Fossoyeur

Le rôle de fossoyeur, ou “Kaivaja” en Adaarion, est le plus souvent assuré par un ou des moines. Néanmoins, il peut arriver que ce rôle soit confié à un serviteur laïc.

Le fossoyeur a la charge d’entretenir le cimetière monachiste. Il en arrache les mauvaises herbes, nettoie les piliers funéraires et tient un registre des défunts. S’il n’est pas moine lui-même, il seconde parfois les moines lors des rites funéraires.

Le fossoyeur possède également parfois un rôle d’accompagnement pratique de la famille du défunt, les aidant dans leurs démarches pour contacter les artisans devant fournir le cercueil et le pilier funéraire. S’il est d’usage que la famille prenne en charge ces coûts, il arrive régulièrement que le Monastère ou la Maison de Charité participe aux frais.

En Nation Adaarionne, la figure respectée du Kaivaja est récurrente dans les histoires destinées à faire peur aux enfants, mettant en scène des haamus. On le représente le plus souvent avec une pelle, pour creuser les tombes et une lanterne pour s’y éclairer. Ces représentations du Kaivaja ont certainement servi d’inspiration à l’esthétique entourant la Mageneta Limu dans le Culte des Images.

La manipulation des cadavres, même à travers les cercueils, implique pour les fossoyeurs de prendre grand soin de leur hygiène et de la propreté du cimetière. Ils récupèrent auprès des apothicaire des huiles essentielles dont ils s’enduisent les mains, des encens purificateurs et/ou rituels. Durant les cérémonies funéraires, l’encensoir fumant attaché à la ceinture est l’un des attributs des fossoyeurs monachistes. Enfin, lors des périodes d’épidémie, il n’est pas rare que le fossoyeur se munisse d’une tenue protectrice, souvent semblable aux tuniques de corbin des guérisseurs, dotée d’un masque à bec dans lequel se trouvent des mélanges d’herbes médicinales et odorantes confectionnées par les apothicaires afin de protéger le fossoyeur jusqu’à la fin des rites funéraires.