Utilisateur:Aelìa : Différence entre versions

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{{Fiche Personnage
 
{{Fiche Personnage
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{{RP}}==Description==  
Aelìa est petite et plutôt maigre. Elle possède un port de tête gracieux acquis depuis sa plus tendre enfance par des instructions strictes. Son visage est quelconque, enfantin, qui parfois l'empêche d'être réellement prise au sérieux. Des yeux bleus gris agrémentent celui ci, qui expriment avec facilité toutes les émotions et sentiments qui peuvent habiter un homme, même lorsque ceux cis peuvent paraître trop "adultes" pour la jeune fille : cruauté, dureté, impassibilité, mesquinerie... Son nez est discret, ses lèvres "dans la moyenne". Son sourire lui donne un air sincèrement enfantin, arrondissant encore les courbes de son visage, ce qu'elle déteste. Sa peau, pâle du fait de son enfermement quotidien et régulier, laisse souvent entrevoir des cernes sous ses yeux. Lors de Thermidor, si elle s'expose assez au soleil, il arrive que son nez et ses pommettes se couvrent de discrètes taches de rousseur. Ce visage est encadré d'épaisses, de lourdes boucles et ondulations d'un blond chaud et nuancé, qui ont une fâcheuse tendance à s'emmêler pour former une crinière indescriptible. Aelìa est le plus souvent vêtue d'une robe bleue dont elle remonte les manches aux coudes, usée et détendue par endroits, dont le bas se tache de terre ; et en Nivôse elle se couvre d'une cape rouge qu'elle affectionne particulièrement malgré que cette dernière ait très clairement vécu.
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Aelìa est petite et plutôt maigre. Son visage est quelconque, enfantin, qui parfois l'empêche d'être réellement prise au sérieux. Sa peau, pâle du fait de son enfermement quotidien et régulier, laisse souvent entrevoir des cernes sous ses yeux gris. Ce visage est encadré de lourdes ondulations d'un blond chaud et nuancé, qui ont une fâcheuse tendance à s'emmêler pour former une crinière indescriptible. Aelìa est le plus souvent vêtue d'une robe bleue dont elle remonte les manches aux coudes, usée et détendue par endroits, dont le bas se tache de terre ; et en Nivôse elle se couvre d'une cape rouge qu'elle affectionne particulièrement malgré que cette dernière ait très clairement vécu.
  
  
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{{RP}}==Histoire==
 
Aelìa se pencha par dessus la rambarde.
 
 
C'était la première fois qu'elle prenait le bateau. Elle était incapable de décider si le trajet lui plaisait ou non : la nausée que provoquaient les roulis des vagues était compensée par la beauté de la mer capricieuse et la perspective de ce qui l'attendait au bout du voyage.
 
 
En fait, elle n'avait pas tout compris. Sa mère avait été assez vague dans ses explications, mais elle avait bien insisté, disant que ce serait très beau, là bas. Comme si Aelìa n'avait pas envie de venir.
 
 
Cela ressemblait beaucoup à l'aventure, comme ces histoires glorieuses racontées par son père au coin du feu, les soirs d'hiver. Son père. Son père qui avait disparu depuis une année déjà. Mais Aelìa ne s'en souciait pas. Sa mère lui avait promis qu'il reviendrait, alors elle ne voyait pas pourquoi elle devrait s'inquiéter.
 
La jeune Caroggiane sourit à son reflet flou, en contrebas. Elle fixa longuement la dentelle d'écume qui semblait les poursuivre avant de remarquer des ombres qui courraient sur l'eau; éphémères, inquiétantes. Elle se pencha donc en avant pour tenter de mieux les distinguer, sans pour autant y parvenir.
 
 
Un cri aigu retentit derrière elle. La seconde suivante, des bras pressants la saisirent pour la tirer en arrière, et la voix réprobatrice retentit:
 
 
"Aelìa, petite inconsciente! Es-tu folle?"
 
 
La fillette fut reposée sur les planches, et elle se retourna pour faire face à sa mère. La silhouette la dominait de toute sa taille, et Aelìa ne distinguait pas les traits de sa génitrice, qui lui étaient cachés par le contre jour.
 
 
"-Qu'allons nous faire de toi? Quelle sotte!"
 
 
Les mots familiers la blessèrent ; le ton était sec, dur. Aelìa sentait sur elle le regard des marins qui observaient la scène avec une curiosité dérangeante. Elle rougit violemment, la brûlure amère de la honte se déversant cruellement en elle.
 
 
Elle détourna le regard, les dents serrées. A sept ans déjà, la haine au ventre.
 
 
 
 
 
 
Ils accostèrent quelques jours plus tard. L'air marin chargé d'embruns les fouettaient, et elles se hâtèrent le long du port. Elles était trois. Aelìa, sa grande sœur Gabëiss et leur mère. Elles rejoignirent une auberge dont Aelìa ne retint pas le nom, l'adulte serrant ses enfants contre ses jupes comme pour les protéger des regards des marins déjà ivres. La nuit tombait à peine.
 
 
Elle pénétrèrent dans la salle, et furent agressées par des odeurs de cuisine, une vive lumière orangée, le bruit des conversations gaillardes et parsemées de rires gras. Sans hésiter, la mère se dirigea vers le comptoir, se penchant vers la serveuse aux cheveux ternes et au regard vide qui y était paresseusement accoudée. Comme déjà usée par la vie. Aelìa se fit la réflexion qu'elle souhaitait ne jamais devenir ainsi.
 
 
Elle les salua d'une voix morne:
 
 
"B'jour, mesdames."
 
 
La mère des deux filles ne prit pas la peine de répondre et dit à voix basse, nerveuse:
 
 
"Je suis là pour.. Vous savez quoi."
 
 
Ces paroles eurent le mérite de ranimer un peu la serveuse, qui les considéra avec un regain d'intérêt. Elle remarqua d'une voix traînante:
 
 
"-Z'êtes bien jeunes. Bon, suivez moi."
 
 
Elle les entraîna à l'étage, jusqu'à une lourde porte de chêne. Elle la leur ouvrit au moyen d'un gros trousseau accroché à sa taille, et les informa qu'elle repasserait les chercher une heure plus tard. Sans ajouter un mot, elle repartit, les laissant seule.
 
 
Les Caroggianes entrèrent donc dans la pièce, une petite chambre meublée simplement d'un lit et d'une commode. La mère des filles leur tendit une robe noire à chacune, et les aida à se vêtir. Même si Aelìa n'osait pas poser de questions, intimidée par l'atmosphère lourde, elle ne comprenait pas le quart de ce qui se passait. Un coup d’œil vers son aînée lui confirma qu'elle était dans la même situation. Leur mère s'habilla à son tour de noir, puis s'affaira dans la pièce, disposant leurs affaires avec une nervosité qui rendait ses gestes légèrement tremblants.
 
 
Enfin, elle se tourna vers les deux sœurs, et leur annonça, presque à contrecœur:
 
 
"Je veux que vous soyez fortes."
 
 
A cet instant, trois coups résonnèrent dans la pièce avant que la porte ne s'ouvre, leur dévoilant le visage familier et inexpressif de la serveuse. Elles la suivirent sans un mot, descendirent plusieurs escaliers, s'enfonçant sous terre, traversèrent une enfilade de pièces froides, nues et identiques. Elles débouchèrent enfin sur une salle de haut plafond aux murs de pierre, éclairée par quelques torches. Il y avait déjà d'autres personnes dans cette pièce, toutes vêtues de noir. Elles se retournèrent à leur entrée, la mine grave. L'air étrangement désolé. Aelìa remarqua enfin, posé au centre de la pièce et surélevé, un cercueil. Posé sur ce piédestal de pierre grise, la fillette eu l'impression qu'il était la perle que mettait en valeur toute cette mise en scène.
 
 
La cérémonie qui suivit se déroula comme dans un rêve. Les chants s'élevaient, formant une mélopée aux accents irréels. Le temps semblait s'étirer à l'infini, et la célébration ne jamais vouloir se terminer.
 
 
Arriva pourtant le moment où quatre hommes s'avancèrent pour soulever le couvercle du cercueil. Malgré sa petite taille, Aelìa reconnut sans peine la personne allongée à l'intérieur.
 
 
En voyant le visage familier, elle ne pensait pas que ses ennuis venaient seulement de commencer. Au contraire, elle croyait que rien de pire n'aurait pu arriver.
 
 
Car, la perle, celui qui reposait dans l'écrin de velours, c'était son père.
 
 
La seule pensée qui réussit à atteindre Aelìa en cet instant était la suivante. Sa mère était une menteuse.{{\RP}}
 
 
 
 
 
 
 
 
{{RP}}Aelìa poussa discrètement la petite porte, qui pivota sur ses gonds sans bruit.
 
 
Elle pénétra dans la petite boutique, qu'inondait de soleil une unique fenêtre de verre épais, dévoilant ainsi les particules de poussière maintenues en suspension dans l'air. De nombreuses plantes encombraient la pièce étroite, posées sur les meubles, au sol, et sur le comptoir de bois.
 
 
Comptoir auquel était accoudé un homme qui ne devait guère dépasser les vingt cinq ans, le nez plongé dans un gros livre couvert de dessins très détaillés et diverses. Une plume oscillait entre ses doigts, la concentration plissait le front de l'homme.
 
 
Il releva la tête en entendant entrer la jeune fille, et ses yeux noisette se plissèrent quand il lui sourit.
 
 
"Faenir.
 
 
-Bonjour, Aelìa. Viens donc voir ça."
 
 
Il se redressa et lui fit signe d'un de ses bras tatoué, lui indiquant le livre le rejoindre. Elle s’exécuta et contourna le comptoir pour s'immobiliser à ses côtés, détaillant la large page qui s'étalait devant elle.
 
Sur celle ci était représenté un lion, couché et la tête fièrement relevée. Sa crinière semblait onduler légèrement, soulevée par un vent imaginaire ; et ses yeux semblaient fixer la jeune fille à travers le papier. Chaque détail était rendu avec une précision à couper le souffle. Assurément, c'était du beau travail.
 
 
Faenir attendait son avis d'un air impassible, mais la Caroggiane ne manqua pas le tapotement impatient de ses doigts sur le bois.
 
 
Elle retint un sourire amusé et déclara:
 
 
"Magnifique, comme toujours. Que comptes tu en faire, c'est pour un client?
 
 
-Non, je voyais plutôt ça pour toi."
 
 
Un lourd silence plana sur la pièce, Aelìa sentant la brûlure du regard de son ami sur son visage.
 
 
 
Tatouage.
 
 
 
Des images brusques et violentes gravées dans son esprit refirent surface, s'imposant à elle avec une clarté aveuglante.
 
 
Elle cilla doucement, et se redressa.
 
 
 
Tatouage.
 
 
 
Elle sourit.
 
 
"Oui, bien sûr. Quand tu veux, ce sera un honneur."
 
 
Le tatoueur lui sourit doucement, satisfait.
 
 
"Pas maintenant, je dois encore le peaufiner. Mais bientôt, Aelìa, bientôt."
 
 
Le sang de la jeune fille se glaça, et un nouveau sourire crispé étira ses lèvres.
 
 
 
Tatouage.{{\RP}}
 
  
  

Version actuelle datée du 24 août 2016 à 17:10


Vous consultez la fiche d'un personnage décédé.

     200.png
Informations RP
Nom
Genre
Femme
Année de naissance
Rang


Famille


Quartier




Métier
Métier
Compléments





Fonction
Tatoueuse



Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
gemacx






RolePlay :


Description

Aelìa est petite et plutôt maigre. Son visage est quelconque, enfantin, qui parfois l'empêche d'être réellement prise au sérieux. Sa peau, pâle du fait de son enfermement quotidien et régulier, laisse souvent entrevoir des cernes sous ses yeux gris. Ce visage est encadré de lourdes ondulations d'un blond chaud et nuancé, qui ont une fâcheuse tendance à s'emmêler pour former une crinière indescriptible. Aelìa est le plus souvent vêtue d'une robe bleue dont elle remonte les manches aux coudes, usée et détendue par endroits, dont le bas se tache de terre ; et en Nivôse elle se couvre d'une cape rouge qu'elle affectionne particulièrement malgré que cette dernière ait très clairement vécu.


Talents

Calme, courageuse voire téméraire quand il s'agit de ses proches. Observatrice. Elle prend chaque épreuve comme un défi à relever, lancé par l'Arbitrio, et peut ainsi supporter beaucoup sans broncher. Elle est sensible malgré ses airs désinvoltes qu'elle se donne pour se protéger. Elle est décidée, parfois même acharnée. D'une nature douce et compréhensive, elle fait une oreille attentive pour ceux qui en ont besoin.


Défauts

Têtue, perfectionniste, hautaine, susceptible, menteuse, elle n'accorde presque jamais sa confiance, ce qui peut lui porter atteinte. Elle aime l'interdit. Elle retourne facilement sa veste, sauf avec quelques personnes bien choisies. Elle peut sembler dépourvue de compassion tant elle se méfie de laisser paraître ses sentiments, pourtant elle aime aider les autres, se sentir utile. Elle prône le "chacun pour soi" et refuse très souvent toute aide. Tout en sachant qu'elle se fait du mal, elle refuse de changer son fonctionnement, persuadée de mieux s'en sortir ainsi.


RolePlay :


Compétences

  • Alphabétisation : Aelìa a reçu une éducation complète, de par sa vie aisée. Elle sait donc parfaitement lire, écrire, compter, bien que cette dernière notion ne lui tienne pas à cœur.
  • Minutie : Elle est habile de ses doigts, et aime réussir à réaliser toutes sortes de choses dépourvues de défauts, ce qui lui donne une impression d'avoir atteint son but.
  • Agilité : Depuis toute petite, la Caroggianne sait grimper aux arbres et sur tout autre surface pouvant être escaladée, technique très appréciée pour échapper aux dîners interminables et autres obligations familiales. De plus, tout ce qui peut contrarier sa mère est bienvenu, et Aelìa aime dépasser ses limites, allant toujours plus haut, plus vite. Cela lui donne aussi l'occasion d'échapper à sa condition, qu'elle juge étouffante.
  • Dessin : Elle a appris le dessin auprès de Faelnir, un tatoueur renommé avec qui elle a vite sympathisé : régulièrement, elle s’entraînait à cet art.
  • Créativité : La jeune fille tire son inspiration de tout ce qui l'entoure, elle a un très bon sens de l'observation.





RolePlay :


Aelìa promena son regard sur la foule, un regard où se mêlaient la curiosité et l'appréhension.

Pour la première fois, elle portait une réelle attention au lieu. Le soleil ruisselait sur les pierres blanches du port, les dotant d'un éclat aveuglant qui obligeait la jeune Carrogiane à plisser les yeux pour distinguer son entourage.

De nombreux bateaux étaient alignés le long du port, dans l'attente d'un départ pour la plupart d'entre eux. Le tout était recouvert d'un brouhaha constant, étouffé de temps en temps par de brusques bourrasques chargées d'une odeur de sel.

La jeune fille se rapprocha encore de Lyor, intimidée par la foule oppressante, et leva les yeux vers lui. Le garçon lui lança un regard confiant et un sourire apaisant : manifestement, elle était la seule à se demander ce que l'avenir leur réservait.

Quelque peu rassurée par l'assurance de son compagnon, elle reporta son attention sur les embarcations et avisa un homme d'une trentaine d'années, dont le visage souriant et détendu inspirait la confiance.

Au même instant, Lyor lui lança à voix basse :

"Regarde, par là bas... Lui, là. C'est lui."

Il lui désigna du menton l'homme qu'elle venait de remarquer, et elle hocha la tête pour exprimer son accord.

"Allons-y."

Ils se dirigèrent donc vers l'homme et ce fut Lyor qui l'aborda :

"Bon jour, nous voilà comme prévu."

Comme la veille, il les détailla d'un œil vif et critique puis sourit, comme satisfait par sa nouvelle inspection.

Il s'exprima d'une voix chaleureuse, mais le malaise d'Aelìa ne disparut pas, ses yeux s'attardant sur la cicatrice qui barrait son visage, courant de son front à sa joue, et qui semblait avoir épargné son œil.

"- Bienvenue à bord, les p'tits."

Aelìa lui adressa un petit sourire poli et contempla la mer, par-delà les embarcations. Leur destination. Il avait été convenu qu'ils fourniraient une très faible somme d'argent au capitaine, qui en échange les conduirait à bon port dans une terre lointaine -peu leur importait laquelle.

Ils embarquèrent donc, et une heure plus tard le bateau s'ébranlait vers l'inconnu, accompagné d'un vent favorable et d'un soleil de plomb.

La jeune fille resta longuement à regarder sa terre natale s'éloigner, silencieuse. Elle s'efforça de se rassurer, de se dire que l'avenir qui était le leur serait peut-être empli d'espoir.

Jusqu'à ce que des cris retentissent derrière elle et qu'une main ferme agrippe fermement son poignet pour lui tordre violemment le bras dans le dos.

La Caroggiane poussa un cri de douleur, incapable de se débattre sous le coup de la douleur. Chacun de ses mouvements ne faisait qu'amplifier sa souffrance, aussi s'immobilisa t-elle, la rage au ventre. Lentement, le mot s'insinua dans son esprit : "trahison".

Bientôt, des chaines se refermèrent sur ses chevilles et ses poignées, et elle fût jetée à la cale avec Lyor.

C'est ainsi que prit fin leur liberté, et que débuta leur voyage vers Esperia.