Utilisateur:Arcadio giacalone

Ses cheveux sont bruns, coupés mi-longs et laissés détachés, tandis que ses yeux sont plutôt foncés, dans des teintes marrons. Il n’a pas encore perdu les traits marqués et masculins de son visage de jeune homme dont la peau a bronzé au Soleil de la Vellabria. Cependant, sa trentième année a été marquée par l’apparition de quelques discrètes rides de fatigue sur son front.
Il portait, à l’époque où il était un citoyen de Caroggia, des vêtements plutôt élégants mais qui ne présentaient objectivement aucune richesse. Il ne faisait pas noble, loin de là, mais était l’un de ceux à qui on accordait volontiers un regard dans la rue. Aujourd'hui, il n'est vêtu que de loques déchirées et sales la plupart du temps. Il ne porte plus depuis quelques temps ses bracelets de métal aux poignets et aux chevilles de sa période d'esclavage, mais il en garde les cicatrices rougies par la rouille et le poids de la captivité.
Il ne sent quasiment jamais mauvais, malgré les loques qu'il porte encore. Parfois en fin de journée peut-il sentir un peu la sueur mais il s'arrange pour prendre un bain le plus souvent. Par dessus ses anciens vêtements d'esclave, il porte une cape chaude et des gants jaunes d'une bien meilleure facture, lui permettant de pouvoir traverser les froides rues de la cité en pleine Nivôse sans finir gelé.Alors qu'un à un ses piliers s'effondraient, je sentais le modeste édifice de ma vie céder sous le poids des ennuis. D'un maillon à un autre des chaînes que je porterai bientôt, le mauvais sort se propageait, frappait famille et amis, puis il finit par m'atteindre de plein fouet. Je sombrai alors.
N'ayant pas vraiment la force de me redresser, mais n'étant pas encore tout à fait à terre, je survivais aux côtés de ma femme dans l'attente de jours meilleurs. Et plus que le mauvais sort, c'est l'ombre de la mort que notre inaction finit par attirer. Peu importe en qui et en quoi elle s'incarna, car cela est une autre histoire, l'important et le plus grave fut qu'elle vint frapper à notre porte. Et elle frappa fort.
À celui qui ne résistait pas, elle accorda des chaînes. Sur celle qui lutta, elle s'abattit. Qu'Arbitrio soit seul juge de la justesse de ce choix, car je ne vois aucun sens à ce que le sort nous réserva. Mais les choses avancèrent alors tant et si bien que je me retrouvais en quelques jours emporté loin de tous mes biens, la vie m'ayant déjà retiré tous les êtres que j'aurais pu chérir. Des chaînes aux poignets, comme pour me dire "N'agis pas, comme tu n'as jamais agit", des chaînes aux chevilles, comme pour me dire "Ne fuis pas, comme tu n'as jamais fui". Voici ce qu'en sus de tout j'avais perdu en ce jour, ma liberté : le droit de faire ce que je choisissais de ne pas faire.
À quoi d'autre qu'à un corps mort pouvais-je alors ressembler ? Ma condition m'interdisait le désir, me retirait tout plaisir, transformait mes simples pensées en espoir les beaux jours et en complainte silencieuse le reste du temps. Et comme je ne put jamais me l'expliquer - peut-être le mauvais sort avait-il pris pitié de mon être, me confiant à la chance pour me remettre sur pieds - je fut envoyé vers le Nouveau Monde, en direction de la cité qu'on appelait Esperia, ou l'espoir d'une nouvelle vie.
Là-bas, enfin, j'ai dû et j'ai pu agir. Je n'ai pas fui, car je ne fuis que la fatalité. Des hommes comme j'en rencontrait tous les jours auparavant sont devenus mes maîtres. Des gens qui ne me connaissaient pas, que je ne connaissais pas, et qui par leur simple position se trouvaient meilleurs que moi sous tout point de vue. J'ai dû lutter, me faire une place, me faire entendre malgré le tintement du métal à mes poignets et mes chevilles qui couvrait souvent ma véritable valeur.
En ce jour enfin du mardi quatorze juin, à l'orée de la Nivôse, mes chaînes tombent et mes mains s'allègent du poids de la captivité. Les regards qu'on porte sur moi changent. Les mots qu'on m'adresse ne sont plus les mêmes. On commence alors à me considérer, à me faire des propositions, à m'offrir choix et envies :
Je suis libre.
Famille Domesticia
Raphael
Raomay
Dimitri
Autres hommes libres
Diana
Humbert Manfred
Edgar
Ergasti
Francesca
Agathe
Paraciti
Encore personne pour l'heure, bien heureusement...
Estafadi
Julio
???
Choix
Choix I : Éthyliste
Choix II : Éducation
Choix III : Pêche (loisir)