Utilisateur:Ambroise Fauve
<< On arracha mon corps engourdi à son immobilité, et l’on me hissa sur le pont du navire, accosté dans le port d’une cité inconnue. J’aurais pu haïr ce lieu où j’arrivais en temps qu’esclave, mais tout ce que je pouvais ressentir était la joie de revoir le ciel. >>
DESCRIPTION
Une silhouette élancée, un corps fin, un maintient digne. En public Ambroise Fauve garde la tête haute et le dos droit. Ses gestes sont tranquilles, précis, mesurés. Dans l’urgence, ce qu’il troque en élégance, il le gagne en vivacité. Sa voix est grave, douce. Ses mots, transportant les sonorités de la Capitale, sa ville natale dont il porte les traits et l’accent avec fierté, sont toujours formés avec distinction.
Ambroise ne dissimule presque jamais ce qu’il ressent. Peine, contrariété, tension, joie et plaisir se lisent sur son visage aux traits fins et bien dessinés comme sur un livre ouvert. Il n’a pas peur de laisser le silence l’accompagner s’il n’a rien à dire. Lorsqu’il parle, il dit ce qu’il pense et il pense ce qu’il dit, toujours avec le calme tranquille de celui qui exprime la vérité de son cœur.
Parfois, il regarde ses interlocuteurs dans les yeux, sans ciller, ses pupilles noires cerclées d’un bleu-acier éclatant. Mais, souvent, son attention est attirée par autre chose, visible ou non, qui capte son regard vif, difficile à retenir trop longtemps. Ce sont ses yeux, toujours agités, toujours en recherche d’autre chose, qui tranchent le plus avec le calme tranquille qui se dégage du personnage.
En bonne compagnie, son corps s’arrondit, s’assouplit, ondule presque. Il se penche, se redresse, virevolte. Sa tranquilité trouve support dans le mouvement même le plus infime, dans le jeu de ses postures. Son sourire naît et s’efface rapidement, ses mains sont grandes, marquées par de nombreuses petites cicatrices pour qui y attarderait son regard, et se terminent par des doigts, longs et fins. Parfois, ses mains se joignent à sa parole, soutenant un discours passionné ou particulièrement intense.
Contrarié, ses mouvements se font plus secs, et plus rares. Sa voix se gorge d’une âpretée ronronnante et ses traits tranquilles se figent en une expression pincée. Ses yeux s’étrécissent, ses pupilles se dilatent, troquant le bleu qui y brille pour le noir dévorant de sa colère, aussi rare que franche lorsqu’elle apparaît.
Ambroise, pour qui aime le physique d’un Capitalin, est plûtot beau. L’harmonie de son visage est altérée par un amas de cicatrices sur sa tempe gauche.
La noblesse de sa posture et la tranquillité de ses mots ne parviennent pas à dissimuler l’animal qui rôde dans sa poitrine. Ses sourires en coin dévoilent des dents blanches et soignées. Son regard est affamé, joueur et inquiétant à la fois. Une aura sauvage fait vibrer l’air autour de lui, pour qui y serait sensible, laissant dans son sillage un message clair : aussi doux qu’il soit, le Fauve ne laissera personne le mettre en cage.
