Utilisateur:Luna : Différence entre versions

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Luna est une jeune femme de 20 ans ayant pour origine Caroggia. Elle a une belle peau de pêche,
 
de grand yeux gris et de beaux cheveux brun cuivre. Elle est de taille moyenne et un corps mince.
 
Ses courbes féminines sont fines et gracieuses, tout comme ses gestes. Elle parle toujours d’une
 
voix douce et cristalline. Elle n’a aucune marque ou tatouage sur le corps, son anciens maître
 
avait le souci de prendre soin d’elle et de veiller à ce qu’elle soit intacte. Alors, elle est toujours d’apparence soignée et propre.
 
 
Fille d’esclave, c'est donc comme telle qu'elle fut
 
élevée, bien qu’elle fut toujours libre. Elle est de nature calme et douce, quelque peu soumise
 
et obéissante. Elle ne rouspète jamais l'ordre du maître, peu importe ce qu'il en est. Elle
 
rempliera ses tâches avec ferveur et docilité, surtout si ses compétences sont misent à profit. Couturière et barde, elle est d'une grande discipline envers son art et vise toujours la perfection. Quand elle joue de la lyre, si elle se trompe elle reprendra mille fois jusqu'à ce que le son soit parfait. Dans la plus pure tradition caroggianne, Luna n'hésite pas à reprendre son ouvrage à plusieurs reprises afin de le réussir à la perfection. Elle accorde très peu d'importance à son bonheur, seul celui du maître importe.
 
  
 
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Luna est une jeune femme de 20 ans ayant pour origine Caroggia. Elle a une belle peau de pêche,
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de grand yeux gris et de beaux cheveux brun cuivre. Elle est de taille moyenne et un corps mince.
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Ses courbes féminines sont fines et gracieuses, tout comme ses gestes. Elle parle toujours d’une
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voix douce et cristalline. Elle n’a aucune marque ou tatouage sur le corps, son anciens maître
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avait le souci de prendre soin d’elle et de veiller à ce qu’elle soit intacte. Alors, elle est toujours d’apparence soignée et propre.
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Fille d’esclave, c'est donc comme telle qu'elle fut
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élevée, bien qu’elle fut toujours libre. Elle est de nature calme et douce, quelque peu soumise
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et obéissante. Elle ne rouspète jamais l'ordre du maître, peu importe ce qu'il en est. Elle
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rempliera ses tâches avec ferveur et docilité, surtout si ses compétences sont misent à profit. Couturière et barde, elle est d'une grande discipline envers son art et vise toujours la perfection. Quand elle joue de la lyre, si elle se trompe elle reprendra mille fois jusqu'à ce que le son soit parfait. Dans la plus pure tradition caroggianne, Luna n'hésite pas à reprendre son ouvrage à plusieurs reprises afin de le réussir à la perfection. Elle accorde très peu d'importance à son bonheur, seul celui du maître importe.
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'''Alphabétisation''' : Luna ne savait ni lire ni écrire avant d'être achetée par Ernendes Xavier, son premier maître. Homme d'honneur et désireux du bien être de Luna, il lui enseigna à lire aussi bien la musique que les mots. Elle apprit aussi à écrire la poésie pour qu'un jour elle puisse faire des mélodies.
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'''Art de la lyre''' : Elle avait eu l'occasion de jouer plusieurs instruments au cours de son adolescence à la boutique de musique de la famille Xavier. C'était la lyre qui lui plaisait le plus et dont le son était le mieux. Elle à donc apprise à s'en servir grâce aux leçons de son ancien maître. Elle n'a jamais surpassée le jeune maître Luvios, mais elle savait rendre justice à la musique du père.
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'''Crédule:''' Luna est naïve de nature. Elle croit à tord que les maîtres ont toujours raison sur tout et que les contredire est une faute grave. C'est son éducation qui l'oblige à croire même le mensonge le plus évident. Elle accepte les ordres, oui, mais qu'en est-il vraiment au fond d'elle-même? Bien qu'elle ne soit pas stupide au point de tout faire, peut-être sera-t-elle une esclave ennuyeuse?
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'''Résignée:''' Accepter tout, le bon comme le mal. Accepter l'inévitable sans broncher et s'en accommoder. Luna vie sa vie d'esclave et c'est ainsi qu'elle fut faite par son premier maître. 
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'''Docile:''' Ayant grandie dans le but de servir, elle tente toujours de faire de son mieux pour plaire et accomplir son devoir de servante. Elle ne rouspète que très rarement, voir jamais un ordre.
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'''Agréable compagnie:''' Luna est une jeune femme somme toute joyeuse qui adore discuter, sourire et jouer. Elle préfère écouter les gens que de parler d'elle-même. Entretenir une conversation sans être le centre de l'attention est importent pour elle.
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'''Artistique:''' Mettre de l'ambiance grâce à son luth, si elle le porte, le fera. C'est avec la couture sa plus grande passion.
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'''Dévouée:''' En tant que bonne servante, elle est dévouée au biens de son maître, sous réserve.
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À venir
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Née à Caroggia au quartier salé en 492 d'un père inconnu probablement marin de passage et d'une femme de petite vertu, Luna Daria était le trésor inestimable d'Iriah Daria, sa génitrice. Cette femme qui avait tout sacrifiée dans la vie pour survivre, avait décidée d'élever seule sa fille contre toutes attentes. Elle n'avait aucune fortune et ne mangeait que des bouillies de céréales matin et soir, mais son amour pour son enfant était plus fort que tout. Seule dans la vie, elle ne pouvait compter que sur elle-même et sur le bon vouloir de son maître. Maître qui entretenait une bonne relation avec la femme et qui lui avait permit de travailler dans deux de ses établissements: servante à son auberge de jour et prostituée la nuit dans son lupanar. Le peu d'or qu'elle amassait servait à nourrir Luna et à la vêtir. Son seul espoir était d'enseigner à la petite de quoi lui donner une chance dans le futur. Malheureusement, tout ce que connaissait la mère était la servitude, elle ne pouvait lui enseigner autre chose. Iriah souhaitait ardemment une meilleure existence pour la gamine, que pouvait-elle bien faire contre le destin du petit peuple?
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Dans l’année qui suivie l’anniversaire des six ans de Luna bien des choses changèrent pour la petite et sa mère. Le maître avait constaté une baisse notable des fréquentations du lupanar et certains clients habitués du lieu ne revenaient pas. Des rumeurs couraient sur son établissement comme quoi plusieurs des filles étaient malades. Soucieux, le patron décida de faire inspecter chaque servante une par une par un soigneur muet pour la confidentialité et l’or. Le résulta fut décourageant, la rumeur n’en était pas une et plusieurs d’entre elle étaient effectivement malades. Pour le bien de son commerce il convoqua toutes celles qui furent touchées, Iriah en faisait partie.
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- '''Les filles, on a un gros problème, je pense qu’vous le savez. Des clients pas propres vous on refilés des trucs louches et j’ai perdu beaucoup d’or avec les rumeurs que ça à donné. Je ne peut plus vous garder avec moi, je vais donc vous envoyez un peu partout dans différent lieux; certaines iront dans des latifundios, d’autre vont rester en ville. L’or de vos ventes renflouera ma caisse.'''
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Certaines pleuraient, d’autre tentaient d’argumenter le maître afin de rester. Iriah elle avait acceptée sa condition docilement. Elle avait confiance qu’il ne la laisserait pas tomber, elle tentait de croire en lui et avec raison. C’est pour elle qu’il avait déniché une place dans un des latifundios de la campagne caroggienne; un producteur d’agrume. Le maître savait qu’elle pourrait espérer une meilleur vie pour sa fille là-bas, c’était d’ailleurs la seule motivation de l’homme. C'était une chose que sa mère lui avait apprise très tôt: pour survivre dans ce monde, il fallait se contenter de peu et d’en être heureux. Elle lui avait aussi appris à sourire, même si la peur, la tristesse ou encore la mort marquait son visage. Rien ne devait être remarquable dans ses traits, ne rien laisser paraître jamais. Luna n’avait pas vraiment d’amis, la nouvelle du départ ne l’avait guerre dérangé bien que sa mère ne lui avait pas expliquée les vrai raisons d’un tel changement de lieu.
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'''- Nous irons dans un grand latifundio mon trésor, ils font la production d’orange et de citron. Maman y travaillera pour un moment…'''
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'''- C’est quoi une orange maman?'''
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'''- Ça se mange, c’est très sucré, rond et orangé comme un soleil couchant, d’où son nom. Seuls les riches gens peuvent se permettre d’en manger. Donc nous partons demain matin mon trésor, prépare toi.'''
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La nuit passa, Luna semblait contente de découvrir un nouveau lieu, Iriah la regardait dormir, insouciante, vulnérable. Que ressentir? De la tristesse de ne rien pouvoir lui offrir mieux, de la joie de quitter enfin ce taudis pour la campagne? C’est la tête entre les genoux qu’elle s'endormit, l’arme à l’oeil. Quand le matin arriva enfin, elles étaient prêtes pour le voyage. Le maître avait loué les services d’un cocher pour le trajet quelque peu long. Elles n’avaient presque rien à porter, deux ou trois vêtement troués, des ustensiles tordus, bref rien de bien glorieux, comme on s’y attendrait d’une femme pauvre. Luna, excitée comme une puce voulait absolument s'asseoir avec le cocher en avant ou elle menaçait sa mère de bouder tout le chemin. Heureusement que l’homme était sympathique, il accepta la petite à ses côtés et lui racontait des histoires de calèche. Iriah pouvait se détendre un peu, l’espace d’un moment… Un court moment avant que le destin ne les rattrape.
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L’enfance de Luna s’était relativement bien passé au latifundio, elle avait grandie avec le peu qu’elle avait et mangeait comme une princesse, du moins c’est ce qu’elle pensait. Désormais âgée de 15 ans elle avait déjà la maturité d’une adulte et s’était découvert une passion pour le textile à force d’aider la couturière en poste. Ce n’était pas les trous qui l’intéressait par contre, mais de créer. Elle regardait toujours les riches vêtements des latifundiers avec envie et se disait combien elle aimerait travailler le beau tissu aussi. Elle soupirait en pensant à tout ce qu’elle pourrait faire, une robe pour sa mère par exemple. elle serait élégante avec de la dentelle et du satin bleu. Quant elle tournerait sur elle-même, la robe s'ouvrirait telle une rose. Mais ce n’était qu’un rêve, la réalité était toute autre! Depuis quelques temps elle voyait bien qu’Iriah allait mal, que son corps lâchait peu à peu. Travailler dans le verger était très demandant physiquement et la femme, maintenant plus toute jeune avait du mal à suivre. Elle avait perdu beaucoup trop de poids et dans ses yeux terne on voyait la douleur. Elle devait trouver un moyen pour que sa pauvre mère puisse enfin se reposer. Elle réfléchissait, plus le temps passait plus c’était évident pour Luna; le seul moyen de soulager sa mère de son tournant était de prendre sa place avant qu’il ne soit trop tard.
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Elle n’en avait parlé à personne, tout le monde aurait cherché à l’arrêter et comprit Iriah qui n’aurait jamais acceptée un tel sacrifice. Elle rencontra le responsable du latifundio qui se chargea de demander audience auprès d’un des latifundiers présent. C’est avec amusement qu’il accepta de la recevoir dans le jardin familial, tasse de thé en main. Il adopta un air condescendent quand il aperçu la jeune fille timide, mais particulièrement mignonne se présenté à lui. Il lui fit signe d’approcher un peu d’un geste de main désintéresser.
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'''- J’espère que tu as une bonne raison pour venir m’importuner de la sorte, saches que mon temps est précieux.'''
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'''- Pardonnez-moi… je…'''
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'''- Inutile. Dis-moi plutôt ce que tu veux, qu’on en finisse.'''
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'''- Oui, bien sûr… Je suis venu vous demander grâce pour ma mère qui souffre. Elle à de plus en plus de mal à faire ses tâches et je crains qu’elle ne puisse bientôt plus les faire…'''
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Le jeune maître tourna la tête vers son responsable des productions, lui faisant signe.
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'''- Esclave Iriah Daria, arrivée sur la plantation en l’an 492. Elle fut acheté par votre père d’un patron de lupanar au quartier salé de Carrogia.'''
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'''- Je vois, je vois.'''
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Le jeune homme eu alors un grand sourire, Luna ne savait pas s’il était alors de bonne foi ou si son détestable sourire était sarcastique. Il s’adossa bien au fond de son fauteuil en croisant les jambes. Son regard hautin changea, était-ce alors du méprit?
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'''- Tu es donc venu me voir pour que ta… catin de mère soit libérée, c’est bien ça? Et tu crois que j’accepterai ta demande, par bonté? Que j’accepterai de la laisser finir sa vie tranquillement en mon latifundio sans travailler?'''
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'''- Je… non… Je me doutais bien que vous n’accepteriez pas ma demande comme ça… C’est pourquoi… je veux que vous me preniez à sa place comme esclave. En contre parti peut-être accepteriez-vous de la libéré si je prend sa place?'''
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Le jeune latifundier examina la requête d’un oeil intrigué. Puis son regard parcourra le corps de Luna sans aucune gêne. L'aura autour du jeune homme était malsaine, elle le ressentait de plus en plus et un grand malaise s'installa. Il souriait de plus belle alors qu’une idée tordue lui traversa l’esprit.
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'''- J’accepte ta demande, elle pourra se retirer de la plantation dès demain. Cependant… Je ne peux me contenter de si peu, vois-tu? Si tu tien vraiment à libérer ta mère, j’exige une compensation de ta part.'''
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'''- Que… voulez-vous de plus?'''
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'''-Tu ne devines pas? Tu es plutôt jolie, je ne dirais pas non à t’avoir dans ma couche.'''
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Luna fit un bon sur sa chaise à la condition de l’homme, alors qu’il la regardait d’un sourire carnassier. Comment pouvait-il demander une chose pareil?
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'''- Messer… c’est… indécent… Je ne peux pas accepter ça...''' 
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'''- Ha? Vu tes origines, j’aurais cru que tu étais comme ta mère.'''
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'''- Je ne vous permet pas! Ma mère est une femme bien, sachez-le! Elle n’est pas comme vous pensez! Je vous demande messer de retirer vos paroles!'''
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Outrée, elle se leva de son siège d’un bon, dévisageant le jeune homme qui ne tarda pas à se lever lui-même, pour assener une bonne gifle à Luna. Elle tomba à genou sous la force de l’impacte, un peu étourdit. Jamais personne ne l’avait frappé de sa vie, elle le regardait maintenant avec crainte.
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'''- Catin! Cette bêtise te coûtera cher crois-moi! Non seulement je ne libérerai pas ta mère, mais c’est toi qui partira demain. tu aurais mieux fait d’accepter ma proposition, tu ne la reverra jamais!'''
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Il leva la main vers deux hommes qui empoignèrent Luna par les bras sans ménagement. Ils la menèrent dans une remise sombre où elle fut jetée et enfermée pour la nuit. Elle se releva rapidement en frappant la porte de toutes ses forces, en vain.
  
  
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'''-Laissez-moi sortir!'''
  
  
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Après plusieurs longues minutes, elle s’écrasa au sol, épuisée. Qu’allait-il faire? Et pour sa mère? Elle pleurait, découragée. Est-ce que les hommes sont tous ainsi? Aussi imbus et avare que lui? La nuit fut longue, très longue, elle ne ferma pas les yeux tout ce temps. Quand le jour arriva enfin, les deux même hommes ouvrirent la porte pour lui passer aux poignets des fers d’esclave. Ils lui déchirèrent un peu les vêtements et la salirent de terre. Luna n’avait plus rien d’une jeune fille libre, elle avait désormais les traits d’une pouilleuse enchaînée. Qui allait-elle pouvoir berné en affirmant qu’elle n’est pas esclave? Le jeune latifundier rigolait, se délectait de la vision qu’il avait. Ils la conduisirent à une calèche aux allures de cage et ils la posèrent à l’intérieur. Elle se précipita aux barreaux pour appeler de l’aide, mais le cocher avait fouetter la bête, elle n’eut pas le temps de crier. Il était trop tard, Luna était déjà loin de la plantation et de sa mère.
  
  
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Le trajet dura un long très long moment, elle avait eu le temps de pleurer deux fois et de s’endormir en petite boule dans un coin avant d’arriver au Fort Lacrimas. sur place elle fut descendu et confier à un petit esclavagiste connu du latifundier, comme quoi il trempait dans de jolies magouilles depuis un certain temps. Luna n’était qu’une de ses nombreuses victimes. Après un contrôle de routine, elle fut amenée par l’esclavagiste où elle fut présentée comme une marchandise de choix. Ce fut un vieille homme qui l’acheta. Elle fut immédiatement embarquée pour sa nouvelle demeure sur une carriole de belle facture. S'en était fini d'elle, plus jamais elle reverrait sa mère sans savoir sur quel vieux fou elle était tombée. La réponse ne tarda pas à se faire quand, dans un grand atelier elle fut amenée. Les portes s'ouvrirent, laissant voir une véritable caverne aux trésors. Partout, du sol au plafond, une myriade de lyres, de luths et de flûtes tantôt brillantes et lumineuse, tantôt peintes comme de véritables toiles. Plus ses yeux montaient vers le haut, plus les instruments étaient magnifiques. Le vieil homme s'approcha d'elle rapidement suivie de son fils et lui prit les mains pour mieux voir l'état de celles-ci.
  
  
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'''- Bon, je suppose qu'elles feront l'affaire, oui. Je suis Ernendes Xavier et voici mon fils Luvios, tu es ici chez moi, dans mon atelier. Je t'ai acheté, car j'ai besoin de mains agiles pour jouer mes oeuvres. Tu vas désormais apprendre à jouer de la lyre et de la flûte et quand tu seras assez douée, tu te posteras devant la porte. Du matin au soir tu montreras à quel point mes instruments sont exceptionnels. Ta chambre est à l'étage, tu vas me faire le plaisir d'y monter et de changer cette chose qui te sert de... guenille, pour une tenue descente. Je ne veux pas d'une catin dans mon atelier! Tu te dépêches, je te donne ta première leçon dans 10 tours de sablier.'''
  
  
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Le fils du luthier fit signe à Luna de le suivre, bien forcée d'obéir devant une telle autorité. Elle monta l'escalier presque en courant tant il lui faisait peur. Le jeune homme qui avait une 10ène d'année de plus tenta de la rassurer en lui promettant un bel avenir, mais la jeune fille n'y croyait pas. Même en voyant la chambre et les meubles d'une grande beauté et les quelques tenues qu'il lui avait offert, elle doutait énormément.
  
  
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'''- Habille-toi puis redescend en bas, ne le fait pas attendre, il est de bonne humeur aujourd'hui.'''
  
  
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Ernendes était malade depuis quelques semaines et gardait le lit en permanence. Son âge avancé ne lui pardonnait pas ses folies et excès de jeunesse. Voyant la mort venir il coucha sur papier son testament. Il avait confié à son fils bien aimé absolument tout; la boutique de lutherie, la fortune familiale et les quelques servants à disposition. Le vieil homme avait prit ses dispositions avant de fermer les yeux et de partir rejoindre l'Arbitrio. Luna avait alors depuis peu 20 ans et elle était devenue une magnifique jeune femme aux yeux de cendre. La mort du maître l'avait particulièrement attristé, car avec le temps il s'était adouci et avait fini par apprécier la jeune fille. Elle rendait justice aux compositions qu'il avait fait jadis et adorait l'écouter jouer de la lyre au coin du feu que pour lui seul le soir venu. C'est d'ailleurs au son de l'instrument préféré de l'homme, le luth, qu'il décéda un sourire aux lèvres. Luvios quant à lui s'était exilé dans le bureau de son père suite à sa mort, il disait avoir besoin de temps pour réfléchir à son avenir. N'ayant que son père comme famille et s'étant toujours fié à lui pour tout, il ne savait sur quel pied danser. Visiblement, diriger seul l'entreprise allait devenir problématique et il devenait vital pour lui d'avoir des associer fiables. Il convoqua les quatre servants de la famille dont Luna et exposa les faits.
  
  
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'''- Vous devez vous demander ce qui arrivera maintenant que père est décédé. Rassurez-vous, vous garderez vos places à mes côtés. Continuez de travailler comme vous le faites et je vous promet que rien ne changera. J'attends de vous une parfaite obéissance et tout ira bien, mais à la moindre incartade vous serez vendu. Je ne suis pas mon père.'''
  
  
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Quelques temps plus tard, Luvios avait fait un choix importent pour son entreprise et avait décidé d'épouser la magnifique fille d'un riche fabricant de meuble afin d'élargir ses horizons professionnels. Sylvia Morenza, belle blonde aux yeux de ciel, mais dont le caractère bien trempé faisait fuir même les plus riches prétendant, avait refusée catégoriquement d'épouser Luvios et le repoussait farouchement. Elle détestait tout de lui, jusqu'à son entreprise et ses servants, tout particulièrement Luna, trop belle à son goût. C'était sûr, certain même, que cette chaîneuse avait déjà servie les "intérêts" de Luvios et l'idée d'avoir une rivale jusque dans le lit la rendait amer. Il était certain pour Sylvia que son futur époux irait visiter la gueuse la nuit après le mariage, car elle ne comptait en aucun cas lui offrir un héritier tant que Luna serait dans les parages. La jalousie empoisonna peu à peu la bourgeoise et arriva ce qu'il arriva: la vengeance.
  
  
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'''- Je partirai avec la bague et ne me retournerai point, messer Xavier... Votre entreprise coulera avec vous... À moins que vous n'acceptiez de faire un petit marcher avec moi.'''
  
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'''- Enfin, Sylvia... Soyez raisonnable, je vous ai promis tant de choses déjà, vous savez que je tiens plus que tout à cette union.'''
  
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'''- Justement, mon cher, si vous y tenez à ce point vous allez devoir accepter ma condition.'''
  
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'''- Mais que voulez-vous de plus?'''
  
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'''- Vous allez dès demain vous débarrasser de cette répugnante chose que vous appelez Luna. Je ne veux plus la revoir, ni l'entendre! Qu'elle soit vendue, pendue, peu m'importe! Tant qu'elle part!'''
  
  
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Il était outré par la demande de sa fiancée, se débarrasser de sa meilleure joueuse était le prix à payer pour continuer ses affaires. Un prix amer, mais l'homme accepta à contrecoeur, car rien n'était plus importent pour lui que ce mariage.
  
  
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'''- Si c’est ce que vous désirez alors soit… Elle partira demain après le midi…'''
  
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'''- Fort bien! Alors j’accepte votre offre et refuserai la bague.'''
  
  
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Le soleil du midi perçait les nuages qui avaient peu de temps avant laissés tomber un peu de pluie sur Le Havre, port de Caroggia. Devant le navire des esclavagistes ils se tenaient là, pendant que Sylvia attendait dans le carrosse, éventail à la main. Fouettant l'air d'impatience, elle regardait la scène avec un regard noir. Mais que pouvait-il donc lui dire? L'attente était insupportable.
  
  
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'''- Je suis désolé, Luna, bien que père est tenue à toi comme sa propre fille, pour moi tu n’es qu’une simple esclave…'''
  
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'''- Est-ce vraiment ce que vous voulez?'''
  
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'''- Pas vraiment, non…'''
  
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'''- Où vais-je alors?'''
  
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'''- J’ai graissé les pattes du capitaine. Tu devrais être bien traitée. J'ai convenu avec lui que tu sois vendue aux esclavagistes d'une ville appelée Esperia, mais j’ignore ce qui t’attendra là-bas… J’ai entendu dire que ces terres offraient une chance de liberté à ceux sachant la saisir. Je ne sais rien de plus.'''
  
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'''- Je comprend, Luvios…'''
  
  
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L’impatience dévorante de Sylvia explosa et elle sorti à moitié de la voiture en tapant du pied sur la marche.
  
  
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'''- Par l’Arbitrio, Luvios! Ce n’est qu’une pouilleuse d’esclave! Allez-vous me faire attendre encore longtemps?! Attendez-vous que je vienne la pousser moi-même à l’eau ?! Diantre!'''
  
  
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Luna venait de tout comprendre, elle ignorait pourquoi il la vendait, maintenant c’était clair. Elle fit une révérence au maître et à la femme qui en bouillonna de rage, puis elle tourna les talons vers le navire, scellant son destin. Esperia? Elle regrettait de n’avoir pu revoir sa mère avant de partir. Sa dernière pensée en Caroggia fut pour elle. Montant à bord du navire, elle savait qu’elle ne pourrait probablement jamais revenir. Malgré tout, elle trouvait encore le moyen de sourire, comme sa mère lui avait enseignée.

Version du 23 décembre 2014 à 02:12




     Luna Daria
Informations RP
Genre
Femme
Année de naissance
Rang
Esclave de







Métier
Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Horphelia
Pseudo
Horphéphéé!!! (moi aussi je t’aime Phoenix)
Prénom IRL
Mélanie
Âge IRL
28



Informations Diverses
Horaire du Québec










DescriptionLuna.png

Luna est une jeune femme de 20 ans ayant pour origine Caroggia. Elle a une belle peau de pêche, de grand yeux gris et de beaux cheveux brun cuivre. Elle est de taille moyenne et un corps mince. Ses courbes féminines sont fines et gracieuses, tout comme ses gestes. Elle parle toujours d’une voix douce et cristalline. Elle n’a aucune marque ou tatouage sur le corps, son anciens maître avait le souci de prendre soin d’elle et de veiller à ce qu’elle soit intacte. Alors, elle est toujours d’apparence soignée et propre.

Fille d’esclave, c'est donc comme telle qu'elle fut élevée, bien qu’elle fut toujours libre. Elle est de nature calme et douce, quelque peu soumise et obéissante. Elle ne rouspète jamais l'ordre du maître, peu importe ce qu'il en est. Elle rempliera ses tâches avec ferveur et docilité, surtout si ses compétences sont misent à profit. Couturière et barde, elle est d'une grande discipline envers son art et vise toujours la perfection. Quand elle joue de la lyre, si elle se trompe elle reprendra mille fois jusqu'à ce que le son soit parfait. Dans la plus pure tradition caroggianne, Luna n'hésite pas à reprendre son ouvrage à plusieurs reprises afin de le réussir à la perfection. Elle accorde très peu d'importance à son bonheur, seul celui du maître importe.



CompétencesLuna.png

Alphabétisation : Luna ne savait ni lire ni écrire avant d'être achetée par Ernendes Xavier, son premier maître. Homme d'honneur et désireux du bien être de Luna, il lui enseigna à lire aussi bien la musique que les mots. Elle apprit aussi à écrire la poésie pour qu'un jour elle puisse faire des mélodies.


Art de la lyre : Elle avait eu l'occasion de jouer plusieurs instruments au cours de son adolescence à la boutique de musique de la famille Xavier. C'était la lyre qui lui plaisait le plus et dont le son était le mieux. Elle à donc apprise à s'en servir grâce aux leçons de son ancien maître. Elle n'a jamais surpassée le jeune maître Luvios, mais elle savait rendre justice à la musique du père.



Fichier:TalentsLuna.png

À venir



Fichier:DéfautsLuna.png

Crédule: Luna est naïve de nature. Elle croit à tord que les maîtres ont toujours raison sur tout et que les contredire est une faute grave. C'est son éducation qui l'oblige à croire même le mensonge le plus évident. Elle accepte les ordres, oui, mais qu'en est-il vraiment au fond d'elle-même? Bien qu'elle ne soit pas stupide au point de tout faire, peut-être sera-t-elle une esclave ennuyeuse?


Résignée: Accepter tout, le bon comme le mal. Accepter l'inévitable sans broncher et s'en accommoder. Luna vie sa vie d'esclave et c'est ainsi qu'elle fut faite par son premier maître.


Docile: Ayant grandie dans le but de servir, elle tente toujours de faire de son mieux pour plaire et accomplir son devoir de servante. Elle ne rouspète que très rarement, voir jamais un ordre.



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Agréable compagnie: Luna est une jeune femme somme toute joyeuse qui adore discuter, sourire et jouer. Elle préfère écouter les gens que de parler d'elle-même. Entretenir une conversation sans être le centre de l'attention est importent pour elle.


Artistique: Mettre de l'ambiance grâce à son luth, si elle le porte, le fera. C'est avec la couture sa plus grande passion.


Dévouée: En tant que bonne servante, elle est dévouée au biens de son maître, sous réserve.



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À venir



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À venir



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Née à Caroggia au quartier salé en 492 d'un père inconnu probablement marin de passage et d'une femme de petite vertu, Luna Daria était le trésor inestimable d'Iriah Daria, sa génitrice. Cette femme qui avait tout sacrifiée dans la vie pour survivre, avait décidée d'élever seule sa fille contre toutes attentes. Elle n'avait aucune fortune et ne mangeait que des bouillies de céréales matin et soir, mais son amour pour son enfant était plus fort que tout. Seule dans la vie, elle ne pouvait compter que sur elle-même et sur le bon vouloir de son maître. Maître qui entretenait une bonne relation avec la femme et qui lui avait permit de travailler dans deux de ses établissements: servante à son auberge de jour et prostituée la nuit dans son lupanar. Le peu d'or qu'elle amassait servait à nourrir Luna et à la vêtir. Son seul espoir était d'enseigner à la petite de quoi lui donner une chance dans le futur. Malheureusement, tout ce que connaissait la mère était la servitude, elle ne pouvait lui enseigner autre chose. Iriah souhaitait ardemment une meilleure existence pour la gamine, que pouvait-elle bien faire contre le destin du petit peuple?


Dans l’année qui suivie l’anniversaire des six ans de Luna bien des choses changèrent pour la petite et sa mère. Le maître avait constaté une baisse notable des fréquentations du lupanar et certains clients habitués du lieu ne revenaient pas. Des rumeurs couraient sur son établissement comme quoi plusieurs des filles étaient malades. Soucieux, le patron décida de faire inspecter chaque servante une par une par un soigneur muet pour la confidentialité et l’or. Le résulta fut décourageant, la rumeur n’en était pas une et plusieurs d’entre elle étaient effectivement malades. Pour le bien de son commerce il convoqua toutes celles qui furent touchées, Iriah en faisait partie.


- Les filles, on a un gros problème, je pense qu’vous le savez. Des clients pas propres vous on refilés des trucs louches et j’ai perdu beaucoup d’or avec les rumeurs que ça à donné. Je ne peut plus vous garder avec moi, je vais donc vous envoyez un peu partout dans différent lieux; certaines iront dans des latifundios, d’autre vont rester en ville. L’or de vos ventes renflouera ma caisse.


Certaines pleuraient, d’autre tentaient d’argumenter le maître afin de rester. Iriah elle avait acceptée sa condition docilement. Elle avait confiance qu’il ne la laisserait pas tomber, elle tentait de croire en lui et avec raison. C’est pour elle qu’il avait déniché une place dans un des latifundios de la campagne caroggienne; un producteur d’agrume. Le maître savait qu’elle pourrait espérer une meilleur vie pour sa fille là-bas, c’était d’ailleurs la seule motivation de l’homme. C'était une chose que sa mère lui avait apprise très tôt: pour survivre dans ce monde, il fallait se contenter de peu et d’en être heureux. Elle lui avait aussi appris à sourire, même si la peur, la tristesse ou encore la mort marquait son visage. Rien ne devait être remarquable dans ses traits, ne rien laisser paraître jamais. Luna n’avait pas vraiment d’amis, la nouvelle du départ ne l’avait guerre dérangé bien que sa mère ne lui avait pas expliquée les vrai raisons d’un tel changement de lieu.


- Nous irons dans un grand latifundio mon trésor, ils font la production d’orange et de citron. Maman y travaillera pour un moment…

- C’est quoi une orange maman?

- Ça se mange, c’est très sucré, rond et orangé comme un soleil couchant, d’où son nom. Seuls les riches gens peuvent se permettre d’en manger. Donc nous partons demain matin mon trésor, prépare toi.


La nuit passa, Luna semblait contente de découvrir un nouveau lieu, Iriah la regardait dormir, insouciante, vulnérable. Que ressentir? De la tristesse de ne rien pouvoir lui offrir mieux, de la joie de quitter enfin ce taudis pour la campagne? C’est la tête entre les genoux qu’elle s'endormit, l’arme à l’oeil. Quand le matin arriva enfin, elles étaient prêtes pour le voyage. Le maître avait loué les services d’un cocher pour le trajet quelque peu long. Elles n’avaient presque rien à porter, deux ou trois vêtement troués, des ustensiles tordus, bref rien de bien glorieux, comme on s’y attendrait d’une femme pauvre. Luna, excitée comme une puce voulait absolument s'asseoir avec le cocher en avant ou elle menaçait sa mère de bouder tout le chemin. Heureusement que l’homme était sympathique, il accepta la petite à ses côtés et lui racontait des histoires de calèche. Iriah pouvait se détendre un peu, l’espace d’un moment… Un court moment avant que le destin ne les rattrape.



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L’enfance de Luna s’était relativement bien passé au latifundio, elle avait grandie avec le peu qu’elle avait et mangeait comme une princesse, du moins c’est ce qu’elle pensait. Désormais âgée de 15 ans elle avait déjà la maturité d’une adulte et s’était découvert une passion pour le textile à force d’aider la couturière en poste. Ce n’était pas les trous qui l’intéressait par contre, mais de créer. Elle regardait toujours les riches vêtements des latifundiers avec envie et se disait combien elle aimerait travailler le beau tissu aussi. Elle soupirait en pensant à tout ce qu’elle pourrait faire, une robe pour sa mère par exemple. elle serait élégante avec de la dentelle et du satin bleu. Quant elle tournerait sur elle-même, la robe s'ouvrirait telle une rose. Mais ce n’était qu’un rêve, la réalité était toute autre! Depuis quelques temps elle voyait bien qu’Iriah allait mal, que son corps lâchait peu à peu. Travailler dans le verger était très demandant physiquement et la femme, maintenant plus toute jeune avait du mal à suivre. Elle avait perdu beaucoup trop de poids et dans ses yeux terne on voyait la douleur. Elle devait trouver un moyen pour que sa pauvre mère puisse enfin se reposer. Elle réfléchissait, plus le temps passait plus c’était évident pour Luna; le seul moyen de soulager sa mère de son tournant était de prendre sa place avant qu’il ne soit trop tard.


Elle n’en avait parlé à personne, tout le monde aurait cherché à l’arrêter et comprit Iriah qui n’aurait jamais acceptée un tel sacrifice. Elle rencontra le responsable du latifundio qui se chargea de demander audience auprès d’un des latifundiers présent. C’est avec amusement qu’il accepta de la recevoir dans le jardin familial, tasse de thé en main. Il adopta un air condescendent quand il aperçu la jeune fille timide, mais particulièrement mignonne se présenté à lui. Il lui fit signe d’approcher un peu d’un geste de main désintéresser.


- J’espère que tu as une bonne raison pour venir m’importuner de la sorte, saches que mon temps est précieux.

- Pardonnez-moi… je…

- Inutile. Dis-moi plutôt ce que tu veux, qu’on en finisse.

- Oui, bien sûr… Je suis venu vous demander grâce pour ma mère qui souffre. Elle à de plus en plus de mal à faire ses tâches et je crains qu’elle ne puisse bientôt plus les faire…


Le jeune maître tourna la tête vers son responsable des productions, lui faisant signe.


- Esclave Iriah Daria, arrivée sur la plantation en l’an 492. Elle fut acheté par votre père d’un patron de lupanar au quartier salé de Carrogia.

- Je vois, je vois.


Le jeune homme eu alors un grand sourire, Luna ne savait pas s’il était alors de bonne foi ou si son détestable sourire était sarcastique. Il s’adossa bien au fond de son fauteuil en croisant les jambes. Son regard hautin changea, était-ce alors du méprit?


- Tu es donc venu me voir pour que ta… catin de mère soit libérée, c’est bien ça? Et tu crois que j’accepterai ta demande, par bonté? Que j’accepterai de la laisser finir sa vie tranquillement en mon latifundio sans travailler?

- Je… non… Je me doutais bien que vous n’accepteriez pas ma demande comme ça… C’est pourquoi… je veux que vous me preniez à sa place comme esclave. En contre parti peut-être accepteriez-vous de la libéré si je prend sa place?


Le jeune latifundier examina la requête d’un oeil intrigué. Puis son regard parcourra le corps de Luna sans aucune gêne. L'aura autour du jeune homme était malsaine, elle le ressentait de plus en plus et un grand malaise s'installa. Il souriait de plus belle alors qu’une idée tordue lui traversa l’esprit.


- J’accepte ta demande, elle pourra se retirer de la plantation dès demain. Cependant… Je ne peux me contenter de si peu, vois-tu? Si tu tien vraiment à libérer ta mère, j’exige une compensation de ta part.

- Que… voulez-vous de plus?

-Tu ne devines pas? Tu es plutôt jolie, je ne dirais pas non à t’avoir dans ma couche.


Luna fit un bon sur sa chaise à la condition de l’homme, alors qu’il la regardait d’un sourire carnassier. Comment pouvait-il demander une chose pareil?


- Messer… c’est… indécent… Je ne peux pas accepter ça...

- Ha? Vu tes origines, j’aurais cru que tu étais comme ta mère.

- Je ne vous permet pas! Ma mère est une femme bien, sachez-le! Elle n’est pas comme vous pensez! Je vous demande messer de retirer vos paroles!


Outrée, elle se leva de son siège d’un bon, dévisageant le jeune homme qui ne tarda pas à se lever lui-même, pour assener une bonne gifle à Luna. Elle tomba à genou sous la force de l’impacte, un peu étourdit. Jamais personne ne l’avait frappé de sa vie, elle le regardait maintenant avec crainte.


- Catin! Cette bêtise te coûtera cher crois-moi! Non seulement je ne libérerai pas ta mère, mais c’est toi qui partira demain. tu aurais mieux fait d’accepter ma proposition, tu ne la reverra jamais!


Il leva la main vers deux hommes qui empoignèrent Luna par les bras sans ménagement. Ils la menèrent dans une remise sombre où elle fut jetée et enfermée pour la nuit. Elle se releva rapidement en frappant la porte de toutes ses forces, en vain.


-Laissez-moi sortir!


Après plusieurs longues minutes, elle s’écrasa au sol, épuisée. Qu’allait-il faire? Et pour sa mère? Elle pleurait, découragée. Est-ce que les hommes sont tous ainsi? Aussi imbus et avare que lui? La nuit fut longue, très longue, elle ne ferma pas les yeux tout ce temps. Quand le jour arriva enfin, les deux même hommes ouvrirent la porte pour lui passer aux poignets des fers d’esclave. Ils lui déchirèrent un peu les vêtements et la salirent de terre. Luna n’avait plus rien d’une jeune fille libre, elle avait désormais les traits d’une pouilleuse enchaînée. Qui allait-elle pouvoir berné en affirmant qu’elle n’est pas esclave? Le jeune latifundier rigolait, se délectait de la vision qu’il avait. Ils la conduisirent à une calèche aux allures de cage et ils la posèrent à l’intérieur. Elle se précipita aux barreaux pour appeler de l’aide, mais le cocher avait fouetter la bête, elle n’eut pas le temps de crier. Il était trop tard, Luna était déjà loin de la plantation et de sa mère.


Le trajet dura un long très long moment, elle avait eu le temps de pleurer deux fois et de s’endormir en petite boule dans un coin avant d’arriver au Fort Lacrimas. sur place elle fut descendu et confier à un petit esclavagiste connu du latifundier, comme quoi il trempait dans de jolies magouilles depuis un certain temps. Luna n’était qu’une de ses nombreuses victimes. Après un contrôle de routine, elle fut amenée par l’esclavagiste où elle fut présentée comme une marchandise de choix. Ce fut un vieille homme qui l’acheta. Elle fut immédiatement embarquée pour sa nouvelle demeure sur une carriole de belle facture. S'en était fini d'elle, plus jamais elle reverrait sa mère sans savoir sur quel vieux fou elle était tombée. La réponse ne tarda pas à se faire quand, dans un grand atelier elle fut amenée. Les portes s'ouvrirent, laissant voir une véritable caverne aux trésors. Partout, du sol au plafond, une myriade de lyres, de luths et de flûtes tantôt brillantes et lumineuse, tantôt peintes comme de véritables toiles. Plus ses yeux montaient vers le haut, plus les instruments étaient magnifiques. Le vieil homme s'approcha d'elle rapidement suivie de son fils et lui prit les mains pour mieux voir l'état de celles-ci.


- Bon, je suppose qu'elles feront l'affaire, oui. Je suis Ernendes Xavier et voici mon fils Luvios, tu es ici chez moi, dans mon atelier. Je t'ai acheté, car j'ai besoin de mains agiles pour jouer mes oeuvres. Tu vas désormais apprendre à jouer de la lyre et de la flûte et quand tu seras assez douée, tu te posteras devant la porte. Du matin au soir tu montreras à quel point mes instruments sont exceptionnels. Ta chambre est à l'étage, tu vas me faire le plaisir d'y monter et de changer cette chose qui te sert de... guenille, pour une tenue descente. Je ne veux pas d'une catin dans mon atelier! Tu te dépêches, je te donne ta première leçon dans 10 tours de sablier.


Le fils du luthier fit signe à Luna de le suivre, bien forcée d'obéir devant une telle autorité. Elle monta l'escalier presque en courant tant il lui faisait peur. Le jeune homme qui avait une 10ène d'année de plus tenta de la rassurer en lui promettant un bel avenir, mais la jeune fille n'y croyait pas. Même en voyant la chambre et les meubles d'une grande beauté et les quelques tenues qu'il lui avait offert, elle doutait énormément.


- Habille-toi puis redescend en bas, ne le fait pas attendre, il est de bonne humeur aujourd'hui.



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Ernendes était malade depuis quelques semaines et gardait le lit en permanence. Son âge avancé ne lui pardonnait pas ses folies et excès de jeunesse. Voyant la mort venir il coucha sur papier son testament. Il avait confié à son fils bien aimé absolument tout; la boutique de lutherie, la fortune familiale et les quelques servants à disposition. Le vieil homme avait prit ses dispositions avant de fermer les yeux et de partir rejoindre l'Arbitrio. Luna avait alors depuis peu 20 ans et elle était devenue une magnifique jeune femme aux yeux de cendre. La mort du maître l'avait particulièrement attristé, car avec le temps il s'était adouci et avait fini par apprécier la jeune fille. Elle rendait justice aux compositions qu'il avait fait jadis et adorait l'écouter jouer de la lyre au coin du feu que pour lui seul le soir venu. C'est d'ailleurs au son de l'instrument préféré de l'homme, le luth, qu'il décéda un sourire aux lèvres. Luvios quant à lui s'était exilé dans le bureau de son père suite à sa mort, il disait avoir besoin de temps pour réfléchir à son avenir. N'ayant que son père comme famille et s'étant toujours fié à lui pour tout, il ne savait sur quel pied danser. Visiblement, diriger seul l'entreprise allait devenir problématique et il devenait vital pour lui d'avoir des associer fiables. Il convoqua les quatre servants de la famille dont Luna et exposa les faits.


- Vous devez vous demander ce qui arrivera maintenant que père est décédé. Rassurez-vous, vous garderez vos places à mes côtés. Continuez de travailler comme vous le faites et je vous promet que rien ne changera. J'attends de vous une parfaite obéissance et tout ira bien, mais à la moindre incartade vous serez vendu. Je ne suis pas mon père.


Quelques temps plus tard, Luvios avait fait un choix importent pour son entreprise et avait décidé d'épouser la magnifique fille d'un riche fabricant de meuble afin d'élargir ses horizons professionnels. Sylvia Morenza, belle blonde aux yeux de ciel, mais dont le caractère bien trempé faisait fuir même les plus riches prétendant, avait refusée catégoriquement d'épouser Luvios et le repoussait farouchement. Elle détestait tout de lui, jusqu'à son entreprise et ses servants, tout particulièrement Luna, trop belle à son goût. C'était sûr, certain même, que cette chaîneuse avait déjà servie les "intérêts" de Luvios et l'idée d'avoir une rivale jusque dans le lit la rendait amer. Il était certain pour Sylvia que son futur époux irait visiter la gueuse la nuit après le mariage, car elle ne comptait en aucun cas lui offrir un héritier tant que Luna serait dans les parages. La jalousie empoisonna peu à peu la bourgeoise et arriva ce qu'il arriva: la vengeance.


- Je partirai avec la bague et ne me retournerai point, messer Xavier... Votre entreprise coulera avec vous... À moins que vous n'acceptiez de faire un petit marcher avec moi.

- Enfin, Sylvia... Soyez raisonnable, je vous ai promis tant de choses déjà, vous savez que je tiens plus que tout à cette union.

- Justement, mon cher, si vous y tenez à ce point vous allez devoir accepter ma condition.

- Mais que voulez-vous de plus?

- Vous allez dès demain vous débarrasser de cette répugnante chose que vous appelez Luna. Je ne veux plus la revoir, ni l'entendre! Qu'elle soit vendue, pendue, peu m'importe! Tant qu'elle part!


Il était outré par la demande de sa fiancée, se débarrasser de sa meilleure joueuse était le prix à payer pour continuer ses affaires. Un prix amer, mais l'homme accepta à contrecoeur, car rien n'était plus importent pour lui que ce mariage.


- Si c’est ce que vous désirez alors soit… Elle partira demain après le midi…

- Fort bien! Alors j’accepte votre offre et refuserai la bague.


Le soleil du midi perçait les nuages qui avaient peu de temps avant laissés tomber un peu de pluie sur Le Havre, port de Caroggia. Devant le navire des esclavagistes ils se tenaient là, pendant que Sylvia attendait dans le carrosse, éventail à la main. Fouettant l'air d'impatience, elle regardait la scène avec un regard noir. Mais que pouvait-il donc lui dire? L'attente était insupportable.


- Je suis désolé, Luna, bien que père est tenue à toi comme sa propre fille, pour moi tu n’es qu’une simple esclave…

- Est-ce vraiment ce que vous voulez?

- Pas vraiment, non…

- Où vais-je alors?

- J’ai graissé les pattes du capitaine. Tu devrais être bien traitée. J'ai convenu avec lui que tu sois vendue aux esclavagistes d'une ville appelée Esperia, mais j’ignore ce qui t’attendra là-bas… J’ai entendu dire que ces terres offraient une chance de liberté à ceux sachant la saisir. Je ne sais rien de plus.

- Je comprend, Luvios…


L’impatience dévorante de Sylvia explosa et elle sorti à moitié de la voiture en tapant du pied sur la marche.


- Par l’Arbitrio, Luvios! Ce n’est qu’une pouilleuse d’esclave! Allez-vous me faire attendre encore longtemps?! Attendez-vous que je vienne la pousser moi-même à l’eau ?! Diantre!


Luna venait de tout comprendre, elle ignorait pourquoi il la vendait, maintenant c’était clair. Elle fit une révérence au maître et à la femme qui en bouillonna de rage, puis elle tourna les talons vers le navire, scellant son destin. Esperia? Elle regrettait de n’avoir pu revoir sa mère avant de partir. Sa dernière pensée en Caroggia fut pour elle. Montant à bord du navire, elle savait qu’elle ne pourrait probablement jamais revenir. Malgré tout, elle trouvait encore le moyen de sourire, comme sa mère lui avait enseignée.