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Je n’ai plus assez de temps libre pour écrire. Il faut dire que mes activités s’agrandissent de jour en jour et que bientôt une journée ne sera plus suffisante pour parvenir à caler tous mes cours. Le moine Hervé a essayé de m’initier à l’élevage mais face à ma réticence d’entrer en contact avec les animaux, l’idée fut abandonnée. Que puis-je écrire d’autre ? La fatigue me guette à chaque instant de la journée .J’ignore comment je fais pour tenir cette plume entre mes doigts à la place de profiter dignement de mes heures de repos. Pour finir, mon retour vers l’archipel des Esperies sera encore retardé à cause de mon noviciat qui demande plusieurs semaines supplémentaires pour être validé. J’étalerai mes motivations sur cette décision un autre soir, je dois aller dormir si je veux survivre à la longue journée de demain...
 
Je n’ai plus assez de temps libre pour écrire. Il faut dire que mes activités s’agrandissent de jour en jour et que bientôt une journée ne sera plus suffisante pour parvenir à caler tous mes cours. Le moine Hervé a essayé de m’initier à l’élevage mais face à ma réticence d’entrer en contact avec les animaux, l’idée fut abandonnée. Que puis-je écrire d’autre ? La fatigue me guette à chaque instant de la journée .J’ignore comment je fais pour tenir cette plume entre mes doigts à la place de profiter dignement de mes heures de repos. Pour finir, mon retour vers l’archipel des Esperies sera encore retardé à cause de mon noviciat qui demande plusieurs semaines supplémentaires pour être validé. J’étalerai mes motivations sur cette décision un autre soir, je dois aller dormir si je veux survivre à la longue journée de demain...
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=== Journal de bord. 8.===
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Ces derniers temps, je m’ennuies un peu. Je n’arrive plus à retrouver la motivation de me lever chaque matin, de travailler avec ardeur, d’écouter, d’étudier,... Je pense que la cadence qu’on m’impose a eut raison de mes limites et j’ai grand besoin de décompresser. Bien entendu, je ne peux pas compter sur la compréhension du corps monastique pour obtenir satisfaction. Pour eux, mon quotidien est très bien équilibré.  Ainsi, j’ai du trouver une méthode personnelle pour me détendre un peu et je ne cache pas ma fierté de l’avoir trouvée rapidement. C’est donc sans rougir que je confesse avoir trouver dans la farce une source de plaisir pour reposer mon esprit. Toutefois, mes tours restent enfantins, le but étant de m’amuser et non de commettre du tords aux autres bien qu’il soit préférable que les moines n’apprennent jamais mes petits délits. L’autre soir, je me suis amusée à jouer les corbeaux. J’ai rédigé un billet doux à l’encontre de la moniale Mathilde et  je l’ai signé au nom d’un fidèle adaar dont le physique ne fut pas gâté par la nature. Il s’agit d’un bossu très soucieux de son état spirituel qui doit venir trois à quatre fois par jour au monastère pour demander conseil aux religieux. Je ne vous décris pas la gène qu’on pouvait lire sur le visage de Mathilde lorsque le bossu est venu vers elle pour lui poser des questions mais c’était particulièrement drôle - au point que j’ai du quitter la salle pièce pour ne pas me faire remarquer. Une autre petite drôlerie, durant la prière du petit matin ou il y souvent très peu de monde, j’ai fait en sorte que les oies du père Hervé entrent durant l’appel à la prière du Kanttori. Très vite, les anatidés tentèrent de pincer toute personne venant à la portée de leur bec. Toutefois, si la blague m’a bien amusé sur le coup, je suis vité redescendue sur terre lorsque le grand moine et le moine Herve me convoquèrent dans la soirée. Le risque avec les bouffonneries, c’est qu’on peut se faire prendre et quand ce moment arrive, on n’a pas d’autre choix que d’accepter la sanction. Pour cette fois, le grand moine ne fit que me sermonner durant un long moment. Il me parla de la jeunesse, des jeux d’enfants puis du passage au monde des adultes et de la maturité…. Quand au moine Hervé, sa sanction fut beaucoup plus ironique car me voici maintenant responsable de l’entretien des poulaillers...
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Enfin, je commence à voir l’aboutissement de ma formation. Bientôt, je vais pouvoir retourner sur Espéria pour y vivre et y  poursuivre mon noviciat. En effet, comme la Sublime abrite à la fois un monastère et une abbaye, les religieux des deux corps religieux doivent suivre une épreuve qui consiste à vivre une ou plusieurs années au sein d’une communauté phalangiste pour les monachistes et dans une communauté monarchiste pour les phalangistes. Cette pratique est faite pour permettre dans un premier temps aux novices d’étudier l’autre religion et dans un second temps pour baigner dans les valeurs du concordat de roskilde. Ainsi, j’ai décidé de passer cet enseignement dans la commanderie d’Esperia….

Version du 17 juillet 2015 à 15:43


Vous consultez la fiche d'un personnage reparti dans l'ancien monde.

     200.png
Informations RP
Nom
Genre
Femme
Année de naissance
Rang


Famille






Métier
Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Maltanar
Pseudo
Maltanar





Description

  • Prénom : Fanny
  • Nom : /
  • Âge : 17- 20 ans
  • Taille : 1m65
  • Poids : 60kg,
  • Origine :Le royaume central
  • Religion :Monachiste
  • Allure : relativement propre, maigre, austère et méfiante
  • Fonction/métier :



Apparence Physique

Fanny est une jeune femme d'un mètre soixante et pesant à peine plus qu'une cinquantaine de kilo. Toujours vêtue de son uniforme délavé aux couleurs sobres, elle ne dégage aucun élément de sympathie pour autrui à l’exception des banquiers de la Banque Aados. Peu soucieuse de son apparence et très travailleuse , Fanny ne dispose pas d'une hygiène exemplaire. Il n'est pas rare de la voir se promener avec ses cheveux gras en bataille ou de dégager une désagréable odeur de transpiration et d'alcool autour d'elle. Pour finir, l'absence de forme ainsi que son ton laconique (voir caustique par moment) renforcent l'austérité du personnage


Aptitudes

Grille Corde.png calcul


Note.png art musique violon


Qualité

A l'écoute.

Minutieuse

patiente

loyale

discrète

farceuse

maline


Défaut

peu agréable,

menteuse

sournoise

méfiante

alcoolique

Gouts

Fanni n'aime pas :

~ Les poux : ils lui rendent la vie encore plus compliquée.

~ Les chiens errants : Une concurrence dangereuse lors de la recherche de reste dans les poubelles.

~ Les criminels : Il est connu que les petites frappes s'attaquent toujours aux faibles. Fanny sait qu'elle est une cible facile et passe chaque nuit avec la peur au ventre.

~ Les menaces physiques : Elle n'a aucun moyen de réplique face à la force brute.

Fanny aime :

~ Manger : Quand on fait partie de la plèbe, manger signifie survivre.

~ La noblesse : Fanny est passionnée par ce monde qui possède tout et qui pourtant la méprise et ignore tout de sa détresse

~ Monastère : Comment ne pas avoir la Foi lorsqu'un moine vous tend un bout de pain sans rien demander en retour ?


~ L'art : Même si elle sait qu'elle n'est qu'une traîne-misère, Fanny a beaucoup de considération pour ses œuvres musicales au violon.


Fanny,sa vie et son œuvre au sein d'Esperia.

La vendeuse d'Alcool

Devenir l'esclave de la Banque Aados permit à la jeune fille de tirer un trait sur son passé au sein de la plèbe de la Sublime Capitale.Dorénavant, elle est sous l'autorité des Seigneurs Banquiers d'Esperia ce qui lui donne le droit de jouir d'un repas quotidien,d'un lit et d'une sacré dose de travail à fournir pour les contenter. On peut dire que les banquiers agissent avec une poigne de fer dans un gant de velours auprès de la jeune fille.Lorsque Fanny s'écarte de sa place, elle est vite remise à l'ordre tandis que toutes ses bonnes actions sont automatiquement récompensées. Au début, Fanny ne servait que de domestique au sein de l'établissement financier. Puis, lorsque la banque fit l'achat d'une distillerie dans le quartier d'Adobe, la jeune femme passa de domestique à responsable de la production de la Distillerie du Sang des Mineurs. Touchée par la confiance qu'on lui accorda et motivée par sa nouvelle vie loin de la misère, Fanny se mit à la tache avec ardeur. Ce travail acharné rapporta rapidement beaucoup d'or à la banque et beaucoup d'estime à Fanny de la part de ses maitres. Depuis, la jeune fille s'occupe de la distillerie avec grand soin, mettant tout en œuvre pour faire du chiffre quitte à devoir se montrer austère par moment avec ses fournisseurs ou à démarcher les esperiens pour leur vendre une bouteille d'alcool.

Gérante d'un Empire

Les chaines sont tombées,lâchant la jeune Fanny dans un monde qu'elle ne connait pas mais qu'elle s'empressera tout de même de conquérir. Il s'agit ici de l’unique chance pour l'ancienne plébéienne de passer du camps des persécutés à celui des dirigeants. C'est donc sans concession et en digne Capitaline, qu'elle partit en croisade sous la bannière de la Banque Aados dans l'objectif d’obtenir des profits immédiats et de la reconnaissance. Sa tactique de conquête est simple : pousser la Banque à demander le recouvrement des dettes des victimes de la révolte afin de charogner leurs biens immobiliers. La manœuvre porta ses fruits et ses Seigneurs se retrouvèrent en possession d'une magnifique taverne dont la gérance fut offerte à la jeune fille. Mais l’appétit de la jeune louve aux dents longues l'encouragea à poursuivre le grappillage, le poussant à son paroxysme en plaçant sous sa coupe la gérance des thermes et des parcelles agricoles. Fidèle à à son manque de diplomatie, la gérance de ces lieux par Fanny fut des plus brutales faisant du "marche ou crève" une véritable philosophie de gestion. De faite, l'unique obsession de la jeune femme est de faire du chiffre pour ses seigneurs banquiers. Pour ce faire, elle n'hésita pas à remplacer tous les anciens employés par des esclaves ou de faire pression sur la paysannerie locale pour rentabiliser ses champs à moindre frais. Mais ces manières agressives et solitaires de gérer le patrimoine se montrèrent très épuisant et chronophage. Incapable de suivre son travail dans la distillerie en plus de gérer les autres possessions, la jeune femme commence à entrevoir certaine erreur dans ses actions.Elle se délesta de la gestion superflue des thermes tandis qu'elle regarda d'un mauvais œil cette imposante taverne qu'elle considéré dorénavant comme un actif pourri.

La retraite vers le passé

Accaparée par le travail,ennuyée par la lourdeur des Espériens et frustrée par les résultats de son travail, la jeune femme finit par conclure qu'elle n'était finalement pas à sa place dans ce milieu étrange qu'est l'économie artisanale d'Espéria. Elle quitta donc la cité par la petite porte, sans rendre aucun compte à personne car elle savait qu'elle reviendrait dans cette cité prospère."Il est préférable de vivre avec des cons que de mourir de faim" se disait-elle avant d'embarquer pour la Sublime. Quand aux raisons qui la poussent à regagner la Sublime Capitale, elles sont purement symboliques : enterrer définitivement les fantômes du passé pour se construire un meilleur présent.

Journal de bord. 1.

J’avais besoin de quitter cette cité. C’était un besoin urgent .Je ne me sentais pas à ma place et je ne parvenais pas à me familiariser avec leurs coutumes. Il faut dire que sur Espéria, la raison et la logique passent souvent à la trappe et je ne suis pas genre à vivre dans l'excentricité. Je me souviens de ce bûcheron qu’il souhaitait me vendre ses pommes à prix d’or alors que la cité est encerclée de pommier. Il y avait aussi cette femme qui se disait de la haute noblesse mais qui faisait ses courses au marché ,sans aucune escorte.. Ce sont des exemples parmi beaucoup d’autres mais c’est cette facette des esperiens que je trouve particulièrement indigeste. J’imagine que ça doit être le fait de vivre sur une île riche et lointaine qui les font fantasmer à être des seigneurs d’un “nouveau monde”. Je me demande d’ailleurs comment ils sont arrivés à la conclusion qu’une île dont on peut faire le tour en trois jours peut être considérée comme un “monde” ? Enfin, Esperia n’est plus le cadet de mes soucis, j’aurai bien assez de temps pour me lamenter des loufoqueries locales à mon retour. Mon sujet de préoccupation à partir de maintenant c’est de rentrer à la Sublime pour venir en aide à mes amis de la plèbe même si j’appréhende leur réaction quand je leur raconterai que j’ai quitté une vie de chat pour revenir vers eux...

Journal de bord. 2.

Me voici à Fort Lointain, ce petit bout de terre flottant qui porte sur son dos toutes les détresses du monde. Du matin au soir , j’entends les complaintes des esclaves souvent suivies par les rugissements des coups de fouet. L’air est lourd tandis que les odeurs de cadavre et de déjection ne cessent de me retourner l’estomac. Cet endroit est immonde et j’espère que mon escale sera la plus courte possible. Mais quand je vois tous ces esclaves, je me dis que j’ai eu beaucoup de chance d'atterrir à Espéria et d’être achetée par les banquiers. Je n’aurai pas dû partir sans les prévenir....

Journal de bord. 3.

Cela fait deux jours que j’ai embarqué sur un négrier capitalin faisant route vers la Sublime. Les conditions de voyage sont sommaires mais je dispose du minimum nécessaire contrairement à la marchandise qui se meurt petit à petit dans les cales. Hier matin, c’était le corps d’un enfant, et de deux femmes que les marins ont du jeter à la mer. Une perte que le capitaine , Marcelle Detarte, estime comme étant raisonnable mais fâcheuse pour la petite sauterie qu’il préparait pour ses hommes. Cette nouvelle n’a pas du tout plu à l’équipage qui d’après ce que j’ai pu comprendre, se serre la ceinture depuis plusieurs mois .Plus d’alcool, interdiction de toucher à la marchandise et maintenant plus de festivité une fois les esclaves livrés, il n’en fallait pas plus pour faire craquer un vieux mousse qui tenta de lancer une mutinerie. Une mêlée générale éclata sous les cris des esclaves qui voyaient à travers ce déchirement interne , un possible échappatoire. De mon coté, je me suis cachée dans la réserve en priant qu’on me fera le moindre mal possible. Au final, l’hostilité de l’équipage envers son capitaine ’aura été de très courte durée car ce dernier s’est résout à partager ses bouteilles d’alcool personnelle et d’offrir à ses hommes une jeune esclavage. Ainsi des “A mort l’capt’ain” on passa aux chansons qui s’élevèrent au-dessus des cris de détresse de la pauvre esclave. Ce spectacle me blasa jusqu’au moment ou Detarte me proposa de me joindre à la fête en me tendant une bouteille de rhum. Avec une bonne doufe dans le nez, la compagnie des marins étaient de suite beaucoup moins désagréable. Encore deux jours en mer ...

Journal de bord. 4.

Je loge au sein du monastère de la Sublime depuis plus d’une semaine déjà. C’est affolant comment une poignée de pièce d’or modifie l’ambiance de cette cité. Autrefois, je peinais à obtenir de quoi m’offrir un bout de pain et elle me renvoyait l’image d’une forêt hostile prête à me prendre jusqu’à la plus insignifiante possession. Maintenant, j'aperçois enfin les raisons pour lesquelles on lui confère le nom de Sublime. Adieu les caniveaux, les abris de fortune qui sentent la merde de pigeon et les suppliques interrompues des affamés. Dorénavant, je vis dans un cadre qui sent le propre - dans lequel des thermes me sont librement accessible - , j’ai droit à une cellule spacieuse avec un lit et la table des moines est suffisamment riche pour nourrir une bonne centaine de personne. La Sublime porte vraiment bien son nom quand on a de l’argent. Toutefois, mon retour n’est pas marqué par le succès que j'espérais. Je désirais aider mes amis mais je suis arrivée trop tard. Ils sont mort ou partis tenter leur chance loin d’ici. Au final, mon voyage n’aura servi à rien et je m’en suis retrouvée fort ennuyée. Mon état d’austérité fut remarqué par un vieux moine qui tenta de m’aider en me crachant le prêche habituel. Je resta dubitative face à la manœuvre mais le vieux se montra aussi tenace qu’une tique. Il finit par me convaincre des bienfaits que peut m’apporter la religion et j’accepta bêtement de suivre sa méthode de vie jusqu’à la fin du mois, repoussant ainsi mon retour à Esperia…

Journal de bord. 5.

Le moine Hervé se trouve être un bon précepteur. Il a le don de rendre ses enseignements intéressants et de mettre en aise ses interlocuteurs. C’est d’ailleurs la première fois que j’offre ma confiance aussi rapidement à une autre personne sans être soumise à une contraire physique ou morale. Je suis un peu déroutée par cet état de fait mais d’un autre coté, j’ai l’impression que tous mes soucis peuvent trouver une solution quand je les aborde avec lui. Ainsi j’appris que j’appréciais mon métier d’éthyliste car il me permettait de m’isoler des autres et de me saouler à ma guise. Aussi, je compris que je vivais constamment sur la défensive et que je recherchais toujours la sécurité même si ce n'était pas nécessaire . Ce comportement m’entrave à nouer des relations saines et me force à placer ma loyauté envers des individus puissants uniquement pour jouir de leur protection. D'après le moine, être méfiant et sélectif dans ses relations n’est pas une mauvaise chose à partir du moment ou on ne se coupe pas du monde. Il a parlé pendant des heures de ce sujet. En résumé, je dois rester moi-même , éviter de m’isoler et laisser plus de chance aux autres. Par contre, il fut beaucoup plus virulent sur mes penchant alcoolique et sur ma capacité à m’asservir pour gagner de quoi vivre ou une protection. Il m’a passé un sermon interminable qui s’est conclu par sa promesse de me sortir des pièges de l’alcool et de me mettre sur le chemin de l’autonomie...

Journal de bord. 6.

Le grand air frais, la chaleur du soleil qui caresse le visage, je ne pensais pas au départ que l’expérience de l’agriculture me serait aussi agréable. Bien entendu le travail est plus long et plus angoissant que dans une distillerie. Du jour au lendemain, on peut se réveiller avec le constat que sa récolte a été décimée par la maladie, le temps, ou les oiseaux. Mais lorsqu’on arrive à conduire les plants à maturité et que vient l’heure de la récolte, c’est un véritable tourbillon de fierté qui s’anime en soi. Se dire qu’au départ, on n’avait qu’une petite graine insignifiante et que maintenant on se retrouve avec une matière pouvant être utilisé pour de nombreux usages est un exercice des plus gratifiants. Cependant, il ne faut pas croire que l’agriculture se limite à mettre une graine dans le sol et attendre.Il y a tout un savoir et savoir-faire derrière que le moine Hervé m’a enseigné. D’ailleurs, il ne s’est pas limité qu’a l’enseignement des plantes. Il a complètement refait mon éducation en établissant un horaire qu’il me faisait respecter avec la précision d’une pendule Adaar. Au petit matin, cinq heure trente, je me lève, je me lave, je déjeune d’une grosse tartine au beurre et d’un bol de laid. A six heure, je dois être dans la salle des prières pour suivre le petit office du matin. A six heure quart, on commence l’étude de la géographie, de l’histoire, des mathématiques, de la grammaire et la littérature jusqu’au huit heure. A partir de huit heure, on entame les travaux dans les jardins jusqu’au environ de midi. Nous dînons copieusement bien que j’ai interdiction de prendre plus d’un verre de vin ou plus d’une chope de bière. Ensuite, a treize heure jusqu'à dix-huit heure, nous étudions les plantes et j’effectue des travaux pratiques dans les jardins. Pour finir, pour le restant de la soirée, de dix-huit a vingt-trois heure, le moine Hervé me confie à la moniale Mathilde qui me fait des leçons de religion et qui m’aide à réviser tous les enseignements que j’ai appris durant la journée. Je ne le cache pas, ces journées sont chargées et il m’arrive parfois de m’endormir debout en utilisant une fourche comme appuis lors des travaux dans les jardins….

Journal de bord. 7.

Je n’ai plus assez de temps libre pour écrire. Il faut dire que mes activités s’agrandissent de jour en jour et que bientôt une journée ne sera plus suffisante pour parvenir à caler tous mes cours. Le moine Hervé a essayé de m’initier à l’élevage mais face à ma réticence d’entrer en contact avec les animaux, l’idée fut abandonnée. Que puis-je écrire d’autre ? La fatigue me guette à chaque instant de la journée .J’ignore comment je fais pour tenir cette plume entre mes doigts à la place de profiter dignement de mes heures de repos. Pour finir, mon retour vers l’archipel des Esperies sera encore retardé à cause de mon noviciat qui demande plusieurs semaines supplémentaires pour être validé. J’étalerai mes motivations sur cette décision un autre soir, je dois aller dormir si je veux survivre à la longue journée de demain...

Journal de bord. 8.

Ces derniers temps, je m’ennuies un peu. Je n’arrive plus à retrouver la motivation de me lever chaque matin, de travailler avec ardeur, d’écouter, d’étudier,... Je pense que la cadence qu’on m’impose a eut raison de mes limites et j’ai grand besoin de décompresser. Bien entendu, je ne peux pas compter sur la compréhension du corps monastique pour obtenir satisfaction. Pour eux, mon quotidien est très bien équilibré. Ainsi, j’ai du trouver une méthode personnelle pour me détendre un peu et je ne cache pas ma fierté de l’avoir trouvée rapidement. C’est donc sans rougir que je confesse avoir trouver dans la farce une source de plaisir pour reposer mon esprit. Toutefois, mes tours restent enfantins, le but étant de m’amuser et non de commettre du tords aux autres bien qu’il soit préférable que les moines n’apprennent jamais mes petits délits. L’autre soir, je me suis amusée à jouer les corbeaux. J’ai rédigé un billet doux à l’encontre de la moniale Mathilde et je l’ai signé au nom d’un fidèle adaar dont le physique ne fut pas gâté par la nature. Il s’agit d’un bossu très soucieux de son état spirituel qui doit venir trois à quatre fois par jour au monastère pour demander conseil aux religieux. Je ne vous décris pas la gène qu’on pouvait lire sur le visage de Mathilde lorsque le bossu est venu vers elle pour lui poser des questions mais c’était particulièrement drôle - au point que j’ai du quitter la salle pièce pour ne pas me faire remarquer. Une autre petite drôlerie, durant la prière du petit matin ou il y souvent très peu de monde, j’ai fait en sorte que les oies du père Hervé entrent durant l’appel à la prière du Kanttori. Très vite, les anatidés tentèrent de pincer toute personne venant à la portée de leur bec. Toutefois, si la blague m’a bien amusé sur le coup, je suis vité redescendue sur terre lorsque le grand moine et le moine Herve me convoquèrent dans la soirée. Le risque avec les bouffonneries, c’est qu’on peut se faire prendre et quand ce moment arrive, on n’a pas d’autre choix que d’accepter la sanction. Pour cette fois, le grand moine ne fit que me sermonner durant un long moment. Il me parla de la jeunesse, des jeux d’enfants puis du passage au monde des adultes et de la maturité…. Quand au moine Hervé, sa sanction fut beaucoup plus ironique car me voici maintenant responsable de l’entretien des poulaillers... Enfin, je commence à voir l’aboutissement de ma formation. Bientôt, je vais pouvoir retourner sur Espéria pour y vivre et y poursuivre mon noviciat. En effet, comme la Sublime abrite à la fois un monastère et une abbaye, les religieux des deux corps religieux doivent suivre une épreuve qui consiste à vivre une ou plusieurs années au sein d’une communauté phalangiste pour les monachistes et dans une communauté monarchiste pour les phalangistes. Cette pratique est faite pour permettre dans un premier temps aux novices d’étudier l’autre religion et dans un second temps pour baigner dans les valeurs du concordat de roskilde. Ainsi, j’ai décidé de passer cet enseignement dans la commanderie d’Esperia….