Utilisatrice:Mewenn

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     Mewenn
Informations RP
Nom
Genre
Femme
Année de naissance
Rang


Famille






Métier
Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Lhyrah
Prénom IRL
Laury





Description

La première chose que l’on remarque chez elle, est cette opulente chevelure auburn. En effet cette longue crinière de cheveux rouge cuivré, cascade jusqu’au creux de ses reins. Ses grands yeux ronds sont d’une couleur capricieuse, mais toujours dans une nuance de bleu. D’une bonne taille, elle mesure environ cinq pieds et deux pouces de haut. Elle mange à sa faim, mais sans jamais avoir connu l’abondance. Très bonne cavalière malgré son jeune âge, elle maîtrise également le tir à l’arc, même au plein galop. Une vraie enfant du pays !

Après la vision externe, voyons ce qui se passe à l’intérieur.

Courageuse et volontaire, Mewenn n’en est pas pour autant téméraire. Ayant grandi parmi les paysans du Canatan, elle a son franc parler, et ses oreilles n’ont jamais été épargnées : elle connait les jurons les plus rustiques de la région. Dotée d’une excellente mémoire, elle apprend vite et n’oublie presque jamais, ce qui la rend quelque peu rancunière... Maligne et joueuse, elle aime les cachotteries et l’inconnu, mais sans jamais enfreindre les règles ! Ce ne serait pas honorable.

Ne s’étant pas éloignée de plus de quelques lieues de son village, Mewenn ne connaît presque rien de la politique ou des autres régions, et se contente de ce qu’elle a appris sur place : Le métier d’apprentie éthyliste.

Compétences

32px-Grille_B%C5%93uf_Cuit.png Sens du goût : L’enseignement de son père et le temps passé à sentir et goûter les préparations, lui ont appris à reconnaître un bon alcool.

32px-Grille_Th%C3%A9ier.png Connaissance de la flore : Sa curiosité envers la nature l’a amenée à s’intéresser davantage aux plantes, et à force d’entraînement, elle est maintenant capable de reconnaître les plantes aromatiques utiles à ses recettes.

32px-Grille_Tableau.png Créativité : Quoi de plus ennuyeux qu’une bière sans goût ? Mewenn l’a bien vite appris, et dès qu’elle en a l’occasion, elle teste de nouveaux mélanges.

32px-Grille_Alambic.png Alchimie : Dès qu’elle eut atteint l’âge requis, son père lui montra comment utiliser l’alambic. La base ! et maintenant, elle ne se brûle presque plus.

32px-Grille_Bouteille_de_Vin.png Œnologie : à force de travail et d’observation, la préparation des différents alcools n’a pratiquement plus de secrets pour elle.

32px-Grille_Selle.png Dressage : Le temps passé à la ferme de Matilda lui a apporté de bonnes connaissances en dressage et entretien d’animaux. Elle a d’ailleurs récemment adopté une petite chèvre, au grand dam de ses parents.

Talents

  • Très bonne mémoire
  • S’adapte vite
  • Physique attirant
  • étrange tendance au Mimétisme

(Talent car pour le moment cela ne lui a apporté que de bonnes choses)

Défauts

  • Très bonne mémoire
  • Aucun sens de l’orientation
  • Un peu naïve (de moins en moins)
  • Curieuse
  • Obstinée

Carnet de rencontres


Hors RolePlay :

Attention : Tout ce qui va suivre, fait office de journal intime pour Mewenn. Merci de faire attention au méta, il y a des choses que vous savez, et d'autres non.


Pensée du moment :

Hors RolePlay :

Toutes les premières pages du journal semblent avoir été arrachées, mais l'écriture maladroite reprend sur celles restantes.

Chers Parents, je suis toujours en vie.


Il serait trop long et compliqué pour moi de vous raconter cela par écrit mais..

C'est arrivé près de ce petit village derrière la forêt.

Kenak, un braconnier m'a enlevé.

Aventure fâcheuse mais formidable à présent.

Breithe me manque un peu, je reviendrai, un jour. Mais je suis

Obligée de rester, j'ai un

Travail à présent, et surtout, je suis une

Habitante d'Esperia.


Mewenn Malaen

Hors RolePlay :

Le bas de la page reste vide, et le texte continu sur celle de derrière.

En vie... Je ne l'ai jamais autant été.


Mes événements marquants à Esperia

Je vais essayer de maintenir à jour la vie de Mewenn à Esperia sous forme de dessins.

Ici, sa visite interdite auprès de son Maître Feanaro, tout se passait bien, jusqu'à l'arrivée d'Olafur qui attrapa Mewenn, la jeta au sol et la frappa au visage.

Prison miniature2.jpg

(Détail) Center

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Mon histoire

Leçon clandestine

Border2px.png



Osvan Malaen était soucieux, son fils aîné venait de revenir de la chasse sur un limon de fortune, traîné par son cheval. Les deux chasseurs qui l’accompagnaient lui racontèrent comment l’accident était arrivé. Ils avaient acculés un sanglier d’une belle taille contre un talus, et celui-ci, poussé par la force du désespoir, chargea Leored. Le chasseur expérimenté enfonça sa lance au niveau du poitrail musclé de la bête ; elle ne broncha même pas, et se jeta sur le pauvre homme qui fut lacéré par les défenses aiguisées de l’animal enragé. Les deux compagnons poursuivirent leur récit, en racontant qu’ils avaient à leur tour chargé le sanglier pour le clouer au sol une bonne fois pour toutes. L’animal gisait en effet sur un autre brancard, il était énorme.


Mewenn, qui avait assisté au retour de son frère, et au récit des deux hommes, se retourna vers son père en lui disant qu’elle allait préparer le maltage afin de ne pas retarder la prochaine livraison. Osvan était fier, sa fille savait garder la tête froide et cela lui redonna un peu de force pour surmonter l’évènement.

La jeune fille s’affairait. Elle était concentrée sur son travail, aussi concentrée que nécessaire pour ne pas céder à l’inquiétude et au chagrin. Une fois le maltage terminé, elle irait à Breithe, prendre son cours de lecture avec son ami Arken. Cela lui changera les idées, du moins elle l’espérait.


En arrivant, Mewenn contourna la taverne pour atteindre la porte arrière. Elle frappa doucement deux fois, puis gratta le bois trois fois, conformément au code qu’ils avaient instauré. Elle fit demi-tour et retourna marcher sur la route principale. Deux minutes plus tard, Arken Wilam arrivait en courant. La jeune fille l’attendit en souriant et tous deux partirent vers la campagne.

Quelques minutes plus tard, ils étaient assis dans les hautes herbes et Arken avait sorti son matériel d’écriture. En effet, le jeune apprenti désirait apprendre à lire, écrire et compter afin d’aider son père pour la gestion des stocks et les comptes de la taverne. Mewenn qui l’avait une fois surpris en train de déchiffrer un livre de botanique, lui avait timidement demandé s’il pouvait lui apprendre.

Lecture.png

A sa grande joie il avait accepté et cela les avait quelque peu rapprochés. Il était très patient et elle, très concentrée. Les lettres calligraphiées commençaient à se laisser apprivoiser, et la jeune fille découvrait la forme manuscrite des plantes qu’elle nommait habituellement à l’oral. L’écriture n’était pas encore son point fort, et les traits maladroits de ses lettres étaient à peine déchiffrables. Pour ce qui est du calcul, Arken lui faisait compter des brins d’herbes. Ayant bonne mémoire et compris le principe, elle parvenait sans peine à cent. Malheureusement, les additions et soustractions lui restaient mystérieuses.


Il était temps de mettre un terme à la leçon, sinon leurs familles respectives risquaient de découvrir l’entreprise secrète. Les deux rouquins prirent donc chacun un sentier, et pendant que l’une descendit en récitant l’alphabet, l’autre remontait en comptant les longs cheveux cuivrés encore accrochés à son gilet.


Journée de livraisons

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Mewenn au travail.png

Ah cette odeur ! Mewenn venait de pénétrer dans l'éthylerie de son père, et chaque matin, ces senteurs enivrantes de fruits et d'alcool, venaient lui chatouiller les narines. La caisse était déjà là, posée sur une grosse table de bois brut. La jeune fille n'essaya pas de la soulevée, les fûts étant bien trop lourds pour elle, mais se contenta, par un procédé de son invention, de les faire rouler jusque dans un petit chariot à mains, qui attendait à côté. Dehors, sa mère était en train de faire reculer le poney, afin de placer l'arrière de la charrette, juste devant la porte de la fabrique. Grâce à un contrepoids à l'avant, et une petite poulie à l'arrière, il était possible de hisser la cargaison à bord, et ce, avec un minimum d'effort. Encore une invention de la jeune fille, qui avait dû trouver des solutions pour aider son père. Elle n'avait pas la force et l'endurance de son frère, mais depuis cet accident de chasse, Leored était cloué au lit, trop gravement blessé pour être d'une quelconque utilité. A cette pensée, elle fit une brève prière en sa faveur, tout en regardant vers le ciel. Une fois toutes les barriques et bouteilles, bien installées et protégées avec des morceaux de tissus, elle put commencer le trajet jusqu'aux Tavernes. Breithe n'était pas une très grande ville, mais elle comptait tout de même trois auberges, qui avaient besoin de ravitaillement.

En chemin, les cahots de la route faisaient grimacer Mewenn, elle retenait sa respiration à chaque fois que deux bouteilles s'entrechoquaient. Heureusement la ville n'était pas loin, et elle commençait déjà à saluer les paysans, qui traînaient leurs chariots, contenants légumes, céréales et foins. Le vieux Toran lui proposa encore un panier de légumes contre une bouteille de cidre, mais elle dut une fois de plus refuser. Elle avait exactement le nombre de bouteilles et de fûts, commandés par les aubergistes, et ne pouvait pas se permettre d'en céder, ni d'en casser une seule. Malgré l'agitation dans les rues de la ville, le poney, déjà bien rodé à ce travail, continuait sa route calmement. La bête avait tellement l'habitude de ce trajet, qu'elle s'arrêta d'elle-même, devant la porte de la première Taverne. Presque aussitôt, l'apprenti et fils du patron, vint l'aider à décharger l'alcool. Qu'il était mignon, avec ses boucles rousses et sa barbe naissante ! Elle le regardait d'un air un peu distrait, mais quand leurs regards se croisèrent, elle fut tellement surprise qu'elle en lâcha une bouteille. Il y avait du cidre partout, ses chaussures et le bas de sa jupe en étaient trempés. Attiré par le bruit du verre brisé, le tavernier sorti, le visage sévère. Mewenn était terrorisée, elle ne pourrait jamais rembourser la bouteille, et son père avait déjà du mal à nourrir la famille, pour en plus devoir payer les pots cassés. Et il y avait également la guérisseuse à payer, elle en eu les larmes aux yeux. Elle s'apprêtait à s'excuser auprès de l'aubergiste, quand Arken s'accusa de la maladresse à sa place. L'apprenti raconta qu'il avait voulu aller trop vite, et que la bouteille lui avait échappée. Loin de s'apaiser, le père gifla le jeune garçon qui recula sous l'impact, une belle trace rouge apparaissait déjà sur sa joue gauche. Mewenn se sentait affreusement coupable, mais Arken se retourna un bref instant, pour lui sourire. Un frisson lui parcouru le ventre, et elle tendit timidement la note au tavernier, qui lui rendit une bourse en échange. De plus il avait insisté pour payer la bouteille cassée, étant donné que c'était de la faute de son fils.

Ses deux autres livraisons se déroulèrent sans encombre, et elle entama le voyage du retour. Le poney allait toujours plus vite dans ce sens, poussant même jusqu'à trottiner un peu. Il devait se sentir plus léger. Tout comme l'était Mewenn, légère, et sur un petit nuage. Bien sûr elle ne dirait rien à ses parents, ils lui avaient déjà trouvé un futur mari. Le fils d'un marchand paraît-il, mais elle ne voulait pas de lui. Sa mère lui assurait qu'il était tout à fait charmant, mais elle, n'avait que ces boucles rousses en tête.


Une aide malveillante

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Esclave.jpg

Cette Odeur… Je crois que je vais vomir, encore. Où suis-je déjà ? Ah oui le bateau, et ces gens, tous ces gens, une bonne vingtaine, voire davantage. Il fait si sombre. Je ne sais même plus depuis combien de temps je suis ici. Mon état physique me dit que ça fait une éternité, mais mon esprit pense que ça ne fait que deux jours, je n'en sais rien. Et cette douleur, elle m'épuise, j'essaie de ne pas bouger ma jambe, mais le tangage du bateau m'en empêche. Et si je m'accroche trop, des échardes ! Quel enfer.

Un gros barbu est assis à ma droite. Il fait si chaud, l'air est moite et étouffant, j'ai l'impression d'avoir la tête sous son aisselle. D'ailleurs mes cheveux sont aussi hirsutes que ses dessous de bras. L'homme à ma gauche est en train de pleurer, en silence, une larme tombe au sol, ploc. Il me fait de la peine, j'en oublierais presque ma jambe cassée. Je lui touche le bras pour qu'il se tourne vers moi. J'essaie de lui remonter le moral en lui disant qu'au moins, on est toujours en vie. Malheureusement, il me répond qu'il aurait préféré mourir. Bon.

Et moi alors, est-ce que j’aurais préféré mourir ? Bah pas vraiment. La mort a quelque chose d’un peu trop définitif à mon goût, alors que la vie offre une multitude de possibilités. Effectivement, ma condition actuelle est loin d’être enviable, mais je suis en vie, et j’espère bien le rester encore quelques années. De plus, j'ai trouvé malgré moi la meilleure excuse possible pour ne pas épouser ce fils de marchand ! Au moment où je commençais à relativiser, une femme juste en face de moi, qui doit avoir au moins trente brumaires, s’effondre comme une poupée de chiffon, à qui on aurait coupé les ficelles qui la retenaient en position assise.

Ses deux voisins d’infortune la relèvent, et se mettent à crier. Au bout d’une bonne minute, la trappe de la cale s’ouvre pour laisser passer deux matelots. Ils examinent la malheureuse très succinctement, et sans même prendre la peine de lui retirer ses chaînes, l’un des deux hommes la balance par-dessus son épaule et ils l’emportent sur le pont. J’attends, je sais que ça ne va plus tarder. Etrange, c’est plus long cette fois, bien plus long. Les matelots rient, leurs voix rocailleuses se font entendre jusqu’ici, et j’intercepte quelques mots. “A moi !”, “R’lace tes chausses c’mon tour”. Ils se chamaillent, mais pourqu... Oh.

Mes entrailles se nouent. Les deux malaises précédents furent des hommes, qui avaient bien vite été jetés par-dessus bord. Là, ils s’amusent un peu avant. Je me recroqueville encore davantage, en serrant ma jambe encore valide entre mes bras. Les rires continuent, combien sont-ils là-haut ? La pauvre femme, elle ne devait avoir besoin que d’un peu d’eau douce. Le bruit tant redouté me prit au dépourvu, je ne m’y attendais plus. Les marins doivent s’être lassés, ils viennent juste de la jeter à l’eau. Dans ma tête, les émotions se bousculent, le désespoir, la peur, la colère, la haine et la vengeance.

Quel enfer, comment ai-je pu finir ici... Quelle question, je m'en rappelle très bien. Ah les Truandailles ! Les mécréants, les fots-en-cul ! Si je les retrouve ! Une bonne bière à la Belladone leur apprendra ! Quel ramassis de foimenteor... Cette dernière insulte à du filer entre mes dents, car l'homme assis à ma droite se tourne vers moi. C’est le gros barbu, il ne tremble pas, et son visage n’affiche aucune expression. “Tiens bon jeune fille, je suis certain que tu n’as pas envie de vivre ça” me dit-il en levant les yeux vers la trappe. “D’ailleurs, comment qu’t’es arrivée ici toi ?”.

Parler. Oui c’est pas mal, pour passer le temps, et oublier ce qui vient de se produire. Je commence donc à vider mon sac, sans le regarder, il me fait un peu peur. Je lui raconte cette journée dans la campagne autour de Breithe, la grande ville du Canatan, il ne connait même pas. Je lui parle de mon père, un artisan éthyliste de renom dans la région, et du matin où il m’envoya lui chercher pommes et céréales nécessaires à la fabrication de ses alcools. Vêtue d’une simple tunique, et d’un petit gilet en cuir d’agneau, j’avançais dans les hautes herbes, mes sacs de toile encore vides sur l’épaule. Matilda la fermière m’accueilli, comme à son habitude en me tendant un godet de lait de chèvre, très rafraîchissant en ce début de thermidor. Ce souvenir pourtant récent me fit saliver. Pas étonnant avec cette chaleur étouffante. De plus, le fait de parler devait également m’assécher considérablement la bouche. Le barbu dut s’en rendre compte, car il se mit à hocher la tête en signe d’assentiment. Après quelques déglutissions douloureuses, je reprends mon récit, en essayant d’accélérer un peu.

La fermière prit mes sacs vides, et en attendant qu’elle eut finit de les préparer, je m’offris une petite balade. La lisière de la forêt était à deux pas, et j’étais fascinée par la richesse des senteurs qu’elle dégageait. En cette saison, la nature s’éveillait, et je me mis en quête de quelques plantes qui pourraient agréablement parfumer les préparations de mon père. La soif de découverte me poussait toujours plus loin à l’intérieur de la forêt, et j’arrivais souvent en retard pour récupérer mes sacs à la ferme. Matilda me connaissait bien, elle ne s’inquièterait pas. Mais cette fois je m’étais trop éloignée, je n’entendais plus les chèvres, et mon père attendait après ses pommes. Je me décidais donc à presser un peu l’allure, et repartis en courant sur le sentier, les bras chargés de soucis et d’autres plantes aromatiques.

Devant moi, le chemin s’inclinait de plus en plus, jusqu’à former une pente raide et garnie de rochers. Un peu trop sûre de moi, je ne ralentis pas ma course, et je passais d’un bloc à un autre en sautant comme un cabri. A mi-chemin de la descente, un de mes sauts, que j’avais fort mal négocié, me fit atterrir juste après une pierre dans un amas de caillasse instable. Déséquilibrée, je commençais à trébucher en penchant dangereusement vers l’avant. Mon pied droit fut coincé par une racine, mais le reste de mon corps continuait à chuter. J’entendis un craquement sinistre lorsque ma pauvre jambe, bloquée plus haut, n’eut pas la possibilité de pivoter pour encaisser la chute sous un meilleur angle.

A ces mots, le barbu me pose une lourde main sur l’épaule, en affichant une grimace de compassion. Il n’est pas si terrifiant finalement.

Je me souviens du cri de douleur que j’ai poussé, faisant même fuir quelques oiseaux. Je ne me souvenais pas avoir déjà eu si mal, impossible d’atteindre mon pied droit toujours bloqué sous la racine. J’étais allongée sur le dos, bien que mon pied soit enfoncé talon en arrière. Je n’osais même pas regarder mon genou. La douleur s’écoulait par mes yeux sous forme de gouttes chaudes et salées. Je réalisai soudain, la peur s’ajoutant à ma peine, que je pourrais mourir ici, si personne n’empruntait ce sentier dans les jours à venir. Prise de panique, je me mis à crier, aussi fort que je le pouvais. Je reprenais mon souffle, et je criais encore et encore. Ma tête allait exploser, mes cris résonnaient à l’intérieur, et la forêt les étouffait.

Entre deux cris, j’entendis une branche craquer, et un homme émergea du bois. Sans réfléchir, je lui criai à l’aide, même le pire des mécréants était le bienvenu. Et celui-ci avait plutôt l’air d’un chasseur. Il parvint à me dégager le pied, non sans m’arracher quelques grognements, et alla couper quatre branches de noisetier pour m’en faire une attelle solide. L’homme avait une monture qui attendait à la lisière de la forêt. Après m’avoir porté, il me hissa en croupe. Chaque foulée du cheval me faisait souffrir, mais j’étais si heureuse d’être sortie de cette forêt que je serrais les dents, quelques larmes coulaient encore malgré ma volonté de paraître courageuse.

Je n’en revenais pas de la bonté dont faisait preuve ce chasseur. Une fois arrivée dans un petit refuge près de son village, il vérifia l’attelle et appliqua sur ma jambe un onguent afin d’empêcher toute infection. Malgré tout ça, je commençais à ne plus être à l’aise. Ses prises de chasse m’intriguaient, ce n’était pas vraiment mon domaine, mais je me rendais bien compte que le chevreuil étendu sur la table était bien trop jeune, et que cette espèce d’oiseau suspendue à un crochet n’aurait pas dû être abattue en cette saison. Je préférais ne rien dire, craignant soudain pour ma sécurité. Je me contentais de lui demander quand il pourrait me ramener chez moi, et sa réponse confirma mes soupçons.

A la nuit tombée, il me remit en selle derrière lui et voyant le rictus de douleur sur mon visage, alla me chercher quelques racines à mâcher en m’assurant que ça la calmerait. Ce fut effectivement efficace, et je ne tardais pas à m’assoupir. Le chasseur avait dut prévoir mon sommeil car je me réveillai le visage plaqué contre son dos, une corde nous liant tous deux. La nuit paraissait déjà bien avancée, mais aucun signe de mon village. J’exposais donc mon inquiétude à mon sauveur, et il se mit à rire.

J’eus l’impression que mon corps se remplissait d’eau glacée. Où m’emmenait-il ? La réponse ne se fit pas attendre, il m’expliqua qu’il était heureux de m’avoir entendue crier, qu’il avait justement besoin d’argent, que sans ça, il ne pourrait pas survivre. Il m’avoua que quelques bêtes tuées au mauvais moment lui avaient valu d’être pourchassé, et qu’il n’avait maintenant plus le choix. J’essayais bien de protester et de me débattre mais ma jambe blessée me réduisait à l’impuissance. Le cheval du braconnier s’arrêta au niveau d’un petit convoi, et c’est là qu’il me livra à ceux qui, quelques jours plus tard, me conduiront ici dans cette cale puante.

Le gros barbu me sourit, son visage paraît moins dur ainsi, je m’apprête à lui retourner la question, afin qu’il me raconte lui aussi sa mésaventure, mais l’équipage s’agite soudainement. Ils sont apparemment en train de manœuvrer le navire, sommes-nous en train d’arriver ?


Hors RolePlay :


Grâce à ces lunettes, j'arrive à voir le monde en cuboïdes !

Dans la vie, la vraie, je m’appelle Laury, et du haut de mes 9308 nuits, jamais je n’ai vu de serveur tel que celui-ci (Je me suis totalement laissé immerger par Esperia !) Depuis mon plus jeune âge, je me plais à vivre dans la peau de différents personnages. Adoptant à chaque fois, les lois de l’époque et de l’univers concerné.


Grande admiratrice du mouvement Steampunk, j’assiste également très souvent à des évènements médiévaux. Mon rêve serait d’y participer en tant que cascadeuse équestre, mais nous verrons cela dans une autre vie. Dans celle-ci, je me contente d’être passionnée de jeux vidéo, de photo, de dessin et de chevaux (oui, même si je n’ai plus 14 ans). Ah, et de chats aussi ! Mais normal, je suis une nana..


J'espère que mes récits vous ont plu (en tout cas pour ceux qui sont arrivés jusqu'ici), j'ai fait en sorte d'écrire de manière assez dynamique, du coup normalement ça se lit vite !


/!\ J'ai réalisée toutes les images de cette pages, donc elles m’appartiennent. Si toute fois, vous aimeriez les utiliser pour une quelconque raison : Déjà j'en serai vraiment très honorée, mais j'apprécierai beaucoup de le savoir avant. Merciiii