Utilisateur:Vycens
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Description
Vycens Bouscatier vient d'une famille de bucheron légèrement à l'écart de la ville, sur l'archipel oncolidien. Le bois étant une denrée indispensable pour rafistoler les navires pirates, la famille, loin d'être prospère, vivait tout de même correctement de son travail.
Malgré son handicap, à savoir être l'idiot du village, il fut élevé avec amour, et accompagnait régulièrement son père et ses frères au travail. Très lent d'esprit, il n'apprend pas très vite, il est d'ailleurs complètement analphabète, comme ses parents. il a aussi beaucoup de mal à s'exprimer correctement. Pour ce qui est de la religion il ne connait que ce que ses parents lui ont apris sur l'Arbitrio, et s'emmêle souvent les pinceaux sur ce qu'on lui a expliqué. Mais lorsqu'il sait faire quelque chose, cela devient pour lui une obsession.
Obsessionnel, c'est surement le mot qui le convient le mieux, tous ses centres d'intérêt sont obsessionnels. Le travail du bois en fait partie bien sur, il pourrait en parler des heures durant tant qu'on ne le force pas à se taire, mais aussi la mer et la navigation, depuis tout petit il rêve de prendre les flots sur ses gros navires qu'il voit passer au large des côtes.
Lorsque sa famille le perd de vue, il leur suffit de regarder la cime des arbres, ils le trouveront forcément la haut, fixant la mer. Comment il arrive la haut malgré son poids et un mystère pour tous, peut être que sa persévérance y est pour quelque chose.
Bien qu'il soit bati comme une armoire, avec ses 80kg pour 1m72, avec des épaules très larges, du à son métier, sa timidité maladive lui fait rentrer la tête dans les épaules. En y ajoutant son regard fuyant et craintif, on pourrait presque le prendre pour un bossu, mais il n'en est rien.
Outre ce tempérament effacé, il est aussi pacifique qu'on puisse l'être. Mais attention de ne pas acculer l'ours qui dort dans ses derniers retranchement, il n'y rien de plus dangereux et imprévisible qu'un gaillard simplet et hystérique, maniant une hache de bucheron au dessus de sa tête.
Aptitudes
- Combat niveau amateur
Hache Main nue
- Escalade
Histoire
Emplettes en forêt
L'eau, l'eau à perte de vue, la mer et la, si près et si lointaine. Si calme et si puissante à la fois. Le temps est idéal pour l'observation, l'horizon est en ligne de mire.
Une mer encore, plus près, verte cette fois, et feuillue aussi. La forêt est bien moins vaste, bien moins mystérieuse que l'océan, mais elle est tout aussi passionante.
Vycens est là, sur la cime d'un arbre, à observer ses deux passions dans un silence contemplatif. Il ne manque plus qu'une seule chose pour qu'il soit le plus heureux des hommes, apercevoir une voile.
Un bruit, un bruit énervant, il le dérange, il doit ce concentrer, s'il se concentre assez il arrivera à le faire partir. Pôpa lui avait souvent dit: "Si tu arrivais à te concentrer un peu d'y arriverais!" qu'il disait. Oui il devait y arriver. Le bruit se faisait plus fort, à moins que se soit des cris? Comment pouvait on se concentrer si on criait. Môman lui avait souvent dit: "Il ne faut pas crier Vycenç, c'est pas bien", et môman avait toujours raison. Il falait qu'il reste concentré... mais quelqu'un criait! Môman ne serait surement pas d'accord. Elle l'emporta, il se décida à regarder dans la direction du bruit, vers le bas, au pied de l'arbre.
P'tit Frérot était là, il criait son nom. -Môman à dit qu'il fait pô crier! Cria t'il à l'attention de son frère. -Et t'es en train de faire quoi là? Allez, descend ici! Elle t'as aussi dit de chercher des champignons! Y'en a la haut? -Haha, t'es bête, les champignons ça pousse pas dans les arbr' haha. -Alors descend tu veux, faut qu'on aille en chercher si tu veux pas te faire engueuler en rentrant!
Et il descendit, avec toute la finesse caractéristique d'un ours des montagnes, avec beaucoup de bruit, de secousses et de branches cassées. En peu de temps il fut en bas, le visage et les habits légèrement griffé par les branchages. Il s'apperçu d'une chose.
-Tien! j'ai trouvé des champignons p'tit frérot, dit il en pointant du doigt un panier plein. -Bien sur gros bêta, c'est moi qui les ai ramassé pour toi, j'savais qu't'allais encore glander dans les arbres. -Héééé! Môman à dit que t'avais pas l'droit d'me dire gros bêta. -Ouai ouai, c'est ça. Bon puisque j'ai passé mon temps à t'aider tu vas venir m'aider à relever les collets, voir si on a attrapé un lapin. -J'aime pô bien tuer les lapins, y sont mignons... -Par contre t'adores les manger hein? De toute façon on les tue pas ils sont déjà mort, on a juste à les ramasser. -Bon d'accord alors... Les lapins c'est mignons, les lapins c'est bon... Les lapins c'est bon et c'est mignons. -C'est bon on a compris, allez on y va.
La journée type
Il est tôt, le jour se lève à peine, mais toute la maison est déjà debout.
Môman sert tout le monde, une grosse louche de gruau sur une large tranche de pain. Le pain c'est bon, le gruau aussi, mais j'aimerais bien y rajouter un morceau de jambon qui pend dans la cuisine, môman dit qu'il faut pas en manger souvent parce qu'on en a qu'un, et que ça coute cher.
Puis pôpa se lève, ça veut dire que c'est l'heure qu'on y aille, mais j'suis déjà prêt. J'suis toujours l'premier à avaler ma tartine, j'suis toujours excité pour aller couper du bois! Du chêne ça serait bien, c'est solide un chêne faut beaucoup de coups de haches! Je me lève en vitesse!
-J'vais chercher l'ch'val 'pô!
Le cheval il est gentil, et pi il est costeau, c'est lui qui ramene les arbres à la maison pour qu'on les coupes en p'tit bout, sinon pôpa, p'tit frérot et moi on arriverai pô à le ramener. Voilà, le cheval et dehors, p'tit frérot le récupère, c'est lui qui fait les voyages avec le ch'val, pôpa et moi on coupe les arbres, on est plus costaud. Je mets ma hache sur l'épaule et j'vais faire un bisou à môman et p'tite soeur, j'fais toujours un bisou avant de partir, ça porte bonheur qu'elle dit môman.
Ensuite on coupe du bois toute la matinée, pis on s'fait un casse croute, aujourd'hui on a une tranche de pain, un oignon et un gros morceau de fromage. C'est bon! Et pis on tue pas de gentils animaux.
Pis après on coupe encore un peu et on rentre à la maison, pour débiter les tronc.
On fini tard, puis môman nous appelle pour le souper.
J'aime bien le souper, môman a souvent passé l'après midi à le préparer, c'est délicieux.
Demain on amène le bois à la ville, j'espère que je pourrais y ailler, j'irais voir les bateaux!
L'embarquement
Aujourd'hui est un jour particulier, le jour ou Vycenç est envoyé seul en ville, c'est la première fois depuis toujours qu'il y va seul.
Môman lui a expliqué, beaucoup, et longtemps.
Il essaye de se souvenir mais c'est confus dans sa tête, à partir du moment ou on lui avait dit qu'il allait aller seul en ville, il avait presque tout oublié.
Il se rappellait qu'il devait aller chercher l'apothicaire, et rien, absolument rien faire d'autre.
Et puis après il fallait revenir de suite.
Pôpa lui avait montré un jour ou était l'apothicaire lors d'une livraison de bois, au cas ou.
Il se rappellai qu'il y'avait un panneau avec une potion devant, ça serait surement facile à trouver, c'est pas tout le monde qu'a ce genre de panneau devant chez lui!
C'est donc avec la meilleure volontée du monde qu'il se mit en route, se répétant la consigne en boucle le long du chemin.
-Va en ville, trouve l'apothicaire, et ramène le, ne fait, rien, absolument rien d'autre et tu reviens. Va en ville, trouve l'apothicaire, et ramène le, ne fait, rien, absolument rien d'autre et tu reviens. Va en ville, trouve l'apothicaire, et ramène le, ne fait, rien, absolument rien d'autre et tu reviens.
Voilà l'entrée de la ville, il salue le garde dans sa cahute, celui ci rigole. -Bin alors mon gars, t'es tout seul aujourd'hui, "pôpa" n'est pas avec toi? -Oui, aujourd'hui je suis tout seul, dit il était aussi fier qu'on puisse l'être, le torse bombé. -Fiouuu! mazette! Siffla l'homme d'un air faussement impressionné, c'est que tu dois avoir quelque chose de très important à faire alors! Fait attention à toi quand même hein. Ajouta t'il avec un sourire indulgent en coin. -Oui, je dois trouver l'apothicaire. -Oh, il est dans la rue de la soif, tu peux pas le manquer.
Regonflé par sa première rencontre notre gentil garçon se mit en quête du fameux Apothicaire, direction la rue de la soif. Mais, ou était elle cette rue déjà? Son pôpa lui avait pourtant montré? Et il y avait tant de pancartes, comment trouver la bonne, en plus y'en avait avec des écritures, comment faisait les gens pour déchiffrer ses choses?
Plus le temps passait et plus il commençait à s'inquiéter, il avait déjà fait un grand nombre de rues et de pancartes sans avoir trouvé la bonne. Mais voilà, au hazard de son errance, il se retrouva sur le port. Le bruit des mouettes, l'odeur de la mer, le cri des marins et des dockers, et surtout, des navires, des navires pleins le port. Il leva les ses yeux rond comme des soucoupes, observant d'un air béa tous ces énormes bâtiments.
Il avança le long des quai, l'air fasciné, jusqu'à rentrer dans un homme.
-Hé, t'peux donc point faire attention ou qu'tu marches? -S'cusez moi m'sieur j'vous avais pas vu. -Ouai c'est ça dégage, t'as rien à faire ici.
Mais Vycens ne l'avait même pas écouté, sa fascination l'emportant sur sa timidité.
-M'sieur, ou qu'ils vont tous les gens qui vont dans vot' bateau?
L'homme tourna un oeil sur la file d'esclaves enchainés qui montaient à bord.
-Comment ça où qu'ils vont? Ca s'voit point ou qu'ils vont? Vont faire une satané d'balade à bateau, moi j'te l'dis! -Une balade en bateau? S'exclama t'il complètement captivé. Comment on fait pour faire une balade comme eux?
L'homme, marqua une pause, légèrement décontenancé, puis jaugea d'un oeil nouveau son interlocuteur avec un air sournois.
-Ca te plairai d'venir faire un tour en bateau toi aussi? -Oh oui oh oui! Dites dites je peux??? -Bien sur mon gars, allez monte à bord, et dit qu'c'est l'vieux sam qui t'as fait monter, on te laissera passer gnéhéhéhé.
