Utilisateur:Linos : Différence entre versions
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<big><span style="color:#FFE7D3;font-size:15px;">Linos est un homme dans la <span style="color:#DE733F;">fleur de l'âge</span>, de constitution <span style="color:#DE733F;">robuste</span>, marqué par le travail champêtre et ses années d'Etaireia : des cicatrices d'origines diverses parcourent son corps haut d'un <span style="color:#DE733F;">mètre soixante-quinze</span>. Il avait pour habitude d'entretenir une barbe et une moustache avec le plus grand soin, quelque peu plus foncée que ses <span style="color:#DE733F;">cheveux de paille mal-fagotés</span>. Aujourd'hui, ses chaînes ne lui permettent plus pareille frivolité, si bien que tous ses <span style="color:#DE733F;">poils hirsutes</span>, à la manière de ceux qui vêtent son intimité, rebiquent çà et là selon leur bon vouloir : de même, ils prennent la crasse. Le mesigue n'a plus à cœur d'entretenir son apparence ; — et pourquoi donc ? lui qui n'a plus le temps que de puer aux champs, parmi les bêtes ou sous les oliviers !</span></big> | <big><span style="color:#FFE7D3;font-size:15px;">Linos est un homme dans la <span style="color:#DE733F;">fleur de l'âge</span>, de constitution <span style="color:#DE733F;">robuste</span>, marqué par le travail champêtre et ses années d'Etaireia : des cicatrices d'origines diverses parcourent son corps haut d'un <span style="color:#DE733F;">mètre soixante-quinze</span>. Il avait pour habitude d'entretenir une barbe et une moustache avec le plus grand soin, quelque peu plus foncée que ses <span style="color:#DE733F;">cheveux de paille mal-fagotés</span>. Aujourd'hui, ses chaînes ne lui permettent plus pareille frivolité, si bien que tous ses <span style="color:#DE733F;">poils hirsutes</span>, à la manière de ceux qui vêtent son intimité, rebiquent çà et là selon leur bon vouloir : de même, ils prennent la crasse. Le mesigue n'a plus à cœur d'entretenir son apparence ; — et pourquoi donc ? lui qui n'a plus le temps que de puer aux champs, parmi les bêtes ou sous les oliviers !</span></big> | ||
− | <big><span style="color:#FFE7D3;font-size:15px;">Il ne lui reste plus de délicat que la dextérité des doigts qui, allant au gré des mélodies traditionnelles et paysannes, selon les chants sécessionnistes des Mésanges, obstruent les trous des auloï qu' | + | <big><span style="color:#FFE7D3;font-size:15px;">Il ne lui reste plus de délicat que la dextérité des doigts qui, allant au gré des mélodies traditionnelles et paysannes, selon les chants sécessionnistes des Mésanges, obstruent les trous des auloï qu'il joue depuis l'enfance. Comme eux, qui se rejoignent entre ses lèvres, ses deux <span style="color:#DE733F;">yeux gris</span> suivent les extrémités de flûtes invisibles tenues par une bouche espiègle et hasardeuse : depuis toujours, il est atteint d'<span style="color:#DE733F;">ésodéviation</span> — son <span style="color:#DE733F;">iris droit dévie vers l'intérieur</span> en un <span style="color:#DE733F;">strabisme convergent</span>.</span></big> |
<big><span style="color:#FFE7D3;font-size:15px;">Derrière les traits tirés et las d'un esclave sans humeur et défait, on devine les pattes d'oie d'une vie riche en rires, et chants, et danses, que le soleil a ravinées au sud de Medeva et, comme pour s'en protéger, des <span style="color:#DE733F;">arcades proéminentes</span> ombragent son regard qu'encerclent des <span style="color:#DE733F;">cils blonds et longs</span> ; — l'un d'eux, le caractérisant, semble camper sur sa langue. Linos <span style="color:#DE733F;">zozote</span> un peu.</span></big> | <big><span style="color:#FFE7D3;font-size:15px;">Derrière les traits tirés et las d'un esclave sans humeur et défait, on devine les pattes d'oie d'une vie riche en rires, et chants, et danses, que le soleil a ravinées au sud de Medeva et, comme pour s'en protéger, des <span style="color:#DE733F;">arcades proéminentes</span> ombragent son regard qu'encerclent des <span style="color:#DE733F;">cils blonds et longs</span> ; — l'un d'eux, le caractérisant, semble camper sur sa langue. Linos <span style="color:#DE733F;">zozote</span> un peu.</span></big> |
Version du 25 juillet 2023 à 01:19
Linos est un homme dans la fleur de l'âge, de constitution robuste, marqué par le travail champêtre et ses années d'Etaireia : des cicatrices d'origines diverses parcourent son corps haut d'un mètre soixante-quinze. Il avait pour habitude d'entretenir une barbe et une moustache avec le plus grand soin, quelque peu plus foncée que ses cheveux de paille mal-fagotés. Aujourd'hui, ses chaînes ne lui permettent plus pareille frivolité, si bien que tous ses poils hirsutes, à la manière de ceux qui vêtent son intimité, rebiquent çà et là selon leur bon vouloir : de même, ils prennent la crasse. Le mesigue n'a plus à cœur d'entretenir son apparence ; — et pourquoi donc ? lui qui n'a plus le temps que de puer aux champs, parmi les bêtes ou sous les oliviers !
Il ne lui reste plus de délicat que la dextérité des doigts qui, allant au gré des mélodies traditionnelles et paysannes, selon les chants sécessionnistes des Mésanges, obstruent les trous des auloï qu'il joue depuis l'enfance. Comme eux, qui se rejoignent entre ses lèvres, ses deux yeux gris suivent les extrémités de flûtes invisibles tenues par une bouche espiègle et hasardeuse : depuis toujours, il est atteint d'ésodéviation — son iris droit dévie vers l'intérieur en un strabisme convergent.
Derrière les traits tirés et las d'un esclave sans humeur et défait, on devine les pattes d'oie d'une vie riche en rires, et chants, et danses, que le soleil a ravinées au sud de Medeva et, comme pour s'en protéger, des arcades proéminentes ombragent son regard qu'encerclent des cils blonds et longs ; — l'un d'eux, le caractérisant, semble camper sur sa langue. Linos zozote un peu.