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| | |Région_Origine= Galdyr | | |Région_Origine= Galdyr |
| | |Nation_Origine= Royaume Central | | |Nation_Origine= Royaume Central |
| − | |Métier= Maître d’ouvrage | + | |Métier=Maître d'oeuvre |
| | |Famille= | | |Famille= |
| | |Fonction1= | | |Fonction1= |
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| | |Pseudo= Drago Black | | |Pseudo= Drago Black |
| | |Nom_IRL= Tom | | |Nom_IRL= Tom |
| − | |Age_IRL= }} | + | |Age_IRL= |
| | + | |Personnage_Absent= Oui}} |
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| | =Description= | | =Description= |
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| | Sirius, âgé aujourd'hui de vingt ans, est né le 24 Juillet 493 dans l'État Provincial de Galdyr, qui est rattaché au Royaume Central. Jeune homme d'environ un mètre soixante-dix, et de soixante kilos,Toujours vêtu d'un long manteau noir, et d'un col rouge, il possède un visage très fin, presque féminin, et des cheveux d'un noir de jais, plutôt longs, qu'il garde attachés en permanence avec un bandeau rouge. Ses yeux sont également d'un noir profond... Cachées derrière la mèche qui barre son visage, on peut néanmoins distinguer nettement une cicatrice, le seul présent que lui ait jamais offert son père... | | Sirius, âgé aujourd'hui de vingt ans, est né le 24 Juillet 493 dans l'État Provincial de Galdyr, qui est rattaché au Royaume Central. Jeune homme d'environ un mètre soixante-dix, et de soixante kilos,Toujours vêtu d'un long manteau noir, et d'un col rouge, il possède un visage très fin, presque féminin, et des cheveux d'un noir de jais, plutôt longs, qu'il garde attachés en permanence avec un bandeau rouge. Ses yeux sont également d'un noir profond... Cachées derrière la mèche qui barre son visage, on peut néanmoins distinguer nettement une cicatrice, le seul présent que lui ait jamais offert son père... |
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| − | Fils unique d'une famille patricienne de Iona, il a été éduqué par un précepteur privé, qui venait lui donner des cours dans la demeure familiale, ce qui fait qu'encore aujourd'hui, il est d'un naturel réservé et solitaire, car peu habitué tout au long de sa vie a côtoyer du monde. Son père, Sirius Val Orden, premier du nom, était un homme foncièrement mauvais, qui méprisait les habitants de Iona qui ne venait pas de Nautvilat, et plus précisément ceux qui n'étaient pas de sang noble. Dans sa demeure, il n'était pas rare que des esclaves perdent la vie sous ses coups. Lorsqu'il était jeune, Sirius a apprit à craindre et à haïr son père, cet homme qui l'a également toujours détesté depuis sa naissance. En effet, les deux hommes sont fortement différents. Tandis que son père reste coincé dans un mode de vie traditionnel et autoritaire, Sirius rêve d'évasion. La nuit, regardant par la fenêtre de sa chambre, il rêve d'aventure, d'histoires fabuleuses et par dessus tout, de liberté. Ses rêves ont fait de lui quelqu'un de très créatif, qui aime écrire, dessiner et... tout simplement, imaginer.
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| − | Comme tout bourgeois qui se respecte, Sirius a étudié les sciences avec son précepteur, et a appris à lire, à écrire et à compter. D'ailleurs, lorsqu'il n'était pas enfermé dans sa chambre, Sirius passait le plus clair de son temps dans la bibliothèque de la demeure, qu'il considérait comme son refuge. Dans les livres, il trouvait ces aventures qu'il recherchait tant. Il y trouvait aussi du réconfort, et de la sérénité. Son précepteur lui a également enseigné les bases du violon. Il n'en joue pas avec beaucoup de talent, mais arrive à faire quelques mélodies harmonieuses.
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| − | Mais il a aussi étudié l'escrime, avec Ernest, un vieillard bourru mais néanmoins affectueux, qui a fait figure de grand-père, voire même de père, pour le jeune garçon. Sirius s'est d'ailleurs révélé très doué et agile pour le maniement des épées et des dagues, qu'il maîtrise aujourd'hui avec beaucoup d'aisance. Cependant, les haches, marteaux et autres armes lourdes sont loin d'être dans les cordes du jeune homme, et pour lui ces instruments ne sont guère plus que des poids.
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| − | A la mort du vieil homme, Sirius a été profondément bouleversé. Il s'est renfermé de plus en plus sur lui même, et passait énormément de temps à la bibliothèque. Là bas, il s'est découvert une passion pour l'architecture, qu'il a étudié durant plusieurs années, et qui l'a aidé à faire son deuil. Il a par la suite décidé d'en faire son métier.
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| − | Ses expériences et ses connaissances, principalement la mort de son mentor Ernest et de sa mère Elenore, on beaucoup ébranlées sa croyance en des êtres supérieurs, néanmoins il n'empêche qu'il a été éduqué selon le culte d'Arbitrio.
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| − | Sirius est un jeune homme profondément marqué par son passé, dont les fantômes le hantent. Il parle très peu, est d'un naturel réservé et a du mal à faire confiance. Au fil des années, il a fini par en devenir sarcastique et même cynique. Mais lorsque l'on apprends à creuser l'armure d’indifférence qu'il s'est forgé, on découvre l'être fragile et extraordinairement affectueux qu'il est réellement.
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| − | Toujours très calme, il est néanmoins très protecteur avec les rares gens qu'il apprécie réellement. Rusé, et même parfois manipulateur, il peut faire preuve d'une grande intelligence. Il se complaît dans la solitude mais lorsque le besoin s'en fait sentir, il peut être très direct, peut être trop même. Et son sarcasme n'arrange rien.
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| − | Grand amateur de littérature et de bons vins, Sirius est un homme distingué mais trop discret.
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| | =Compétences= | | =Compétences= |
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| | Lorsqu'il était jeune, Sirius a eu le privilège d'étudier auprès d'Ernest, un vieillard qui faisait figure de grand père pour lui, et qui lui a appris le maniement des lames.<br/><br/> | | Lorsqu'il était jeune, Sirius a eu le privilège d'étudier auprès d'Ernest, un vieillard qui faisait figure de grand père pour lui, et qui lui a appris le maniement des lames.<br/><br/> |
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| − | #Maîtrise de l'Épée: Normale. Sirius se débrouille plutôt bien avec une épée, sans être spécialement talentueux.<br/> | + | #Maîtrise de l'Épée: Amateur. Sirius se débrouille plutôt bien avec une épée, sans être spécialement talentueux.<br/><br/> |
| − | #Maîtrise de la Dague: Amateur. C'est comme une épée, mais en plus petit !<br/>
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| − | #Maîtrise de l'Arc: Amateur. Disons qu'il arrive à tirer droit, c'est déjà ça.<br/><br/>
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| | '''[[Fichier:Grille Vieille Botte.png|32px]] * Agilité'''<br/> | | '''[[Fichier:Grille Vieille Botte.png|32px]] * Agilité'''<br/> |
| | Il est souvent arrivé à Sirius de s'échapper du domicile familial, et pour cela Sirius adorait passer par les toits, sur lesquels ils allait la nuit pour admirer les étoiles qui le faisaient rêver. | | Il est souvent arrivé à Sirius de s'échapper du domicile familial, et pour cela Sirius adorait passer par les toits, sur lesquels ils allait la nuit pour admirer les étoiles qui le faisaient rêver. |
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| − | =Connaissances=
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| − | {{Avatar Page|page=Utilisateur:Arkaris|taille=24|vueParDefaut=avatar}} {{Nom Personnage|page=Utilisateur:Arkaris}}
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| − | Sirius a rencontré Arkaris sur le navire qui l'a conduit à Esperia. Ils ont ensuite fait mieux connaissances plus tard, puisqu'ils ont été vendus à la même famille. Sirius à Segueitov, et Arkaris à Kenesha.
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| − | {{Avatar Page|page=Utilisateur:Sergueitov|taille=24|vueParDefaut=avatar}} {{Nom Personnage|page=Utilisateur:Sergueitov}}
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| − | Il est l'homme qui a acheté Sirius, a la somme de 43 eO. Il rappelle avec nostalgie au jeune homme, le vieillard qui l'entraînait au maniement de l'épée. Il n'a pour l'instant vu que son côté bourru, mais après tout, il est son maître, c'est bien normal. Sirius a encore du mal à le cerner.
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| − | {{Avatar Page|page=Utilisateur:Kenesha|taille=24|vueParDefaut=avatar}} {{Nom Personnage|page=Utilisateur:Kenesha}} et
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| − | {{Avatar Page|page=Utilisateur:Illina|taille=24|vueParDefaut=avatar}} {{Nom Personnage|page=Utilisateur:Illina}}
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| − | Il les a rencontrées en même temps que son Maître, d'ailleurs Kenesha est la maîtresse d'Arkaris. Elles ont l'air gentilles, et ont été moins froides avec Sirius que ne l'a été son maître.
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| − | {{Avatar Page|page=Utilisateur:Stelio|taille=24|vueParDefaut=avatar}} {{Nom Personnage|page=Utilisateur:Stelio}}
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| − | Stelio effraie un peu le jeune homme. Il le trouve étrange, et ne sait pas trop quoi penser. Néanmoins il a donné ses premiers Espers à Sirius.
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| − | {{Avatar Page|page=Utilisateur:Nina|taille=24|vueParDefaut=avatar}} {{Nom Personnage|page=Utilisateur:Nina}}
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| − | Elle est la première à avoir été réellement gentille avec le jeune homme. Et a été également la première à qui Sirius ait raconté son histoire...
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| − | =Histoire=
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| − | =Chapitre I - Avant Esperia=
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| − | ==Une enfance pleine de rêves==
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| − | Comme la plupart du temps, Sirius était enfermé dans la bibliothèque du manoir de sa famille. L'accès au grenier s'y trouvait également, et il n'était pas rare que l'enfant qu'il était alors allât y faire un tour. Cette fois, il avait découvert une grosse malle en bois. Quel bonheur était est-ce alors pour cet enfant en mal d'aventures.
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| − | Il descendit avec peine la malle, et l'ouvrit. Entourée dans du tissu, il découvrit alors un instrument fabuleux, une lunette astronomique.
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| − | Il s'en souvenait, il en avait vu une une fois dans un livre. Mais lequel ?
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| − | Sirius passa plusieurs heures à déambuler dans les couloirs sombres et poussiéreux que formaient les bibliothèques. Observant minutieusement chaque ouvrage, trébuchant parfois même sur ceux qui traînait au sol, afin de retrouver celui qu'il cherchait.
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| − | Il finit par le retrouver perdu entre deux gros dictionnaires. Il le prit délicatement, et courut avec jusqu'à la lunette. Il ouvrit alors le livre, et commença à suivre les instructions. Il monta pas à pas la lunette, puis la dirigea vers la fenêtre. Il fit la mise au point, et...
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| − | En cette nuit d'été sans nuages, Sirius Val Orden découvrait avec émerveillement le ciel et les étoiles. Chacune lui paraissait briller de milles feux, il écarquillait ses yeux d'enfants pour tenter de tout voir.
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| − | Il contemplait les merveilles de l'univers, et rêvait une fois de plus d'aventure. Il s'imaginait au milieu des étoiles, voguant parmi les cieux, et contemplant le monde dans toute sa grandeur.
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| − | Ayant également trouvé un ouvrage sur les constellation, qu'il observait à la lueur de sa bougie, il tentait de retrouver les formes qu'avaient vus les anciens dans les étoiles.
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| − | Il en imaginait parfois même d'autres.
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| − | Rêvant ainsi d'escapade et de la magie des cieux, Sirius ne se préoccupait alors de rien d'autre. Il était dans une bulle, hors du temps et de l'espace. Pour lui tout ce qui importait c'était les merveilles qu'avaient à offrir le monde.
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| − | ==Trop d'hésitation==
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| − | Il était rare que l'on rencontre Sirius Val Orden à la taverne. Étant d'origine noble, et qui plus est, étant un noble d'un naturel timide et réservé, qui préférait les livres aux humains, les tavernes n'étaient pas le genre d'endroit qu'il aimait fréquenter.
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| − | Néanmoins, lorsqu'il n'était pas d'humeur à lire, il lui arrivait d'aller dans une petite taverne de Iona. Alors il s'asseyait dans un coin, et demandait un verre de vin. Ce qui étonnait d'ailleurs les taverniers, puisque la majorité de leurs clients étaient plus adeptes de bières ou d'hydromel que de produits de la vigne...
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| − | Sirius sirotait alors son vin, et tentait tant bien que mal d'organiser ses pensées. Puis, il rentrait chez lui, dans sa grande maison, dans son horrible grande maison...
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| − | Mais ce jour là, tout ne s'était pas passé comme d'habitude. Il avait aperçu quelqu'un.
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| − | Une jeune femme. Il ignorait tout d'elle, mais son regard ne pouvait s'en détacher. Elle était magnifique. Jamais Sirius n'avait contemplé pareil beauté. En levant les yeux sur elle, il n'aurait jamais pu être préparé à ça.
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| − | Jamais il n'avait ressenti ceci, il ignorait alors ce sentiment qui se propageait dans tout ses membres, tel un frisson de bonheur.
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| − | Il était cependant totalement tétanisé. Il ignorait ce qu'il devait faire. Fallait il se lever, et aller lui parler ? Oui, d'accord, mais pour lui dire quoi ? Il ne la connaissait même pas après tout, mais... mais... Il ne pouvait pas rester indifférent et inactif.
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| − | Sa timidité prenait cependant le pas sur ces sentiments naissants et flamboyants. Il n'osait pas. Il ne savait pas comment si prendre... Et alors qu'au terme d'une agitation qui dura de longues minutes, Sirius prit enfin la décision de lever. Il marchait vers elle.
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| − | Mais au même moment, la jeune femme s'était levée, et se dirigeait vers la porte. Avant qu'elle la franchisse, le tavernier lui cria: « Au plaisir de vous revoir Mademoiselle Arya ! ». Arya, c'était donc son nom. Il était magnifique. Tout comme elle. Mais alors, le cœur de Sirius se serra. Il n'avait pas su aller vers elle. Et désormais, elle était partie. Il était trop tard...
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| − | Durant les semaines qui suivirent, Sirius alla tout les soirs dans cette même taverne, s’asseoir à cette même place. Et chaque soir il espérait qu'Arya allait revenir. Mais ce ne fut pas le cas. Les semaines avaient passées, et il finit par abandonner, se livrant alors pleinement au chagrin.
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| − | ==Adieu, mère==
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| − | Lorsqu'il était jeune, Sirius avait de nombreuses fois surpris, à travers l’entrebâillement d'une porte, la serrure d'une armoire ou bien exposé sous ses yeux, son père battre sa mère. Cet homme abject qui n'avait jamais fait preuve de la moindre considération pour lui ou pour sa mère. La pauvre femme souffrait en silence, car si elle osait ne serait-ce que tenter de répliquer, elle savait que son monstre d'époux s'en prendrait à Sirius, et elle voulait à tout prix épargner son fils.
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| − | Durant l'année de ses vingt ans, alors qu'il pleuvait sur Iona, que la pluie martelait les pavés de la rue, et ruisselait le long des toits, Sirius rentrait chez lui. Il allait arriver d'une minute à l'autre, alors qu'il entendit un cri strident venant de chez lui. Il y avait reconnu le son de la voix de sa mère.
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| − | Abandonnant à la pluie les livres qu'il transportait, les jetant sur les pavés détrempés de la rue, il courut à en perdre haleine, il glissa sur la chaussée humide, se foulant la cheville, mais ne s'arrêta pas. La douleur l'irradiait et le faisait souffrir le martyr, mais il devait arriver chez lui, sa mère était en danger. Il le savait.
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| − | Se relevant tant bien que mal il repris sa course vers la demeure de sa famille. Pataugeant, rampant presque, dans la boue de son jardin, il finit par atteindre la porte, qu'il ouvrit avec difficulté.
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| − | Il traversa le hall et passa devant les armures et les bannières usées par le temps, grimpa en boitillant les escaliers de bois ouvragé, et finit par arriver devant la porte de la chambre de ses parents.
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| − | La vision la plus horrible que Sirius ait jamais eu sous les yeux de toute son existence lui apparût alors. Les draps du lit étaient rouges, imbibés du sang d’Éléonore Val Orden, dont le corps désarticulé gisait sans vie sur le sol. A ses côté, son père se tenait debout, la regardant avec mépris. Ce dernier aperçut alors son fils, et se figea.
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| − | Dans les yeux de Sirius, la haine et la colère la plus profonde se lisait. Cet homme ignoble venait de tuer sa mère. Sa tendre mère, la seule qui avait jamais aimé Sirius.
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| − | La colère l'emplissait jusqu'au plus profond de son âme, son corps tremblait et frémissait. Ses yeux passaient du corps sans vie de sa mère à son père. Il l'avait battu pour la dernière fois.
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| − | Sirius Val Orden ne se contrôlait plus. Il n'était plus maître de lui même ni de ses émotions. Sa main se dirigea vers la dague qu'il portait à la ceinture, et il fonça vers cet homme qui n'avait jamais eu de père que le titre. Il n'eut pas le temps de réagir, son fils lui enfonça sa dague dans le poumon droit, frôlant le cœur.
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| − | Le père du jeune homme sourit alors. Un sourire empli de rage et d'ironie. Tandis qu'il s'affaissait lentement sur le sol, il prononça à l'attention de son fils ses derniers mots. Tu as perdu mon fils. Elle est morte., lui murmura-t-il alors, expirant dans un dernier et ultime ricanement.
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| − | En observant le corps de son père et celui de sa mère, Sirius ne voulait pas comprendre ce qu'il s'était passé. Son regard s'embuait de larmes, qui bien vite coulèrent le long de ses joues.
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| − | Il empaqueta à la hâte quelques affaires, et quitta la ville en courant. Il ignorait où il allait, mais il voulait partir, il ne voulait plus jamais remettre les pieds dans cette cité qui l'avait oppressé durant toute sa vie.
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| − | Il finit par s'arrêter près d'un grand arbre aux abords de la route. Épuisé, il sombra dans un sommeil sans rêves.
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| − | A son réveil, il se trouvait au milieu d'autres hommes, dont il ignorait le nom. On lui apprit qu'il avait été trouvé et capturé, et qu'il allait bientôt être vendu en esclavage...
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| − | =Chapitre II - Une vie de servitude=
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| − | ==L'Arrivée à Esperia==
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| − | Sirius en était donc arrivé là. Lui qui faisait il y a quelques jours, partie de la bourgeoisie d'Iona, il se retrouvait au fond d'une cale, enchaîné, avec une bande d'autres esclaves tremblants. Lui ne tremblait pas. Il restait dans un coin du navire, en s'efforçant de ne pas trop sentir l'odeur immonde qui provenait de ses compagnons d'infortunes, et de lui même. Son manteau était en lambeau, et à part son éternel bandeau rouge, il était méconnaissable.
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| − | Ils avaient ensuite finis par arriver. On les avais conduits dans une grotte encore plus puante que la cale du navire, pour attendre d'être vendus. Là, l'un des autres esclaves lui avait parlé, Arkaris. Mais il n'y avait alors pas trop prêté attention, après tout dans quelques minutes ils seraient séparés et ne se retrouveraient jamais.
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| − | Tandis qu'à nouveau tous les autres tremblaient, Sirius semblait imperturbable, et même lorsque l'esclavagiste l'a conduit dans une cage, pour qu'il soit observé de tous, il n'a pas bronché, et finalement été acheté par Sergueitov, un vieillard. Intérieurement Sirius s'est réjouit, au moins il aurait plus de mal à le frapper.
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| − | Car oui, il savait très bien ce qui l'attendait, il avait seulement l'espoir que contrairement à son père, les esperiens n'avaient pas pour habitude de tuer froidement leurs esclaves sur un coup de tête. Il s'est donc assis, attendant son nouveau maître. Mais fut surpris de voir arriver quelques minutes plus tard, Arkaris. Ils avaient finalement été achetés par la même famille.
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| − | Cette dernière les a ensuite conduit dans un manoir, et leur a fait visiter la ville. A ce moment, Sirius sentait que quelque chose clochait. Ils étaient pour le moment trop aimables avec leurs esclaves. Ces doutes furent cependant évaporés lorsqu'en rentrant au manoir, Maître Stelio leur a montré le lieu où Arkaris et lui vivraient. Une cave immonde et malodorante. Et ses maîtres avaient ensuite continués leur humiliation en donnant des surnoms aux deux jeunes hommes. Il s'appellerait donc désormais "Sissy la Princesse".
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| − | Lui qui jadis était au sommet de la société, il se retrouvait désormais dans ses bas fonds, et son nom était traîné dans la boue. La colère bouillonnait au plus profond du coeur de Sirius. Mais il n'en montrait rien. Il restait imperturbable aux remarques lancées par ses maîtres et s'efforçait de prendre sur lui, et de les servir. Il en allait de sa survie, il le savait. Il forçait sa nature en tâchant de se rendre utile, et en tentant de parler au gens. Il n'avait certes pas de difficulté à s'exprimer, mais il n'avait pourtant pas pour habitude de se mettre en avant, et préférait rester discret.
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| − | ==Une nuit pas comme les autres==
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| − | C'était le 28 Mars de l'An de Grâce 514. Au soir, sur la corniche qui surplombe Adobe et la Place Centrale, en face de l'Auberge du Chat Noir, Sirius venait d'appercevoir Sa Majesté le Roi. Il regardait la foule qui l'appellait, et a finalement répondu. Il est allé retrouver les Esperiens, qui étaient rassemblés à proximité de la demeure de ses maîtres. Sirius l'a suivi.
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| − | Il est ensuite resté à l'écart de la foule, écoutant ce qu'il se passait. La foule en avait après l'intendant de Rivelame. Messer Fredrick. Elle l'accusait de vouloir garder le pouvoir. Une révolte semblait presque sur le point d'éclater. Mais alors, la foule s'est déplacé sur la place principale, afin que tous puisse voir, et entendre.
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| − | Toute la foule, sauf un homme. Un certain Morgen. Il est venu parler à Sirius, et lui a proposé de l'argent. Dans le but, disait il, de sauver un homme de bien.
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| − | Il avait su convaincre Sirius, qui, dans la précipitation n'avait contrairement à son habitude pas pris le temps de réfléchir. Cela ne lui ressemblait pas. Mais il avait accepté. Il était arrivé en criant sur la place centrale, hurlant que les chantiers d'Adobe étaient en feu.
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| − | Une partie de la foule s'était alors déplacée. Même le Roi était allé voir. Bien sûr, il n'y avait pas de feu. Et Sirius fut vite repéré. Messer Stelio était furieux. Il avait tout deviné. Il savait qui avait offert cet argent à Sirius.
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| − | Et bien qu'il tentât de poursuivre, en disant qu'il s'agissait d'un homme blond, et fort, qui l'avait payé, suivant les instructions de Messer Morgen, il avoua bien vite. Un garde l'attrapa pas ses chaînes et le conduisit au pilori. Sirius était mortifié. Il le savait pourtant, il l'avait senti. Il n'aurait pas du accepter d'aider cet homme.
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| − | Un habitant de la cité avait prit, chose étonnante, la défense de Sirius, disant qu'il n'avait fait qu'obéïr. Et... Ceci sauva peut être la mise. Il cessa alors toute résistance, et dénonça son commanditaire. Il voulait assumer ses actes. Il dénonça ce messer Morgen, qui fut emmené par la garde. En cette nuit, Sirius venait de se faire un ennemi.
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| − | Plus tard, Sirius apprit que ce Morgen était à la botte de la souveraine, et en avait après la famille de ses maîtres. L'homme blond qu'il avait voulu faire accuser était en fait le père de Kenesha.
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| − | Le jeune homme était abasourdi. Jamais il n'avait pensé cela. Et en cette nuit, il venait de perdre la confiance qu'avait en lui ses maîtres. Il était amer. Dégouté de lui même. Comment avait il pu accepter un marché pareil ?
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