Utilisateur:Iullius
Vous consultez la fiche d'un personnage absent d'Esperia.
Description
Ses traits physiques :
Il a trente-sept ans, est relativement petit, il a un certain embonpoint mais une belle carrure. Il ne sait ni lire, ni écrire mais il a quelques bases en calcul. Mais il a acquis d'autres connaissances qui sont issues de ce qu'il a vu, étudié durant les nombreuses années où il a travaillé dans des ateliers produisant les statues pour certaines bonnes familles de Saillone et quelques autres villes de la région. Il est rustre, porte une épaisse barbe brune, a une calvitie bien avancée et quelques dents cassées.
Ses traits moraux :
C'est une personne naturellement amicale. Il est économe voire avare, il a aussi appris à vivre chichement et a une terrible addiction pour les jeux d'argent. Sa vie assez pauvre l'a conduit à prendre de nombreuses mauvaises habitudes, il a tendance à boire à l'excès, n'hésite pas à répondre par la violence plutôt que par les mots et est un joueur invétéré. Il pratique le culte de l'Arbitrio monachiste mais il est terriblement superstitieux et crédule.
Choix
Ouvrier -> Chasseur-pêcheur
Histoire
Chronologie
C'est en l'an 480 qu'il naquit d'une mère travaillant comme fileuse de laine et d'un père tailleur de pierre dans un atelier qui œuvrait pour la petite noblesse locale. Ils étaient installés dans une petite demeure installée dans la périphérie de la ville de Saillone.
Il grandit de manière tranquille avec ses parents jusqu'à ses dix ans et entra à cet âge-là comme apprenti dans l'atelier où travaillait son père. Il vivait dans un milieu populaire où il apprit à vivre avec peu et malgré le peu de temps que ses parents avaient à lui consacrer, ils réussirent à faire de lui un enfant travailleur et sérieux, n'hésitant jamais à rendre service à ses parents.
Il passa sept ans à apprendre le métier de tailleur de pierre, continuant à aider souvent ses parents à la maison, où ils avaient un petit poulailler installé derrière leur maison avec à un petit bout de terrain où ils faisaient pousser quelques légumes. Il passa les trois années qui suivirent à travailler avec son père comme tailleur de pierre à part entière. Ce fut à l'âge de vingt ans qu'il perdit son père qui fut emporté par une bronchite durant un hiver plus rude que les autres. Il continua à vivre avec sa mère dans leur demeure.
C'est quand il eut vingt-cinq ans que sa mère désespérant de le voir prendre une épouse afin de fonder une famille qu'elle se mit en tête de le marier, l'envoyant dans de nombreuses petites fêtes organisées par les habitants à l’occasion de fêtes religieuses et politiques importantes. Il se mit alors à courtiser quelques femmes de sa condition sans parvenir à les séduire ou finissant sinon par se rétracter quand sa mère lui disait qu'il devait lui demander sa main.
Durant les années qui suivirent, il finit, à force de ne jamais se décider à prendre une épouse malgré les voisines qui s'étaient montrées prêtes à l'épouser, par acquérir une réputation de vieux garçon mais ce qui se savait moins c'est qu'il était devenu depuis la mort de son père un joueur qui ne pouvait s'arrêter et si sa mère le savait, elle ne le disait pas de peur que quelqu'un apprenne que son fils se livrait à des activités si basses et indignes de la position sociale à laquelle cette mère aspirait.
Quand il eut atteint la trentaine éclata la guerre de succession capitaline et quoiqu'il se sentit peu concerné par ce conflit quand débutât le siège de Saillone, il ne put rien faire d'autre que regarder les désastres s’abattre sur la ville. Sa mère mourut à cause des privations imposées par le siège peu de temps après.
Après le siège, la ville commença à se reconstruire cahin-caha et les nombreux dégâts lui offrirent de l'emploi d'autant plus facilement qu'il avait une clientèle assurée grâce à l'atelier où il travaillait. Pourtant l'instabilité politique et les multiples désordres au sein de la cité finirent par le lasser et il quitta la ville sans un regret n'important avec lui que le nécessaire et sans destination précise.
Quand il arriva dans le premier port qu'il rencontra, il embarqua dans une frégate qui lui avait promis un voyage loin et à peu de frais. Il dut tenir le rôle d'aide dans les cuisines du navire pour pouvoir payer sa traversée et il commença à s'intéresser à la cuisine mais après un cours passage à Fort Lointain et son embarquement pour Esperia, il n'eut plus l'occasion de cuisiner.
Un morceau de vie
Ce n'était pas un jour très beau mais malgré tout, la ville n'était pas morte comme elle l'était durant la période la plus rude de l'hiver. La cérémonie s'était déroulée en très peu de temps, les morts étaient nombreux on ne pouvait pas s'éterniser sur chacun d'eux. Il allait devoir faire le deuil de sa mère tout seul. C'était une dure nouvelle mais il s'était fait à l'idée depuis un bon moment déjà qu'il allait un jour ou l'autre devoir se débrouiller seul. Ce premier soir seul, il le passa à boire et à jouer non tant pour oublier que pour passer le temps jusqu'au lendemain car il savait pertinemment qu'il ne pourrait pas dormir de la nuit.
Aujourd'hui il allait avoir beaucoup de travailler, il y avait tout à faire encore. À commencer par réparer sa propre maison, il avait tout juste commencé à consulter quelques ébénistes afin de faire des nouveaux volets pour ses fenêtres les précédents ayant été cassé par des gens qui s'étaient mis à jeter depuis la rue des pierres sur les maisons. De même, il devait songer à remplacer la porte qui portait deux larges balafres faites à la hache ou quelques autres outils tranchants et lourds. Mais pour l'heure sa principale préoccupation était de se presser jusqu'à l'atelier afin de ne pas prendre de retour sur les commandes auxquelles il devait pourvoir. Quand il arriva l'atelier était déjà bruyant, vivant, il se dirigea sans une hésitation sur le travail qu'il avait laissé inachevé la veille au soir et pris le ciseau ainsi que son marteau et se mit au travail sans plus attendre. Quand il eut fini sa journée le soleil commençait déjà à baisser, il alla récupérer son dû comme à la fin de chaque semaine chez le gérant de l'atelier et lui demanda s'il y avait encore beaucoup de commandes. Il apprit donc qu'il avait du travail pour au moins un an et sans interruption ce qui n'était pas très courant. Mais une telle demande était bon signe. La ville n'allait pas tarder à repartir de plus bel.
Le soleil commençait tout juste à monter quand il sortit de sa maison. Il avait sur l'épaule un petit sac contenant toute sa fortune, soit une pièce d'or qu'il avait pu obtenir quelques jours auparavant en échange de toutes les économies qu'il lui restait, quelques outils qui pourraient lui permettre de s'installer là où il arriverait et ses dés. Quand il ferma la porte de chez lui pour la dernière fois, il n'eut aucun regret. Il partit droit devant lui sur la grande route qui allait directement à la Capitale. Il arriva le lendemain à un croisement qui partait dans diverses directions. Si la grande route menant à la Capitale était clairement visible, tout simplement car elle était empruntée quotidiennement, il bifurqua bien décidé à ne pas retourner dans une grande ville de sitôt. Il poursuivit donc son chemin. Sa pièce d'or lui dura suffisamment pour qu'il atteigne la mer avec encore quelques sous en poche. Il passa sa première journée au bord de la mer à la regarder. Il était impressionné et terrifié par cette gigantesque surface agitée en tout sens et il ne put que rester à la regarder stupidement bouche bée. Le lendemain, il atteint un port d'où partaient surtout des bateaux de pêche mais qui était aussi un lieu de ravitaillement pour quelques navires marchands se rendant à la Capitale. Ce fut durant cette soirée qu'il rencontra un marin qui travaillait dans un navire qui s'apprêtait à lever l'ancre dès le petit jour. Il apprit par hasard de ce même marin qu'il cherchait quelqu'un pour assister aux cuisines. Et quoiqu'il n'eut jamais touché à une casserole que pour se faire à manger il alla se présenter au capitaine, le soir même. Il embarqua donc sur le navire en direction de Fort Lointain dont il ne savait que très peu de choses mais qu'on lui avait présenté comme étant le seul moyen de rejoindre Esperia. Il resta donc à bord jusqu'à leur arrivée à Fort Lointain de là, en échange de ce qu'il lui restait de monnaie et de ses outils, il put embarquer à bord d'un navire partant pour Esperia. Il travailla dans les cuisines où il découvrit un fonctionnement totalement différent de celui qu'il avait connu dans l'atelier qu'il avait quitté. Cela lui plaisait même s'il ne s'y connaissait pas en cuisine et il fut heureux de pouvoir rendre de menu service. Il se retrouva rapidement cantonné presque exclusivement à l'épluchage de patate et à surveiller que rien les réserves d'eau et de nourriture n'était pas pillé par quelques rongeurs ou bien un marin aventureux. Un métier simple pour un homme tout aussi simple.
