Moine des mers

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Les religieux marins appartiennent aux ailes errantes du monachisme et du phalangisme.


L’organisation de la religion

La religion n’est pas systématiquement organisée à bord d’un navire. Les navires de pêche, les embarcations fluviales ainsi qu’en règle générale, tous les bâtiments qui accostent régulièrement n’ont pas d’organisation religieuse interne. Les marins satisfont leur besoin religieux lorsqu’ils mettent pieds à terre. La gestion de la religion propre à un équipage concerne surtout les longues aventures comme les expéditions, les manœuvres de guerre ou encore les longues traversées marchandes.


Les religieux au sein d’un équipage

La présence d’un moine officiel du Monastère Adaarion ou de l’Ordre Phalangiste n’est pas la règle au sein d’un équipage. Bien souvent, ils ont recours au système de lainati ou de vocationi. Il n’est d’ailleurs pas rare que ce soit le capitaine ou un proche de ce dernier qui s'occupe de cette charge du culte. Néanmoins, les religieux ne sont pas totalement absents des mers. Les moines lahelliques et les missio phalangistes accompagnent régulièrement les bâtiments diplomatiques et les navires de guerre. Au niveau de la marine marchande, la chose est plus rare et soumise à contexte. Parfois, il peut arriver qu’une communauté religieuse possède ou affrète un navire . Alors, elle alloue un moine qui fait autant figure de religieux que de surveillant, gestionnaire voir capitaine de l’expédition. Dans les autres cas, ce sont tout simplement les liens entre une communauté religieuse et une compagnie navale marchande qui définissent la présence ou non d’un moine à bord des navires. Autrefois, il existait des communautés kiertava s’organisant autour de monastère-flottant. Aujourd’hui ceci est totalement résolu, sauf dans l’imagination et les fantasques légendes marines. Dans tous les cas, la demande de mission est largement supérieure à la capacité d’offre en moine-marin des monastères et des abbayes. La présence d’un moine est donc toujours une surprise et un petit événement en soi.


Le moine de mer

La grande majorité des religieux en mer sont monachistes. Principalement, il s’agit de moine lahellas affectés à un bâtiment diplomatique, de guerre ou, dans des cas plus rare, marchand. Pour la plupart, ils sont issus des communautés religieuses de La Capitale et de Caroggia. En moindre mesure, les communautés d’Iona (phalangistes), d’Indubal et de Lampekastro fournissent également des moines-marins. Plus rarement, il s’agit de moine vaelta ou de missio phalangiste partant à la découverte de nouvelles terres afin d’y convertir la population à leur foi. Les vocations de moine-marin se font par appel d’offre et de moine volontaire. Jamais une communauté religieuse ne forcera un membre à devenir marin. Les fonctions sont souvent laissées vacantes voir boudées pour plusieurs raisons.

- Avant tout, il faut appartenir à l’aile errante de sa communauté. - Il faut des compétences en navigation, souvent absente chez les moines. - Pour beaucoup, c’est troquer une vie paisible au sein de sa communauté pour une existence difficile, risquée et peu valorisante. -Les communautés religieuses ne poussent pas du tout, voire au contraire entravent subtilement, ce choix de vie religieuse.

De la part d’un moine-marin, il est attendu deux contributions principales. La première est l’organisation du culte à bord et le soin de la spiritualité de l’équipage. On leur prête le rôle de confident, de motiver les troupes, de désamorcer les conflits et même d'arbitrer les petits litiges. Bien entendu, ils accomplissent également les rites et les prières. La seconde est de participer activement à la vie en mer et à la bonne tenue du bâtiment. Le religieux doit être capable de participer à toutes les manœuvres de base au sein d’un navire que ce soit en grimpant au mât, en hissant les voiles ou encore en effectuant les différents nœuds. Souvent, le moine dispose aussi de compétences supplémentaires comme le savoir des langues, la médecine, la logistique voire la cuisine. Un moine ignorant des manœuvres ou dont la condition physique ne permet plus le travail à bord n’est plus apte à sa mission.

La piété au sein des équipages

La marée brasse les populations ainsi que les cultures. Les équipages sont rarement homogènes et on y retrouve toute forme d’énergumènes. Le niveau de piété varie énormément d’un navire à l’autre, d’autant plus que les superstitions, les mythes, les légendes et les croyances magiques abondent énormément dans ce contexte. La foi traditionnelle apportée par les religieux se mélange à ce bouillon de croyance. En résulte des moines capables de s’adapter par rapport à la composition des équipages et de leurs besoins . A ces causes, ils en deviennent plus tolérants, plus laxistes voire, dans certains cas, se prêtent aux croyances populaires et développent un mysticisme. Mais il ne s’agit pas d’un fait accompli, certains religieux demeurant rigoureux dans l’application de la foi. Dans un cas comme dans l’autre, le religieux a la charge de maintenir la paix et la cohésion religieuse et ne peut être le responsable de troubles à ce niveau sous peine d’être révoqué.


Le devoir religieux et la vie en mer

La vie est mer est très difficile. Elle l’est encore plus pour les religieux qui sont tenus au respect de leur condition de moine. Ils doivent maintenir un comportement digne, courtois, faire preuve de modération, être des exemples de piété et promouvoir les grandes doctrines et principes de la Foi. Loin de toute surveillance, parfois victimes de farces sournoises des équipages ou de situations complexes comme les tempêtes, les batailles, les mutineries, le naufrage, la famine et autres, les vocations religieuses sont mises à rude épreuve. Ainsi le Monastère Adaarion et l’Ordre phalangiste accordent une certaine souplesse à ces religieux envers certains devoirs. L’adage populaire illustrant ce fait par l’expression “Ce qui se passe en mer demeure en mer”. Il en reste que toute faute suffisamment prouvée et grave peut conduire à la déchéance du religieux par sa communauté.

Le port de la bure n’est plus systématique pour un moine-marin . Le vêtement n’est pas adapté pour la vie en mer. Il est alors remplacé par une tenue simple de marin brodé d'un martin-pêcheur chez les monachistes et d'un nénuphar chez les phalangistes. Néanmoins, le moine revêt sa bure dès qu’il est question d’accomplir des rites, des prières ou toute action en relation avec la religion. Le recours à la violence et l’usage d’armes par les moines lors des abordages est un sujet à discussion. L’Ordre a tranché la problématique assez simplement en faisant majoritairement usage des Prae pour les accompagnements en mer. Du côté du Monastére Adaarion, la question gène et demeure sans réponse. Avec le temps, il s’est organisé une sorte de tradition entre les équipages et les religieux monachistes. Lors de l’écriture du récit de bataille, le capitaine fait souvent usage de la formule “Notre bon ami le moine a béni la bataille puis s’est enfermé sous cale pour prier le retour de la paix” . En cas de froid ou de rivalité entre le capitaine et le religieux, l’inverse se produit parfois avec des tirades comme “ Le moine, à lui seul, a bien sabré une dizaine de coquins.” Au niveau des autorités religieuses monachistes, ce genre d’affaire est toujours délicate. Dans la majorité des cas, elle demeure en suspens, oubliée à jamais dans un placard, parfois elle change le moine d’équipage et dans de rares cas , elle met fin à sa vocation de marin. Une dernière tolérance repose sur les frivolités. Il est demandé aux religieux de s’intégrer et sympathiser avec l’équipage. A cette cause, il contribue à la vie sociale du navire. Malgré tout, il est attendu de lui, de la part de ses supérieurs (et (souvent aussi) de l’équipage), de faire preuve de bon discernement et d’éviter les scandales.


Réputation des moines de mer

La réputation des moines-marins varie beaucoup selon les points géographiques. Dans les terres, les montagnes, quand la fonction n’est pas méconnue du public, elle est souvent moquée ou tournée en ridicule. Dans les petites villes et villages portuaires, la fonction est sujette à caution à cause des rumeurs et autres histoires de marin. Au final, sur terre, c’est principalement au sein de leur communauté d’origine que les moines de mer trouvent de la reconnaissance pour leur travail ainsi qu’un fort soutien. Malgré tout, elle invoque souvent, de manière plus ou moins subtile, un retour à la maison ou la libération de mission lahelas en terre. En mer, dans les milieux marins, leur réputation est par contre excellente. Beaucoup de capitaines estiment même qu’avoir un religieux à bord est un symbole de réussite dans leur carrière. Les marins leur prêtent beaucoup de bienfaits, cela même en période de crise. Il est de coutume, même chez les impitoyables écumeurs, de leur offrir un traitement digne en cas de capture. Leur mort lors d’un naufrage, accident ou bataille fait souvent planer le spectre d’un mauvais destin. Toutefois, leur rareté fait que certaines personnes usurpent la fonction. Ceux-ci, quand ils sont démasqués, subissent un sort fort aléatoire d’un équipage à l’autre.


La fin de service

Plusieurs scénarios peuvent mettre fin au service d'un moine de mer. Il peut mettre fin à son service par choix personnel. Le capitaine du navire a la possibilité de le révoquer si il n'est plus ou pas capable d’œuvrer à la navigation du navire. Enfin, par sanction de sa communauté religieuse, le moine peut être suspendu de ses missions. A la fin de son service, le moine peut soit s'installer dans un monastère soit reprendre des missions errantes sur terre.


Les rites et croyances spécifiques à la vie en mer

Cette liste est loin d’être exhaustive. En mer, il se côtoie et se mélange beaucoup de cultures et de croyances. Dans ce bouillon, il se fait un peu tout et n’importe quoi. Retenons les plus populaires ! Tous ces rites sont informels, ne sont pas reconnus ni par l’Ordre phalangiste ni par le Monastère Adaarion.

Fétichisme. Les marins ont souvent besoin d’attacher leur foi à quelque chose de concret. La consécration d’objets est souvent demandée au religieux. Il peut s’agir d’un talisman, d’une amulette, d’une relique, voire d’un objet du quotidien du marin. La consécration se fait par une prière avec une imposition des mains ou via une danse avec l’objet.


La bénédiction de la bouffe Lorsque le navire se ravitaille, le religieux s’occupe de laver chaque élément tout en sifflant. Pour les produits liquides consommables, il se contente d’en boire une petite lichette ou d’y tremper un doigt quand c’est possible. La nourriture de l’équipage est ainsi consacrée et toute mauvaise entreprise à son encontre apportera le mauvais vent sur le coupable. Au contraire, le partage honnête des rations est vecteur de chance.

Mauvais vent, marée noire, leifersal, bon vent, félicité marine. Les marins offrent beaucoup de plans positifs ou négatifs à la mer selon l’instant présent. Déchaînée, elle est vue comme une entité capricieuse ou meurtrière qu’il faut conjurer du mauvais arbitrage. Les cas ou elle est calme ou généreuse en ressources indiquent le retour de son bon-arbitrage. Il est ainsi souvent question de mauvais vent, ou de marée noire à conjurer par la prière, la festivité, les chants et la danse et tout plein de rites. Il arrive parfois que le concept de leifersal s'intègre sans le savoir dans les équipages. La mer faisant office de lieu de trépas de nombreuses pauvres âmes, parfois mauvaises, parfois bonnes.


Les leçons/sermons bourrés Pendant une festivité, une fois que l’équipage, dans son ensemble, est sous l’effet de l’alcool, il arrive régulièrement qu’un marin perce l’assemblée d’un “Tortue ! Un sermon !”. On sert alors une grosse chope au religieux qui improvise un discours expéditif avant de siphonner le breuvage sous les applaudissements bien-heureux des camarades.

Bénédiction guerrière Au sein des navires de guerre, la bénédiction guerrière est souvent effectuée.

La réminiscence de mer. Il s’agit d’une simple variante du rite officiel de la réminiscence monachiste. Sauf qu’ici, la pierre est remplacée par un collier de coquilles de moule ou/et de gousses d’ail.

Rendre Monial chèvre.

Davantage une coutume qu'un rite, en mer, un juron venant du cœur d’un religieux est vu comme la promesse d’un bon voyage, d’une mer arbitrée ou de fortune. Les marins s’amusent alors à faire des taquineries au religieux pour le faire sortir de ses gonds. Les farces et boutades se déroulent surtout aux premières heures en mer. Une fois le juron obtenu, l’équipage cesse la pratique (ou pas).


Quelques récits marins entourant les religieux

Le moines, qu’il soit phalangiste ou monachiste, est souvent nommé avec le terme affectueux de “tortue”. Cette dénomination fait référence à “la paix de la carapace.”


Le lieux de l’événement ainsi que les protagonistes changent souvent d’un conteur à l’autre, mais le principe central reste le même : un moine empêche un bain de sang inutile entre deux équipages ou une mutinerie à bord d’un navire en balançant une torture au visage du principal belligérant.

Le Navire des Bien-Arbitré Repêcheurs ou Des Belles-Burés

Il s’agit d’un navire légendaire dont l’équipage est composé uniquement de religieux. Son pavillon est un martin-pêcheur. Dans l’imaginaire collectif, ce navire vient repêcher les âmes des disparus en mer afin de les conduire au tribunal d’Arbitrio. Les rescapés de naufrages racontent parfois avoir aperçu ce grand navire ou d’être montés à son bord pour être reconduits à terre. Dans une autre version, il s'agit d'un équipage exclusivement composé de religieuses. Elles abordent les navires afin de partager les richesses de leur cale et bien plus encore.

Cas spécifiques

Les artisans iconodoules.

Le culte des images est informel dans sa pratique. Ainsi, la présence d'un membre de la confrérie au sein d'un navire repose uniquement sur le bon vouloir de ce dernier et celui de l'équipage. Il est considéré comme un marin parmi les autres en plus de ses qualités religieuses vis-a-vis des croyants iconodoules. Cependant, par peur de les perdre et/ou de fâcher l'entité représentée, il est rare qu'un artisan entretienne un autel des images sur un navire.


Les fleuves de la Grande Huratelon et de Golvandaar.

Les nations de Grande Huratelon et de Golvandaar ont une flotte qui repose essentiellement sur la navigation fluvial, à l’exception près des quelques navires de mer exerçants sur les eaux de la Tiefersee. Les religieux y sont surtout présents en tant que garde ou voyageur diplomatique.


Le Royaume d'Eyjarfolk

On y retrouve des moine de mer monachistes de tradition eyjarskas. Ils s'inspirent souvent des Gottnunnas.