Utilisateur:Tartifus

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     Tartifus
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Informations HRP
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Prénom IRL
Guillaume



Informations Diverses
"C'est vanité que de se lever avant le Soleil."



Caractéristiques

Description

  • Âge : Approximativement soixante-cinq années
  • Taille : Un cube et soixante-huit centicubes
  • Masse : Cinquante kilocubes
  • Couleur des cheveux : Blancs
  • Couleur des yeux : Bleus azurins
  • Signe distinctif : A les yeux voilés par la cataracte

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Talents

Tartifus est un érudit qui passe beaucoup de temps à lire. C'est un grand théologien doublé d'un excellent philosophe. Il sait fabriquer du papier avec une presse et connais quelques mot de premier langage.

Personnalité

Bien qu'il soit d'ordinaire d'un naturel calme et patient, la vie tumultueuse qu'il est bien forcé de mener dans une ville comme Esperia le rend parfois de méchante humeur. Ayant toujours vécut isolé de la civilisation, il ne se montre pas d'une générosité trop excessive et ne prend que depuis peu des initiatives charitables. Malgré son âge avancé il n'a pas beaucoup d'expérience dans les domaines de la vie et est souvent envieux des "jeunes pommes" qui ont réellement vécu ce qu'il n'a jamais connu que dans les livres. Il est prodigue de connaissances et de savoirs et désire de tout son cœur transmettre aux générations nouvelles la sagesse qui l'anime. Il considère Esperia comme une ville sainte marquée du doigt de l'Arbitrio mais gangrenée par la corruption et l'avidité des hommes de pouvoir qui la dirige et cherche à remédier à cela par tous les moyens possibles.

Personnes qu'il apprécie

Fabhrus De Kraanvik : Tartifus considère Fabhrus comme un honnête croyant et un homme charitable en qui on peut avoir confiance malgré sa naïveté qu'il attribut à son jeune âge.

Son histoire

Avant Esperia

Chapitre Premier

La flamme vacillante d'une bougie de cire diffusait un halo de lumière ténue qui éclairait faiblement le cabinet d'une lueur orangée. Les murs étaient tapissés de lourdes étagères aux rayonnages surchargés de livres anciens et le sol pavé de pierres humides était recouvert d'un tapis de fourrure grise. Dehors, et malgré les volets fermés, on pouvait entendre la tempête glaciale souffler d'énormes bourrasques de neige contre les murs imposants de l'abbaye. Le vent qui s'infiltrait par les fenêtres résonnait dans les couloirs vides tel le cri furieux d'un spectre déchaîné. Assise face à sa table de travail, la silhouette encapuchonnée effleura du bout des doigts l'épaisse couverture de cuir afin d'en apprécier le grain. Le moine ouvrit le livre avec beaucoup de précaution. Un tourbillon de poussière s'éleva d'entre les pages et provoqua un éternuement. Une main tremblotante se saisit d'un vieux sablier et le retourna. Aussitôt, le sifflement persistant du sable en train de s'écouler se fit entendre dans toute la pièce. Le vieil homme devait limiter ces séances de lecture à dix minutes par heure afin de préserver sa vision défectueuse qu'il compensait à l'aide d'une paire de lunettes aux verres particulièrement épais. Son regard bleu dans lequel brillait l'étincelle de son intelligence se mit à défiler le long des lignes tracées à l'encre noire sur le papier usé. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que le volume qu'il avait trouvé emballé ce matin devant les portes de l'abbaye était en réalité le journal du Très Saint Père Mathieu, le fondateur de l'ordre des vindicatistes. Normalement, une telle relique aurait dû être précieusement conservée dans les archives du Monastère. Alors qui l'avait mise ici et pourquoi ? Cependant le vieux moine n'était pas au bout de ses surprises puisque l'ouvrage, écrit plusieurs siècles auparavant de la main du Très Saint Père en personne, révélait l'intention que celui-ci avait de profiter de la foi des habitants de Golvandaar afin de s'enrichir et de prendre le contrôle de la région. Tartifus, car tel était le nom du moine, n'avait jamais aimé les vindicatistes : derrière leurs nobles idéaux se cachait une terrifiante police secrète capable des pires exactions sur ordre du Monastère. Aujourd'hui, il pouvait révéler la vérité au sujet de leur père fondateur mais cela aurait été exposer la petite communauté à laquelle il appartenait au courroux du Monastère. Sans compter le fait qu'une telle révélation pourrait décevoir nombre des fidèles du Très Saint Père. Après mûre réflexion, il décida de refermer le livre avant d'aller dormir. La nuit lui porterait conseil.

Chapitre Second

Les vieux volets de bois grincèrent lorsque Tartifus les ouvrit. La fenêtre donnait directement sur le sommet des montagnes qui, après la tempête de la nuit dernière, étaient recouvertes d'un épais manteau de pureté neigeuse. Tartifus plongea ses mains ridées dans une bassine remplie d'eau froide et s'aspergea le visage et la barbe avant de partir au cloître pour la méditation matinale. Il rejoignit les autres moines dans la petite pièce ornées de sculptures de pierre et s'assit sur un banc en bois avant de s'enfermer dans son espace mental. Dans ce couvent, les moines vivaient en communauté afin de subsister plus facilement. Les travaux, par exemple, étaient réalisés collectivement. Néanmoins, il n'y avait aucune hiérarchie et chacun avait fait vœu de solitude. Par conséquent tous devaient réduire leurs relations sociales au maximum pour se consacrer pleinement à la recherche de l'Arbitrio. Toutefois Tartifus se demandait si il devait informer les autres de sa récente découverte dans la mesure où elle les concernait tous ou si il valait mieux prendre une décision seul. Après trois heures de contemplation il estima qu'il était préférable d'attendre encore une journée et une nuit supplémentaire avant de se décider.

Les moines mangèrent en silence. Les repas étaient frugaux mais c'étaient les seuls moments de la journée (en dehors des heures de travail) où les membres de la petite communauté religieuse pouvaient se retrouver. Généralement, chacun restait isolé dans une aile du bâtiment pour se concentrer sur sa quête spirituelle. Après s'être nourrit, les moines se levèrent de table sans pour autant se disperser. La cérémonie de l’Élévation allait commencer. Tous devait boire à tour de rôle dans un immense calice remplit de vin rouge. De la poudre de champignon hallucinogène était diluée dans le breuvage et constituait une aide pour ceux qui le buvait à s'élever plus près de l'Arbitrio. Tartifus aimait bien cette tradition. Il fut le premier à tremper ses lèvres dans le nectar purpurin.

Beaucoup de moines étaient aveugles. Les frères spirituels de Tartifus se brûlaient parfois les yeux avec un cierge car ils pensaient que la cécité les éloignait de la terre et les rapprochait du ciel, et donc de l'Arbitrio. Tartifus partageait ce point de vue mais il avait besoin de sa vision pour accomplir son devoir au sein de la communauté. De toute façon, la cataracte le guettait et sa vie de lettré prendrait alors fin. Pourtant il tenait à sa fonction de moine copiste : la bibliothèque de l'abbaye était riche en livres anciens mais endommagés et c'était à lui de les recopier soigneusement pour que la mémoire de leurs ancêtres demeure éternelle. Son travail avait également l'avantage de le dispenser des travaux manuels qu'il considérait comme étant avilissant pour l'esprit car douloureux pour le corps. Pendant que ses frères labouraient leurs cultures, lui pouvait rester enfermer dans son office à méditer et à écrire. Son regard se posa sur le journal du Très Saint Père. Sa décision était prise, il allait recopier le livre dans son intégralité avant de se rendre aveugle afin de se prémunir contre l'accusation que le Monastère allait irrémédiablement lui porter quand il leur restituerait le journal original du Très Saint Père : « Qu'est ce qui nous dis que vous ne l'avez pas lu ? ». Après tout il était en fin de vie et peut être pourrait il former un nouveau copiste avant de mourir si l'occasion se présentait. En effet les moines retrouvaient parfois des nourrissons abandonnés par leurs parents devant les portes. C'était de cette façon que Tartifus avait rejoint l'abbaye. Il n'avait jamais connu ses géniteurs mais il ne doutait pas que la décision qu'ils avaient prise de laisser leur fils dans une abbaye austère leur peser sur le cœur. Généralement, les couples qui souhaitaient se débarrasser de leurs enfants les confiaient à une institution monacale proche du Monastère qui leur assurerait une vie simple et confortable. Tout en rêvassant, Tartifus trempa sa plume d'oie dans un encrier de bronze et commença à écrire. Il cessa sa besogne après une heure car il souffrait d'une crampe au poignet. La soleil se couchait. Tartifus décida de l'imiter. Il continuerait demain.

Chapitre Troisième

L'aube approchait. Dehors, dans le blizzard, de vagues silhouettes encapuchonnées se préparaient à l'assaut. Beaucoup d'entre elles affutaient leurs armes. Deux hommes richement vêtus se tenaient à l'écart du groupe et discutaient :

-Savons nous comment le voleur a put pénétrer dans l'enceinte du temple ?
-Pour l'instant nous l'ignorons, mais il finira bien par parler.
-Êtes vous certain que le journal est ici ? Je n'aimerais pas devoir me justifier devant le Tribunal en cas d'échec.
-Ne vous inquiétez pas, j'ai employé notre meilleur bourreau à la tâche. La douleur devait être telle pour ce voleur que l'idée de mentir n'a même pas dût lui traverser l'esprit.
-Et les moines ? Vous êtes sûr que cette opération est sans danger pour mes hommes ?
-Aucun problème. Ils sont tous aveugles et vivent reclus ici depuis tant d'années que leurs muscles ont dût s'atrophier (il eut un petit ricanement). De plus, nous savons de source sûre qu'il n'y a aucune arme dans cette abbaye.
-Parfait. Je crois que nous pouvons lancer l'opération. Ils ne se réveillent pas avant le levé du soleil c'est ça ?
-C'est ça.

Les cris d'agonies de ses frères réveillèrent Tartifus en sursaut. Il crut d'abord à un cauchemar mais les bruits de courses étaient bien réels. Des pas rapides se faisaient entendre dans les corridors lugubres de l'abbaye. Des ordres étaient criés. Le vieux moine eut comme premier réflexe de prier l'Arbitrio. Celui-ci lui donna force et courage. Ses jambes tremblaient mais il parvint tout de même à trottiner jusqu'à son armoire. Il pénétra à l'intérieur et fit coulisser le panneau qui donnait sur un double fond et le referma derrière lui. En quelques minutes, le silence, tel un linceul, enlaça l'abbaye d'une étreinte froide et mortelle. Tartifus tendait l'oreille, à l'affût du moindre son. Il ne les avait pas vue mais il savait que les assaillants étaient des vindicatistes à la recherche du journal du Très Saint Père. Comment avaient ils put savoir aussi vite ? Tartifus l'ignorait mais il mit soudainement un terme à ses réflexions car il entendit des voix. Des gens venaient d'entrer dans son cabinet.
-Regardez messire ! Le journal du Très Saint est ici ! Et on dirait que quelqu'un à commencé à le reproduire !
-En effet (il y eu un moment de silence). Les draps sont encore chauds (Tartifus put imaginer sans peine le sourire malsain qui devait actuellement s'étirer sur la face de l'homme qui venait de parler). Ouvrez moi cette armoire !
Des gouttes de sueur perlaient sur le front de Tartifus qui savait que sa fin était proche. La respiration haletante, il priait.
-C'est vide messire.
-Je suis sûr qu'il doit y avoir un moyen de...
-Nous ne devrions pas perdre de temps messire. Nous avons le journal, c'est ce pourquoi nous sommes venu.
-Qui t'a permit de me couper la parole ?
-Je vous demande pardon messire.
-Un vindicatiste ne pardonne pas, il punit. Es tu un vrai vindicatiste ou non ?
-Oui messire !
Quelqu'un entra précipitamment dans la pièce. -Messire ?
-Quoi encore ?
-Des gens approchent dehors messire. Ils sont armés. -Rassemblez vous alors ! On va sortir par la porte de derrière ! Tartifus entendit la troupe s'éloigner. Il resta caché dans l'armoire pendant un temps qui lui parut une éternité. Finalement, quand il fut certain que tout danger était écarté, il s'extirpa de sa cachette... pour se retrouver nez-à-nez avec une bande de baroudeurs vêtus d'armures de cuir et armés d'épées en fer à moitié rouillées. -Tient tient ! Regardez qui voilà !
-Et on dirait que celui ci n'est pas aveugle.
Tartifus garda le silence. Le silence. C'était la condition primordiale pour accéder à l'Arbitrio par la pensée. Dans l'abbaye, la parole était considérée comme une chaîne qui restreignait la pensée humaine à des syllabes et à des sons. -Peut être pas aveugle mais muet on dirait. Tu crois que LedGris acceptera de nous acheter un esclave qui ne parle pas ?
-Moins ils parlent mieux c'est.
-Par contre, c'est un vieillard faiblard. Je vois mal LedGris nous acheter un esclave incapable de soulever son propre poids.
-Ça dépend. Regardez comme il est maigre. Même une fourmis pourrait le porter.
-Je ne suis pas une marchandise ! hurla Tartifus de toutes ses forces. Apparemment il avait oublié toute peur ainsi que son vœu de silence qu'il avait juré de respecter.
-C'est ce que nous verrons, lui répondit le chef des malandrins en attachant les mains de Tartifus entre elles.


Ainsi commença le voyage. Le vieux moine fut trainé hors de son foyer de pierre et enfermé à l'arrière d'une calèche. L'abbaye disparaissait derrière l'horizon alors qu'il était emmené vers la capitale où il serait vendu comme esclave à LedGris. Les corps ensanglantés de ses collègues et amis revenait sans cesse hanter son esprit. Tout espoir l'avait quitté. À présent que son vœu de solitude avait été brisé, Tartifus était devenu un cosmopolite, un citoyen du monde. En tant que tel il ne pouvait plus se tenir à son vœu de silence et devait renoncé à sa quête spirituelle de l'Arbitrio. Il songea au suicide pendant des jours mais sa vieillesse le tuerait certainement avant qu'il puisse se donner lui même la mort. Alors, quand Ledgris le fit embarquer, lui et bien d'autres esclaves, à bord d'un étrange véhicule volant, il ne cessait de répéter le nom de leur destination comme s'il s'agissait d'un mantra.
Esperia... Esperia... Esperia...
Espoir.

Evénements importants après son arrivée en Esperia

  • Lors de son arrivée, il est vendu comme esclave à Fabrice Barrett.
  • Il tente de se suicider en se jetant du haut du clocher de l'abbaye d'Esperia.
  • Il écrit Les Sermons Oubliés.
  • Il subit un très grave accident qui lui brûle l'intégralité du corps et est interné pendant une semaine au dispensaire d'Esperia où il explore la frontière entre la vie et la mort.
  • Il perd le sens du toucher suite à son accident et ne ressent plus ni douleur ni chaud ni froid.
  • Il est affranchit et rejoint la famille phalangiste.
  • Sentant venir sa fin il fait don de ses possessions à Fabhrus.
  • Il est retrouvé mort dans son lit à l'abbaye.