Utilisateur:Vicenzo

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Informations RP
Genre
Homme
Année de naissance
Rang
Esclave de



Quartier




Métier
Compléments





Fonction
Esclave



Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Elderand
Prénom IRL
Alexandre
Âge IRL
19 ans





Description

Age : 39 ans

Sait lire et écrire

Mesure 1 mètre 72 et pèse 69 kilos. Peu musclé et affaibli par le poids de l'âge.

A des cheveux grisâtres mi-long et des yeux marrons clairs.

Individu très arrogant et fourbe usant de son intelligence vive pour parvenir à ses fins. Obstiné et prétentieux il est difficilement intimidable.

Peu croyant en privé mais pieux en public.

Personnage âgé et expérimenté dans la connaissance des lettres et des chiffres. Egalement doué dans le crochetage dont il usa pour s'emparer des biens de son employeur.

Ancien bras droit d'un riche marchand dont il gérait les comptes et les écrits, Vicenzo a toujours rêvé d'être un homme influent et admiré.


Aptitudes

-Calcul : Ancien comptable pour le compte d'un riche marchand, Vicenzo excelle dans la maîtrise des chiffres

-Alphabétisation : Littéraire dans l'âme et de profession, il rédigeait pour son employeur de nombreux écrits

-Crochetage : "L'honnêteté ne consiste pas à ne jamais voler, mais à savoir jusqu'à quel point on peut voler, et comment faire bon usage de ce qu'on vole."


Talents

-Charismatique

-Vif d'esprit

-Ambitieux

Défauts

-Arrogant

-Fourbe

-Faible physiquement

Intérêts culturels et goûts

Vicenzo Valsan a grandi dans un milieu aisé où il a pu profiter au mieux de tout les avantages de la capitale Caroggia. Il a notamment prit goût à l'écriture, activité à laquelle il adonne la majorité de son temps.

Histoire

Vicenzo Valsan était chez lui, dans une vaste demeure qu'il avait récemment acquis grâce à l'argent qu'il détournait depuis des mois du commerce de son patron. Cela avait été un travail de longue haleine, mais bien plus simple qu'il n'avait pu l'imaginer. Son contrôle quasi total sur les comptes et le commerce de son employeur lui permettait de faire dévier une faible part des montants astronomiques générés par ce-dernier. Le riche marchand, quant à lui, ne se rendait compte de rien et avait une confiance aveugle en son conseiller qui s'occupait de tout les détails peu gratifiants de ses affaires.

Vincenzo tapotait nerveusement sur sa table couverte de manuscrits sur lesquels il avait effectué ses calculs, et ces-derniers se devaient d'être exacts afin que son stratagème puisse fonctionner sur le long terme. En effet, après plus de 15 ans à travailler auprès de son employeur, il était devenu désireux de se faire un nom dans la capitale avant que le temps ne le grave définitivement sur sa tombe. A 39 ans il sentait déjà qu'il n'était plus le jeune homme d'autrefois, et il savait qu'il avait déjà achevé une bonne partie de sa vie. Si il ne se démarquait pas rapidement, plus personne ne prêterait attention à lui et il finirait ses jours dans l'ombre d'un puissant.

Son plan était simple et d'une efficacité redoutable. Il comptait modifier discrètement les termes du testament de son employeur, puis le lui faire signer comme un document quelconque en portant son attention sur autre chose au moment même où sa plume se poserait sur le parchemin. Pour ne pas éveiller les soupçons quand à la modification du testament et une mort précoce de l'employeur grassouillet, il serait nécessaire d'attendre quelques mois au minimum, pour enfin mettre fin aux jours de ce-dernier de la façon la plus "naturelle" possible.

Qui penserait un seul instant que ce Vicenzo, cet homme pieux et dévoué, pourrait s'en prendre à son employeur si généreux pour lequel il avait travaillé plus de 15 ans ? Pour dissiper les moindres doutes le concernant, il avait également pensé à ne pas s'attribuer l'intégralité des biens du marchand, mais avait plutôt opté pour la stratégie inverse. En effet, il avait redirigé une grande partie des fonds à un membre de la garde rapprochée du marchand, si bien que ce-dernier serait le premier à être suspecté dans cette affaire. Pendant ce temps, Vicenzo hériterait de nombreuses demeures et navires de commerces. Le commerce en lui même reviendrait au plus jeune fils du marchand, ce qui éveillerait à coup sûr les soupçons de l'aîné.

La boucle était bouclée, et pendant qu'ils s’entre-tueraient afin de déterminer l'identité du coupable, Vicenzo lui se retirerait pour prendre sa pseudo retraite du monde des affaires. En réalité ce-dernier comptait en profiter pour revendre dans les plus brefs délais toutes les propriétés acquises grâce au testament puis diriger cette immense fortune, à l'aide de sa flotte récemment acquise, en direction du port-forteresse d'Indubal. Là-bas il pourrait se forger un nom et faire prospérer une activité commerciale sans précédent.


Vincenzo observa une dernière fois la carte du continent et la destination future de tout ses biens si son plan fonctionnait comme prévu. Il se leva, pensif le temps d'un instant, puis leva son regard en direction de son balcon donnant sur la mer. Les yeux emplis d'une détermination farouche, il se redressa impérieusement puis d'un geste rapide de la main donna deux coups brefs sur la table qui, grâce à sa bague en or incrustée d'une pierre précieuse, résonnèrent dans toute la pièce.




Vincenzo s'affairait à ses diverses tâches quotidiennes, les yeux rivés sur son employeur qui semblait de fort mauvaise humeur. Ce-dernier venait d'avoir une conversation envenimée avec son fils cadet qui réclamait une confiance plus grande de sa part, l'accusant de ne jurer que par l'aîné pourri gâté.

Le marchand grassouillet avait fait la sourde oreille, comme souvent d'ailleurs lorsqu'il entend des choses qui ne lui plaisent guère. Suite à ce genre de dispute il avait tendance à se tasser dans un coin pour marmonner des jurons et se lamenter sur son sort plus qu'enviable. Vicenzo sauta sur l'occasion et se présenta devant son employeur avec une dizaine de parchemins anodins, mis à part le testament qui était glissé entre le tas de feuille.

Lorsqu'il aperçut son conseiller approcher du coin de l’œil, ce-dernier jura encore plus fort, furieux de devoir encore perdre du temps pour de la paperasse.

-"Bon sang, ça n'arrêtera donc jamais ! De quoi s'agit t-il encore Vicenzo ?"

Ce-dernier approchait de son employeur avec assurance, rien sur son visage ne semblait vouloir indiquer qu'il s'apprêtait à faire signer l'arrêt de mort du marchand. Déterminé et conscient du risque il savait qu'il n'était plus temps de faire marche arrière et que seul un succès éclatant ou l'infamie se présentaient à lui désormais.

-"Rien de bien important, il s'agit là de différents rapports concernant la flottille marchande revenue d'Indubal. Les premiers parchemins présentent la bonne tenue des transactions, les autres font état des bénéfices engrangés et des marchandises non écoulées. J'ai évidemment prit soin de revérifier toutes les quantités afin que rien ne s'égard dans de mauvaises poches. Les chiffres sont très bons, une commande de dernière minute a permis de vider les cales de trois des navires et ces-derniers sont restés à quai sur place en attendant le roulement de l'équipage prévu...hmm...cela doit être inscrit ici... Dans trois jours voilà, le nouvel équipage sera composé et ils s'occuperont de ramener ici des marchandises venues de l'est. Il vous faut évidemment tout signer pour approuver mes vérifications minutieuses."

Le marchand visiblement lassé par les explications de son conseiller lui montra son empressement d'en finir en agitant sa main pour lui faire signe d'approcher. Il chercha alors sa plume favorite en se penchant légèrement vers le bas de son bureau. Il releva alors la tête, le visage empourpré par la colère et frappa sur la table de toutes ses forces.

-"Ce n'est pas possible ! Tout disparaît dans cette foutue demeure ! Si je met la main sur ce voleur, il aura du soucis à se faire, crois moi !"

Vicenzo observait son maître d'un air étonné et lui proposa de l'aider dans ses recherches, mais cela était peine perdu puisque le voleur n'était autre que lui. Depuis son arrivée chez cet employeur il avait profité de la faible vigilance de celui ci pour lui dérober toutes sortes d'objets qu'il était désireux d'obtenir. Son père lui avait enseigné l'art du crochetage étant jeune, lui martelant le dicton apparemment propre à la famille Valsan : "L'honnêteté ne consiste pas à ne jamais voler, mais à savoir jusqu'à quel point on peut voler, et comment faire bon usage de ce qu'on vole."

Vincenzo déposa alors les documents sur le bureau imposant du marchand, ainsi qu'une plume afin de palier à la perte de celle de son employeur. Ce-dernier posa rapidement son regard sur la première feuille couverte de chiffres puis signa sans y porter plus d'attention, puis enchaîna avec la seconde, puis la troisième sans même porter entièrement la feuille à son attention, il soulevait juste le coin inférieur afin de pouvoir y apposer sa signature. Il continua et signa la sixième sans se rendre compte de rien, puis passa à la septième feuille. Soudainement le marchand se figea, levant doucement les yeux vers Vicenzo qui le dominait de tout son haut, droit comme une flèche et les mains croisées dans le dos.

L'employeur avait aperçu son sceau si caractéristique dans le coin de la sixième page, et il n'attachait ce-dernier qu'aux documents de la plus grande importance. Il s'agissait de ce genre de détail qui percutait immédiatement dans son cerveau, largement sous estimé par le conseiller qui semblait tout à coup moins à l'aise. Le marchand écarta alors la septième page d'un revers de la main et déposa son regard sur le parchemin qui n'était autre que son testament dont les termes avaient visiblement variés sans qu'il s'en rende compte. Son regard se posa alors à nouveau sur Vicenzo qui se tenait devant lui.

-"Comment se fait t-il que ce document se trouve ici ?! Les termes ont changé, que s'est t-il passé bon sang ? J'exige des explications !"

Le blanc qui s'ensuivit évapora la confiance unilatérale qui avait perduré plus de 15 années et le riche marchand posa un regard dur sur son conseiller, réalisant soudainement les intentions de ce-dernier en lisant qu'il s'accaparerait une grande partie de sa richesse si il venait à mourir. Pendant ces quelques secondes qui lui semblèrent interminables, Vicenzo serra la dague sertie de diamants qu'il tenait fermement dans sa main droite toujours croisée dans son dos. Le marchand se leva promptement malgré son poids et manqua de renverser l'énorme table qui lui faisait face.

-"Vicenzo...expliquez vous maintenant et ne faites plus le moindre geste vers moi ou j'appelle la garde et vous savez très bien qu'elle ne fera pas dans la dentelle ! Ils seront là avant même que vous puisiez m'atteindre, je vous le garantis, ils sont juste derrière cette porte !"

Le conseiller reculait imperceptiblement, cherchant du regard une issue de secours mais il savait désormais que son plan allait tomber à l'eau. Égorger son employeur n'arrangerait rien à son cas, il ne lui restait plus qu'à se murer dans le silence pour ne pas aggraver son cas. Le marchand quant à lui venait tout juste d’appeler sa garde, constatant qu'il ne craignait plus rien au vu de la distance le séparant du traître.

Un bruit se fit bel et bien entendre à l'extérieur, des cognements, quelques cris mais la porte ne s'ouvrit pas. Vicenzo fronça les sourcils, constatant que du sang coulait sous la porte et en quantité importante. Un instinct de survie lui dicta alors de s'abriter au plus vite à l'arrière d'une étagère de deux fois sa taille. Il eut à peine le temps de s'abriter que la porte s'ouvrit avec fracas. Une dizaine d'hommes encapuchonnés et visiblement mal intentionnés entrèrent aussitôt dans la pièce, jetant un rapide coup d’œil de tout les côtés pour s'assurer qu'ils n'avaient plus de gardes à affronter.

L'individu le plus en avant retira alors son masque et le marchand poussa un cri de terreur en constatant qu'il s'agissait de son fils cadet. Les agresseurs encerclèrent alors le marchand, les armes au poing.

-"Fi...Fils, attends, ne fais rien de stupide, tu dois me..."

-"Silence père, cela fait trop longtemps que tu me délaisse, et il me semble que tu n'as pas daigné m'écouter aujourd'hui encore. Tu aurais du comprendre mes paroles, c'était bien la dernière fois que je venais te convaincre, à présent il est trop tard, tu vas payer..."

Le marchand n'eut même pas le temps de signifier à son fils qu'un ennemi bien plus redoutable encore se terrait dans la pièce, une lame s'enfonça dans sa gorge l'empêchant d'émettre le moindre son. Le fils ne s'arrêta pas au premier coup mortel, il se déchaîna sur son père en lui assénant plusieurs dizaines de poignards. La furie qui s'était emparée de lui était telle qu'il s'arrêta seulement lorsque ses bras ne portaient plus les coups qu'il voulait asséner.

-"Tu aurais du m'écouter père... Bien, à présent il faut partir, les gardes auront tôt fait de rappliquer, ne laissez aucune trace de notre passage."

Un autre homme masqué entra alors dans la pièce, un flambeau dans la main droite. Il le jeta au dessous d'une imposante bibliothèque et tous détallèrent pour échapper aux flammes voraces. Vicenzo n'en revenait pas, il s'agissait d'un véritable miracle. Lui non plus ne se fit pas prier pour quitter les lieux, mais il prit tout de même soin de s'emparer du testament signé qui reposait sur le bureau du marchand.




Vicenzo se trouvait sur la proue du navire, le dos tourné à la capitale qu'il ne reverrait probablement jamais plus. Il jeta un rapide coup d’œil à sa droite et à sa gauche où il put observer une bonne dizaine de navires qui suivaient le sien de près. Un grand sourire se dessina sur son visage, il avait l'impression d'être devenu le maître du monde, voguant à travers les flots, le vent gonflant fièrement les voiles et son estime démesurée.

Peu de temps après le meurtre du marchand il avait pu mettre en oeuvre son plan et avait désormais une flotte et des fonds en quantité suffisante pour mettre en place son affaire commerciale.

Son rêve se réalisait enfin, il allait devenir quelqu'un après toutes ces années. Avoir vécu dans le luxe ne lui avait pas suffit, il lui fallait plus, toujours plus. Après tout il avait toujours vécu comme un noble grâce à l'argent qu'il détournait allègrement, il avait même pu se permettre d'engager des servants et esclaves. Ce temps était révolu, il allait devenir un homme dont les décisions impacteront sur la vie de centaines d'autres, dont on voudra s'attirer les faveurs et dont on clamera le nom dans les rues.


Après avoir longuement navigué, ils étaient enfin proches du but et l'ensemble de la flottille s'était dispersé pour ne pas être pris au piège par les redoutables Ocolidiens. Mais la chance ne fut pas du côté de Vicenzo ce jour là, et ils se trouvèrent bientôt nez à nez avec deux navires pirates qui avaient déjà manqué la première proie qu'ils visaient. Les deux navires filaient à toute vitesse sur l'eau et semblaient bien décider à aborder le navire.

Vicenzo observait la scène, paniqué, tout risquait d'être compromis par ces stupides Ocolidiens, tout ! Il observa alors autour de lui l'équipage, espérant découvrir de braves hommes prêts à se battre mais compris qu'ils ne feraient pas le poids face à ces derniers. Le capitaine lâcha la barre et laisse les pirates monter à bord sans opposer la moindre résistance.

Vicenzo observa avec dépit le reste de sa flottille qui s'éloignait à vive allure des Ocolidiens, bien décidés à atteindre leur destination où ils seraient certains d'être à l'abris. S'en était bel et bien fini, aucun miracle ne semblait se profiler à l'horizon et il savait quel sort serait réservé à la majorité de son équipage, ainsi qu'à lui même. Il allait être réduit à l'état d'esclave, état qu'il méprisait tout particulièrement du fait de son rang de privilégié depuis sa tendre enfance. A cet instant il aurait probablement préféré mourir mille fois que de finir enchaîné et asservi, mais il n'en fit rien et se résigna dans l'espoir qu'il soit sauvé miraculeusement. Après tout le destin était toujours en sa faveur, cela serait probablement le cas cette fois ci.

Mais personne ne vint à son secours, et à son âge Vicenzo s'était déjà forgé un caractère bien particulier qui eut le don d'exaspérer ses geôliers dès les premières heures de sa captivité. Les premiers coups de bâton ne le découragèrent pas, mais après une semaine à naviguer il n'avait presque plus la force de se plaindre.

Enfin arrivé à Fort Lointain, il savait à présent que son sort n'était plus entre ses mains, chose qu'il n'aurait jamais pu concevoir auparavant.