Phalangisme

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Présentation rapide

Le Phalangisme est une religion arbitrée née à la suite des prêches d’un Hura du nom de Tancred, qui gagna son indépendance par rapport au Monastère Adaarion après une guerre composée d’une succession de massacres sanglants qui déchira durablement plusieurs régions. Désormais religion d'État en Grande Huratelon, on retrouve également des phalangistes dans le Royaume Central et en République Marchande de Caroggia.

L’Ordre Phalangiste possède une doctrine bien plus martiale que le Monachisme, faisant la part belle au combat encadré par des règles strictes définies par la Foi, invitant à une hygiène de vie poussée et à l’excellence physique. Contrairement aux autres religions, le Phalangisme s’appuie largement sur des textes religieux, les Scripturas, qui dictent les grandes règles quotidiennes devant régir la vie de chacun.

Contrairement à la vision Monachiste, l'âme ne saurait être lavée de ses fautes - ou de celles de ses parents ou de ses supérieurs. Ainsi, la foi phalangiste fait de la rigueur le premier de ses dogmes. Cependant cette vision n'inclut pas une mise au ban à chaque erreur et les fautes des petites gens sont bien moins graves que celles des puissants qui en ont la responsabilité.

Bien que l'âme restera à jamais souillée et sera jugée comme telle par Arbitrio à la mort du Phalangiste, les membres du clergé de l’Ordre Phalangiste guident les croyants dans un but de pénitence et d'apprentissage de leurs erreurs afin de se rapprocher de l’idéal de vertue prôné par la Foi, sans reproduire les mêmes fautes.

Souvent perçue comme une religion rigoriste, les Scripturas sont en réalité constamment étudiées et interprétées avec plus ou moins de différences par les érudits de l’Ordre, créant des annotations que tout oppose parfois ; ainsi, le Phalangisme se divise lui-même en courants plus ou moins tolérants, plus ou moins souples, plus ou moins populaires, entraînant des débats théologiques toujours plus nombreux et passionnels.

Possédant des fondements rédigés et donc moins souples, le Phalangisme n’est pas dénué de kaitusianisme avec la légende d’Huramisto, la croyance dans les bestiférés et les initiatives personnelles et locales de chaque nation ou région.


Nom

Le terme de phalangisme est né presque immédiatement avec l’Ordre Phalangiste bien qu’officiellement, le terme était simplement “culte d’Arbitrio en vertu du Thème d’Huratelon”. Ce n’est qu’après la défaite de Joris Préverien et les réformes de Reybeaud que le terme devint officiel.

Histoire

Cette section fait actuellement l’objet d’une refonte et sera publiée ultérieurement.

Ordre Phalangiste

L’institution chapeautant le phalangisme est l’Ordre Phalangiste dont le siège se situe à Odense. Cette institution fut fondée directement par Tancred sous les ordres du Thème d’Huratelon et dépend encore aujourd’hui du Seigneur d’Huratelon. Il est dirigé par le Prime-Abbus, actuellement Rymbaud de Lunthe.

Infrastructure

Les infrastructures religieuses phalangistes existent sous deux formes:

  • l’abbaye: l’établissement de base abritant une communauté de moine en ville ou dans les grands villages. Il est dirigé par un abbus. C’est l’établissement principal destiné au culte.
  • la commanderie: une forme “miniature” de l’abbaye servant à assurer la vie religieuse d’un village isolé, principalement dans la Grande Huratelon ou dans les quartiers d’une très grande ville.

En dehors des villes et villages disposant d’une infrastructure religieuse phalangiste, les croyants peuvent compter sur les missios. Ils peuvent aussi utiliser l’infrastructure monachiste ou accéder à une Concorde dans certaines cités concordales. Il existe également des autels de passage dans la nature ou les rues.

Religieux

Le culte phalangiste est assuré par des moines, dits opods, et des praes rattachés à une abbaye, une commanderie ou une missio. En dehors de ces religieux membres de l’Ordre Phalangiste, il existe également les noirceurs qui, bien que rares, apparaissent parfois dans les localités de culte phalangiste ou non. Un sous-ordre des praes est quasi exclusif à la Grande Huratelon : les zvonikus, qui entretiennent les cloches et se battent à l'aide de grands marteaux de guerre.

Théologie et doctrine

Outre les fondamentaux du culte d’Arbitrio, le phalangisme se distingue par certains éléments.

Principaux aspects

Scripturas et Annotations

Les Scripturas sont un ensemble de textes religieux qui furent établis lors des origines du phalangisme. Ils fournissent une introduction et une base à la doctrine phalangiste mais ne constituent pas un texte sacré.

Les Annotations sont une série de commentaires officiels ou non fournissant une interprétation ou une explicitation de certains passages des Scripturas.

Régularité du culte

Le culte phalangiste se compose de plusieurs règles religieuses et requiert une certaine régularité dans sa pratique, que ce soit dans les ablutions ou la prière. La pratique de ce culte a notamment pour but de soulager la souffrance divine d’Arbitrio tout en entretenant la vertu du croyant.

Pureté et vertu

La pureté est l’un des principes centraux de la doctrine phalangiste.
Selon la morale phalangiste, l’âme est naturellement pure et se souille à chaque acte immoral et mal-arbitré. Cette impureté n’est pas réparable (mais elle peut être transmise par la Translatio) et implique donc que tout croyant a le devoir spirituel de préserver la pureté de sa propre âme. Seule la vertu est donc capable d’entretenir la pureté et de l’empêcher de s’éteindre.
La pureté corporelle est également importante et est à la base de l’hygiène phalangiste.

Moralité de l’autorité

Le phalangisme considère comme cardinal le fait qu’un dirigeant soit le plus vertueux possible car en ayant une position de supériorité par rapport aux autres, il affecte directement leur possibilité de se conduire ou non de façon vertueuse. Un dirigeant ou un quelconque maître ne doit pas simplement poursuivre un objectif vertueux, il doit s’efforcer d'agir, par l'exemple quotidien dans ses actes, paroles et décisions, d'une façon reconnue comme vertueuse. Cette reconnaissance est accordée prioritairement par les moines phalangistes, qui jouent en ce sens un rôle de conseillers et de directeurs de conscience.
Cet idéal donne cependant aussi lieu à de nombreuses pratiques permettant aux dirigeants de se disculper d’actes manquant de vertu afin de sauvegarder leur autorité.

Loyauté et respect de l’autorité

Le phalangisme met l’accent sur le respect à la fois de la hiérarchie et de toute figure de maître, que ce soit les parents ou l’enseignant. Puisque celui-ci est supposé être moral, le croyant qui lui est inféodé est supposé s’en remettre à lui. Sans le respect à une autorité morale, celle-ci est vaine et l’être humain est plus prompt à se relâcher moralement.
Ce respect constitue cependant un idéal et de nombreux croyants ont justifié des actes de sédition ou de révoltes par l’immoralité de leurs dirigeants.

Les animaux dans le Phalangisme

Le Culte Phalangiste entretient une relation souvent conflictuelle avec l’animalité. L’homme se définit en opposition à la bête. L’hygiène phalangiste interdit l’usage de graisses animales dans ses produits. En dépit des déclarations officielles de l’Ordre, bon nombre de Phalangistes croient dans l’existence des bestiférés : des humains à l’âme si souillée que leur corps se transformerait en celui d’un monstre plus ou moins animal. Une croyance tenace, abreuvée par des siècles de contes, légendes et folklore local, participant à nourrir la conception d’opposition entre l’animal et l’humain.

Ce rejet de l’animal se heurte à des siècles de vie au contact des animaux domestiques, du bétail, ou employés comme moyens de transport. Les Phalangistes utilisent et côtoient les animaux depuis toujours. Aussi, durant ce qui prit le nom de Concile de Stravonin, un groupe de moines rédigea en 299 un traité intitulé “Hierarchiae animalium”, “De la hiérarchie des animaux” en Capitalin. Cet ouvrage en sept volumes illustrés recense les espèces animales connues et les classe de la meilleure à la pire, sur des critères utilitaristes : plus l’animal était utile, serviable et propre, mieux il était classé. Bien que la teneur scientifique du document laisse fortement à désirer, la rigueur méthodique de recensement fait du “Hierarchiae animalium” un ouvrage de référence dans les domaines universitaires ayant servi de base à bon nombre d’ouvrages documentaires, notamment à l’Oppikaupunki où on l’utilise moins pour son message religieux que pour son aspect encyclopédique et la grande qualité de ses illustrations.

Une paire d’années seulement après sa publication, l’Ordre Phalangiste reconnut le “Hierarchiae animalium” comme accordé aux préceptes du culte. Bien qu’en tant que texte officiel il soit régulièrement cible d’annotations visant à modifier son classement, celui-ci n’a jamais été officiellement modifié par l’Ordre. L’ouvrage sert régulièrement de base aux exercices de réflexion auprès des novices en formation, leur demandant de critiquer ou de défendre la place de tel ou tel animal dans la hiérarchie des espèces.

On retrouve donc chez les Phalangistes de nombreuses représentations animalières, basées sur le classement du “Hierarchiae animalium”, sur leurs tenues, emblèmes, blasons, ainsi que dans de nombreux textes. En politique, comparer ses alliés ou rivaux à tel ou tel animal permet de les soutenir ou de les critiquer.

Au mieux, les animaux sont considérés comme des outils efficaces, au pire, comme des nuisibles. S’attacher à un animal est perçu comme une attitude enfantine.

Doctrines spécifiques

Pratique du culte

Règles religieuses

Le phalangisme présente plusieurs règles religieuses:

  • Un croyant phalangiste doit prier au moins une fois par jour par ses propres moyens et au moins une fois par semaine dans un lieu de culte, de préférence sous la direction d’un moine.
  • Un croyant phalangiste doit respecter les règles de l’hygiène phalangiste dans la mesure de ses moyens et doit absolument respecter les règles des ablutions.
  • Un croyant phalangiste se doit, pour être reconnu en tant que tel, reconnaître la primauté spirituelle du Prime-Abbus de l’Ordre Phalangiste. Il doit également respecter la paix religieuse avec le Monastère Adaarion et les décisions du Tribunal de Roskilde. Cette règle est principalement politique cependant et l’histoire a vu plusieurs épisodes de conflits religieux pour des raisons théologiques, politiques ou même personnelles.
  • Un croyant phalangiste se doit de traiter ses aînés, ses supérieurs et ses dirigeants avec politesse et respect. Cette règle est cependant largement un idéal et, dans les faits, les croyants phalangistes sont tout aussi prompt au conflit, à la désobéissance ou à l’affrontement politique que tout autre être humain en cas de crise ou de tensions. Toutefois, les plus fervents croyants auront généralement tendance à formuler leurs oppositions et leurs conflits de façon polie et respectueuse même si la sincérité n’y est pas tant que le sang n’a pas commencé à couler.

En outre, chaque abbaye tend à édicter des règles plus spécifiques s’appliquant aux croyants phalangistes. Cependant, ces règles sont généralement de petites recommandations sans grande conséquence sur la vie quotidienne. Si une règle décidée par une abbaye venait à avoir un rôle significatif dans la vie des croyants, l’économie ou dans la gestion des affaires politiques, elle fera généralement l’objet de lourds débats et de répercussions.

Prière et signification

La prière a un rôle majeur au sein du phalangisme. La prière a ainsi pour rôle premier d’apaiser les souffrances d’Arbitrio: dans sa chair (après qu’il ait arraché son coeur et son oeil pour le bénéfice de l’humanité), dans son esprit (par la déception que lui a causé l’humanité) et enfin dans ses entrailles à cause des âmes impures présentes dans son coeur par le Jugement des âmes. La prière est donc un devoir et une responsabilité des croyants envers Arbitrio. C’est l’une des bases de l’autel de passage et d’autres méthodes dites de “prière persistante” ou “permanente”.

Outre cet élément fondamental, la prière est une façon pour le croyant de méditer et de s’exhorter à la pureté et à la vertu.

Rites

Rites dionians

Ces rites sont exclusivement pratiqués par les nomades dionians.

Vivre le phalangisme

La vie religieuse d’un croyant phalangiste est relativement routinière et consiste généralement à suivre les règles religieuses. S’il suit les enseignements religieux en vivant de façon vertueuse et accomplit ses actes, il peut espérer vivre sa foi avec confiance.

En tant que croyant, un phalangiste aura souvent à faire avec les moines et les praes. Selon le lieu où il vit, ceux-ci seront plus ou moins influents et plus ou moins radicaux dans leur pratique du culte. Ils peuvent ainsi n’avoir qu’une influence distante et n’interagir avec les croyants qu’au cours des rites tout comme ils peuvent être une présence quotidienne. La présence des religieux est souvent paternaliste, traitant la moyenne des croyants comme des enfants indisciplinés ou les félicitant pour un bon comportement. De l’autre côté, ils sont symboliquement une promesse de moralité, à la fois de sa communauté mais aussi de leurs dirigeants. Si les choses vont mal, il est aisé de les blâmer pour leur incapacité à donner suite à leur promesse que de considérer qu’il faudrait davantage les écouter.

Le phalangisme peut cependant être difficile à vivre. Fondamentalement, un croyant n’a pas droit à l’erreur. L’idée que son âme sera toujours souillée par ce qu’il a fait et qu’il causera de la souffrance à Arbitrio peut plonger certains croyants phalangistes dans une angoisse existentielle et une forme de dépression. Le sentiment de culpabilité y est fort présent. Ces sentiments difficiles sont la raison pour laquelle tant voient les noirceurs d’un si bon oeil. Les élites phalangistes quant à elles ont plutôt recours au rite de l’induludentia.
Un autre problème survient lorsque les choses vont mal ou que l’autorité est manifestement immorale ou incapable. Si certains croyants continuent de révérer leurs dirigeants de façon parfois tautologiques (le dirigeant de culte phalangiste est au pouvoir et ne peut donc y être que parce qu’il est bon et vertueux), la plupart remarquent la mauvaise situation et peuvent d’autant plus mal supporter la glorification de ces mêmes dirigeants.

Pour les bons croyants, le phalangisme peut au contraire procurer un sentiment exaltant en leur rappelant que leur âme est pure et qu’ils mériteront donc une belle place au sein d’Arbitrio. Avoir une conduite morale n’est donc pas simplement une satisfaction en soi mais est la promesse d’une récompense lors du Jugement des âmes. En outre, le phalangisme tend à encourager l’excellence dans tout ce que l’on fait.

Politesse basique entre croyants et religieux

Les politesses phalangistes sont relativement simple. Il convient de s’adresser à un religieux par son titre suivi éventuellement de son prénom. Si l’on souhaite témoigner son respect ou faire une requête, il est bien vu d’y ajouter un adjectif flatteur, ce qui amène parfois certains individus excessifs ou serviles à des tournures exagérément longues et flatteuses. C’est aussi une façon de faire du sarcasme puisqu’il est très malvenu pour un religieux phalangiste d’interrompre la formule par laquelle on s’adresse à lui.

Un moine peut s’adresser de plusieurs manières aux fidèles selon leur relation ou les circonstances: mon fils/fille, mon enfant, mon frère/soeur, le titre du fidèle ou encore simplement son nom ou prénom.
Entre moines, il convient de se dire “mon frère”/”ma soeur”, “frère/soeur” suivi du prénom ou encore le titre complet suivi éventuellement du nom ou du prénom (selon la relation entre les deux moines).

Un novice doit toujours être appelé “novice”. Le prénom n’est supposé s’utiliser que si il est nécessaire de les distinguer.

Vie religieuse loin des centres religieux

Dans les campagnes, au sein des contrées de culte phalangiste, certains villages ne possèdent pas leur propre abbaye ou commanderie. Dans ce cas-là, ils peuvent soit faire le voyage vers un village voisin qui en possède ou la ville la plus proche pour accomplir les rites majeurs. Un accord peut aussi être conclu avec des religieux d’un lieu environnant d’envoyer un moine accomplir les rites de façon périodique.

Au sein des contrées de culte monachiste, les croyants phalangistes peuvent utiliser l'infrastructure du Monastère Adaarion. Les rites peuvent être organisés de trois façon. Si le lieu accueille une missio, le culte peut s’organiser à la façon phalangiste. Si aucune missio n’est disponible, les religieux peuvent demander à certains moines monachistes de réaliser les rites phalangistes et/ou s’organiser en petite communauté religieuse et désigner un ou plusieurs vocationi.

Loin de toute infrastucture, les croyants peuvent s’organiser en petits groupes et choisir un ou plusieurs d’entre eux comme vocationi.

Calendrier religieux

A venir.

Phalangisme et politique

Le phalangisme est une doctrine religieuse indissociable de la politique à cause de l’intérêt que porte sa doctrine à la morale de l’autorité et au respect de cette autorité. Pour autant, le phalangisme ne prône pas une théocratie à l’exception de certaines interprétations radicales dont le préverienisme constitue le cas le plus radical.
L’interprétation dominante est que le phalangisme doit accompagner la politique et y participer, principalement à des places de conseil.

Le phalangisme peut s'accommoder de plusieurs formes de régimes politiques mais tend à favoriser les systèmes hiérarchiques. Historiquement, le phalangisme a favorisé la monarchie, l’aristocratie et le despotisme mais ne rejette pas le républicanisme. Dans tous les cas, il tend en principe à favoriser l’autorité et l’ordre mais pas toujours.

Figures contemporaines


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