Mémoires de Drappier : Différence entre versions

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{{Fiche Ecrit RP |Titre=Mémoires de Drappier |Auteur=Marceau |Emplacement=Nouvelle Esperia |Statut=Public |Catégorie= Actualité |Catégorie2= |Catégorie3= |Catégorie4= }}
 
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Les Mémoires de Drappier sont composées de quelques tomes, appelées "Chapitres" pour une raison inconnue :<br>
=Chapitre Ⅰ : A l’Ouest du Ponant=
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*Chapitre I - [[A l'Ouest du Ponant]]
 
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*Chapitre II - [[Purgatoire ocolidien]]
En ce vingtième jour de février 524, la vie prend un nouveau souffle pour moi : je suis libre. Avec ce carnet entre les mains, je me lance dans l'aventure de l'écriture, comme pour capturer un peu de mon histoire. Je sais que mes mots peuvent sembler simples, loin des belles phrases des grands écrivains, mais ils sont les miens, authentiques et sincères.<br>
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*Chapitre III - [[Comme dans les Marches]]
Je veux juste garder une trace de ce changement qui a bouleversé ma vie. Peut-être que les gens de ma condition comprendront mieux ce que j'ai vécu, eux qui partagent mes luttes et mes espoirs.<br>
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*Chapitre IV - [[Dans de beaux draps]]
 
 
Je suis Marceau Drappier, un homme au passé marqué par le service en tant que légionnaire sous les étendards du Roi [[De Fauxvelles]]. Mais ma loyauté a été mise à l'épreuve lorsque le souverain a embrassé les idéaux du courant phalangiste, semant le chaos et la discorde dans notre royaume. La tragédie a frappé lorsque sa décision a conduit à sa propre perte, plongeant le royaume dans une période sombre et incertaine.
 
Face à ce tournant de l'histoire, j'ai pris une décision que certains qualifieraient de lâche : j'ai déserté. Mais pour moi, c'était un acte de survie, une fuite désespérée loin de la violence et de la folie qui avaient envahi notre pays. Pourtant, ma fuite n'a pas été longue avant que les chaînes du destin ne se referment sur moi, m'envoyant rapidement dans les geôles.<br>
 
 
 
 
 
Mon périple à travers les mains des marchands d'esclaves m'a mené à un endroit lointain et exotique : l'archipel des Épervies, perdu à l'ouest du Ponant. C'est là que j'ai été acheté par mon premier maître, un homme au visage buriné par le temps et le soleil, répondant au nom de Jasper Eliot.<br>
 
Jasper m'a confié une tâche particulière : celle de devenir maître d'armes pour les esclaves de la bourgade d'Esperia. Dans cette contrée lointaine où les règles sont dictées par la force et la volonté des plus puissants, j'ai dû m'adapter rapidement à ce nouveau rôle. Sous la supervision sévère de Jasper, j'ai enseigné aux autres esclaves l'art du combat.<br>
 
 
 
Au cœur de cette vie d'esclave à Esperia, j'ai trouvé du réconfort dans la camaraderie avec des âmes aussi opprimées que la mienne. Parmi eux se trouvaient Vinicio et Pon', des compagnons de labeur avec qui j'ai partagé quelques moments de répit et de complicité. Mais derrière leurs sourires se cachaient des problèmes que je n'avais pas anticipés.<br>
 
Vinicio et Pon' étaient plus que des camarades : ils étaient des artisans du chaos, des voleurs habiles dont la présence dans ma vie m'attira des ennuis considérables. Les factionnaires, bras armé de la milice du Bourbier, ont commencé à fouiller régulièrement notre taudis, m'accusant injustement de complicité dans leurs méfaits. À chaque perquisition, ils saisissaient une part de ma maigre fortune, fruit de mes efforts acharnés dans les rues d'Esperia.<br>
 
 
 
 
 
Mais ce n'était pas là ma seule épreuve. Ma loyauté envers mon défunt Roi a également semé les graines de la discorde parmi les habitants de la bourgade. Mes chants en l'honneur de sa gloire ont attiré la colère des mesigues, de notables locaux, qui n'ont pas hésité à user de leur influence pour me punir. Parfois, dans l'obscurité d'une ruelle étroite, ils m'attendaient à plusieurs pour me faire payer mon audace, me laissant meurtri et brisé, mais jamais vaincu.<br>
 
 
 
 
 
Les rumeurs, propagées par les factionnaires de Rosso eux-mêmes, avaient gangrené les rues de la ville, semant la peur et le doute. Ils prétendaient que j'avais comploté avec mes compagnons esclaves pour renverser nos maîtres. Une absurdité que je n'avais de cesse de nier, mais qui avait jeté le trouble parmi les habitants du bourg.<br>
 
Face à ces accusations, mon ancien maître, Jasper Eliot, avait cédé à la folie. Sur le quai venteux, il m'avait confronté avec un couteau, son regard empreint de peur et de confusion. Pourtant, quelques instants auparavant, je lui avais offert quelques pièces en signe de bonne foi. Mais la méfiance avait obscurci son jugement, le poussant à bout.<br>
 
 
 
La lame, soudainement, se mit à glisser de ses mains tremblantes. Jasper s'était alors effondré en larmes, submergé par le poids de ses doutes. Devant moi, enchaîné et impuissant, il avait imploré pardon pour ses suspicions, révélant la fragilité de son esprit égaré. Malgré tout, une étincelle de compassion persistait en moi pour ce vieil homme perdu dans les méandres de la paranoïa.<br>
 
Après cet incident déchirant, Jasper et moi avons trouvé un terrain d'entente, bien que fragile. Il semblait avoir repris ses esprits, réalisant la gravité de ses actions sous l'emprise de la peur et de la méfiance.<br>
 
Dans les jours qui ont suivi, Jasper s'est montré plus attentif et respectueux envers moi, reconnaissant peut-être le geste de pardon que je lui avais accordé malgré les circonstances. <br>
 
 
 
 
 
Un jour, alors que je me promenais tranquillement dans le bourg à la recherche de besogne, je fis la rencontre fortuite d'un homme du nom d'Auguste Lefer. Il avait une aura de mystère et de détermination qui m'intrigua immédiatement. Après quelques échanges, Auguste me parla de son organisation secrète nommée "La Main Rouge".<br>
 
Il m'expliqua que "La Main Rouge" avait pour objectif de restaurer les valeurs et les codes moraux du royaume central dans cette contrée éloignée qu’est Esperia.<br>
 
Auguste m'expliqua avec passion les idéaux de La Main Rouge et comment ils opéraient dans l'ombre pour éviter d'attirer l'attention des autorités corrompues. Il me confia qu'ils cherchaient des individus déterminés, prêts à se battre pour une cause juste.<br>
 
Ses paroles résonnèrent en moi, et je sentis naître en moi un désir de faire partie de quelque chose de plus grand, de faire une réelle différence dans la communauté. C'était une opportunité de me battre pour ce en quoi je croyais, et je savais que je devais saisir cette chance.<br>
 
 
 
Alors qu'on se plongeait dans la conversation, Auguste m'a présenté un autre membre important de La Main Rouge : Clorinde la Valette. Il était respecté au sein de l'organisation pour son courage et sa dévotion à la cause.<br>
 
En les écoutant, je me suis senti attiré par leur cause. Rejoindre La Main Rouge signifiait bien plus qu'intégrer une organisation secrète, c'était une chance de changer le cours de l'histoire.<br>
 
Ainsi, après de longues réflexions et discussions avec Auguste, Clorinde et les autres membres de "La Main Rouge" dont un certain Gauthier ainsi que Perconte, j'ai pris la décision de rejoindre leurs rangs. C'était le début d'une nouvelle aventure, où chaque acte, aussi petit soit-il, compterait dans la lutte pour un avenir plus juste et capitalin.<br>
 
 
 
 
 
Un jour, j'ai été témoin de l'effroyable spectacle de mes deux amis, Vinicio et Pon', se faisant peindre par une vaahva, cette prêtresse des cultes païens, dans l'obscurité étouffante de l'ergastule. C'était une déception amère, mais je savais que je ne pouvais rester passif, voyant mes compagnons être attirés par les croyances des déesses étrangères.<br>
 
Ainsi, animé par un mélange de désespoir et de détermination, j'ai pris une décision radicale. J'ai barricadé les portes de l'ergastule, m'enfermant à l'intérieur avec les autres esclaves et la vaahva elle-même. Face à cette confrontation inattendue, j'ai affronté la sauvage avec toute la fermeté dont j'étais capable. Après des moments de tension palpable, elle a finalement cédé, retirant ses pinceaux et mettant fin à son rituel profane.<br>
 
 
 
 
 
Suite à l'incident avec la vaahva, mes amis Vinicio et Pon', consternés par mes actions, ont pris leur distance, me tournant le dos à leur tour.<br>
 
Avec cette trahison amère et une multitude d'ennemis qui semblaient me guetter à chaque coin de rue, j'ai pris la décision de fuir le bourg d'Esperia.<br>
 
Profitant du chaos qui régnait alors, causé par une révolte d’esperiens contre le gouvernement, qui au passage aura mis à mal de nombreux membres de la Main Rouge, j'ai discrètement infiltré le navire de l'esclavagiste Marlon, à la recherche d’un nouveau refuge.<br>
 
Alors que je croyais avoir échappé à la surveillance des marins de l'esclavagiste Marlon, le destin en avait décidé autrement. Tandis que je me cachais dans la cale du navire, des bruits de pas lourds et décidés résonnèrent. Pris au piège, je fus rapidement découvert par les hommes de l'équipage, qui ne tardèrent pas à me traîner devant leur capitaine.<br>
 
Marlon, un homme imposant au regard cruel, me fixa avec un mélange de mépris et d'intérêt. Après m'avoir interrogé sur mon identité et mes intentions, il décida de me vendre au plus offrant à notre prochain port d'escale.<br>
 
 
 
 
 
Le navire finit par jeter l'ancre à l'île de Solrès, où je fus exposé sur un marché aux esclaves bruyant et surpeuplé. Les regards avides des acheteurs parcouraient la foule, évaluant chaque esclave comme du bétail. Finalement, un maître s'intéressa à moi, attiré par ma force et ma détermination malgré ma condition. Avec un geste de la main et quelques pièces échangées, je fus vendu et emmené loin du marché, vers une nouvelle vie de servitude sur l'île de Solrès.<br>
 
Pendant quelques mois, j'ai été l'esclave d'un homme rude à Solrès. Mon nouveau maître était sans cœur, traitant les esclaves comme des objets. Chaque jour était une lutte pour survivre dans ce monde dur et sans pitié. Les travaux forcés sous le soleil brûlant et les punitions sévères étaient mon lot quotidien.<br>
 
Mais un jour, mon maître a décidé que je ne lui convenait plus. Il m'a revendu à Marlon, l'esclavagiste, sans se soucier de mon sort.
 
Le 12 février 524, le navire de l'esclavagiste Marlon mettait le cap une fois de plus vers Esperia, ramenant avec lui une cale remplie d'esclaves, dont moi.<br>
 

Version actuelle datée du 8 avril 2024 à 20:33

Le statut de cet écrit est public. Cela signifie qu'il est accessible à tout le monde mais que votre personnage doit l'avoir vu ou lu en RP pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming.

Cet écrit a été rédigé par Marceau et se trouve sur la nouvelle Esperia.

Les Mémoires de Drappier sont composées de quelques tomes, appelées "Chapitres" pour une raison inconnue :