Utilisateur:Khoratan

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     Khoratan Néméris
Informations RP
Genre
Homme
Année de naissance
Rang


Famille


Quartier




Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
jagtitou
Pseudo
Khoratan



Informations Diverses
Du cœur vient la vraie bravoure.










Hors RolePlay :
Thème de Khoratan : https://www.youtube.com/watch?v=_3sHLVtLe5U



Khoratan


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Nom : Néméris.

Prénom : Khoratan.

Âge : 22 ans.

Langues : Capitalin et Adaarion.

Religion : Phalangisme.

Métier : Tailleur de Pierres.

Fonction : Ancien Praesco.
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Description Physique

Khoratan est un jeune homme de 22 ans originaire de Roskilde. Il mesure environ 1m79 et pèse 70 kilos. Il a la peau mate, héritée de sa mère qui était originaire du Sud de l'Ancien Continent. En revanche, il a les cheveux en bataille sombres de son père, légèrement ramenés en arrière, ainsi que ses yeux noirs. Il a aussi une légère barbe qui à légèrement poussée depuis son arrivée sur l'Archipel. Ce n'est pas le genre de personne qui se fait remarquer lorsqu'elle rentre dans une taverne. C'est donc une personne plutôt discrète qui ne cherche pas les ennuis. Une longue cicatrice est présente sur son visage, partant de son nez jusqu'à sous l’œil droit.


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Description Morale

Khoratan n'est pas quelqu'un de rebelle. Au contraire, il a plutôt tendance à courber l'échine et à s’exécuter selon des ordres. Mais, est-ce de la soumission totale ou un moyen rusé de ne pas s'exposer aux foudres de ses supérieurs... ? Khoratan est aussi curieux, peut-être trop même. Il a le regard qui traîne un peu partout, contemplant les moindres détails. Il se perd d'ailleurs souvent à observer ce qui l'entoure et semble parfois fixer le vide, comme plongé très profondément à l'intérieur de lui-même. Il est aussi renfermé, sa vie d'avant et son peu d'expérience sur Esperia lui ont appris à ne pas se laisser manipuler trop facilement et à ne pas accorder sa confiance à n'importe qui. Quoiqu'il arrive, ne vous attendez pas à vous débarrasser de lui si facilement. Il reviendra à la charge plusieurs fois jusqu'à obtenir ce qu'il veut ! En somme, Khoratan semble être du genre à faire profil bas mais sans pour autant s'effacer totalement. Il préfère rester à l'écart, observant et écoutant ce qui se trame. Khoratan aimerait pouvoir aider tout le monde, il est volontaire et serviable, mais seulement envers ceux en qui il a placé sa confiance.


Histoire



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Origines

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Originaire de la Nation Adaarionne, je suis né à Roskilde. Mon père est lui aussi originaire de la région, c'était un chasseur qui sortait la journée et revenait vendre en ville ce qu'il avait attrapé. Ma mère elle, venait du Sud. Mes parents se sont rencontrés lors du marché de la Ligne De La Paix : ma mère était une marchande itinérante qui voyageait dans le continent et venait souvent vendre quelques biens lors de cet événement. Bien que je soit né à Roskilde, moi et sa famille n'y vécûmes pas longtemps.

La densité de population, l'entassement dans la ville ne rendaient pas les conditions de vie idéales. Pour tout dire, il nous était bien difficile de rester vivre à Roskilde. Nous restâmes là-bas jusqu'a mes dix ans, après quoi nous décidions de quitter la ville, un départ quelque peu forcé par le nombre croissant de nouveaux arrivants. En effet, Roskilde est un haut lieu de la religion et le site attire de nombreux fidèles et moines qui finissent pour la plupart par s'installer en ville. Mes parents décidèrent donc de s'exiler à la campagne, dans un des nombreux petits villages aux alentours de la ville.

Bien que mes parents quittèrent la ville tôt, j'eu le temps de recevoir une éducation correcte. La nation Adaarionne met l'accent sur l'éducation : l'école est obligatoire de 5 à 10 ans et est assurée par les nombreux moines résidant en ville. Avec deux parents vivants de la vente et une éducation assurée par les moines de Roskilde, j'appris quelque peu à lire, mais sans plus. En revanche, dans le village ou nous nous étions installés, l'éducation ne semblait pas être une priorité. Nous vivions de la chasse, partant parfois plusieurs jours pour traquer une bête. Cette dernière me procure un sentiment de bien-être et de liberté totale. Il faut courir, nager, grimper, sauter... C'est un exercice physique éprouvant mais c'était toujours un réel plaisir pour moi que d'accompagner mon père.


Ma vie était simple, monotone. Je partais chasser la journée avec mon père ou bien nous restions au village afin d'aider les habitants. Durant la Nivôse, nous nous occupions simplement de trouver du bois pour faire du feu, d'aider à dégager les voies encombrées par la neige. Nous arrivons à nous en sortir en vendant de la viande, des peaux. Tout se passait bien, j'étais heureux et je ne demandais rien de plus.

Le temps passa, ma mère fût emporté par le froid de Nivôse et mon père ne fût plus capable de chasser, ni même de parler. Je fût arrêté pour braconnage, le terrain ou mon père et moi chassions était une forêt privée appartenant au gouvernement. La chasse y était interdite mais nous y allions tout de même. A force de trop jouer avec le feu, on finit par se brûler. Je fût donc arrêté et vendu comme esclave. Je ne me rappelle presque pas du voyage jusqu'à l'Archipel d'Esperia. Seulement de vagues souvenirs dans la cale du bateau et le débarquement, tout est allé si vite. Je n'ai même pas pu dire au revoir à mon père.


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Esperia

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J'ai finalement été acheté 50 Espers d'Or par l'Abbaye et en suit donc devenu l'esclave. J'ai découvert Esperia et ses habitants : chacun semble y mener sa vie, tranquillement. Ma condition d'esclave n'était pas simple. Vu comme un moins que rien par une bonne partie de la ville, je retrouvais un peu d'Humanité avec Klaus, mon Mestari, qui me traitait dignement et comme un véritable être humain. Je commençai à m'habituer à la vie Espérienne et à prendre des repères. La vie semble paisible sur cette île, parfois secouée par quelques événements inattendus.

Quelques semaines ont passées depuis mon arrivée sur Esperia. J'ai rencontré quelques personnes, apprenant à me méfier de certaines et sympathisant avec d'autres. Mon maître Klaus est mort emporté par Nivôse, comme ma mère. J'avais beaucoup de respect pour ce vieil homme et son départ m'attriste profondément. Pendant plusieurs jours, je ne savais plus quoi faire et j'errai, au ralenti, dans la ville. Il était celui qui m'avait tout montré. Les gens le voyait comme un vieillard sénile et fou mais il avait simplement sa manière de vivre, aidant les gens comme il le pouvait. Puis il est parti rejoindre le Luoja, notre Créateur. Ses dernières heures ont été difficiles, il semble avoir beaucoup souffert mais il a enfin trouvé le repos.

Un nouvel événement à frappé Esperia. Une maladie d'origine inconnue semble semer la désolation sur la ville. Rares sont les personnes qui se promènent en ville, cette dernière est comme vide... Les frères de l'Abbaye viennent en aide aux malades qui sont tous enfermés au Bagne. Me faisant oublier quelque peu la mort de Klaus, je chasse pour ramener de la viande et monte la garde la nuit. Je m'accorde seulement quelques moments de répit, lors de la chasse. Je m’assoit, aux bords des falaises près de la mer et contemple le soleil qui se couche, le visage baigné par la douce brise marine et les embruns.

Ces nuits blanches à surveiller le Bagne me vide de toute mon énergie et au fond de moi, je suis perdu. Que va t-il advenir de tout ces malades ? Klaus a déjà été emporté par la maladie. Je fait donc tout ce que je peux en attendant, afin de subvenir aux besoins du Bagne et des malades qui s'y trouvent. De plus, j'ai pu longuement discuter avec Frère Hagen. Et pour la première fois, je me suis rendu compte que je n'avait pas réfléchi à ce que je souhaitait faire une fois libre. Simplement servir l'Abbaye ou bien devenir un réel serviteur d'Arbitrio ?


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L'épidémie

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J'ai finalement été libéré par l'Abbus Alan Selin le 26 Août 514. Un sentiment de liberté s'est emparé de moi lorsque j'ai appris cette nouvelle. Tel une bête sauvage à qui on aurait brisé ses chaînes. J'ai cependant choisi de rester auprès des frères et sœurs de l'Abbaye, devenant ainsi Prae et les aidant du mieux que je le peux en chassant et en réalisant diverses tâches. Je me sent à nouveau être quelqu'un et je peux circuler librement, redécouvrant Esperia en homme libre. Malheureusement, ma joie fût atténuée bien vite par les récents événements, me ramenant à une réalité bien plus sombre.

La maladie fait toujours rage et aucun remède ne semble avoir été trouvé. C'est le cœur lourd que je me rend au Bagne et je ne peux constater l'état accablant des malades qui y sont enfermés. Certains vomissent leur sang, tandis que d'autres sombrent peu à peu dans la folie. Les rares moments ou je peux oublier tout cela sont mes parties de chasse. Je me surprend même à courir comme un fou, comme pour me soulager et expulser tout ce que je contient. Je passe donc le plus clair de son temps à l'Abbaye ou bien à chasser. Il n'y a plus beaucoup de monde en ville et j'erre parfois dans les rues, profondément plongé dans mes pensées et allant là ou mes pas me guident.

Une chose est sûre. Je ne pourrait dormir paisiblement qu'une fois la maladie passée. Je suis sans cesse en train de réfléchir, me demandant comment toute cette histoire va finir. Je prie pour que la maladie épargne les malades et ceux qui ne le sont pas encore. Je suis moi-même exténué en ce moment. Je me perd parfois dans mes pensées, fixant le vide sans vraiment m'en rendre compte.


Qu'Arbitrio les garde...


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Un homme nouveau

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La crise au Bagne étant passée, l'Abbaye a vue revenir quelque uns de ses frères et sœurs dont le Praefectus Hagen. J'ai commencé mon éducation de Prae avec ce dernier. Hagen peut sembler froid et sévère mais je sais que ce n'est pas un mauvais homme et qu'il agit simplement pour le bien de tout le monde. J'ai appris à me tenir correctement, à toujours être à l'affût pour ne jamais être surpris. Droiture, Loyauté, Sacrifice et Honneur sont les maîtres mots du Prae.

Les choses ont dérapées dans l'Abbaye. Je devait simplement tenir la porte... Mais cet homme est entré, j'ai dû faire sortir tout le monde qui s'était attroupé, forcé à dégainer pour menacer. Les insultes reçues ne m'ont touchées pas, je sait quel est mon devoir. Les Espériens ne comprennent pas, ne savent pas. L'Abbaye passe pour mauvaise mais je sait que c'est pour le bien et la protection des habitants de l’Île. Quitte à passer pour les méchants dans cette histoire, je l'accepte. Le prix à payer est moindre face à la menace.

Frère Armand à décidé de quitter l'Abbaye suite aux récents événements. Je ne peut que comprendre et respecter le choix de cet homme, qui a toujours été bon et juste, bien que son départ m'attriste un peu. Gaenor a été libéré et a rejoint la Phalange. Je suis fier et heureux d'avoir un Prae à ses côtés, un nouveau frère. Nous allons pouvoir continuer les cours théoriques et quand les travaux de l'Abbaye seront finis, nous pourront commencer l'entraînement physique.


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Le Praesco, puis le vide

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L'Abbus Alan Selin et Khoratan.


J'ai juré de servir l'Abbaye et j'ai juré de donner ma vie pour protéger celle des autres. Je porte un masque de pierre et une cotte d'acier. Je me dois d'être droit, en toute circonstance. Rester calme, réfléchir avant d'agir et être honnête. Je ne m'abaisse pas à la violence gratuite et à la torture, je n'attaque pas : je me défends et je riposte. J'ai choisi d'être loyal, la trahison est inacceptable et j'ai juré fidélité à Monseigneur l'Abbus ainsi qu'à l'Abbaye. Je vis dans l'honneur et le respect des autres, seuls les lâches se cachent, et attaquent dans l'ombre. J'ai enfin choisi le sacrifice. Je souffre pour tout le monde, je prend leur peine et leurs craintes. Je préfère souffrir seul pour mille que de souffrir avec mille personnes, car tel est ma mission. Je protège l'Abbaye et ses fidèles, au péril de ma vie.

Je fais partie de la Phalange, aux côtés de mes frères. Je donne ma vie pour eux et ils me donnent la leur. Attaquer mon frère, c'est attaquer la Phalange. Les gens me voient comme un monstre sans cœur et sans sentiments et je leur fait peur. Mais si c'est le prix à payer, je l'accepte. Arbitrio, je suis ton enfant, protecteur de tes fidèles. Je porte sur mes épaules une lourde responsabilité mais tel est mon choix. Arbitrio, puisse tu guider mes pas.

Droiture, Loyauté, Honneur, Sacrifice.


Kuunia Arbitrio.


Ces mots résonnent désormais dans mon esprit, ravivant des souvenirs, des visages d'hommes à jamais gravés dans ma mémoire. Jusqu'au bout, dans l'honneur et la discipline j'aurais servi. Arborant la maille et le tabard, auxquels s'est ajouté la cape. Aujourd'hui je ne suis plus rien. C'est comme un vide que je ne suis plus capable de combler, comme si une partie de moi était partie sur ce bateau. Les clés ont été rendues, et mes frères partis. Seuls les souvenirs demeurent. Il n'y a plus rien à faire pour le moment, je marche sans savoir ou aller et j'observe. Seul le temps me dira si j'ai la force de continuer.


"Penses-tu faire ce qui est juste ?"


Liste des évènements

  • 5 Août 514 : Khoratan arrive à Esperia et est acheté au prix de 50 EO par l'Abbaye.


  • 20 Août 514 : Mort de Klaus Ershell Mark. Khoratan est attristé par la mort de son maître et vit au ralenti pendant plusieurs jours.


  • 21 Août 514 : Une maladie frappe la ville et les malades sont enfermés au Bagne, en dehors de la ville. Khoratan fait de son mieux pour venir en aide aux malades. Il chasse et monte la garde.


  • 26 Août 514 : Khoratan est libéré par l'Abbus Alan Selin.


  • 01 Septembre 514 : Début de sa formation en tant que Prae.


  • 25 Novembre 514 : Le vide.

Relations

Mes frères partis.

Alan Selin

Hagen

Ledû Barnabé

Albin


Aptitudes

Grille Livre et Plume.png Alphabétisation
Grille Bottes en Cuir.pngEscalade


Défauts & Qualités

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Défauts

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~Curieux


~Distrait


~Renfermé


~Solitaire


~Froid


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Qualités

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~Patient


~Courageux


~Persévérant


~Observateur


~A l'écoute

Possessions

  • Grille Laine Grise.pngGrille Laine Noire.pngGrille Laine Blanche.pngGrille Cuir.png

Une tenue complète simple, renforcée par de grandes pièces de cuir solides.

  • Grille Laine Bleue.pngGrille Laine Marron.pngGrille Laine Blanche.png Tenue de Ville

Une tenue complète comprenant un manteau bleu sombre bien chaud, un veston marron ainsi qu'une chemise blanche. Khoratan prend grand soin de cette tenue, qui appartenait à Klaus.

  • Grille Plastron en Fer.pngGrille Laine Rouge.pngGrille Laine Blanche.png Grille Laine Rouge.png Tabard Phalangiste / Cape de Phalange / Cotte de mailles

Un ensemble aujourd'hui rangé au placard, souvenir du passé.

  • Grille Trappe en Bois.png Grille Lingot de Fer.png Écu

Un écu long et large aux couleurs de l'abbaye. De lourds renforts en fer forgé viennent renforcer la structure du bouclier. Ce dernier possède par ailleurs des ouvertures en demi-lune permettant au porteur d'y passer une lance afin de se protéger tout en attaquant.


Avant Esperia...

La Chasse

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Fichier:Regard.jpg
Un regard de loup...


Une branche craqua sous son pied. L'air était frais et sa respiration formait de petits nuages. Khoratan se figea et tourna doucement la tête vers son père qui était un peu plus loin. Ce dernier hocha la tête, puis pointa du doigt un sanglier qui reniflait tranquillement des champignons au milieu d'une clairière. La bête au poil sombre était impressionnante. Il devait peser au moins 150 kilos et ses défenses était longues. Ils l'avait enfin trouvé : cela faisait maintenant deux jours qu'ils avaient repéré les traces de la bête et qu'ils les suivaient. Le sanglier ne semblait pas les avoir remarqués, il continuait à renifler la terre, la retournant. Les grands arbres filtraient les rayons du soleil, créant une atmosphère quasi surréaliste. Khoratan ne se sentait jamais aussi bien que lors de ces moments.

Son père s'approcha sans un bruit et lui dit : 


« Celui-ci est pour toi. Rappelle-toi de bien viser au niveau du cou. Je vais me mettre de l'autre côté pour le coincer si jamais il s'échappe. »


Khoratan se contenta d’acquiescer et partit sans un bruit chercher le bon angle pour frapper le sanglier. Khoratan faisait attention à ne pas marcher sur des branches et à ne pas tomber, il fallait faire le moins de bruit possible. Le jeune homme évoluait rapidement, sans un bruit, tel un prédateur. On aurait presque dit une danse. Il trouva finalement un endroit assez dégagé avec un bon angle de tir. Il saisi sa lance, vérifia que la lame était bien en place en y passant son doigt et empoigna le manche. Il se concentra, fixant la gorge de l'animal, se laissant bercer par les quelques rayons de soleil sur sa peau, par le doux bruit de la nature. Son regard était perçant. Il retint son souffle et s'élança silencieusement, prenant un peu d'élan et projeta sa lance en qui finit sa trajectoire un peu trop à droite, la lance s'était plantée dans le flanc du sanglier. Ce dernier se mît à pousser des cris monstrueux et chargea en direction de Khoratan : 


« Paska ! » 


Il se jeta sur le côté et réussi à éviter la charge de la bête. Il se releva rapidement, regardant fixement l'animal visiblement énervé. Alors que le sanglier se préparait à charger de nouveau, la lance de son père vibra dans l'air et vint se loger dans la tête de l'animal. Un coup puissant, précis. Le sanglier bougea encore quelques instants avant de s'immobiliser définitivement.


« Loistava ! » s'exclama son père alors qu'il retirait sa lance de la tête de l'animal, faisant voleter un peu de sang.


« _ Tu ne l'as pas trop abîmé, ça ira. En revanche, il a l'air encore plus gros de près. Nous allons avoir du mal à tout transporter jusqu'au village... En plus, nous sommes à deux jours de marche. Il faudra choisir les morceaux et les mettre en sac, nous rentrerons le plus vite possible afin que les morceaux ne pourrissent pas.


_ Très bien. 


_ Il faudra aussi masquer la dépouille, nous n'avons pas le droit de chasser ici. »


Khoratan et son père entreprirent donc de découper la carcasse de l'animal. IL commencèrent par enlever la peau qu'il roulèrent et rangèrent dans leur sac. Ils découpèrent ensuite grossièrement la viande, récupérant les morceaux qu'ils jugèrent bons à manger. Le trajet de retour ne fût pas des plus simples, Khoratan avait les épaules et les bras en feu lorsqu'il arriva chez lui. Il se dépêcha de mettre les morceaux de sanglier dans les caisses de sel et prit soin de bien recouvrir toute la viande afin de la conserver le plus longtemps possible. Le sel brûlait les coupures qu'il s'était fait dans les bois. Mais peu importait, le résultat était là et il était fier de cette belle prise. Dans trois jours, il irai vendre la viande à Roskilde avec son père. Elle devrait leur rapporter un peu plus d'argent que d'habitude, l'animal est gros et la viande en bon état.

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Le Marché

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Marché, à Roskilde.


Roskilde était comme à son habitude pleine de vie, mais surtout de gens. Le marché attirait beaucoup de gens, et c'était l'endroit rêvé pour vendre ses biens. Khoratan appréciait beaucoup cet atmosphère. C'était aussi l'occasion pour lui de sortir du village et d'aller vendre ce qu'il avait attrapé lors de la chasse avec son père. Khoratan profitait de ces rares moments pour flâner dans la ville, se baladant au gré de ses envies. Comme à son habitude, le père de Korathan partit vendre la viande chez le boucher pendant que Korathan flânait donc en observant les denrée éparpillées sur les nombreuses étales. On pouvait y trouver beaucoup de choses, des bijoux, des vêtements, de la nourriture, des livres... Certains marchands n'hésitaient pas à approcher les passants pour les attirer vers leurs étales. D'autres préféraient crier. En somme, la ville était en plaine activité, comme un fourmilière dans laquelle plein de petites bêtes s'affairent.

Finalement, Khoratan retrouva son père qui sortait de chez le boucher. Ce dernier lui donna quelques pièces d'or et lui dit :


«  Ta mère veux que nous achetions des fourrures pour cet hiver, nous en aurons besoin ».


Khoratan partit donc à la recherche d'une étale ou il pourrait trouver des fourrures. Il finit par en repérer une ou s'entassait de nombreuses peaux d'animaux. Le marchand était un vieil homme rabougri à l'air renfrogné. De nombreuses rides parcouraient son visage déformé par l'âge. Khoratan s'approcha et examina les fourrures pendant un moment. Il en chercha deux bien épaisses et qui lui paraissait solides. 

Il demanda alors au vieil homme :


«_ Combien me demandez vous pour ces deux fourrures ? 


_ Ce sera 25 pièces d'or jeune homme. » répondit l'homme sur un ton sec. 


Cela correspondait au prix habituel. Il fallait tout de même être méfiant, car bien des marchands étaient tentés de soutirer des pièces d'or supplémentaires lors de ventes ou d'achats. Korathan donna donc 25 pièces d'or au vieillard qui lui tendit les deux fourrures en lui disant : 


« _ Tu fais bien de prendre des fourrures, quand Nivôse viendra, beaucoup de gens n'auront pas la chance d'avoir de quoi se couvrir dignement...


_ Je vous remercie. ». 


Khoratan n'était pas d'humeur bavarde et préféra s'en aller rapidement. Il retrouva son père qui lui montra trois belle pommes rouges, qu'il fourra ensuite dans leur sac en cuir. Ils restèrent ensuite une ou deux heures de plus en quête de quelque marchandise intéressante. Ils finirent par acheter quelques cordes pour la chasse, avant de repartir vers le village.

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Le Départ

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Tout bascula en 514. Nivôse avait emporté la mère de Korathan depuis deux ans et son père n'était même plus en état de chasser, ni de parler. La mort de sa mère et la vieillesse l'avait anéanti, c'était un réel fardeau pour Korathan. Ce dernier n'eut cependant pas le temps de faire le deuil de sa mère. Il devait à tout prix sortir chasser, c'était le seul moyen pour lui et son père de survivre. Un soir, alors que Khoratan rentrait chez lui, une carcasse de mouton sur les dos, il vit que des gardes étaient postés devant sa maison. Il s'empressa de dissimuler la carcasse de l'animal derrière chez lui et s'avança vers les gardes, inquiet.



« _ Vous êtes Khoratan ? 


_ C'est bien moi. Que se passe t-il ? 


_ Très bien, nous vous arrêtons pour braconnage. Cela fait trop longtemps que vous chassez sans restriction dans cette forêt. Elle est la propriété de Roskilde et votre activité dans cette forêt est illégale. 


_ Mais, vous ne pouvez pas ! Je... »



Khoratan n'eut pas le temps de prononcer un autre mot que les gardes l'empoignèrent, le forçant à avancer. Il tenta tout de même de résister, mais cela ne dura pas longtemps. Les deux hommes le maîtrisèrent et l'un des deux gardes lui envoya un violent coup de poing au niveau de son nez, qui se mit à saigner, des gouttes tombant dans la neige immaculée.

Il était vrai que Korathan allait chaque jour chasser plus loin, repoussant les limites du terrain de chasse. A force de trop jour, il finit donc par se faire prendre. Quelqu'un l'avait forcément dénoncer en le voyant partir et revenir de la forêt. Khoratan fût jeté en prison et le lendemain matin, il fût embarqué dans une charrette barricadée, pleines de « hors-la-loi », comme lui.

Mais ou allaient-ils ? Aucun soldat ne voulût lui répondre et après plusieurs jours de voyage, pénibles et douloureux, ils furent conduits jusqu’à un port inconnu de Korathan, ou on les fît descendre. Plusieurs hommes vinrent les examiner, tâtant leur muscles, les regardant de haut en bas. Korathan ne comprenait pas ce qui lui arrivait, il était abasourdi : tout s'était passé si vite. Ce n'était plus des soldats qui s'occupaient d'eux mais des hommes qui les firent monter dans différents bateaux. Ou les emmenaient-ils ? Korathan avait faim et soif et était épuisé. 

Il furent envoyés dans la cale du bateau, enchaînés. Korathan résista de nouveau : 


« Que faites-vous ?! » 


Sa seule réponse fût un violent coup de poing dans la tempe. Il se réveilla, encore enchaîné à bord du bateau, sa tête le lançait et son nez était encore douloureux. Il était à côté d'autres personnes elles aussi enchaînés. Il régnait une odeur de vomi et de déjections infecte.


« Mais ou suis-je ? » se demanda t-il.

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