Utilisateur:Azzio santo

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Informations RP
Genre
Homme
Année de naissance
Rang
Esclave de


Esclave de la guilde
Quartier




Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Horphelia
Prénom IRL
Mélanie
Âge IRL
31




Physique

Taille : 1.75m

Corpulence : Dans la moyenne

Poids : 75kg

Cheveux : Couleur sable, mi-long.

Yeux : Bleu nuit

Âge : 22 ans

Particularité: Oeil droit caché par ses cheveux. Plumes dans les cheveux.

Connaissances
  • Éleveur de basse-cour
  • Art de l’ornement à plume
  • Lire, écrire et compter sommairement
Thème musical

Moonsong : [1]

Le laridé du poulet : [2]

Description physique et morale

Physiquement Azzio est un jeune homme de 22 ans dans la moyenne et ayant une posture droite. Dû à son métier de fermier il a eu l'occasion de se garder en forme et développer ses muscles. Il n'est pas pour autant balèze, mais il sait user de sa force pour transporter de lourdes charges comme des bottes de foin. En le regardant, on voit bien qu'il soit robuste quand il le faut, mais il est bien plus habile avec un cisaille à laine que ses poings. De toute façon il n'apprécie pas les conflits. Il est banal ; ni laid ni beau, mais il a pour lui de magnifiques yeux bleu saphir d'une profondeur abyssal, héritage de sa chère mère. Ses cheveux sont bruns sables, courts et épais qui viennent constamment dans son visage. Il s'en sert pour cacher son œil droit qui fut blessé par un coq en colère quand il avait cinq ans. Aussi, il porte souvent de très fines tresses ornées de plume d'oiseaux. Un duvet semble vouloir pousser sur son visage, signe qu'il est récemment sorti de l'enfance. Il porte généralement des vêtements simples et utiles au travail ; rien de superflu pour ne pas êtres gêné dans ses mouvements. Il affectionne les couleurs terres et naturelles. Quand il est contrarié, sa voix et son visage sont ceux d'un homme sérieux qui peut être de marbre, voir totalement indifférent aux gens qui l'entourent. C'est rare, mais possible. Il est plutôt sympathique dans son comportement et déteste les ennuis. Il préfère sourire et de loin même quand quelque chose ne lui convient pas.


Moralement Azzio est un jeune homme simple aux ambitions simplistes. Il vit sa vie un jour à la fois, suivant les aléas et les saisons. Depuis qu'il est en âge de travailler il a toujours fait passer son travail avant le reste. N'ayant jamais vraiment eu l'occasion de développer des liens fraternels avec d'autres esclaves il est devenu suffisant à lui-même. Il préfère la compagnie des bêtes à celle de ses contemporains. Pas que ceux-ci lui font peur, mais il a une légère inimitié pour les gens fourbes et malhonnête qui sont nombreux en ville. L'amour ne l'intéresse pas, il préfère s'occuper de ses élevages plutôt que des femmes, ou des hommes d'ailleurs. Azzio n'a aucune préférence de ce côté ce qui lui a valu bien des moqueries de ses paires. Ses convictions religieuses sont comme le reste, c'est-à-dire simples. Il se contente très bien de suivre ce que les moines disent sans trop se poser de questions. Arbitrio étant pour lui la réponse à tout en bon croyant qu'il est, c'est ainsi que va la vie et pas autrement avec lui. À mi-chemin entre le monachisme et le phalangisme, il ne sait pas toujours sur quel pied danser et confond parfois les deux cultes. Pour finir, bien qu'il soit vaillant, il prend toujours le temps de se poser et de contempler la nature. Ce n'est pas une personne pressée, le temps s'écoule lentement mais sûrement avec lui. C'est un jeune homme très spirituel qui voue un grand respect en la vie.


Défauts et qualités

Cachottier - Carriériste - Mal à l’aise en groupe - Obstiné - Pointilleux - Solitaire - Appliqué - Attentionné - Calme - Discipliné - Gentil - Humble - Vaillant

Azzio est ce qu’il est, un jeune homme avec un tempérament suffisant à lui-même. Il n’est pas toujours conscient de ses défauts ce qui amène parfois un malaise avec les autres. Il a du mal à comprendre ses contemporains et ne cherche pas vraiment à le faire. Les gens qui mériteront sa pleine compréhension son rare. C’est une vraie tête de mule qui peut s’obstiner sur un petit détail quand ça cloche. Aussi, quand vient le temps de prendre soin des bêtes il est tellement pointilleux qu’il peut passer de nombreuses minutes à observer un animal en particulier à la recherche du moindre détail ou problèmes. Il ne se souciera pas de l’avis des autres quant à son travail, il sait ce qu’il doit faire en déplaise aux incultes. Il n’aime pas être en groupe avec trop de gens, il se sent toujours mal à l’aise en ville et rapidement envahis de claustrophobie si les lieux où il se trouve sont trop étroits. Avec le temps, le jeune capitalin a développé un sens du travail hors norme. Sa personnalité le rend d'autant plus discipliné et apprécie faire les choses bien. Il est vaillant, il sera incapable de se reposer tant qu'il n'est pas satisfait de lui et de ses tâches. Il a une belle confiance en lui, il connaît ses forces et ses faiblesses et il les accepte. Humble, il ne cherche pas à être en avant, de toute façon il préfère être discret. Toutes ses qualités tendent vers son métier d'éleveur ; les bêtes dont il s'occupe ont généralement droit à un traitement de faveur. D'une grande gentillesse, Azzio fait preuve d'attention et d'un calme déconcertant pour elles. Il est ce qu'on appelle une force tranquille.


Biens et possessions

  • Tenue d'esclave

Tunique brune, chemise blanche et pantalon noir en très mauvais état retenus par une ceinture de cuir simple.



Chronologie d’Azzio

- 15 mars de l’an 495, Banneran

Ce fut un grand jour pour les Santo qui après plusieurs années de mariage heureux, n'avait toujours pas eu d'enfant jusqu'au jour où Arbitrio leur en offrit un. Ils le nommèrent Azzio en souvenir de l'oncle disparu. Son père, Valdo Santo, était un jeune horticulteur caroggian sans grande ambition qui avait élue domicile en Banneran depuis quelques mois. Venu chercher la paix et un travail, il avait fini par dénicher un emploi dans une petite ferme en bordure de la ville. Il tomba follement amoureux de la propriétaire Mirelha Belissens, une capitaline de souche qui avait héritée de l'entreprise familiale à la mort de son père. Bien qu'elle ne voulût rien savoir du jeune caroggian au départ, elle finit par lui laisser sa chance et se marièrent l'année suivante. La naissance d'Azzio fut terriblement désirée, puisqu'il n'eut vu le jour que cinq ans plus tard. Le petit était vigoureux comme son père, mais il avait tout de sa mère ; il était physiquement le portrait craché de Mirelha.


- 6 janvier de l’an 500, Banneran

Le petit Azzio, âgé de cinq ans commence à découvrir le monde qui l'entoure. Ses parents sont alors trop occupés et c'est la nourrice esclave de la famille qui prend soin de lui. Malheureusement pour l'enfant, les méthodes de disciplines de la femme laissent à désirer et il finira par échapper à sa vigilance. Il se retrouva au dispensaire après l'attaque du coq de la basse-cour familiale. L'esclave fut châtiée, le jeune garçon traumatisé par les volailles et blessé gravement à l'oeil droit. Une nouvelle esclave fut achetée pour l'occasion et heureusement elle sera tout le contraire de l'ancienne. La convalescence sera longue et le visage du petit sera marqué à vie.


- 30 août de l’an 503, Pendil / Banneran

Durant un voyage vers Pendil pour voir la famille du père Santo, la mère d'Azzio, Mirelha, succombe à ses blessures suite à un accident tragique de charrette. N'ayant pas les moyens de tenir la ferme familiale et croulant sous les dettes, le père est contraint de tout vendre pour survivre. Le petit Azzio, âgé maintenant de huit ans se voit obligé de travailler lui aussi pour aider son père. Il est alors confié à une autre ferme voisine pour un temps indéfini. N'ayant plus ses parents pour le guider, le petit est traité comme un moins que rien par les autres gamins. Il devra apprendre par lui-même certaines choses de la vie. Le seul adulte qui eut daigné s'occuper de lui était le grand-père Alwrod; un très vieux fromager. Il débutera grâce à l'homme son apprentissage de la ferme et découvrira une certaine passion pour ce métier. Alwrod fera de lui son apprenti alors que le restant de la famille ignorera le petit. La phobie qu'il avait pour les coqs s'estompe et parvient à les approcher de nouveau.


- 21 mai de l’an 511, Banneran

Âgé de 16 ans, Azzio est devenu un bon éleveur de basse-cour grâce au grand-père. Malheureusement le vieil homme décède en laissant derrière lui l'adolescent qui était jusqu'à lors protégé de la famille qui l'hébergeait. Comprenant que le père ne reviendrait jamais chercher le gamin et que les frais ne seront jamais payés pour les années passées, ils décident de lui donner le titre d'esclave. Azzio tenta de négocier sa liberté en promettant de travailler deux fois plus fort, main en vain. Étant de trop pour eux, il sera vendu en ville dans les jours à venir.


- 6 août de l’an 511, la Sublime Capitale

Après avoir été acheté et revendu plusieurs fois par différentes familles, son passage forcé sur le lieu de vente du marché aux esclaves se termina enfin. Azzio est finalement acheté par une famille de noble urbain caroggian située dans le quartier de la Petite République ; les Valdemario. Cette famille compte parmi ses 26 membres de bons architectes, des couturiers, des politiciens et possèdent un élevage ovin. Il sera sous la responsabilité de la femme du chef de famille; Dame Elisea Edelmira Valdemario. Femme d'art et de politique, elle encourage Azzio à exploiter ses talents en ornement de plume et bénéficiera de cours particulier grâce à sa maîtresse. Il apprendra basiquement à écrire, lire et compter et se verra envoyer sur la ferme de la famille. Bien que la basse-cour soit son travail de prédilection il assura ses tâches comme il se devait.


- De 511 à 514, la Sublime Capitale quartier de la Petite République

Azzio grandi et prend de la maturité, son corps d'homme se développe et il arrive à tenir la bergerie sans souci. À mainte reprise il fera le pont entre l'élevage Valdemario et la ville pour diverses commande où ses qualités d'artiste en ornement furent demandées. Elisea, friande de coiffe à plume ne manquera pas de faire appel à lui pour fournir les membres couturiers en belles plumes ou en duvet. C'est à cette période où il comprend amèrement la gravité de son statut d'esclave quand son père refait surface et tente en vain de racheter son fils. Peu d'espoir d'être enfin libre pour Azzio qui a une valeur marchande plus conséquente que prévu. Les retrouvailles sont douloureuses pour les deux hommes. Le père tentera plusieurs fois de libérer son fils en misant sur ses origines caroggiannes, mais le maître du garçon ainsi que la dame Elisea sont catégoriques ; ils ne céderont pas. Le père quitte alors le quartier en promettant de revenir plus riche encore et de libérer son fils, un jour… Mais hélas il ne reviendra jamais. Azzio perdit foi en l'avenir et commença à haïr les hommes avares.


- De 515 à 516, la Sublime Capitale quartier de la Petite République

Azzio à 19 ans, il est désormais un homme qui malgré son jeune âge semble avoir du vécu. Les multiples tâches à la ferme qu'il avait réalisé sculpta son corps. C'est ce qui lui permet de se démarquer des autres esclaves de la famille et qui lui octroyait de bonnes faveures. Il commence à se sentir de plus en plus exploité à mesure où le temps passe. C'est à cette époque qu'il développe sa personnalité actuelle et où il commence à haïr profondément ses maîtres. Il ne désire plus qu'une seule chose, partir. Peu importe où, tant que c'est loin d'ici et de ces foutus caroggians. Même Elisea le dégoûtait tant elle exploita l'artiste en lui. Cette année-là, il découvre pour la première fois les femmes et l'alcool. Il tomba amoureux d'une des esclaves de la famille ; Eloïsa Valastro. Cette jeune femme était ce qui se rapprochait le plus d'une amante. Ils vivront une idylle dans le plus grand des secrets; quand le jeune homme était en ville pour sa maîtresse ils passaient la nuit ensemble. Cette femme était la seule chose qui gardait Azzio d'un dégoût total en l'humanité. Ils ne purent cacher bien longtemps leur liaison quand le ventre d'Éloïsa grossi. Ils se feront séparer avec l'envoi de la femme vers un couvent en attendant la naissance de l'enfant. Éperdument amoureuse d'Azzio, elle prit le blâme seule et taira le nom de celui-ci dans un dernier acte d'amour. Il ne la reverra jamais.


- 20 avril de l’an 517, la Sublime Capitale quartier de la Petite République

Maintenant âgé de 22 ans, Azzio touche le fond du baril. Devenu acerbe, rebelle et terriblement désagréable envers tous ceux qui l'entoure, il ne vit que pour les bêtes et ne répond plus aux exigences de la famille. Exaspérés par ce que devient le jeune Santo, mais surtout par de déficit qu'il engendre en ne travaillant plus, les Valdemario décident d'éponger les frais en vendant le jeune esclave au marché. Sa maîtresse s'y opposera en vain et des fers lui seront mis aux poignets et aux chevilles une fois de plus. Deux jours plus tard il embarquera sur un des navires en partance pour Fort Lointain.


- 10 mai de l’an 517, Fort Lointain

Désormais sale, puant et démoli, le jeune Azzio Santo fait bien malgré lui des travaux forcés à Fort Lointain. Là-bas, les geôliers font ce qu'ils veulent de lui, le menaçant de le fouetter ou de le jeter à la mer s'il n'obéit pas. Il est bien forcé de calmer ses ardeurs et de se plier aux exigences. Il comprend vite que pour survivre il devra être aussi docile qu'un clébard. En attendant qu'un prochain navire ne parte, il fera de son mieux pour acheter la paix avec les esclavagistes. Il ignorait encore que c'était vers Esperia, cette île que personne connaissait de là où il venait, qu'il allait se diriger à bord de la galère de Gwylonna. Malgré tout il n'avait cessé de prier Arbitrio pour un avenir meilleur, le confortant dans son attitude solitaire et détacher de l'humanité. Au coeur de ce fort sombre et froid, il ne lui restait que ça, l'espoir.


- 30 mai de l’an 517, Esperia

Azzio arrive à Esperia après trois jours de galère interminable et pénible. Il est affamé, sale et épuisé. C'est un certain Justin qui achète le jeune homme pour le compte d'une femme, Dänhae Caltagirone la Chancelière... Il rencontre une jeune esclave, Ombeline, sa nouvelle camarade d'infortune. Un majordome du nom de Eger La Fargue s'occupe de lui. On verra ce que ça donnera.


- 6 juin de l’an 517, Esperia

Dänhae Caltagirone donne au moine Duccio le jeune fermier. Il intègre le Collège Champêtre et travaillera dans les champs et les fermes. Il retrouve enfin le plaisir de prendre soin d'une basse-cour.


Histoire du personnage

Le garçon aux poules

Portrait de la mère d'Azzio, Mirelha Belissens


Voilà maintenant cinq générations qu'au coeur de Banneran, les Belissens s'imposaient comme de bon fermier, que ce soit en horticulture ou en élevage. Surtout reconnu pour leurs délicieuses volailles au magnifique plumage, ils avaient une entreprise familiale prospère. Bien située, la ferme avait un avantage sérieux sur ses compétiteurs plus loin vers la forêt. Avec l'union de cette famille et celle des Santo, l'élevage bénéficiait d'un fourrage exceptionnel. Rien ne semblait pouvoir troubler la vie paisible de la ferme.


Après cinq ans de mariage heureux vint l'événement que la famille attendait depuis tout ce temps ; la naissance d'Azzio. Frères, soeurs, tantes et oncles s'étaient déplacés des quatre coins d'Albunae afin d'apporter leur voeux de bonheur aux deux nouveaux parents. À cette occasion un des oncles Santo avait apporté avec lui deux cadeaux pour le moins... particulier. Pour les parents, l'oncle offrit une de ses esclaves, spécialement acheté pour ses compétences en nurseries. Elle était jeune, mais savait y faire avec les enfants. Elle allait pouvoir prendre soin du bébé afin que la mère puisse se reposer. Comme l'accouchement fut difficile et douloureux, valait mieux qu'elle se pose. Quand au second cadeau, il était pour l'enfant. L'oncle avait apporté avec lui trois poules fécondées de la Capitale, censées avant tout renouveler le sang en basse-cour. Il était dit et re-dit que ces trois petites bêtes appartenaient au garçon et que ce serait lui et seulement lui qui s'en occuperait le moment venu, ou du moins, les descendants de ces poules avenant qu'elles périssent avant le temps.


Azzio grandit, il était un enfant de cinq ans particulièrement enjoué et curieux. Les parents n'ayant plus le temps de veiller eux-mêmes à l'apprentissage du petit, c'était comme prévu l'esclave qui s'en chargeait. Faisant de son mieux pour élever l'enfant, elle commit certaines erreurs mineures, rien de grave heureusement. Comme la fois où Azzio s'était enfuit après son bain et qu'il avait parcouru toute la maison cul-nu pour trouver son père au salon. Il y avait aussi cette fois où le petit avait failli manger un insecte, ou des baies indigestes. Il avait le don de s'échapper et profiter des moments d'inattention de la nourrice pour faire des bêtises. Ce n'était rien de grave, c'était même amusant à bien y penser, les parents n'avaient rien dit jusqu'au jour où l'irréparable arriva. Ce matin-là, alors que l'esclave avait décidée d'amener Azzio au poulailler où vivaient les trois poules de l'oncle, un drame survient. Pourtant, l'enfant le savait ; les parents et la nourrice lui avaient si souvent répété de ne pas entrer seul dans la cage ! Le petit avait un goût prononcé pour les bêtises mélanger à une fascination des poules. Il échappa une fois de plus à la vigilance de l'esclave. Avant qu'elle ne puisse le retrouver il était déjà devant les animaux. Il était heureux, ce matin-là était formidable ! Comme un grand il avait pris un petit seau de graine et en avait donné aux poules. Elles étaient simplement adorables et venaient docilement manger dans sa main. Il y avait quelques poussins aussi qu'il prenait avec douceur contre lui. Il était d'une grande délicatesse pour les poules à défaut d'avoir un chat ou un chien à lui. Il adorait venir les voir, il leur rendait visite tous les jours et ce depuis son anniversaire en mars dernier. Or, quand il replaça le seau dans la grange, le petit n'était plus seul. En sortant du bâtiment une grosse boule brune et verte lui avait foncé dessus tel un bélier ! L'enfant n'eut pas le temps de se protéger, le coq de la ferme le pilonna de son bec. Azzio poussa un cri perçant de peur en se cachant la tête de ses bras et chercha à fuir le gallinacé enragé. Il réussit à faire plusieurs pas avant d'être de nouveau attaquer par Gros Edmond et tomba au sol. Cette fois, Azzio eu moins de chance et se prit un coup de serre bien placé dans l'oeil droit. Il pleura tellement fort que les parents accoururent en entendant, mais le mal était fait. Les poules, effrayées par les hurlements de l'enfant s'étaient échappées de l'enclos, seul le coq s'acharnait encore sur lui, bras sur sa tête et implorant ses parents de venir le chercher. Ce fut l'horreur pour la mère quand elle attrapa enfin son enfant pour le sortir de là. L'oeil était dans un sale état, saignant abondamment mélangé aux larmes inondant ses joues. Il fut rapidement conduit chez le voisin qui était soigneur.


La convalescence fut pénible pour l'enfant qui adorait pourtant courir partout et jouer. La tristesse sur son visage ne semblait pas s'effacer bien que la blessure, elle, guérissait peu à peu. À la fin, quand le bandage fut retiré, le père cru bon d'amener de nouveau son fils dans la basse-cour. Comme il serait là, cette fois, rien n'arriverait pensa-t-il. Malheureusement l'enfant resta là, devant la porte, transi de peur. Il pleura alors, pensant que le coq allait une fois encore l'attaquer. Bien que l'homme avait assuré à son fils que la bête était partie rien n'y fit, Azzio refusa d'y entrer. Le père hésita à lui dire ce que serait le repas du soir de peur que l'enfant refuse de manger, il valait mieux ne rien dire pensa-t-il.


Après cet incident qui fit le tour des fermes grâce aux commères du village, Azzio était maintenant reconnu comme étant le garçon aux poules, une triste réputation qui plongea dans l'embarra la famille du petit. Non seulement les parents avaient une réputation de mauvais tuteurs, mais aussi celle d'être de très mauvais maîtres. Bien que l'esclave n'y était pour rien, c'est sur elle que la mère déversa toute sa colère jusqu'à la frapper violemment au visage. Des fers lui furent mis et elle fut envoyée à la Capitale pour y être revendue. C'était l'incompétence de trop et la mère ne supportait plus sa présence.


Un an passa, l'enfant arrivait de nouveau à approcher les poules. Elles étaient douces et Azzio les aimait toujours autant. Le souci venait surtout du nouveau coq. À chaque fois que la majestueuse bête s'approchait, le gamin criait et partait en courant retrouver sa mère. Malgré les efforts des parents, jamais Azzio ne put retrouver la confiance suffisante pour approcher l'oiseau. Comment faire alors pour que le petit continu de venir? À cette vitesse la mère en était sûre, Azzio n'allait pas pouvoir assurer la relève des Belissens à cause de cette peur. Les parents et les employés se réunirent un soir tard pour réfléchir à une solution durable et efficace, confronter l'enfant à sa peur était hors de question. Les meilleures idées étaient soit se débarrasser de chaque coq à naître, mais ce n'était pas envisageable monétairement. Soit acheter aux voisins une parcelle de leur terrain vacant pour y faire une autre basse-cour, transférer les bêtes et le coq là-bas pour offrir à l'enfant sa propre basse-cour. Soit changer littéralement de domaine. Dans tous les cas ils étaient perdant. La famille opta donc pour la deuxième solution ; l'achat d'une terre supplémentaire chez le voisin immédiat.


Le jour de son septième anniversaire, Azzio reçu un cadeau mémorable qui allait renforcer son intérêt pour les animaux. Il était prêt à commencer son apprentissage, la relève devait être formée pour assurer un avenir glorieux à la ferme Belissens. Quelques poules gestantes, des canards et des lapins furent apportés et installer dans les anciens enclos pour le garçon. Le coq n'étant plus là, l'enfant accepta d'entrer pour voir ses nouvelles bêtes il y avait même un agneau, cadeau de sa tante. Le gamin aux poules, c'était vraiment le parfait surnom pour le petit Santo. La seule chose qu'il ignorait, c'était à quel point sa famille s'était endetté pour lui...


Histoire du personnage

La brebis galeuse et l’hérisson solitaire

L'orage grondait au-dessus de la Sublime. C'était la saison des vents et des pluies torrentielles qu'apporte Thermidor. À peine protégé contre les éléments, une poignée d'esclaves s'étaient agglutinés les un contre les autres dans l'espoir de garder leur chaleur. Azzio en faisait partie depuis la veille. À l'écart des autres, il préférait avoir froid que d'être avec les pouilleux et criminels à la manière du petit hérisson. Cette histoire raconte qu'un jour de froid, cinq petits hérissons se collèrent pour avoir chaud, le seul souci fut leurs épines qui les piquèrent. Seul un hérisson ne s'y frotta pas. Azzio avait froid et il était trempé, mais il en avait l'habitude maintenant. Combien de fois avait-il été amené ici déjà ? Il en avait perdu le compte. Trop de fois dirait-il. Depuis un moment il enchaînait les maîtres et les travaux. Les esclavagistes se gardaient bien de dire ce que le jeune homme savait faire, car peu pratique en ville. Personne ne voulait d'un bouseux de poulet apparemment. Achetez-le, disaient les vendeurs, il est jeune, en bonne condition physique, vous verrez il sera à la hauteur ! Sauf que non, après deux ou trois semaines, souvent il était de retour au marché. gé de 16 ans maintenant, il avait pourtant traversé plusieurs épreuves qui l'avaient endurci prématurément. La perte de sa mère quelques années plus tôt et la lâcheté de son père l'avait marqué. Maintenant il portait les fers de la honte, car c'était sans doute son destin. Le petit hérisson attendait, là, dans le froid et le noir qu'enfin un rayon de soleil perce les nuages noirs de son existence.


Au petit matin, malgré ses airs fatigués et les haillons qu'il portait, une famille semblait intéressée par ses compétences de fermier. Cette famille de caroggian avait des vues sur tout type d'esclaves sachant entretenir la terre ou les bêtes et Azzio correspondait parfaitement à leur exigence. Nous allons faire de grandes choses avec toi jeune homme, avait lancé ce qui semblait être le chef de famille. Dame Elisea Edelmira Valdemario, sa future maîtresse attendait à la résidence que lui soit apporté le jeune homme. Même si aujourd'hui, il dirait que du mal de cette famille, il garde le souvenir d'elle comme étant une magnifique femme ayant un charme incomparable et cachant sous ses airs angéliques une véritable panthère. Elisea accueilli l'esclave avec intérêt, observant avec critique Azzio. Elle ordonna qu'un bain chaud, un repas et des vêtements lui soient préparés ainsi qu'un lit dans la dépendance du manoir. C'était le meilleur accueil qu'il avait reçu en quatre mois d'errance, il était content.


Il avait du temps à rattraper, que ce soit son éducation ou son travail de prédilection. Elisea était consterné par ce fait ; le jeune homme était analphabète ! Elle le questionnait souvent sur sa vie d'avant, surtout en rapport avec son oeil droit. Il répondait toujours vaguement pour contenter sa maîtresse, mais il ne dévoilait jamais l'intrigue de son histoire. Peut-être était-ce par manque de conviction, ou peut-être par manque de confiance, mais il préférait ne rien étaler. Les mois qui ont suivi furent consacrés à l'intégration d'Azzio. Elle lui enseigna la base du capitalin, du calcule et quelque leçon de savoir être. Il rencontra les autres esclaves et prit le temps de se familiariser avec le quartier. Cela prit du temps, mais il finit par savoir écrire son nom et compter jusqu'à 20. Elle jugeait que c'était suffisant pour le moment et lui assigna des tâches dans le manoir. Maintenant qu'il était au même niveau que les autres il allait devoir gagner sa croûte. C'est en 512, âgé de 17 ans que le jeune Santo se voit enfin utiliser pour ce qu'il connaît vraiment ; l'élevage. C'était comme une petite satisfaction personnelle de pouvoir retourner aux sources. Il fut envoyé en périphérie de la ville vers les parcelles dédiées aux élevages ovin de la famille. Il avait pour l'occasion reçue des livres pour enfants expliquant la vie des moutons. Ces bêtes n'étaient pas son domaine de prédilection, mais il allait faire en sorte de bien les connaître et de bien s'en occuper.


Portrait du père d'Azzio, Valdo Santo


L'année qui suivie fut mouvementée pour Azzio. Il était dans son élément et s'était permis d'acheter des poules par nostalgie du temps où c'était son hobbies. Il envoyait parfois des petites décorations à base de plume à sa maîtresse qui mine de rien adorait ses créations et les revendaient au marché pour orner les chapeaux des nobles. Elle avait flairé l'occasion et ne s'en privait pas. C'est pendant cette même année que le père d'Azzio était enfin revenu le chercher après toutes ces années d'abandon. Les retrouvailles furent douloureuses. Le père avait travaillé très dure durant tout ce temps dans le seul et unique but de racheter son fils, peu importe où la vie l'avait amené et avec qui, qu'il soit mort ou vif. Les négociations furent vaines et Azzio ne fut pas libéré, car trop important pour la famille et leurs affaires. Azzio avait depuis belle lurette remboursé sa dette, il était techniquement libre de partir, oui enfin, si seulement les Valdemario lui aurait dit. C'était le choix de sa maîtresse, c'était elle qui avait décidé de taire cette information pour garder l'esclave. Le père ne pus rien faire, c'était perdu d'avance. Perdre son père une seconde fois c'est difficile. Devant la perfidie de sa maîtresse, Azzio ne pouvait rien faire de plus que regarder son paternel partir pour ne plus revenir. Une peine insondable le traversa, l'envie de le suivre qui le mordait. Quelque chose mourut en lui cette nuit-là.


Le temps passa, la vie reprit son chemin et il s'en remit. Il passait sa vie à faire le pont entre la ferme et la ville sous ordre de sa maîtresse. Il devait accompagner les cargaisons de laine brute et de plume de l'élevage jusqu'à la boutique de couture en ville et ce deux fois par semaines. Eloïsa Valastro, c'était le nom de cette nouvelle esclave qui accueillait toujours le jeune homme à son retour en ville. Elle était aussi belle que mystérieuse et il tomba sous son charme dès leur première rencontre. Couturière et dessinatrice pour le compte de l'oncle d'Elisea Valdemario, c'était à elle de prendre les commandes. C'est à force de la voir qu'il finit par en tomber amoureux, un amour réciproque qui plongea les deux jeunes gens dans une idylle totalement inconcevable et secrète. Après tout, Azzio était doué pour se faufiler et faire des bêtises. Comme si plus rien n'avait d'importance pour lui, même pas la ferme, son désir ardent ne se calmait pas à mesure où il la voyait à chaque passage. Ils commirent l'irréparable par une nuit chaude de thermidor, à travers un puissant orage qui grondait et faisait trembler la terre. C'était plus fort que lui, glisser sa main dans les cheveux de cette femme, être en sa compagnie, l'aimer et cette interdiction qui le rendait fou, cette nuit-là plus rien ne comptait.


Portrait d'Eloïsa Valastro


Quand on a goûté au pur bonheur, comment faire pour vivre sans lui ensuite? Azzio n‘était pas prêt pour ce qui arriva quelques mois plus tard. Il se souviendra toujours de ce moment où pour une livraison, en ouvrant la porte de la boutique de couture ce ne fut pas Eloïsa qui l'accueillit, mais un jeune esclave. Il fut tellement surpris qu'il resta planté dehors plusieurs secondes puis entra en trombe sans rien dire, cherchant la femme du regard. Il avait été absent en ville durant toute la nivôse précédente et n'était donc pas au courant des dernières nouvelles. Nouvelles qu'il apprit de la bouche de sa maîtresse peu de temps après. Elle était enceinte, nous ne pouvions pas la garder alors qu'elle s'était faite engrosser comme une putain, par le premier venu ! Nous avons une réputation à tenir ! Avait-elle crachée comme une vipère. L'univers du jeune homme s'écroula sous ses pieds et la chute fut mortelle pour son esprit déjà instable et colérique. Elle fut donc envoyée au monastère en attendant l'accouchement, puis revendue ensuite quand l'enfant serait adopté par une famille bien-arbitrée. Sa gorge se serra autant que ses poings. L'histoire allait donc se répéter et une fois encore le père serait absent pour son enfant comme son propre père avant lui ? La femme balaya l'air de la main et changea de sujet sans se douter que le gueux qui avait engrossé son esclave était devant elle. La seule chose qui restait encore de la femme c'était un portrait d'Azzio qu'une autre esclave avait gardée pour le lui remettre ainsi qu'une lettre d'adieu taché de larme.


Les mois qui suivirent fut une constante descente vers une haine dévorante tel un poison dans ses veines. Il ne pouvait rien faire pour sauver sa bien-aimée. Il ignorait où elle était, si même elle était encore en vie. Jamais il ne s'était senti aussi faible et vulnérable de sa jeune vie. Quelque part il avait un enfant, sa chaire et son sang, qui jamais ne saurait qui il est. Cette pensée le rongeait. D'ordinaire gentil et serviable, le bon esclave qu'il était se transforma en un homme amer et froid. Il ne se levait plus le matin à l'aube pour prendre soin des moutons. Il n'envoyait plus d'ornements à sa maîtresse et ne livrait plus aucune cargaison de laine. Commençant à s'impatienter, les maîtres peu à peu le punir, ne comprenant pas pourquoi il se rebellait aussi fortement contre leur autorité. Aucune punition ne semblaient fonctionner sur lui, à un tel point que sa maîtresse ne put le protégé contre le fouet. La perte de son amour l'avait tellement affecté qu'il encaissait sans broncher tout ce qu'il endurait. Devenu le pire esclave jamais vu dans la famille, des fers lui furent remis…


Voilà où il en était maintenant, une fois de plus forcé de se coller contre d'autres hérissons malmenés par la vie pour un peu de chaleur. Cherchant un moyen d'oublier la brebis galeuse qu'il avait tant aimé, il laissait le vent et le froid lui mordre la peau de toute sa fureur. Maintenant âgé de 22 ans, Azzio avait cette impression étrange d'avoir vécue une vie bien plus longue qu'il n'y paraissait. En voyant le bateau esclavagiste s'amarrer au quai il comprit qu'il quittait la Capitale pour un lieu inconnu et qu'il ne reverrait probablement jamais son père, sa dulcinée ou son enfant. Il tenta de relativiser et se dire qu'au moins ils sont encore en vie quelque part, qu'il était encore en vie. Il se dit que peut-être il pourrait refaire sa vie de zéro là où il allait. Il rigola un peu amèrement. Il était parfaitement au courant que la vie continuait, mais vers où ?


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