Tragiques des Trassèdes : Différence entre versions

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Les Tragiques des Trassèdes sont des ruines de fermes situées dans les [[Trassèdes]], en [[Medeva]]. Elles abritaient autrefois de prospères agriculteurs [[Royaume Central|Capitalins]] et des colons [[République vellabriaise|vellabriais]] implantés là sous la [[Terrenarchia liure]].
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Les Tragiques des Trassèdes désignent à la fois des ruines situées dans les [[Trassèdes]] en [[Medeva]] et un événement ayant eu lieu au cours du quatrième siècle.
  
La situation bascula au cours de la fin du quatrième siècle. Le coin pourtant si paisible vit des tensions entre propriétaires [[Royaume Central|Capitalins]] et colons [[République Vellabriaise|vellabriais]] ne tardèrent pas à se monter les uns sur les autres, provoquant un réel conflit bien que de petite taille.
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La première moitié du quatrième siècle est une période de grands changements pour la [[Terrenarchia liure]], qui évolue en [[République vellabriaise]] en 347. A cette époque, le contrôle des terres et revenus agricoles constituent un énorme enjeu politique au sein de la [[Vellabria]]. Beaucoup d’ambitieuses familles vellabriaises tentent ainsi d’accroître leur fortune et puissance, en rachetant des terres à bas coût au sein de la région voisine de [[Medeva]], profitant des tensions agitant l’[[Empire Central]] et, après la victoire de la première [[roi capitalin|reine capitaline]] Sybille I Valantes, de la concentration du pouvoir capitalin sur les provinces centrales du royaume.  
  
Les petites familles des deux nations se livrèrent une pitoyable bataille de paysans, à la fourche et à la torche. Le conflit finit par agiter les paysans métayers [[Medeva|medevans]] qui se révoltèrent contre les étrangers. La [[Légion Royale]], n'étant pas encore remise de la fin de l'[[Empire Central]] ne put intervenir et les [[Trassèdes]] finirent par se vider de leurs habitants. Peu à peu, les ruines furent abandonnées et chacun rentra vers ses terres d'origines. Les [[Medeva|medevans]] réinstallèrent quelques maigres villages mais rien de comparable.
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Ces rachats de terre ont lieu un peu partout en Medeva, mais plusieurs familles se concentrent sur la fertile région des [[Trassèdes]], stratégiquement située au nord du fleuve [[Alcontin]] (les terres au sud ont déjà une longue présence vellabriaise, et elles y sont plus coûteuses) et près du port de [[Lampekastro]]. Les terres rachetées sont organisées en domaines, travaillés par des esclaves et des paysans métayers [[Mesigios|mesigues]].
  
Aujourd'hui encore, le nom des Tragiques résonne parfois. Les [[colonialisme caroggian|colons Caroggians]] utilisant le prétexte des Tragiques pour chasser les paysans locaux des [[Latifundios|latifundio]], tandis que ces derniers voient les Tragiques comme un exemple du martyr enduré lors des colonisations capitalines et caroggiannes.  
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La situation provoque des tensions avec les paysans mesigues et les anciennes familles de colons capitalins. Les paysans se plaignent des excès de certaines serviteurs ou membres des familles propriétaires vellabriaises, qui tendent à se comporter en territoire conquis lorsqu’ils sont de passage dans la région. Le paiement des paysans métayers est également misérable et les petits arrangements, généralement trouvés entre métayers et propriétaires, sont impossibles à mettre en place, à cause de l’absence des propriétaires. Les exigences de rendement rendent les conditions de travail désastreuses, et les profits engrangés empiètent sur la prospérité des propriétaires voisins, d’origine capitaline ou mesigue.
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Les tensions éclatent en 365 lorsque des colons capitalins et des paysans mesigues s’unissent dans de petites émeutes, visant à vandaliser des fermes vellabriaises. Alarmés par les premiers incidents, les propriétaires vellabriais commencent à engager des mercenaires pour protéger leurs domaines. En 366, ces mercenaires provoquent un massacre, lors d’une émeute contre un domaine proche d’[[Amorion]]. Le massacre fait tourner les émeutes en véritable guerre paysanne. Les mercenaires commencent alors à . Le [[gouverneur provincial]] est forcé d’intervenir en 367, pour disperser les affrontements, mais les fermes sont alors déjà dévastées. Des rumeurs veulent alors que le gouverneur ait volontairement retardé son intervention pour laisser les révoltés détruire les fermes vellabriaises. Le gouverneur lance donc une offre de rachat des terres dévastées, aux prix d’origine, aux Vellabriais qui, ruinés, acceptent. Les terres sont alors partiellement redistribuées à quelques familles de Mesigues méritants et de colons capitalins.
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Les Tragiques des Trassèdes ont pour effet immédiat de ruiner plusieurs familles ascendantes de la [[République vellabriaise]]. Cette perte d’influence favorise également l’aristocratie caroggianne, au détriment de l’aristocratie foncière, soutenue par les propriétaires ruinés dans le conflit opposant les deux aristocraties.
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Les Tragiques favorisent également l’émergence d’une nouvelle vision du [[colonialisme caroggian]] et décrédibilisent durablement les partisans du colonialisme terrestre.
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L'événement laisse enfin des traces dans l’imaginaire des habitants de [[Medeva]] et des Caroggians, notamment lorsque les achats de terre par des Caroggians reprendront au cours du siècle suivant. Certains considèrent ainsi que cette colonisation, et la [[Campagne de Medeva]] de 497, n’ont été qu’une répétition des évènements des Tragiques des Trassèdes. Ces événements sont même devenus un sujet classique de théâtre et de littérature caroggians.
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Malgré la remise en état de la majorité des terres rachetées, une vallée au centre des [[Trassèdes]] est restée en friche et a gardé le nom poétique de Tragiques. On y trouve les ruines de nombreux manoirs fortifiés datant de cette époque. Un monument religieux y a été érigé pour rappeler les tristes évènements.
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Bien qu’aujourd’hui les ruines soient plus difficiles à discerner au milieu des plantes, la sinistre vallée demeure un lieu que les habitants évitent. Beaucoup de rumeurs et légendes veulent d’ailleurs que la vallée soit hantée par les morts des Tragiques. A cela s’ajoute le fait que certains brigands s’y sont parfois installés.
  
 
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[[Catégorie:Ancien Monde]]

Version du 15 octobre 2017 à 17:16

Les Tragiques des Trassèdes désignent à la fois des ruines situées dans les Trassèdes en Medeva et un événement ayant eu lieu au cours du quatrième siècle.

Évènement

La première moitié du quatrième siècle est une période de grands changements pour la Terrenarchia liure, qui évolue en République vellabriaise en 347. A cette époque, le contrôle des terres et revenus agricoles constituent un énorme enjeu politique au sein de la Vellabria. Beaucoup d’ambitieuses familles vellabriaises tentent ainsi d’accroître leur fortune et puissance, en rachetant des terres à bas coût au sein de la région voisine de Medeva, profitant des tensions agitant l’Empire Central et, après la victoire de la première reine capitaline Sybille I Valantes, de la concentration du pouvoir capitalin sur les provinces centrales du royaume.

Ces rachats de terre ont lieu un peu partout en Medeva, mais plusieurs familles se concentrent sur la fertile région des Trassèdes, stratégiquement située au nord du fleuve Alcontin (les terres au sud ont déjà une longue présence vellabriaise, et elles y sont plus coûteuses) et près du port de Lampekastro. Les terres rachetées sont organisées en domaines, travaillés par des esclaves et des paysans métayers mesigues.

La situation provoque des tensions avec les paysans mesigues et les anciennes familles de colons capitalins. Les paysans se plaignent des excès de certaines serviteurs ou membres des familles propriétaires vellabriaises, qui tendent à se comporter en territoire conquis lorsqu’ils sont de passage dans la région. Le paiement des paysans métayers est également misérable et les petits arrangements, généralement trouvés entre métayers et propriétaires, sont impossibles à mettre en place, à cause de l’absence des propriétaires. Les exigences de rendement rendent les conditions de travail désastreuses, et les profits engrangés empiètent sur la prospérité des propriétaires voisins, d’origine capitaline ou mesigue.

Les tensions éclatent en 365 lorsque des colons capitalins et des paysans mesigues s’unissent dans de petites émeutes, visant à vandaliser des fermes vellabriaises. Alarmés par les premiers incidents, les propriétaires vellabriais commencent à engager des mercenaires pour protéger leurs domaines. En 366, ces mercenaires provoquent un massacre, lors d’une émeute contre un domaine proche d’Amorion. Le massacre fait tourner les émeutes en véritable guerre paysanne. Les mercenaires commencent alors à . Le gouverneur provincial est forcé d’intervenir en 367, pour disperser les affrontements, mais les fermes sont alors déjà dévastées. Des rumeurs veulent alors que le gouverneur ait volontairement retardé son intervention pour laisser les révoltés détruire les fermes vellabriaises. Le gouverneur lance donc une offre de rachat des terres dévastées, aux prix d’origine, aux Vellabriais qui, ruinés, acceptent. Les terres sont alors partiellement redistribuées à quelques familles de Mesigues méritants et de colons capitalins.

Conséquences

Les Tragiques des Trassèdes ont pour effet immédiat de ruiner plusieurs familles ascendantes de la République vellabriaise. Cette perte d’influence favorise également l’aristocratie caroggianne, au détriment de l’aristocratie foncière, soutenue par les propriétaires ruinés dans le conflit opposant les deux aristocraties.

Les Tragiques favorisent également l’émergence d’une nouvelle vision du colonialisme caroggian et décrédibilisent durablement les partisans du colonialisme terrestre.

L'événement laisse enfin des traces dans l’imaginaire des habitants de Medeva et des Caroggians, notamment lorsque les achats de terre par des Caroggians reprendront au cours du siècle suivant. Certains considèrent ainsi que cette colonisation, et la Campagne de Medeva de 497, n’ont été qu’une répétition des évènements des Tragiques des Trassèdes. Ces événements sont même devenus un sujet classique de théâtre et de littérature caroggians.

Ruines

Malgré la remise en état de la majorité des terres rachetées, une vallée au centre des Trassèdes est restée en friche et a gardé le nom poétique de Tragiques. On y trouve les ruines de nombreux manoirs fortifiés datant de cette époque. Un monument religieux y a été érigé pour rappeler les tristes évènements.

Bien qu’aujourd’hui les ruines soient plus difficiles à discerner au milieu des plantes, la sinistre vallée demeure un lieu que les habitants évitent. Beaucoup de rumeurs et légendes veulent d’ailleurs que la vallée soit hantée par les morts des Tragiques. A cela s’ajoute le fait que certains brigands s’y sont parfois installés.