Adaarytodisteita

De Wiki'speria
Aller à : navigation, rechercher

L'Adaarytodisteita désigne en adaarion et au sein du culte monachiste la preuve d’un retour dans le cheminement de l’Adaar. Le concept est souvent associé avec un rituel de réminiscence. L’objectif est de permettre à un individu moralement condamné de se réinsérer positivement au sein de la société et/ou qu’il ne soit plus une menace pour l’équilibre spirituel et moral de ses frères et sœurs de foi.

Remarque sur le pardon dans le monachisme :

Dans le monachisme, le pardon strict ou l’effacement des fautes n’existent pas. Une faute est définitivement enregistrée dans l’arbeta de la personne. Le jugement de l’âme prend en compte le bon et le mauvais mais sans idée de “pesée” mais d’équilibre sur l’adaar. Vu que les arbetas, les destins, sont communicants entre croyants, il y a ruissellement qui rend impossible de définir une rédemption d’une faute.

Exemple : vous assassinez le roi d’un pays. Vous êtes un meurtrier. Votre âme porte le poids de ce meurtre. Vous allez aussi supporter toutes les conséquences de ce meurtre. Le chagrin des enfants du roi, les émeutes ou les querelles de succession, la déstabilisation du royaume, mais aussi l’absence sur le monde de toutes les bonnes actions présumées que le roi aurait pu accomplir pour son royaume. Vous pouvez faire des soupes populaires tout le restant de votre vie, cela n'effacera ni ne compensera votre empreinte hautement négative sur le monde. Vous êtes une âme damnée.

Il n'y a que dans les milieux criminels (et de libre-arbitrage) que l'on pratique la rationalisation des fautes. Dans ces milieux, de base non-arbitre ou mal-arbitré, on peut dire sans rougir que trois pièces offertes à la foi compense un vol de 300 pièces.

Usage du concept

On applique l’Adaarytodisteita dans plusieurs cas de figure. Le premier est à la demande du croyant souhaitant de lui-même faire amende honorable. Le second à la suite d’une décision de justice et principalement à l’approche d’une libération ou d’un affranchissement. Les condamnés à mort peuvent aussi être amenés à suivre le concept avant d’être livrés au bourreau.

L’idée est de permettre à ces individus de reprendre leur existence sur des bases saines à la fois pour eux mais aussi et surtout pour la communauté. Enfin, les autorités religieuses, d’elle-même ou à la demande des fidèles, peuvent éprouver un croyant sur sa foi afin de s’assurer et/ou rassurer de son cheminement sur l’Adaar.

Rigueur du concept

Dans les normes, le concept n’est pas rigoureux et difficile à vivre. Il peut cependant prendre des formes de véritable examen de foi et de conscience avec des conséquences terribles. C’est le cas pour les familles notables adaarionnes et notables de l’or soumises à une forte rigueur religieuse. On distingue quatre grands courants.

Approche adaarionne : De loin la plus éprouvante. Les cités adaarionnes confèrent un pouvoir judiciaire concret aux monastères pour encadrer le rite. L’application des croyants est minutieuse avec généralement une pointe d’angoisse. En réalité, les moines sont surtout sévères envers une tranche précise de la population et accueillent avec bienveillance les plus faibles.

Un échec peut être synonyme de nombreux empêchements comme l’interdiction d’étudier, une déchéance sociale, dans certains cas un bannissement d’une communauté, d’un quartier ou même de la cité. Symboliquement, les pierres des muistelu pratiqués dans le cadre de l'adaarytodisteita sont disposées sur les mêmes cairns que ceux utilisés par les novices pratiquant leur seuranta aux alentours des monastères.

Approche eyjarska : En Eyjarfolk, le rite a été détourné au fil des ans, et s'il est possible de le réaliser dans sa forme la plus commune dans les grandes villes portuaires et à Munkenskog, il est généralement légèrement différent dans le reste des villes et des villages. Les croyants sont toujours encouragés à se mettre au service d'un monastère, mais l'adaarytodisteita n'est envisagé que pour des fautes déjà graves et ayant causé du tort à la communauté d'un village. Il est souvent imposé et découle très rarement de la volonté propre des premiers concernés.

Il s'accompagne presque systématiquement d'un pèlerinage vers le mausolée d'une des dix Gottnunnas et particulièrement à Dansjlos. Ceux qui seraient amenés à récidiver peuvent parfois être réduits à une forme de travail forcé dans les monastères fonctionnant selon la loi du Skogsratten, ou pour les plus chanceux en tant que Unligtmunk, mais ces punitions sont toujours provisoires, et perçues comme la condition du retour vers l'Adaar.

Approche républicaine : D’une rigueur alternative, les monastères disposent rarement d’un pouvoir concret mais la bigoterie et superstition carrogianne suffisent pour obtenir un dévouement du croyant. Le souci de la réputation et la crainte d’un mauvais sort motivent également pour beaucoup.

Approche capitaline : D’une rigueur moindre, bien qu’il soit nécessaire de séparer La Sublime du reste du Royaume Central. En dehors de la Sublime, la piété et la grande sympathie des fidèles à l’égard du Monastère appliquent une situation presque similaire à l’approche républicaine. Dans son chaos urbain et ses mœurs licencieuses, le rite s’applique dans la Sublime avec un sérieux et une approche parfois très saugrenues. Les moines capitalards se contentent généralement de composer avec les fidèles volontaires.

Application du Rite

Le rite s’initie par une discussion avec le croyant. Un Cercle de Mielikki est parfois dessiné pour l’événement. Les discussions ne prennent en général pas la tournure d’un procès moral. L’accent est mis sur la compréhension et la vision de chacun des événements. Au terme de la discussion ou au bout de plusieurs jours de réflexion, le moine va faire l’arbitrage des actes. Ils varient de “relativement arbitré à non-arbitré”. Sur base de son arbitrage, il va concevoir avec le croyant un ensemble de dispositions sur trois thèmes afin de le remettre sur le chemin de l’adaar.

Remarque sur le qualificatif de bestial :

L’acte bestial ne peut être qualifié comme tel que pour des actions vraiment terribles. A ce niveau d’immoralité, l’Adaarytodisteita n’est pas possible car la logique du rp religieux incite à un anathème. Ayons recours à ce terme pour des choses hors normes.

Le corps

Il s’agit principalement d’action de travail. Le croyant doit participer à des chantiers ou des tâches que ce soit au sein du monastère ou pour aider la communauté. Il doit également porter une pierre autour du cou et s’habiller de manière très humble. Si c’est possible, il doit vivre au sein du lieu de culte. Il devient en quelque sorte un serviteur laïc. Le corps s'achève sur la réalisation (ou l’achat) d’une œuvre pour le monastère.

L’esprit

On demande au croyant de réfléchir à ses égarements mais aussi de s’inscrire dans des futurs projets profitables pour la communauté. On lui donne des lectures religieuses comme la Sintie. Il y a une part de sensibilisation à la doctrine monachiste et à tous ses concepts. L’esprit se clôture avec un renouvellement des vœux de croyance. Il s’agit d’une courte prise de parole que le croyant doit prononcer au début ou à la fin d’une leçon. Il s’excuse - sans mentionner ses fautes - à la communauté, mentionne les enseignements du Prophète Allistère, proclame sa volonté d’être dans le chemin de l’adaar, remercie les moines et indique que sa foi est bien garantie par le Monastère.

L'âme

Le croyant doit participer aux leçons. Il doit effectuer des prières et inviter des individus à prier avec lui. Il s’agit aussi d’organiser des actions de charité envers les pauvres ou des activités ludiques, festives pour la communauté. L’âme se termine par une bénédiction publique du croyant durant laquelle le moine va lui retirer la pierre autour du cou.

Une fois les trois thématiques accomplies, le moine indique publiquement le retour dans le chemin de l’adaar du croyant. On peut lui remettre un document.

En règle générale, le rite s’étale sur une durée de deux à six semaines selon la gravité des actes. Il ne se souhaite pas éprouvant pour le croyant ni une menace pour sa situation financière ou familiale. En dehors de toute faute grave, le croyant est considéré comme sur “le bon chemin” pour une période égale à son épreuve. La récidive n’est pas condamnée en elle-même mais l’impatience peut engendrer une rigueur plus forte comme des périodes d’isolation ou de cage adaarionne en guise d’accomplissement du corps et de l’esprit ou encore faire signer des contrats de moralité avec esclave en cas de nouvelle dérive.

Dans le cas où les écarts sont répétés malgré les tentatives d'adaarytodisteita, les croyants s'exposent aussi naturellement à un anathème pouvant être prononcé par l'Apothi de leur monastère local, s'ils sont parvenus à ce que leur cas devienne une gêne importante pour la communauté.

L’accueil par le croyant et la communauté

Que ce soit par sa propre initiative ou par convocation/demande religieuse, le croyant monachiste ne rechigne pas à accomplir le rite. C’est un devoir de croyant d’accomplir et de favoriser l’Adaar. Nombreux sont les croyants l’accomplissant d’eux-même pour entrer sereinement dans des grandes étapes de la vie comme la sortie de l’adolescence, le début de la vie maritale, le début de la carrière professionnelle…

Pour les personnes convoquées, c’est l’opportunité de prouver leur bonne foi à leurs détracteurs, d’adoucir leur image avant un éventuel procès ou de se réinscrire durablement dans la société. La société encourage généralement les individus faisant la preuve (qu’importe le contexte). Les actes de dénigrer ou de décourager le repentant pendant le rite ou ne pas reconnaître une preuve accomplie sont non-arbitrées.

L’opposition à la demande religieuse

Une opposition au rite est rare mais peut se présenter pour diverses raisons. La situation du croyant et du religieux sont des facteurs à prendre en compte. Une approche plus ou moins intimidante est possible. Il peut s’agir dans un premier temps d’un isolement social, d’une dénonciation et d’une érosion de réputation. Il peut y avoir des actions de justice ou l’usage d’une influence politique. En tout dernier recours, les religieux peuvent déclarer le croyant apostat et déclarer un anathème.