Carnet d'Expédition des Plumes (Novembre 524) : Différence entre versions
m (Heida a déplacé la page Carnet d'Expédition (Novembre 524) vers Carnet d'Expédition des Plumes (Novembre 524) sans laisser de redirection) |
m (Remplacement de texte — « |Auteur_Joueur= Non » par « |Auteur_Joueur= non ») |
||
(8 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{Fiche Ecrit RP | {{Fiche Ecrit RP | ||
− | |Titre= Carnet d'expédition (Novembre 524) | + | |Titre= Carnet d'expédition des Plumes (Novembre 524) |
− | |Auteur= | + | |Auteur= Les Plumes Vagabondes |
+ | |Auteur_Joueur= non | ||
|Emplacement= Nouvelle Esperia | |Emplacement= Nouvelle Esperia | ||
|Statut= Privé | |Statut= Privé | ||
− | |Catégorie= | + | |Catégorie= Journal |
− | |Catégorie2= | + | |Catégorie2= Écrit sur l'Archipel |
}} | }} | ||
Ligne 22 : | Ligne 23 : | ||
[[Fichier:Carnet_expédition_11-524.jpg|centré]] | [[Fichier:Carnet_expédition_11-524.jpg|centré]] | ||
+ | <div style="margin-top:1em;"><center>''L'équipage des [[Les Plumes Vagabondes|Plumes Vagabondes]] accompagné à l'auberge de l'Ours Gourmand d'[[Alcédine]] par l'estafette Vorkja.''</center></div> | ||
===But de l’expédition=== | ===But de l’expédition=== | ||
− | Explorer [[Alcédine]] suite aux événements | + | Explorer [[Alcédine]] suite aux événements d’[[Agathe]], commercer pour ramener de la nourriture et des marchandises à Esperia, se renseigner sur les rumeurs de l’archipel. |
===Date du départ=== | ===Date du départ=== | ||
Ligne 40 : | Ligne 42 : | ||
=Jour 1= | =Jour 1= | ||
− | + | ||
+ | ==Navigation== | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}❆ | ||
+ | Cé la premiaire fois que Da est la [[Kungar til Sjoss]] sur le [[Ressari]]. | ||
+ | Mais pas s’inkiété, Da va protégé tout l’équipage. | ||
+ | |||
+ | Da été contante de partir d’Esperia. Pôpa a raison, cé une ville plaine de cons. Hier soir, l’z’ont tout cassé dans l’Ressari, et maime ranversé la confiture par terre. Mé heureuzement, Saka’uta et Erja l’z’ont rien. Et lé papuches non plu. Cé parceke le leifersal de [[Utilisateur:Essari|Essari]] protégé le Ressari, sa. | ||
+ | |||
+ | Avan de partir, Da a du kanmaime tout nettoyé, mais sa sent toujour la confiture. Tanpis, cé une bonne odeur. Ensuite, <strike>Neun</strike> <strike>Eumo</strike> [[Utilisateur:Eunomia|Eunomia]] est venue pour aporté du bois a vandre a Alcédine. Cé une jantille, alor on va ramené plein de sousous et lui rapporté des bonnes choses a mangé. | ||
+ | Ensuite, Da est montée en hau du mat, et Etonaitte été a la barre. Pendant ce tant, tonton Navid vomissé. Tatie Coco l’est désendu pour fair a mangé. Et tonton Vasu avec Amalisse l’z’aidé Etonette. Komme sa, on est partis. | ||
+ | |||
+ | N’a fini par arrivé dan du brouyar. N’y voyé komme dan dé fesse de dragon. Mé n’a entendu une chanson qui parlé dé roi sur lé mer, komme a Eyjarska. Cété un vieu qui péché dé poisson dan le noir. L’été tout bizarre, alor l’z’autre on pa voulu qu’n’praine a bord. Du coup, n’a lancé une corde, et on l’a tiré juska Alcédine. | ||
+ | N’a pas eu tro de probleme. Maime pa de pirate finaleman. Mé maintenan, le Ressari l’sant la confiture et le vomi de tonton Navid. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}🐇 | ||
+ | Direct partis d’Esperia, ENCORE un chauve. Un chauve qui chante, seul, sur un bateau, avec de la brume et encapuchonné. Beaucoup le pensaient bizarre mais Dapitaine a décidé qu’on allait le remorquer. | ||
+ | |||
+ | Durant la traversée, Dapitaine, Amalisse, Ethonette et Vasu ont parfaitement bien géré le navire à l’aide de leurs gros bras de la taille d’une tête. Naveed n’a pas pu aider à cause de son mal de mer qui fait des poissons en vomi, et moi non plus car.. car on avait pas besoin de moi?.. J’aurais bien voulu aider, mais mon temps de réaction est inférieur à 0. Donc ça cuisine. | ||
+ | |||
+ | En tout cas, sains et saufs à Alcédine, en espérant qu’un “monstre marin” ne nous mange pas au retour. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}⚕ | ||
+ | Je n’aime pas les bateaux. A chaque fois que j’en prends un, ça se passe mal. D’abord, la première fois, c’était dans le Bateau de Fer, avec des chaînes aux poignets et aux chevilles. J’étais avec [[Utilisateur:Dip|Dip]], lui aussi enchaîné, en direction du Nouveau Monde. Nous avions été entreposés quelques jours à [[Solres]], avant d’être vendus sur Esperia. La seconde fois où j’ai pris le bateau, c’était pour aller sur Insla Tarn, avec le [[Clan Cirkla]], en mars de l’an 523. Lors du trajet, nous avions été attaqués par un monstre marin, muni d’une gueule assez grande pour dévorer un bâteau entier. Notre capitaine, une kharedjis peu avenante, a voulu qu’on le chasse. | ||
+ | |||
+ | Malheureusement, cette course à la folie de l’excès n’a mené qu’à l’handicap de Dip, au point où il faillit perdre la main, dans le sens premier du terme, ainsi qu’à la blessure sévère et au traumatisme de notre chabbod, [[Utilisateur:Jahandar|Jahandar]] l’Endurant. La bête n’avait même pas été chassée au final. Une initiative somme toute désservante. J’ai repris le bâteau, le dix-septième jour d’octobre de l’an 523, pour regagner le continent pour une courte durée, histoire de réfléchir et d’annoncer la mort de Dip au Clan Jadu. J’étais alors accompagné de Vasu l’Endormi, phral d’Anaja’Cirkla, un bon ami, dont la verbe guérit mon mal des bateaux. J’aurai fort donné pour qu’il soit là aussi pour mon retour à Esperia. Mais il ne l’était pas. | ||
+ | |||
+ | Cependant, il le fut pour l’expédition commerciale et diplomatique que nous avons mené le vingtième et vingt-et-unième jour de novembre de l’an 524. Nous sommes partis le soir, en pleine nuit, à bord du Ressari, le bâteau de Da l'Énergique, tarno de Cirkla et Chahuteuse d’Esperia. L’équipage comptait donc elle, en tant que capitaine - ou “Dapitaine” comme elle se fait appeler -, Vasu l’Endormi, Coralie la douce, les deux Soeurs Voguauvent, et moi-même, Naveed le Frauduleux, telemsbod de Cirkla et patricien d’Esperia. | ||
+ | |||
+ | Le voyage fut brumeux, autant pour mon estomac que pour nos yeux. Une épaisse brume s’enveloppa autour de nous, et nous n’y vîmes plus à deux mètres. Je rendais un hommage biliaire à l’océan quand nous entendîmes un chant. C’était une mélodie douce, comme un fredonnement. La voix semblait venir de tout autour de nous, comme s’ils étaient vingt à nous encercler de leurs chants sinistres. Nous sentions nos poils se hérisser d’effroi, sous la présence magique de l’esprit des brumes. Les soeurs Vogauvent chantèrent et jouèrent de la musique pour l'apaiser, et nous en furent récompensés quand, dans un élan d’éclaircissement, un petit bateau apparu, perdu en mer. Nous aidâmes le malheureux marin, qui s’avéra être l’estafette d’Alcédine, Vorkja. Il s’était perdu dans le brouillard, en route pour Sauviake, et nous le remorquâmes jusqu’à bon port. | ||
+ | |||
+ | A l’aube, sous les doux rayons du soleil dans notre dos, Da cria depuis le mât : “Terrrre en wue !”. Alcédine apparaissait devant nos yeux… | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}۷ | ||
+ | Apparemment la ville elle a changé. Navet me l’a dit avant d’aller récupérer une caisse au Vol Plané. Ça me garde la surprise jusqu’au retour. Parce qu’on est parti, j’ai pas suivi pendant combien de temps, mais on est parti. C’est pas comme si j’avais du boulot à rendre ou des amis à voir sur l’île de malheur. | ||
+ | |||
+ | Avant de monter y’a une fille elle a commencé à me parler de faire des passes. Je me suis dis que c’était pas vraiment le moment, fallait qu’on parte. Elle avait même pas l’air d’avoir une balle. Après elle a dit j’étais talentueu. Ou talentueux. Je sais pas comment on écrit. Tant mieux, elle vient avec nous. Si elle peut continuer à me faire des compliments je dis pas non. | ||
+ | |||
+ | Navet a vomi. Je suis bien content de l’avoir avec moi pendant le voyage. C’est en le regardant dégobiller, en me rendant compte à quel point c’est la honte, que ça me coupe l’envie de rendre mes tripes. Faut qu’il tremble pour que je bombe le torse. Le jour où ça s’inversera, ça me fera tout drôle. | ||
+ | |||
+ | Je parlais de Gaston le Cuistot et de Jeanne à la fesse confite quand y’a eu le type bizarre qu’a commencé à chanter. Il avait même pas de loupiote sur son rafiot. Je le sentais pas. La tarno voulait l’aider. Elle a bon fond, mais fallait pas qu’à cause du gars louche on le touche, nous, le fond. On l’a tracter au final. Toute façon y’avait la baliste si ça tournait au vinaigre. J’ai bien envie d’utiliser la baliste moi. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}🍉 | ||
+ | Nous voilà enfin au début de cette curieuse aventure, que ma soeur a accepté sans poser milles questions comme: “Où allons-nous ?” ou “Risque-t-on la mort ?” ou même “C’est bien payé cette histoire ?”, ce qui est un changement heureux chez elle ! Partir sans avoir la moindre idée de où et pourquoi est bien là le signe d’un voyage prometteur ! | ||
+ | |||
+ | J’admets me préoccuper de notre équipage. Pas que je sois inquiète de sa capacité, pardi non, mais voilà, je m’inquiète de son sort. Et c’est bien préoccupant, cette inquiétude ! Notre adorable Da peut nous mener à bon port, et ma soeur sait braver l’océan. Je suis certaine que Naveed est un guide compétent, une fois les tripes vides, et que Vasu est un homme plein de surprises. Il se surprendra lui-même, je le pense ! Et quand tout va mal, nous nous tournerons vers Coralie, notre canari. Nonobstant une météo qui n’a d'égard que pour les aveugles, aussi ne plut-elle qu’à moitié à Vasu, nous avons joué de chance. Une maigre embarcation nous a rejoint, menée à mal et à vents par un certain Vorjak, un brave homme ! | ||
+ | |||
+ | Combien de corsaires esseulés et désespérés avions-nous récupérés autrefois, pour qu’ils tranchent gorges et chaire la nuit venue..? Jamais je ne musellerai Da, et son envie d’aller où cela lui chante, mais je vais devoir me faire un peu sérieuse, à l’avenir.. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | |||
+ | ==Arrivée à Alcédine== | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}❆ | ||
+ | Kan né arrivé, le vieu marin bizarre et rigolo est venu à bord du Ressari pour dire tak. L’parle comme Di et Da, parceke l’vient d’Eyjarska. Pour dire tak, l’a parlé aux gardes d’Alcédine, comme sa n’a pas eu besoin de donné dé sousous (oui, l’veulent dé sousous, komme kan le méchan chauve l’a voulu demandé dé sousous à Marlon et qu’l’z’ont failli se tapé). | ||
+ | La ville est toute jolie, maime si l’z’ont l’air de pa avoir bocoup de sousous et que sa sant pa toujours bon (mé moins mauvé ka Solres kan maime). | ||
+ | |||
+ | Tout le monde a été gentil, et n’a maime eu de l’alcoule sans donné de sousous quand né allé dans la taverne de l’ours. Dedan, yavé une sorcière ki ressamble à tatie [[Utilisateur:Morgane Corvo|Morgane]], et qui compran dé chose en regardan dé cartes. Mé l’est partie vite. Kan né allés dans le bordel à Solres, tatie Morgane l’cherché une sorcière ki vole lé bebé aussi... Antouka, la sorcière de là l’volera pas Da. | ||
+ | |||
+ | Alor n’a bu et mangé, et n’a fait dodo pandan que Étonaitte et Amalisse se promené. L’sont jantilles, n’a bien fé de lé z’emmené. | ||
+ | Da est contante de partir à l’avanture avec tout le clan, loin dé méchans. Au moins, ici né pas enbétés, cé mieux ka Esperia. Demain, on va allé à la poste pour donné lé papier de tatie Margot. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}🐇 | ||
+ | Nous voilà arrivés à Alcédine. C’est très différent d’Esperia, malgré quelques ressemblances. Les gardes bousculent et sont bizarres. Les habitants aussi, sont bizarres. Il y a la dame en noir bizarre qui fait des trucs bizarres avec des cartes, j’ai pas tout compris.. et l’aubergiste un peu bizarre. Je saurais pas dire comment, mais il y a un machin qui tourne pas rond. Tout le monde est bizarre et fait peur. Ou j’ai peur pour rien. | ||
+ | |||
+ | Bref, le en fait mi-chauve mi-roux qu’on a remorqué nous a payé une tournée. Un verre chaque, je suppose. La douane, aussi. Sympathique. Ça ne me surprend pas qu’il ne soit pas en fait totalement chauve. Dapitaine a bien fait de prendre le choix de l’aider. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}⚕ | ||
+ | Alcédine est une île importante de l'Archipel, autant que le sont Agathe, Esperia et Solrès. En réalité, la ville elle-même est divisée en trois parties. D’abord, il y a la douane, le port, auquel nous accostâmes, qui se trouve sur un îlot dans l’océan, devant l’île elle-même. La ville est divisée en deux parties ensuite, une sur un autre îlot et le reste sur l’île. De là où nous étions, nous apercevions les toits noirs et les murs beiges des hauts bâtiments d’Alcédine, dont des dômes somptueux. | ||
+ | |||
+ | Le sauvetage de Vorkja l’estafette nous fut fort bénéfique : il nous fit passer la frontière, graissant la patte du douanier, un kharedjis aux yeux bicolores. Une fois la patte bien graissée, nous pûmes passer sans histoire. Effectivement, l’expression fait sens dans cette situation. Une patte nous empêche de passer : la main du douanier, et le fléau de son garde. Mais en lui graissant la patte, nous pouvons passer, puisque devenue glissante, elle ne peut plus nous retenir. | ||
+ | |||
+ | Une fois à terre, après avoir repris une barque pour nous mener dans la ville elle-même, Vorkja nous conseilla l’auberge de l’Ours Quelque chose. Il nous y mena, et paya une tournée pour nous. Voilà une personne dont il faudra que je me souvienne. Nous mangeâmes de bons plats, bomme je n’en avais pas mangé depuis trop longtemps. Puis, épuisés par le voyage, nous prîmes des chambres et passâmes la nuit là. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}۷ | ||
+ | L’encapuchonné il est venu sur le pont. Il avait pas l’air malade. Mais il était toujours louche. Roux en plus. Il nous a dit qu’il était important, à Alcédine. Tous les péquenauds disent ça. C’est louche. Après il nous a fait passer la douane vite fait. Bon, c’est sympa. C’est la moindre des choses, mais c’est sympa. | ||
+ | |||
+ | En fait la douane elle était sur un îlot, on a pris une barque pour rejoindre la vraie ville. C’est malin ça. Quand j’aurais mon île, je ferais un grand banc de sable, et je mettrais des planches, pour faire la Va-falloir payer-su. La Vafaloirpéyésu. Va falloir payer sous ! C’est fort, c’est très fort. C’est con quand même que personne m’ai donné d’île, potentiel gâché. | ||
+ | |||
+ | Y’avait beaucoup de garde. Pas que ça me dérange, on est pas là pour faire des filouteries, mais j’aime pas me sentir petit. On est allé à la taverne, même que le rouquin a dit que la première tournée qu’on allait s’envoyer elle était pour lui. Il gagne des points. Bientôt je pourrais lui dire “Goutamouria”. | ||
+ | |||
+ | On s’est empiffré. Leurs pains là, avec le fromage et le miel ? Et le boeuf ? Sûr qu’on est plus au goûter à la confiture. N’empêche qu’à la fin j’en aurais bien pris de la confiture, mais faut pas tomber dans l’excès. Les soeurs qu’on a embarquées sont allées parler à la dâme à la coiffe noire. Louche celle-là. On verra bien. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}🍉 | ||
+ | Alcédine dispose de Gardes, et d’une douane qui semble bien pensée, j’espère que l’idée ne viendra pas à Lothaire de si tôt d’en faire de même, parbleu ! C’est à noter cependant, les pots de vins ont cours ici, j’aurai bonne tête et un sens des affaires, je pourrais faire quelque chose de cette idée.. | ||
+ | |||
+ | Vorjak nous a menés dans une petite auberge bien rurale, c’est une ville d’un pittoresque charmant ! On peut même voir champs et vaches depuis les abords de la cité, comme le monde paysan est brave ! J’avoue n’avoir rien commandé bien que la chose fût offerte, je ne tenais pas en place, il m’est impossible de ne point courir à l’aventure sous cette terre nouvelle ! Ici, une diseuse de Destin, là, des rumeurs de réciproquades, et encore plus, tant à découvrir ! | ||
+ | |||
+ | Je compte sur Ethonette pour nous rappeler la raison de notre venue, je me plairais bien à me perdre ici quelques jours durant. Nos compagnons de voyage doivent être en sûreté ici, je ne vois nul danger au sein de cette petite bourgade, allons. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
=Jour 2= | =Jour 2= | ||
− | |||
+ | ==La Tour== | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}❆ | ||
+ | Lé gran l’z’ont fé dodo plain de temp. Alor pendan ce temp, Da a exploré un peu autour de la taverne. Yavé une vieille tour toute cassée. Cé sûrement là ke sont lé sousous du papié sur le mur dans la taverne. | ||
+ | |||
+ | Alor né allé voir avec l’tontons et tatie Coco. Pendant ce temp, lé seurs sont allées ayeur. Da a grimpé. Cété facile, maime si la tour gargouillait parcekelle est toute vieille. L’a fallu dessendre au fond. Yavé juste un coffre avec des petits ronds en verre pour lire dé livres sans avoir mal aux z’yeux. Cété un peu nul, et faisé tout noir. Alor Da est sortie. Cété nidée à la con. Mé au moins cette fois, sa santé pas le kuka. | ||
+ | |||
+ | Pendan ce temp, l’z’autres dehors l’parlé avec un garde tout bizarre. L’voulé dé sousous, ou n’chose komme sa. Dayeurs, tatie Coco l’a trouvé dé sousous par terre. Cété bien la paine de grimper, si lé sousous l’z’été déjà là ! | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}۷ | ||
+ | Ça m'a fait bizarre de voir des gens dès le réveil. D’habitude, j’ouvre l’oeil, et le plafond il me regarde. Je lui demande si j’ai bien dormi, parce que moi j’ai plus souvenir. Il répond pas. Na, en fait c’est les draps qui me répondent. Ils sont tous retournés, et ils puent la sueur. C’est pas très cordial comme bonjour, ça met toujours de mauvaise humeur. Et y’a la plaie qui gratte, et les molaires qui lancent. | ||
+ | |||
+ | Là, j’ai même pas eu besoin de demander aux vieilles planches du dessus. Je savais que j’avais bien dormi. Ma plaie, j’avais l’impression qu’on avait mit du miel dessus. Et ma mâchoire, ben plus leste que jamais. Ça faisait longtemps. J’étais content. | ||
+ | |||
+ | La tarno a entendu parler d’une tour avec un trésor. Il en fallait pas plus pour que le Bretteur de l’Aube, le Conteur aux Étoiles, la Quenotte Espiègle et Coralie se mettent en route. Va, pour l’aventure. | ||
+ | |||
+ | On a parié avec Navet, sur ce qu’elle allait dégoter dans la vieille tour la Quenotte. Moi j’ai dis de la poterie, pour conserver des trucs de vieille tour. L’autre frauduleux là il a dit “des lunettes”. Impossible, que je me suis dit. Y’a pas de raison pour des binocles se trouvent là-dedans. Croyez-le, croyez-le pas, le boiteu à gagner. La Da elle est redescendu avec une paire de verres, toute déçue. Tu m’étonnes, c’est pas du butin ça. HEUREUSEMENT que la Dâme était là, et qu’elle a trouvé des pièces par terre. Quesqu’on ferait sans elle ? j’ai ma p’tite idée.. | ||
+ | |||
+ | En plus y’a un empaffé qui est venu faire sa loi, mais je l’ai joué fine. Trois - quatre piécettes et il a fait demi-tour. C’était pas le moment pour me laisser aller, le public était pas de circonstance. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}⚕ | ||
+ | Dans l’auberge, il y avait quelques affiches, des annonces. La plupart étaient sans intérêt, mais une a quand même attiré l’attention de Da. Il était question d’une tour, où des lunettes auraient été perdues. Pour je ne sais quelle raison, Da s’est mis en tête qu’il y avait de l’argent dans la tour, bien que l’affiche n’en mentionnait nulle trace. Nous l’avons donc suivie, Vasu, Coralie et moi, jusqu’au lieu, qu’elle avait évidemment repéré avant. Elle a escaladé, pour ne trouver qu’une paire de besicle. Le nom du propriétaire était sur l’affiche, certes, mais désormais elle était dans ma poche - tout comme les outils d’un pêcheur qui n’avait qu’à pas les laisser là. Vasu a fait un acte dont je ne le pensais pas capable, mais il faut croire que sous l’apparence, un bon homme sommeille - c’est le cas de le dire ! -, un homme capable de générosité et d’amour pour des tarnos. Il me semblait que Vasu était un bon phral, mais il semble bien plus. Mon estime pour lui n’a jamais cessé de monter, et continue encore aujourd’hui. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | |||
+ | ==Visite à la poste== | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}❆ | ||
+ | Ansuite n’a fé un tour dans la ville pour exploré et retrouvé lé seurs. Tatie Coco l'a vu une statue de [[Utilisateur:Belios|Belios]]. Cé bizarre de le trouvé là. Lété jantil. Komme l’faisé des papuches aussi, tatie Coco l’a acheté. | ||
+ | |||
+ | Puis né allé cherché la poste, pour lé papié que tatie [[Utilisateur:Margot|Margot]] avé acheté. Da croyé que cété une connerie de donné autan de sousous pour des papié (an plus, pour lé papié de tonton Navid n’a pas besoin de donné autan de sousous, alor cé mieux). | ||
+ | Cété dé papié de gens cannés. Ducou, Da a dit que cété un tonton et une tatie de Da, pour récupéré lé zaffaires. L’Ermanne de la poste lavé l’air jantil mais l’devré faire de plus gros dodo. Lété tout fatigué. Finaleman, Da a récupéré dé sousous et dé jolis bijoux. Ya le petit dessin de tatie [[Utilisateur:Morgane Corvo|Morgane]] dessus. Sa veu dire que cé tatie Morgane ki lé a fabriké. Cé bizarre ke ce soit arrivé juske là (ya aussi un tablo de Nono dans la taverne). | ||
+ | |||
+ | Tatie Morgane elle manke à Da. Pôpa [[Utilisateur:Nandor_Durion|Nandor]], [[Utilisateur:Heidi|Di]], tatie [[Utilisateur:Margot|Margot]] et [[Utilisateur:Krummi|Krummi]] aussi. L’zauré été fiairs de Da. Safé un peu de sousous, et cé une vraie aventure. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | |||
+ | ==Exploration du marché== | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}❆ | ||
+ | N’sé tous retrouvé au marché. Étonette parlé de choses d’amoureux avec la sorcière ki a l’air toute triste. N’a aussi dit hallo a la sénatriste (meme si lavé pluto l’air joyeuse) et a Aniesse. L'z'ont dit kici aussi ya dé choses kompliquées, mais n’diré pa trop. | ||
+ | |||
+ | Le jantil Mirambert été la aussi. Da est toujours contante de l'voir. L’donne bocoup de sousous à Da pour les peaux de dragon, et ansuite l’gagne bocoup de sousous en lé revendant aux riches kont dé balais dans les fesses. Sa fé lontemp k’lé pas venu a Esperia. L’a dit kil a peur du chauve aussi. Cé normal sa. En plus le chauve la voulu forcé Mirambert a acheté dé choses volées... | ||
+ | |||
+ | Avec tonton Navid, n’a acheté du MIEL. Tout plein. N’caisse TOUTE ENTIÈRE. Sava faire plein de tartines sa. Plein plein. Et avan de partir, n’a vandu le bois d’Eunomia. L’sera contente, sava fair plein de sousous. La prochaine fois, faudra demandé au munk d’enlevé sé chaines. Komme sa, l’viendra ! | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}⚕ | ||
+ | Alcédine dispose d’un marché en deux endroits. Dans le premier, quelques denrées de faible qualité se battaient en duel : du mauvais hydromel, des fromages entamés et des biscuits avariés. Cependant, dans l’autre marché, Agnès l’éthyliste et Mirambert le marchand vendaient des denrées d’un intérêt tout autre. Nous pûmes vendre le vin des [[Utilisateur:Nour|Reta]] à la sénatrice elle-même, et acheter de la nourriture aux marchands. J’ai de même fait l'acquisition d’un alambic, qui me servira pour mes alcools prochains. Mirambert nous apprit qu’il suffisait d’une lettre pour devenir habitant d’Alcédine, et, même si je me sens fortement Espérien, il est vrai qu’une résidence secondaire, pour des migrations saisonnières avec le clan, ne serait pas des moindre. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | |||
+ | ==Une journée Occulte== | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}🍉 | ||
+ | Je suppose que c’est là bien de ma faute que nous fûmes séparées du reste de l’équipage, il faut dire que dès l’aube, je ne tenais plus en place à la simple idée d’explorer les rues d’Alcédine ! J’aurais adoré profiter de sa vie nocturne, mais il me fallait bien tout de même vivre un minimum avec les heures de vie de notre chère petite troupe. | ||
+ | |||
+ | Au marché, nous fûmes accueillies comme des sommitées de quelque sorte, une rencontre heureuse auprès d’un homme au charme pittoresque : Mirambert, j’ai nommé ! Voilà qu’il nous a réservé une étale, son enthousiasme mercantile était tel que me voilà à désirer une vie de marchande. Car je le regrette bien, mais nous étions venues les poches vides à cet égard. | ||
+ | |||
+ | J’ai plutôt passé le reste de la journée à flâner, à oser quelques notes et à rencontrer les habitants, jusqu’à là tomber du soir où Myrcella est venue me quérir, souhaitant discuter de ma destinée. Je n’en dirais que peu ici, mais moi qui suis friande de ce genre de choses, je dois admettre que ses prédictions sont des plus dérangeantes, dépeignant un présent précis comme si nous nous connaissions, et un futur me concernant qui soulève quelques peurs.. | ||
+ | |||
+ | Cette drôle d’aventure vît son dernier acte auprès d’une connaissance de Myrcella, qui avait pour instruction de me confier un collier porteur de bonheur et de lumière, ainsi qu’une lame inquiétante cîntrée de malédictions. Je suppose qu’au moins, il est là une sorte d’équilibre ! C’est donc bien pensive face à tout cela que je contempla un coucher de soleil ambré et pourpre, tomber sur les quais d’Alcédine. Qu’importe ce que l’avenir réserve, du moins que je puisse mire telle vue, cela m’ira. Heida semble bien joyeuse, le voyage lui a donné une sacrée vie et la voilà elle aussi retournée avec moultes aventures menées ! Il nous faut rentrer, et avec raison oui, mais l’envie n’y est pas. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | |||
+ | ==Retour à Esperia== | ||
+ | {{Ecrit}}❆ | ||
+ | Pour rentré, sété tout kalme. N’a pas eu de problème. Et n’a kroisé personne. Da pense kon été tous un peu tristes de rentré. Alor n’a pas mis bocoup de voiles pour pa allé trop vite. Mais tonton Navid l’a kan meme vomi. | ||
+ | |||
+ | [[Utilisateur:Mjöll|Miaule]] et [[Utilisateur:Askoli|Koli]] sont venu dire hallo kan né arrivés. Da été contante de voir dé têtes de jantils. Mais après, Kaline est arrivé pour demandé à Amalisse si navé ramené des sousous. N'auré vraiment du resté la bas. Avec tonton Navid, n’a demandé à Mirambert si cété possible davoir une maison à Alcédine. L’a dit oui, mais n'doit écrire un papié à la sénatriste pour demandé. Da espère que la sénatriste dira oui. | ||
+ | |||
+ | Da est vraiment contante d’etre partie avec tout l’clan. Né une vraie famille. Cé pas pareil kavec lé [[Chahuteurs]], mé cette fois Da a pu protégé tout le monde sans kon ait de bobos. Peutaitre que Da sra aussi forte que Di et popa Nandor un jour. Maintenan, Da est une vraie Da’pitaine. Avec nékipage pour l’aventure. Alors safé un peu moins peur de revenir à Esperia. Né ensemble. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}۷ | ||
+ | J’y ai laissé quelques trucs à Alcédine. Des miettes de tartines, une bonne nuit de sommeil et un beau coucher de soleil. C’était étrange comme sensation, comme si on était hors du temps. Le tempête dans le Soufflard s’est apaisée. Mais je redoute qu’elle reparte comme avant, dès le pied posé sur l’île de malheur. Enfin je me disais ça, et j’ai vu Navet délivrer son estomac aux poissons. Bah, autant laisser les inquiétudes de côté. Je suis bien loti moi, y’en a dans ce monde ils peuvent pas se déplacer sans bâton. | ||
+ | |||
+ | On était beaux, tous à débarquer du Ressari ! J’ai vu des nouvelles têtes, la Guerrière aussi, qui m’a pas remise. Ça m'a vexé, alors j’ai dit que c’était une asperge. Après elle a parlé à Naveed, de son peuple et tout. J’ai pas pu tout suivre, mais je me suis senti bien con. Elle avait l’air d’être le genre de personne que je respecte beaucoup. Je lui ferai une choppe tiens. | ||
+ | |||
+ | Je crois que j’ai un peu confondu mon journal et ce carnet. Désolé pour celui qui lira, ça me le ferait pas à moi si je lisais les doutes d’un poltron alors que je m’attendais à des aventures qui tapent et qui chantent. | ||
+ | |||
+ | Merci à Da de nous avoir tenu en vie pendant le trajet, et en mouvement pendant le séjour. Merci aux frangines pour l’aide sur les cordées et le compliment (je saurais pas dire si c’était la même pour les deux). Merci à Coralie pour les pièces données y’a deux mois, mais pas pour celles données au pied de la tour. Merci à Naveed d’être mon oeil, et de rien d’être ta jambe. | ||
+ | |||
+ | <div style="text-align:right;">Vasu</div> | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}⚕ | ||
+ | Nous repartîmes le souffle lourd et les yeux brillants, lors d’un magnifique coucher de soleil. Esperia et sa monotonie paraîtront bien fades désormais. Toutefois, cette aventure eut le mérite de nous émerveiller, et de me donner envie de repartir. Le retour fut même moins atroce pour mon estomac, je pense que mon mal s’arrange. Comme quoi, Erade avait peut-être raison… | ||
+ | Askolie et Mjöll nous attendaient sur le quai. Askolie parut véritablement ravie et émue du livre que je lui ai copié. Cela m’a fait doux au souffle. La vie va reprendre son cours, jusqu’au prochain voyage. Il fait bon d’être nomade, cela m’avait manqué ! | ||
+ | |||
+ | <div style="text-align:right;">Naveed le Frauduleux, telemsbod de Cirkla et patricien d’Esperia</div> | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
+ | |||
+ | {{Ecrit}}🍉 | ||
+ | Un retour sans histoire, qui mérite peu de mots non pas par dépit, mais parce que parfois, il faut savoir laisser la paix aux choses, lorsqu’elles nous accordent un peu de calme. Je me sentais véritable aventurière une fois aux quais, cueillie par Mjöll, littéralement, et par Askoli dès notre arrivée, je ne pouvais m’empêcher de sourire à les retrouver ! Voilà de quoi me donner du baume au cœur, et de quoi justifier mes futurs pas en Esperia. | ||
+ | |||
+ | Esperia qui se rappela à moi par l’imposante personne qu’est notre Commandeur, le mal nommé ‘Caline’, ce dernier cherchant à savoir si une douane ne pouvait s’en retrouver improvisée à propos du Ressari. Cela me coûtera cher plus tard, mais j’ai trouvé de quoi le faire partir pour le moment..Ah, Esperia, tu es bien difficile à aimer.. | ||
+ | {{\Ecrit}} | ||
</div> | </div> |
Version actuelle datée du 25 février 2025 à 12:36
Le statut de cet écrit est privé. Cela signifie qu'il n'est pas accessible à tout le monde. Votre personnage, en RP, se doit d'être en possession de cet écrit pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming.
Cet écrit a été rédigé par Les Plumes Vagabondes, et se trouve sur la nouvelle Esperia.
Sommaire
Découverte et commerce à Alcédine
❆ Ða de la Volière ❆
⚕ Naveed de Cirkla ⚕
۷ Vasu d’Anaja’Cirkla ۷
🐇 Coralie 🐇
🍉 Amalisse Vogauvent 🍉
But de l’expédition
Explorer Alcédine suite aux événements d’Agathe, commercer pour ramener de la nourriture et des marchandises à Esperia, se renseigner sur les rumeurs de l’archipel.
Date du départ
20/11/524
Équipage
Jour 1
❆ Cé la premiaire fois que Da est la Kungar til Sjoss sur le Ressari. Mais pas s’inkiété, Da va protégé tout l’équipage.
Da été contante de partir d’Esperia. Pôpa a raison, cé une ville plaine de cons. Hier soir, l’z’ont tout cassé dans l’Ressari, et maime ranversé la confiture par terre. Mé heureuzement, Saka’uta et Erja l’z’ont rien. Et lé papuches non plu. Cé parceke le leifersal de Essari protégé le Ressari, sa.
Avan de partir, Da a du kanmaime tout nettoyé, mais sa sent toujour la confiture. Tanpis, cé une bonne odeur. Ensuite, Neun Eumo Eunomia est venue pour aporté du bois a vandre a Alcédine. Cé une jantille, alor on va ramené plein de sousous et lui rapporté des bonnes choses a mangé.
Ensuite, Da est montée en hau du mat, et Etonaitte été a la barre. Pendant ce tant, tonton Navid vomissé. Tatie Coco l’est désendu pour fair a mangé. Et tonton Vasu avec Amalisse l’z’aidé Etonette. Komme sa, on est partis.
N’a fini par arrivé dan du brouyar. N’y voyé komme dan dé fesse de dragon. Mé n’a entendu une chanson qui parlé dé roi sur lé mer, komme a Eyjarska. Cété un vieu qui péché dé poisson dan le noir. L’été tout bizarre, alor l’z’autre on pa voulu qu’n’praine a bord. Du coup, n’a lancé une corde, et on l’a tiré juska Alcédine. N’a pas eu tro de probleme. Maime pa de pirate finaleman. Mé maintenan, le Ressari l’sant la confiture et le vomi de tonton Navid.
🐇 Direct partis d’Esperia, ENCORE un chauve. Un chauve qui chante, seul, sur un bateau, avec de la brume et encapuchonné. Beaucoup le pensaient bizarre mais Dapitaine a décidé qu’on allait le remorquer.
Durant la traversée, Dapitaine, Amalisse, Ethonette et Vasu ont parfaitement bien géré le navire à l’aide de leurs gros bras de la taille d’une tête. Naveed n’a pas pu aider à cause de son mal de mer qui fait des poissons en vomi, et moi non plus car.. car on avait pas besoin de moi?.. J’aurais bien voulu aider, mais mon temps de réaction est inférieur à 0. Donc ça cuisine.
En tout cas, sains et saufs à Alcédine, en espérant qu’un “monstre marin” ne nous mange pas au retour.
⚕ Je n’aime pas les bateaux. A chaque fois que j’en prends un, ça se passe mal. D’abord, la première fois, c’était dans le Bateau de Fer, avec des chaînes aux poignets et aux chevilles. J’étais avec Dip, lui aussi enchaîné, en direction du Nouveau Monde. Nous avions été entreposés quelques jours à Solres, avant d’être vendus sur Esperia. La seconde fois où j’ai pris le bateau, c’était pour aller sur Insla Tarn, avec le Clan Cirkla, en mars de l’an 523. Lors du trajet, nous avions été attaqués par un monstre marin, muni d’une gueule assez grande pour dévorer un bâteau entier. Notre capitaine, une kharedjis peu avenante, a voulu qu’on le chasse.
Malheureusement, cette course à la folie de l’excès n’a mené qu’à l’handicap de Dip, au point où il faillit perdre la main, dans le sens premier du terme, ainsi qu’à la blessure sévère et au traumatisme de notre chabbod, Jahandar l’Endurant. La bête n’avait même pas été chassée au final. Une initiative somme toute désservante. J’ai repris le bâteau, le dix-septième jour d’octobre de l’an 523, pour regagner le continent pour une courte durée, histoire de réfléchir et d’annoncer la mort de Dip au Clan Jadu. J’étais alors accompagné de Vasu l’Endormi, phral d’Anaja’Cirkla, un bon ami, dont la verbe guérit mon mal des bateaux. J’aurai fort donné pour qu’il soit là aussi pour mon retour à Esperia. Mais il ne l’était pas.
Cependant, il le fut pour l’expédition commerciale et diplomatique que nous avons mené le vingtième et vingt-et-unième jour de novembre de l’an 524. Nous sommes partis le soir, en pleine nuit, à bord du Ressari, le bâteau de Da l'Énergique, tarno de Cirkla et Chahuteuse d’Esperia. L’équipage comptait donc elle, en tant que capitaine - ou “Dapitaine” comme elle se fait appeler -, Vasu l’Endormi, Coralie la douce, les deux Soeurs Voguauvent, et moi-même, Naveed le Frauduleux, telemsbod de Cirkla et patricien d’Esperia.
Le voyage fut brumeux, autant pour mon estomac que pour nos yeux. Une épaisse brume s’enveloppa autour de nous, et nous n’y vîmes plus à deux mètres. Je rendais un hommage biliaire à l’océan quand nous entendîmes un chant. C’était une mélodie douce, comme un fredonnement. La voix semblait venir de tout autour de nous, comme s’ils étaient vingt à nous encercler de leurs chants sinistres. Nous sentions nos poils se hérisser d’effroi, sous la présence magique de l’esprit des brumes. Les soeurs Vogauvent chantèrent et jouèrent de la musique pour l'apaiser, et nous en furent récompensés quand, dans un élan d’éclaircissement, un petit bateau apparu, perdu en mer. Nous aidâmes le malheureux marin, qui s’avéra être l’estafette d’Alcédine, Vorkja. Il s’était perdu dans le brouillard, en route pour Sauviake, et nous le remorquâmes jusqu’à bon port.
A l’aube, sous les doux rayons du soleil dans notre dos, Da cria depuis le mât : “Terrrre en wue !”. Alcédine apparaissait devant nos yeux…
۷ Apparemment la ville elle a changé. Navet me l’a dit avant d’aller récupérer une caisse au Vol Plané. Ça me garde la surprise jusqu’au retour. Parce qu’on est parti, j’ai pas suivi pendant combien de temps, mais on est parti. C’est pas comme si j’avais du boulot à rendre ou des amis à voir sur l’île de malheur.
Avant de monter y’a une fille elle a commencé à me parler de faire des passes. Je me suis dis que c’était pas vraiment le moment, fallait qu’on parte. Elle avait même pas l’air d’avoir une balle. Après elle a dit j’étais talentueu. Ou talentueux. Je sais pas comment on écrit. Tant mieux, elle vient avec nous. Si elle peut continuer à me faire des compliments je dis pas non.
Navet a vomi. Je suis bien content de l’avoir avec moi pendant le voyage. C’est en le regardant dégobiller, en me rendant compte à quel point c’est la honte, que ça me coupe l’envie de rendre mes tripes. Faut qu’il tremble pour que je bombe le torse. Le jour où ça s’inversera, ça me fera tout drôle.
Je parlais de Gaston le Cuistot et de Jeanne à la fesse confite quand y’a eu le type bizarre qu’a commencé à chanter. Il avait même pas de loupiote sur son rafiot. Je le sentais pas. La tarno voulait l’aider. Elle a bon fond, mais fallait pas qu’à cause du gars louche on le touche, nous, le fond. On l’a tracter au final. Toute façon y’avait la baliste si ça tournait au vinaigre. J’ai bien envie d’utiliser la baliste moi.
🍉 Nous voilà enfin au début de cette curieuse aventure, que ma soeur a accepté sans poser milles questions comme: “Où allons-nous ?” ou “Risque-t-on la mort ?” ou même “C’est bien payé cette histoire ?”, ce qui est un changement heureux chez elle ! Partir sans avoir la moindre idée de où et pourquoi est bien là le signe d’un voyage prometteur !
J’admets me préoccuper de notre équipage. Pas que je sois inquiète de sa capacité, pardi non, mais voilà, je m’inquiète de son sort. Et c’est bien préoccupant, cette inquiétude ! Notre adorable Da peut nous mener à bon port, et ma soeur sait braver l’océan. Je suis certaine que Naveed est un guide compétent, une fois les tripes vides, et que Vasu est un homme plein de surprises. Il se surprendra lui-même, je le pense ! Et quand tout va mal, nous nous tournerons vers Coralie, notre canari. Nonobstant une météo qui n’a d'égard que pour les aveugles, aussi ne plut-elle qu’à moitié à Vasu, nous avons joué de chance. Une maigre embarcation nous a rejoint, menée à mal et à vents par un certain Vorjak, un brave homme !
Combien de corsaires esseulés et désespérés avions-nous récupérés autrefois, pour qu’ils tranchent gorges et chaire la nuit venue..? Jamais je ne musellerai Da, et son envie d’aller où cela lui chante, mais je vais devoir me faire un peu sérieuse, à l’avenir..
Arrivée à Alcédine
❆ Kan né arrivé, le vieu marin bizarre et rigolo est venu à bord du Ressari pour dire tak. L’parle comme Di et Da, parceke l’vient d’Eyjarska. Pour dire tak, l’a parlé aux gardes d’Alcédine, comme sa n’a pas eu besoin de donné dé sousous (oui, l’veulent dé sousous, komme kan le méchan chauve l’a voulu demandé dé sousous à Marlon et qu’l’z’ont failli se tapé). La ville est toute jolie, maime si l’z’ont l’air de pa avoir bocoup de sousous et que sa sant pa toujours bon (mé moins mauvé ka Solres kan maime).
Tout le monde a été gentil, et n’a maime eu de l’alcoule sans donné de sousous quand né allé dans la taverne de l’ours. Dedan, yavé une sorcière ki ressamble à tatie Morgane, et qui compran dé chose en regardan dé cartes. Mé l’est partie vite. Kan né allés dans le bordel à Solres, tatie Morgane l’cherché une sorcière ki vole lé bebé aussi... Antouka, la sorcière de là l’volera pas Da.
Alor n’a bu et mangé, et n’a fait dodo pandan que Étonaitte et Amalisse se promené. L’sont jantilles, n’a bien fé de lé z’emmené. Da est contante de partir à l’avanture avec tout le clan, loin dé méchans. Au moins, ici né pas enbétés, cé mieux ka Esperia. Demain, on va allé à la poste pour donné lé papier de tatie Margot.
🐇 Nous voilà arrivés à Alcédine. C’est très différent d’Esperia, malgré quelques ressemblances. Les gardes bousculent et sont bizarres. Les habitants aussi, sont bizarres. Il y a la dame en noir bizarre qui fait des trucs bizarres avec des cartes, j’ai pas tout compris.. et l’aubergiste un peu bizarre. Je saurais pas dire comment, mais il y a un machin qui tourne pas rond. Tout le monde est bizarre et fait peur. Ou j’ai peur pour rien.
Bref, le en fait mi-chauve mi-roux qu’on a remorqué nous a payé une tournée. Un verre chaque, je suppose. La douane, aussi. Sympathique. Ça ne me surprend pas qu’il ne soit pas en fait totalement chauve. Dapitaine a bien fait de prendre le choix de l’aider.
⚕ Alcédine est une île importante de l'Archipel, autant que le sont Agathe, Esperia et Solrès. En réalité, la ville elle-même est divisée en trois parties. D’abord, il y a la douane, le port, auquel nous accostâmes, qui se trouve sur un îlot dans l’océan, devant l’île elle-même. La ville est divisée en deux parties ensuite, une sur un autre îlot et le reste sur l’île. De là où nous étions, nous apercevions les toits noirs et les murs beiges des hauts bâtiments d’Alcédine, dont des dômes somptueux.
Le sauvetage de Vorkja l’estafette nous fut fort bénéfique : il nous fit passer la frontière, graissant la patte du douanier, un kharedjis aux yeux bicolores. Une fois la patte bien graissée, nous pûmes passer sans histoire. Effectivement, l’expression fait sens dans cette situation. Une patte nous empêche de passer : la main du douanier, et le fléau de son garde. Mais en lui graissant la patte, nous pouvons passer, puisque devenue glissante, elle ne peut plus nous retenir.
Une fois à terre, après avoir repris une barque pour nous mener dans la ville elle-même, Vorkja nous conseilla l’auberge de l’Ours Quelque chose. Il nous y mena, et paya une tournée pour nous. Voilà une personne dont il faudra que je me souvienne. Nous mangeâmes de bons plats, bomme je n’en avais pas mangé depuis trop longtemps. Puis, épuisés par le voyage, nous prîmes des chambres et passâmes la nuit là.
۷ L’encapuchonné il est venu sur le pont. Il avait pas l’air malade. Mais il était toujours louche. Roux en plus. Il nous a dit qu’il était important, à Alcédine. Tous les péquenauds disent ça. C’est louche. Après il nous a fait passer la douane vite fait. Bon, c’est sympa. C’est la moindre des choses, mais c’est sympa.
En fait la douane elle était sur un îlot, on a pris une barque pour rejoindre la vraie ville. C’est malin ça. Quand j’aurais mon île, je ferais un grand banc de sable, et je mettrais des planches, pour faire la Va-falloir payer-su. La Vafaloirpéyésu. Va falloir payer sous ! C’est fort, c’est très fort. C’est con quand même que personne m’ai donné d’île, potentiel gâché.
Y’avait beaucoup de garde. Pas que ça me dérange, on est pas là pour faire des filouteries, mais j’aime pas me sentir petit. On est allé à la taverne, même que le rouquin a dit que la première tournée qu’on allait s’envoyer elle était pour lui. Il gagne des points. Bientôt je pourrais lui dire “Goutamouria”.
On s’est empiffré. Leurs pains là, avec le fromage et le miel ? Et le boeuf ? Sûr qu’on est plus au goûter à la confiture. N’empêche qu’à la fin j’en aurais bien pris de la confiture, mais faut pas tomber dans l’excès. Les soeurs qu’on a embarquées sont allées parler à la dâme à la coiffe noire. Louche celle-là. On verra bien.
🍉 Alcédine dispose de Gardes, et d’une douane qui semble bien pensée, j’espère que l’idée ne viendra pas à Lothaire de si tôt d’en faire de même, parbleu ! C’est à noter cependant, les pots de vins ont cours ici, j’aurai bonne tête et un sens des affaires, je pourrais faire quelque chose de cette idée..
Vorjak nous a menés dans une petite auberge bien rurale, c’est une ville d’un pittoresque charmant ! On peut même voir champs et vaches depuis les abords de la cité, comme le monde paysan est brave ! J’avoue n’avoir rien commandé bien que la chose fût offerte, je ne tenais pas en place, il m’est impossible de ne point courir à l’aventure sous cette terre nouvelle ! Ici, une diseuse de Destin, là, des rumeurs de réciproquades, et encore plus, tant à découvrir !
Je compte sur Ethonette pour nous rappeler la raison de notre venue, je me plairais bien à me perdre ici quelques jours durant. Nos compagnons de voyage doivent être en sûreté ici, je ne vois nul danger au sein de cette petite bourgade, allons.
Jour 2
La Tour
❆ Lé gran l’z’ont fé dodo plain de temp. Alor pendan ce temp, Da a exploré un peu autour de la taverne. Yavé une vieille tour toute cassée. Cé sûrement là ke sont lé sousous du papié sur le mur dans la taverne.
Alor né allé voir avec l’tontons et tatie Coco. Pendant ce temp, lé seurs sont allées ayeur. Da a grimpé. Cété facile, maime si la tour gargouillait parcekelle est toute vieille. L’a fallu dessendre au fond. Yavé juste un coffre avec des petits ronds en verre pour lire dé livres sans avoir mal aux z’yeux. Cété un peu nul, et faisé tout noir. Alor Da est sortie. Cété nidée à la con. Mé au moins cette fois, sa santé pas le kuka.
Pendan ce temp, l’z’autres dehors l’parlé avec un garde tout bizarre. L’voulé dé sousous, ou n’chose komme sa. Dayeurs, tatie Coco l’a trouvé dé sousous par terre. Cété bien la paine de grimper, si lé sousous l’z’été déjà là !
۷ Ça m'a fait bizarre de voir des gens dès le réveil. D’habitude, j’ouvre l’oeil, et le plafond il me regarde. Je lui demande si j’ai bien dormi, parce que moi j’ai plus souvenir. Il répond pas. Na, en fait c’est les draps qui me répondent. Ils sont tous retournés, et ils puent la sueur. C’est pas très cordial comme bonjour, ça met toujours de mauvaise humeur. Et y’a la plaie qui gratte, et les molaires qui lancent.
Là, j’ai même pas eu besoin de demander aux vieilles planches du dessus. Je savais que j’avais bien dormi. Ma plaie, j’avais l’impression qu’on avait mit du miel dessus. Et ma mâchoire, ben plus leste que jamais. Ça faisait longtemps. J’étais content.
La tarno a entendu parler d’une tour avec un trésor. Il en fallait pas plus pour que le Bretteur de l’Aube, le Conteur aux Étoiles, la Quenotte Espiègle et Coralie se mettent en route. Va, pour l’aventure.
On a parié avec Navet, sur ce qu’elle allait dégoter dans la vieille tour la Quenotte. Moi j’ai dis de la poterie, pour conserver des trucs de vieille tour. L’autre frauduleux là il a dit “des lunettes”. Impossible, que je me suis dit. Y’a pas de raison pour des binocles se trouvent là-dedans. Croyez-le, croyez-le pas, le boiteu à gagner. La Da elle est redescendu avec une paire de verres, toute déçue. Tu m’étonnes, c’est pas du butin ça. HEUREUSEMENT que la Dâme était là, et qu’elle a trouvé des pièces par terre. Quesqu’on ferait sans elle ? j’ai ma p’tite idée..
En plus y’a un empaffé qui est venu faire sa loi, mais je l’ai joué fine. Trois - quatre piécettes et il a fait demi-tour. C’était pas le moment pour me laisser aller, le public était pas de circonstance.
⚕ Dans l’auberge, il y avait quelques affiches, des annonces. La plupart étaient sans intérêt, mais une a quand même attiré l’attention de Da. Il était question d’une tour, où des lunettes auraient été perdues. Pour je ne sais quelle raison, Da s’est mis en tête qu’il y avait de l’argent dans la tour, bien que l’affiche n’en mentionnait nulle trace. Nous l’avons donc suivie, Vasu, Coralie et moi, jusqu’au lieu, qu’elle avait évidemment repéré avant. Elle a escaladé, pour ne trouver qu’une paire de besicle. Le nom du propriétaire était sur l’affiche, certes, mais désormais elle était dans ma poche - tout comme les outils d’un pêcheur qui n’avait qu’à pas les laisser là. Vasu a fait un acte dont je ne le pensais pas capable, mais il faut croire que sous l’apparence, un bon homme sommeille - c’est le cas de le dire ! -, un homme capable de générosité et d’amour pour des tarnos. Il me semblait que Vasu était un bon phral, mais il semble bien plus. Mon estime pour lui n’a jamais cessé de monter, et continue encore aujourd’hui.
Visite à la poste
❆ Ansuite n’a fé un tour dans la ville pour exploré et retrouvé lé seurs. Tatie Coco l'a vu une statue de Belios. Cé bizarre de le trouvé là. Lété jantil. Komme l’faisé des papuches aussi, tatie Coco l’a acheté.
Puis né allé cherché la poste, pour lé papié que tatie Margot avé acheté. Da croyé que cété une connerie de donné autan de sousous pour des papié (an plus, pour lé papié de tonton Navid n’a pas besoin de donné autan de sousous, alor cé mieux). Cété dé papié de gens cannés. Ducou, Da a dit que cété un tonton et une tatie de Da, pour récupéré lé zaffaires. L’Ermanne de la poste lavé l’air jantil mais l’devré faire de plus gros dodo. Lété tout fatigué. Finaleman, Da a récupéré dé sousous et dé jolis bijoux. Ya le petit dessin de tatie Morgane dessus. Sa veu dire que cé tatie Morgane ki lé a fabriké. Cé bizarre ke ce soit arrivé juske là (ya aussi un tablo de Nono dans la taverne).
Tatie Morgane elle manke à Da. Pôpa Nandor, Di, tatie Margot et Krummi aussi. L’zauré été fiairs de Da. Safé un peu de sousous, et cé une vraie aventure.
Exploration du marché
❆ N’sé tous retrouvé au marché. Étonette parlé de choses d’amoureux avec la sorcière ki a l’air toute triste. N’a aussi dit hallo a la sénatriste (meme si lavé pluto l’air joyeuse) et a Aniesse. L'z'ont dit kici aussi ya dé choses kompliquées, mais n’diré pa trop.
Le jantil Mirambert été la aussi. Da est toujours contante de l'voir. L’donne bocoup de sousous à Da pour les peaux de dragon, et ansuite l’gagne bocoup de sousous en lé revendant aux riches kont dé balais dans les fesses. Sa fé lontemp k’lé pas venu a Esperia. L’a dit kil a peur du chauve aussi. Cé normal sa. En plus le chauve la voulu forcé Mirambert a acheté dé choses volées...
Avec tonton Navid, n’a acheté du MIEL. Tout plein. N’caisse TOUTE ENTIÈRE. Sava faire plein de tartines sa. Plein plein. Et avan de partir, n’a vandu le bois d’Eunomia. L’sera contente, sava fair plein de sousous. La prochaine fois, faudra demandé au munk d’enlevé sé chaines. Komme sa, l’viendra !
⚕ Alcédine dispose d’un marché en deux endroits. Dans le premier, quelques denrées de faible qualité se battaient en duel : du mauvais hydromel, des fromages entamés et des biscuits avariés. Cependant, dans l’autre marché, Agnès l’éthyliste et Mirambert le marchand vendaient des denrées d’un intérêt tout autre. Nous pûmes vendre le vin des Reta à la sénatrice elle-même, et acheter de la nourriture aux marchands. J’ai de même fait l'acquisition d’un alambic, qui me servira pour mes alcools prochains. Mirambert nous apprit qu’il suffisait d’une lettre pour devenir habitant d’Alcédine, et, même si je me sens fortement Espérien, il est vrai qu’une résidence secondaire, pour des migrations saisonnières avec le clan, ne serait pas des moindre.
Une journée Occulte
🍉 Je suppose que c’est là bien de ma faute que nous fûmes séparées du reste de l’équipage, il faut dire que dès l’aube, je ne tenais plus en place à la simple idée d’explorer les rues d’Alcédine ! J’aurais adoré profiter de sa vie nocturne, mais il me fallait bien tout de même vivre un minimum avec les heures de vie de notre chère petite troupe.
Au marché, nous fûmes accueillies comme des sommitées de quelque sorte, une rencontre heureuse auprès d’un homme au charme pittoresque : Mirambert, j’ai nommé ! Voilà qu’il nous a réservé une étale, son enthousiasme mercantile était tel que me voilà à désirer une vie de marchande. Car je le regrette bien, mais nous étions venues les poches vides à cet égard.
J’ai plutôt passé le reste de la journée à flâner, à oser quelques notes et à rencontrer les habitants, jusqu’à là tomber du soir où Myrcella est venue me quérir, souhaitant discuter de ma destinée. Je n’en dirais que peu ici, mais moi qui suis friande de ce genre de choses, je dois admettre que ses prédictions sont des plus dérangeantes, dépeignant un présent précis comme si nous nous connaissions, et un futur me concernant qui soulève quelques peurs..
Cette drôle d’aventure vît son dernier acte auprès d’une connaissance de Myrcella, qui avait pour instruction de me confier un collier porteur de bonheur et de lumière, ainsi qu’une lame inquiétante cîntrée de malédictions. Je suppose qu’au moins, il est là une sorte d’équilibre ! C’est donc bien pensive face à tout cela que je contempla un coucher de soleil ambré et pourpre, tomber sur les quais d’Alcédine. Qu’importe ce que l’avenir réserve, du moins que je puisse mire telle vue, cela m’ira. Heida semble bien joyeuse, le voyage lui a donné une sacrée vie et la voilà elle aussi retournée avec moultes aventures menées ! Il nous faut rentrer, et avec raison oui, mais l’envie n’y est pas.
Retour à Esperia
❆ Pour rentré, sété tout kalme. N’a pas eu de problème. Et n’a kroisé personne. Da pense kon été tous un peu tristes de rentré. Alor n’a pas mis bocoup de voiles pour pa allé trop vite. Mais tonton Navid l’a kan meme vomi.
Miaule et Koli sont venu dire hallo kan né arrivés. Da été contante de voir dé têtes de jantils. Mais après, Kaline est arrivé pour demandé à Amalisse si navé ramené des sousous. N'auré vraiment du resté la bas. Avec tonton Navid, n’a demandé à Mirambert si cété possible davoir une maison à Alcédine. L’a dit oui, mais n'doit écrire un papié à la sénatriste pour demandé. Da espère que la sénatriste dira oui.
Da est vraiment contante d’etre partie avec tout l’clan. Né une vraie famille. Cé pas pareil kavec lé Chahuteurs, mé cette fois Da a pu protégé tout le monde sans kon ait de bobos. Peutaitre que Da sra aussi forte que Di et popa Nandor un jour. Maintenan, Da est une vraie Da’pitaine. Avec nékipage pour l’aventure. Alors safé un peu moins peur de revenir à Esperia. Né ensemble.
۷ J’y ai laissé quelques trucs à Alcédine. Des miettes de tartines, une bonne nuit de sommeil et un beau coucher de soleil. C’était étrange comme sensation, comme si on était hors du temps. Le tempête dans le Soufflard s’est apaisée. Mais je redoute qu’elle reparte comme avant, dès le pied posé sur l’île de malheur. Enfin je me disais ça, et j’ai vu Navet délivrer son estomac aux poissons. Bah, autant laisser les inquiétudes de côté. Je suis bien loti moi, y’en a dans ce monde ils peuvent pas se déplacer sans bâton.
On était beaux, tous à débarquer du Ressari ! J’ai vu des nouvelles têtes, la Guerrière aussi, qui m’a pas remise. Ça m'a vexé, alors j’ai dit que c’était une asperge. Après elle a parlé à Naveed, de son peuple et tout. J’ai pas pu tout suivre, mais je me suis senti bien con. Elle avait l’air d’être le genre de personne que je respecte beaucoup. Je lui ferai une choppe tiens.
Je crois que j’ai un peu confondu mon journal et ce carnet. Désolé pour celui qui lira, ça me le ferait pas à moi si je lisais les doutes d’un poltron alors que je m’attendais à des aventures qui tapent et qui chantent.
Merci à Da de nous avoir tenu en vie pendant le trajet, et en mouvement pendant le séjour. Merci aux frangines pour l’aide sur les cordées et le compliment (je saurais pas dire si c’était la même pour les deux). Merci à Coralie pour les pièces données y’a deux mois, mais pas pour celles données au pied de la tour. Merci à Naveed d’être mon oeil, et de rien d’être ta jambe.
⚕ Nous repartîmes le souffle lourd et les yeux brillants, lors d’un magnifique coucher de soleil. Esperia et sa monotonie paraîtront bien fades désormais. Toutefois, cette aventure eut le mérite de nous émerveiller, et de me donner envie de repartir. Le retour fut même moins atroce pour mon estomac, je pense que mon mal s’arrange. Comme quoi, Erade avait peut-être raison… Askolie et Mjöll nous attendaient sur le quai. Askolie parut véritablement ravie et émue du livre que je lui ai copié. Cela m’a fait doux au souffle. La vie va reprendre son cours, jusqu’au prochain voyage. Il fait bon d’être nomade, cela m’avait manqué !
🍉 Un retour sans histoire, qui mérite peu de mots non pas par dépit, mais parce que parfois, il faut savoir laisser la paix aux choses, lorsqu’elles nous accordent un peu de calme. Je me sentais véritable aventurière une fois aux quais, cueillie par Mjöll, littéralement, et par Askoli dès notre arrivée, je ne pouvais m’empêcher de sourire à les retrouver ! Voilà de quoi me donner du baume au cœur, et de quoi justifier mes futurs pas en Esperia.
Esperia qui se rappela à moi par l’imposante personne qu’est notre Commandeur, le mal nommé ‘Caline’, ce dernier cherchant à savoir si une douane ne pouvait s’en retrouver improvisée à propos du Ressari. Cela me coûtera cher plus tard, mais j’ai trouvé de quoi le faire partir pour le moment..Ah, Esperia, tu es bien difficile à aimer..