lui. Il n’existe plus. Mais toi… Tu sais que je veillerai sur toi s’il le faut. Je ferai plus, même, si tu me le demandes…

Elle se remit à pleurer. Elle sanglota à perdre haleine, le minois enfoui entre les mains. Ils restèrent ainsi de longs instants, en silence. Face à face, sans un mot. Juste le bruit des lamentations de Kwella, en écho avec le mugissement de la mer. Finalement, elle vint se jeter dans ses bras, y verser le restant de ses larmes. Rassuré, il la serra tendrement contre lui. Il se crispa lorsqu’un murmure déterminé parvint à son ouïe.

- Je ne sais pas comment, mais je le retrouverai. Je jure que je le rejoindrai.

Cette idée lui passerait avec le temps. Peut-être.

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Blessure

- Et maintenant, pour le plaisir de vos yeux, voici Kwella l’Ailée.

Le rideau s’entrouvrit. Ses pas firent légèrement grincer l’estrade de bois, installée depuis quelques heures dans un énième village de la région. Elle s’immobilisa au centre de la scène, les pupilles dardées sur un point invisible loin derrière la foule. Loin. Drapée d’étoffes colorées, les poignets et les chevilles cerclés de breloques, divinement fardée et la chevelure lâche, elle se dressait fièrement face au public auquel elle n’accorda pas un regard.

La raideur l’abandonna dès que les percussions commencèrent à retentir. D’abord, seuls les doigts de sa main droite remuèrent précieusement, en de petites vaguelettes indécises, puis ils entrainèrent tout le bras qui se déploya comme l’aile fugace d’un oiseau. Vers le ciel. Elle décala sèchement ses hanches sur la gauche, le buste immobile et le visage fixe. Puis ce fut une explosion d’arabesques et de mouvements incroyablement précis, la démonstration raffinée d’une souplesse obtenue à la sueur de son front.

Lorsqu’elle dansait, elle oubliait. Elle n’existait plus que charnellement, bercée par la musique, automate gracieuse et agile. Une marionnette de chair. Même les traits de son visage gagnaient une sérénité inhabituelle, un certain calme. Peu à peu, les stigmates de l’effort s’inscrivaient sur son corps. Sa peau scintillait de sueur, sa respiration se faisait plus saccadée, lui donnant une vulnérabilité à la fois touchante et troublante.

Puis venait la fin de la représentation. Épuisée, elle se contentait généralement d’une petite révérence avant de tourner les talons et de rejoindre la roulotte derrière les rideaux. Autrefois, son frère l’attendait toujours en coulisse pour la féliciter. Parfois elle l’imaginait encore, assis sur un des tabourets de bois vermoulu, le regard tendu vers elle. Mais ce n’était plus lui, c’était un autre. Un autre auquel elle se refusait depuis des mois, avec une fermeté constante.

- Tu étais magnifique, dit Tedji d’une voix tremblante, tu es vraiment la meilleure danseuse qu’il m’ait été donné de voir.

Kwella le toisa avec froideur mais répondit tout de même avec politesse.

- Merci, Rais.

Il se leva lentement. Elle frémit. Ce soir là, il avait vraiment le regard fou.


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Rupture

- Ce qu’on fait des esclaves, ma jolie ? En quoi ça t’intéresse ? Je ne te paie pas pour discuter de ça, de toute façon.

Kwella fit la moue. Elle s’était donné du mal pour parvenir jusqu’à ce marchand. Beaucoup de mal. Elle y avait tant perdu, jusqu’à son amour-propre, jusqu’à son honneur. Mais quelle importance dès lors qu’elle poursuivait sa quête ? Elle scruta l’individu, nu dans les draps de la chambre d’auberge. Pas forcément répugnant, juste atrocement fade. Elle-même se tenait debout, elle n’était guère plus vêtue que lui.

Elle s’était sauvée. Elle avait tout jeté derrière elle pour se lancer aux trousses d’un fantôme. Qu’était devenu son frère ? Où l’avait-on envoyé après son Hlassem ? Elle devait savoir, ces questions la hantaient depuis des mois. Elle était prête à tout pour cela, elle l’avait déjà prouvé et elle n’aurait de cesse de le faire…

- Réduis-moi en esclavage, fit-elle d’un ton résolu.

A cette prière, il répondit par un rire gras.

- Mais j’y compte bien ma belle, ici-même, dans ce lit…

Elle se renfrogna. Elle était sérieuse et lui se faisait grivois. Elle serra les poings. Il ne savait rien. Pour lui, elle n’était qu’une catin. Une fille perdue parmi les autres. Au fond, elle n’était probablement rien de plus mais l’espoir la maintenait dans une autre estime d’elle-même. Une guerrière.

- Oui, dans ce lit, si tu veux, soupira-t-elle, mais après aussi. Je renonce à ma liberté. Tu pourras sûrement tirer un bon prix de ma vente, je suis une excellente danseuse. Je suis jeune et docile.

Leurs regards se croisèrent. Elle devina la surprise dans le sien. Il ne pouvait pas refuser pareil cadeau. La seule chose qu’elle avait à craindre était qu’il ne décide de la garder pour lui. Pourvu que l’appât du gain suffise à l’envoyer rejoindre son frère.

- Tu ne sais pas ce qui t’attends, tu es folle. Mais j’accepte. Demain, tu seras esclave et tes beaux yeux verront d’eux-mêmes où l’on envoie ceux qui ont tout perdu…

Histoire présente

A peine arrivée à Esperia, la jeune femme est rachetée par les Qadjarides du Sans-Fond. Ses chaînes lui sont retirées et elle est accueillie avec bienveillance. Elle se remet peu à peu de ses émotions, trouvant finalement une situation bien plus favorable qu'elle ne l'avait imaginée. Mais même affaiblie, elle ne perd pas de vue ce pourquoi elle a sacrifié sa liberté et compte bien se lancer dès que possible dans la quête qu'elle s'est fixée.