Utilisateur:Marius Leufroy : Différence entre versions

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TANEGUI LANGLOIS : "Esperia ? Ça ne me dit rien. Pourquoi être parti ?"
 
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LEUFROY : "J'ai était banni du serveur."
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TANEGUI LANGLOIS : "Du quoi ?"
 
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Version du 29 août 2021 à 13:02

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Leufroy
Fichier:LCOLOR.png
L'ours fou de Galdyr.


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Vous consultez la fiche d'un personnage absent d'Esperia.

     Leufroy
Informations RP
Nom
Genre
Homme
Année de naissance
484
Rang


Famille


Quartier




Métier
Métier
Compléments




Fonction
Chahuteur qui chahute à tout va.



Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Telettubies2
Discord
Starjoux#9253
Prénom IRL
Max
Âge IRL
20



Informations Diverses
 En Galdyr certains peuvent le connaître sous le nom de "La Tracé Rouge"... Tout du moins il y a de cela une dizaine-quinzaine d'années.


Description

Marius Leufroy est un homme d'âge mûr s'approchant de la quarantaine, plutôt grand et ayant une forte corpulence musculaire. Il est brun, est doté d'un nez long et droit, d'un regard perçant pour ne pas dire menaçant aux yeux couleurs noisette et d'une barbe mal rasée.

Par le temps il abordait seulement une fière et longue moustache aussi pointue et affûtée sur les bords qu'une pique, mais suite à un déshonneur conséquent dont il garda le secret il décida de se la raser pour laisser place à une barbe, jugeant de lui-même qu'il n'était plus digne d'arborer la splendeur de sa moustache.

Leufroy provient du Royaume Centrale et a grandit à Iona. À la différence de ce que beaucoup peuvent penser il ne possède pas l'accent de Galdyr, ses parents venant de la capitale. L'accent semble néanmoins revenir seulement quand il se met dans une rage folle ou qu'il est juste en colère - ce qui arrive souvent.

Il déteste son prénom et ne le prononcera jamais, utilisant uniquement son nom de famille pour se présenter. Sa jambe droite semble le faire très légèrement souffrir.

Leufroy est assez dérangé mentalement, lui valant une attitude assez cynique ou alors c'est le cynisme qui l'a rendu ainsi. Son attitude peut changer du tout au tout en un claquement de doigt le rendant parfois imprévisible voire dangereux. Malgré cette folie il reste rationnel et pragmatique dans la plupart des situations.







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Choix de compétences

Métier : Combattant

Arme favorite : La flamberge

Complément I : combat T2

  • Leufroy a passé une grande partie de sa vie à combattre en tant que mercenaire. Malheureusement, il semble avoir perdu une grande partie de ses capacités au fil des années en ne maniant plus aussi souvent l'épée.

Grille Épée en Fer.png- Épée longue : régulier

  • Leufroy aurait déjà coupé un cheval en deux en plus de son cavalier via sa fidèle flamberge ! Enfin c'est ce que racontaient les enfants.

Poing Esperia.png- Mains nues : régulier

  • Énerver Leufroy lorsqu'il a bu ? Pas bon, pas bon, pas bon du tout.

Grille Dague Sertie.png- (maîtrise gratuite) dague : amateur

  • Lorsqu'on manie une longue épée, il vaut mieux en avoir une plus petite à portée de main. Ne sait-on jamais.

Grille Bocal Vide.pngComplément II : Verrier

  • Le père de Leufroy lui a appris l'art du verre. C'est seulement des années plus tard qu'il approfondit cet art.
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AN 521

Fichier:Trésorier1.png CRIEUR : "ASTOLPHE JOLY LE CAPITALIN, ASTOLPHE JOLY LE CAPITALIN, EST-IL PRÉSENT PARMI-NOUS ?" Le crieur remonta sa vue de la longue liste, zieutant de plus près la bande de malfrats en face de lui, attendant quelques secondes avant de soupirer un coup et de barrer le nom. Fichier:Trésorier2.png

CRIEUR : "J"APPELLE TANEGUI LANGLOIS LE LIG, JE RÉPÈTE TANEGU-"

Le crieur se fit interrompre par un homme se présentant face à lui. Il lui fit signe d'entrer dans la tente se trouvant juste derrière lui d'un léger mouvement de tête. Quelques instant plus tard l'homme ressortit avec deux pièces en argent. Le crieur se prépara de nouveau à échauffer sa voix avant que ses yeux se crispèrent, gardant la bouche grande ouverte, les yeux rivés sur la liste. Tentant de cacher son désarroi, il se mit à lire ce qu'il aperçu contre son gré.

Fichier:20210829004506!Trésorier3.png

CRIEUR : "LEUFROY DENOMMÉ LA TRACÉ ROUGE DE GALDYR, GRAND CHAHUTEUR ET... BLA-BLA-BLA... Y A-T-IL UN CHIASSOSO ICI ?"

Un homme se présenta face au crieur, qui comme au Lig lui fit signe d'entrer dans la tente sans prendre le temps de le regarder, soit par peur, soit pas désintérêt total.

L'homme entra dans la tente, soulevant un lourd rideau de sa main senestrée, l'autre semblant tenir quelque chose de massif. Face à lui une table débordante de pièces, le tout illuminé par quelques torches à l'intérieur laissant percevoir derrière cette table un homme au visage sérieux et fatigué possédant de riches habits. Dans la pénombre, quelques gardes lourdement armés dont l'on ne percevait même pas le visage se tenaient en arrière, main sur le pommeau en tout circonstance.

TRESORIER : "Leufroy ?"

LEUFROY : "Aye."

TRESORIER : "Trois pièces d'argent, veuillez signer ici."

Le trésorier lui indiqua du bout de son index dans un mouvement bien trop lent un papier, une plume et de l'ancre, tandis qu'il tendit trois pièces d'argent sans prendre même le temps de relever sa caboche, trop concentré sur sa tâche.

LEUFROY : "Quatre pièces d'argent, et non trois."

Le trésorier finit par relever sa tête en entendant la voix grasse de son interlocuteur qui ne semblait pas ménager son mécontentement. Fichier:Trésorier5.png

Le trésorier regarda le perturbateur avec soin. L'homme en face de lui possède un style bien particulier propre à un genre qu'il ne connait malheureusement que trop bien depuis le temps, commençant déjà à soupirer à sa vue.

Un casque des plus ridicule, jonché de plumes dans un style m'as-tu vu ; De larges manches bouffées par des crevures laissant place à divers couches de vêtements colorés, en particulier du jaune et du rouge. Un décoté s'arrêtant au niveau de la route du bonheur, probablement sauvé par un minimum de pudeur ; son entre-jambe rembourré mettant en avant ses bourses ; une moustache d'une taille bien insolente ; sans parler de l'arme démesurée que ce dernier tient contre son épaule - probablement pour compenser autre chose.

TRESORIER : "Ça alors, un Chiassoso. Cela faisait depuis bien longtemps que je n'en avais pas revu, tout du moins encore vivant." Le Trésorier soupira un coup, fixant le visage de Leufroy qui ne représente qu'amertume ne pouvant s'empêcher de grimacer alors avant de reprendre.

TRESORIER : "Mhh, pour les hommes en première ligne, la prime était fixée à trois pièces donc vous pouvez part-"

Leufroy vint le saisir par le col, toujours de sa main libre encore entachée par du sang, le forçant à le rapprocher de sa gueule putride pleine de malice avant de passer un coup de sa langue fougueuse sur ses babines.

LEUFROY : "Oye, oye à moi seul, j'ai plus fait de travail que tous les couards en arrière. Il me semble que même en Caroggia vous nous connaissez bien, nous les braves. Donc vaut mieux pour vous qu-"

Leufroy se fit interrompre dans sa folie propre qu'est celle des chahuteurs, se retrouvant la gorge nouée par le bout de deux lames acérées. Semblerait-il que les hommes en arrière ne furent pas juste là pour la décoration. Forçant Leufroy à relâcher sa fébrile prise qui retomba les fesses sur sa chaise, le regard médusé. Dans le silence palpable qui vint de s'instaurer alors que Leufroy était encore menacé par le bout des deux lames, il ramassa la plume et vint d'une calligraphie des plus simples signer, tout en récupérant ses trois pièces avant de faire volte-face. Laissant le temps au trésorier de reprendre ses esprits et de faire signe aux deux gardes à l'arrière d'un simple mouvement de main de ranger les armes. Un sourire finira par apparaître sur sa face barbante.

TRESORIER : "Chiassoso."

Leufroy se retourna et attrapa in extremis un petit objet brillant de sa patte de libre. Lorsqu'il ouvrit cette dernière il put voir une quatrième pièce. Au même moment le Trésorier ouvrit ses babines d'un ton amusé.

TRESORIER : "Pour votre folle verve, à vous, qui est bien propice aux Chiassosos de votre genre. Toujours prêts à mourir pour des bêtises et autres futilités de la vie. En espérant tout de même qu'il n'y ait pas trop de vos semblables dehors."

Leufroy lui accorda un léger hochement de tête, finissant finalement par sortir de la tente tandis que le Trésorier venait déjà de perdre ses traits d'amusement, reprenant ses comptes. A peine Leufroy sortit que le crieur reprit avec entrain ses braillements

Fichier:Trésorier4.png

CRIEUR : "TAG EULDUCON EN PROVENANCE DE MONTROU DUK, TAG EUL-"

Le crieur fronça les sourcils, observant les malandrins ensanglantés face à lui qui ne cachèrent qu'à peine leurs sourires moqueurs. Leufroy quant à lui s'en alla, sans prêter garde à la bêtise des hommes se trouvant désormais derrière lui, là où le vacarme du crieur se fit de plus en plus silencieux.

Quand le chahuteur ne se trouve pas à jongler avec la vie, alors vous pouvez être certain de le trouver en train de jongler avec l'alcool dans une taverne...

Quelque part dans une taverne à Tenence... Un fou furieux qui dansait avec sa flamberge tout en chantant https://www.youtube.com/watch?v=XjnF0F-2Mcs&ab_channel=ParaFran%C3%A7ais

"♫ CE MOONDE VETUuuST EeTT SANS JOIEEE, FAAAIIILAAAALAA[...]"

"Putain, mais ta gueule."

"Par pitié, faites-le taire..."

"♫ CROULERA DeeeMaain DEVANT NOTRE FOIIIii FAILLLLAAAALAAAAAAA[...]"

"Apprends à chanter au moins du con."

"♫ ETTT NOOS MARRCHEeeeS GUERRriiERES FERONT FREMIR LA TeeRREEE ![...]"

"Encore une phrase et j't'encule l'chiassoso."

"Chéri, il me fait peur cet homme à agiter à tout va son arme."

"♫ AUU RYYTHMMEE DESS HAUUTSS TAMBOURRS DEeeSS CHAAHUUTEEURRSSS ![...]"

"Maman, pourquoi le monsieur il fait ça ?"

"Chuut, ne le regarde pas..."

"QUEEE NOUUS FooNNTt INSULTeeS ET HOORiooOnS, FAILLLAA-"

Un homme au fond de la salle envoya un tabouret sur Leufroy qui finit par le faire tomber de la table où ce dernier eut décidé de camper pour que tout le monde puisse bien le voir, et surtout, l'entendre. Mettant fin au boucan. Une fois au sol, c'est au moins une dizaine d'hommes qui vinrent tabasser au sol Leufroy qui n'eut même pas le temps de dire "Aye" ou plutôt "Aie". Ce dernier fut jeté de la taverne, lui et sa flamberge, sans le moindre sous.

Non pas qu'il fut volé, mais qu'il eut juste tout dépensé dans une folle beuverie, laissant un trou dans sa bourse tout comme dans sa tête à son réveil où il fut couvert de son propre vomi et de sa pisse, pendant que des enfants s'amusèrent à lui jeter des pierres et que l'un d'eux tenta de lui voler sa flamberge durant son somme.

Forçant le malheureux à se rendre aux thermes après avoir corrigé avec violence le jeune garçon qui se prit la patate de sa vie, malgré son jeune âge. Une fois les habits à peu près nettoyés des divers fluides le couvrant, Leufroy prit un instant pour lui, se détendant dans les thermes qui avaient également une option jacuzzi - En fait non, il n'y avait pas cette option... Laissant à Leufroy tout le confort des thermes, où la plupart des gens à ses côtés s'en allèrent en toute hâte hormis une personne.

TANEGUI LANGLOIS : "C'est vous le chahuteur fou qui a aidé contre ce camp de bandits ? Je ne pensais pas vous recroiser ici"

Leufroy détourna le regard vers le lig, intrigué.

Fichier:Lig.png

LEUFROY : "Ys, en personne. On se connait ?"

TANEGUI LANGLOIS : "Aye, la question étant plutôt de savoir qui ne vous connait pas ? Durant les quelques jours où nous avons combattu ensemble vous n'avez fait que beugler, que vous étiez Leufroy, nommé La Tracé Rouge de Galdyr, grand chahuteur... et j'en passe des biens bonnes. Vous avez néanmoins réussi l'exploit de passer d'une bonne blague à un véritable danger en action. C'est la première fois que je voyais un chahuteur combattre et je dois bien admettre que ça fait peur. Je comprends que vous tombiez comme des mouches depuis des années."

LEUFROY : "Ys, je me souviens de vous, le Lig. D'ailleurs il est rare d'entendre un lig aussi bien s'exprimer"

TANEGUI LANGLOIS : "C'est juste que l'auteur a oublié comment faire parler les Ligs."

LEUFROY : "Aye, vous dites ?"

Un léger malaise s'installa entre les deux, le Lig ne comprenant pas lui-même sa réponse. A deux doigts de se rendre compte que les deux ne sont que fictions...

TANEGUI LANGLOIS : "Mhh, je disais que tous les ligs n'avaient pas forcément un accent."

Tanegui agita frénétiquement sa dextre pour passer à autre chose.

TANEGUI LANGLOIS : "Et vous, chahuteur, que faites vous donc à Tenence ? Vous cherchez à vous améliorer dans l'art du verre ? Ah !"

Tanegui lui offrit un petit sourire narquois, l'idée lui semblant pour le coup bien marrante.

LEUFROY : "Us, pas pour l'instant. Je suis à la recherche d'un contrat avant de repartir sur Esperia."

Tenegui resta confus au "par pour l'instant" qui lui sembla bien trop sérieux pour une blague. Il haussa les épaules se disant qu'il devait s'agir de l'humour des chahuteurs.

TANEGUI LANGLOIS : "Esperia ? Ça ne me dit rien. Pourquoi être parti ?"

LEUFROY : "J'ai été banni du serveur."

TANEGUI LANGLOIS : "Du quoi ?"

LEUFROY : "Je disais que j'étais parti en toute sérénité ; j'avais besoin de prendre l'air, de réfléchir."

Les deux hommes se regardèrent une nouvelle fois confus, dans un malaise grandissant. A croire que Leufroy s'est fait frapper bien trop fort hier. C'est Tanegui qui mit fin à ce silence pesant.

TENEGUI LANGLOIS : "Et c'est comment Esperia ?"

LEUFROY : "Eh bien à vrai dire, c'est une drôle de ville. Tous les habitants sont d'anciens esclaves..."

TANEGUI LANGLOIS : "Mh.. Et ça marche ?"

LEUFROY : "Etonnamment et contre toute attente à peu près, ys."

TANEGUI LANGLOIS : "Si ça vous intéresse j'ai quelque chose qui devrait vous intéresser, bien trop dangereux pour la plupart. Ça paye bien, mais ce n'est pas vraiment agréab-"

LEUFROY : "Aye, aye ça m'intéresse, abrégez."

Leufroy se rapprocha bien trop proche de Tanegui qui recula un petit coup, bien gêné de par cette proximité, pour garder une certaine distance entre les deux avant de lui expliquer en détail le contrat... Le lendemain Leufroy se rendit à l'endroit dont lui avait parlé le Lig. Il s'agit d'une grande demeure bien entretenue, possédant un sublime jardin et où tout l'art du verre de Tenence se reflétait sur la surface des carreaux de la demeure. A peine eut-il à tambouriner la porte qu'une jeune femme élégante vint lui ouvrir, visiblement en colère, même si sublime.

Fichier:Dame.png

DAME : "Diantre, allez-vous donc cesser ce tambourinage pernicieux ?! Encore un coup et je-"

La Dame s'arrêta d'un coup sec, la mâchoire presque tombante et les yeux écarquillés à la vue du Chahuteur.

DAME : "Non, non et non ! Je sais très bien pourquoi vous êtes ici, mais ça sera tout sauf un Chiassoso. Votre simple allure me donner envie de régurgiter. Vous n’êtes que simagrées, fadaises et billevesées. Même votre nom indique la couleur, "Chiasse" ! Sans omettre La vacuité de vos propos, totalement dépourvus de bon sens en toute situation qui reflète bien là votre vanité dans un état général, et même témoigne de votre insignifiance. Au point que l’on a juste l'envie de se défenestrer dès que vous ouvrez la bouche. Et ce ne sera pas votre bagou défaillant qui vous viendra en aide dans ces conditions. Argh, et cette odeur méphitique qui dégage de vos habits... A croire que vous vous êtes fait dessus..."

LEUFROY : ...

La porte se referma aussi rapidement qu'elle fut ouverte. Mais bon, en soi, très honnêtement... Est-ce que ça va arrêter Leufroy ? Bah ! Non. Leufroy se remit à tambouriner la porte, qui fut, à sa grande surprise finalement rouverte immédiatement.

DAME : Bon, entrez.

LEUFROY : ...

Une fois Leufroy dans la demeure, la Dame si mit à avancer sans regarder si Leufroy suiva, le tout dans une démarche très "aristocrate". Leufroy n'avait cependant aucune idée du rang de cette dernière.

LEUFROY : "Vou-"

DAME : "Silence, ne commencez pas à faire vos ronds de jambes pour m'amadouer et écoutez plutôt. Bon, comme vous devez le savoir je suis à la recherche d'un protecteur".

Pour une rare fois, Leufroy était fatigué. Encore un autre gazouilleur péteux qu'il se disait inlassablement. La Dame se retourna face à Leufroy, cassant la démarche, forçant le bourge de s'arrêter à toute vitesse afin d'éviter une collision fatale alors qu'il était perdu dans ses pensées. La Dame le scruta une nouvelle fois de la tête aux pieds, puis des pieds à la tête. Finalement elle reprit sa marche et poursuivit. Du bout de sa griffe Leufroy desserra encore un peu plus son habit, se demandant si elle pouvait lire dans ses pensées ; une goutte de sueur dégoulinant sur son front au même moment.

DAME : "Je disais donc, à la recherche d'un protecteur. Ma famille a de nombreux ennemis depuis que nous avons obtenu les dernières verreries de la ville. ET CELA, de manière totalement légale. Malheureusement nos esclaves n'entendent pas les choses ainsi et certains osent lever le ton. Mes derniers gardes sont déjà assez occupés comme ça et j'ai besoin d'une personne efficace. Vos prédécesseurs étaient des incapables ; il en va sans dire que j'espère que vous ferez meilleure figure. Je me dis que peut-être un Chiassoso pourrait être plus utile que les autres vermines que j'ai eues jusqu'à présent. Mhh ? Eh bien, parlez ! Cela vous intéresse-t-il ?

LEUFROY : "Tout dépend de combien vous paye-"

DAME : "Quinze pièces d'argent à la fin du mois si vous êtes toujours des nôtres."

Au même moment une servante vint ouvrir une porte devant la Dame, faisant entrer les deux dans un sublime bureau, bien trop grand d'ailleurs. La Dame ne perdit pas un instant avant de se diriger vers son bureau, sortant une feuille, une paire de lunettes et de quoi écrire ; s'y installant confortablement, tout en gardant une allure des plus droites. Le bureau en lui-même était richement orné, Le mur affichait une collection entière de fouets et sur le bureau se trouvait une grande cage, abritant un drôle d'oiseau aux couleurs fantastiques et à l'allure étrange.

DRÔLE D'OISEAU : "ADRIANA GIOVANI, CROAA, CROAAA ! ADRIANAAA !"

Fichier:Oiseau222.png

LEUFROY : "L'oiseau ?! Il parle !"

Leufroy recula de quelques pas, surpris par une telle chose, même si fasciné. Apprenant par la même occasion le nom de la Dame.

ADRIANA GIOVANI : "Ce n'est rien, ne faites pas attention à lui. Il ne peut s'empêcher de faire son fier quand il y a quelqu'un qui entre dans cette salle. Nom, âge, fonction."

LEUFROY : "Pardon ?"

Adriana soupira un coup avant de répéter avec plus de sévérité.

ADRIANA GIOVANI : "Nom, âge, fonction. Qu'on en finisse rapidement, je n'ai pas que ça à faire."

Leufroy, même si sacrément déstabilisé par toute cette situation se reprit en main, se préparant à offrir à la Dame en face de lui une présentation remarquable, digne de l'être supérieur qu'il est. Après tout, les Chahuteurs ont une réputation à tenir, surtout auprès des Dames. D'un geste fluide il se pencha en avant ; le bras droit maintenant toujours la grande flamberge qui se tient à la verticale, brillant de mille feux ; sa senestre en l'air pour souligner sa délicate posture et un alignement des jambes quasi-parfait. Pour la première fois depuis le début, Adriana sembla être intriguée par la vermine qui lui fit face ; relevant la tête pour mieux le voir et l'entendre, l'arcade sourcilière remontée.

LEUFROY : Je suis Leufroy, âgé de 37 ans, grand chahuteur de Galdyr, connu sous le nom de La Tracé Rouge, ayant parcou-"

DRÔLE D'OISEAU : "CROAA, CROAA, LA TRAÎNÉE ROUGE, CROAA, CROAA !"

Leufroy se fit interrompre par l'oiseau. Adriana ne put s'empêcher de sourire ; venant placer une main devant sa bouche.

ADRIANA GIOVANI : "Mhhh.. Oui, je vois... Leufroy, 37 ans, Chiassoso... Mhh, évidement. Ne faites pas attention à lui, il répète sans réellement comprendre ce qu'il dit."

DRÔLE D'OISEAU : "[...]CROAA, CHIASSOSO, CHIASSEUR, TRAÎNÉE, CHIASSEUR, CROAAA ![...]"

Leufroy dévisagea le drôle d'oiseau, par son simple regard il lui fit comprendre qu'il finira dans son assiette un jour ou l'autre pour avoir osé gâcher sa prestance. L'oiseau en soi n'en eut que peu à faire, se contentant de narguer Leufroy tout en étant confortablement installé dans sa cage pouvant le toiser autant qu'il le souhaite, protégé de toute potentielle agression du monde extérieur. Adriana fixa Leufroy, qui fixait lui-même l'oiseau avec dédain. La Dame se demanda si le Chiassoso se rendait bien compte qu'il ne s'agissait que d'un simple oiseau dénué de toute conscience, juste bon à répéter bêtement. Leufroy, en était certain, cet oiseau savait bien ce qu'il faisait et n'était qu'un fourbe et un lâche. "On se reverra saloperie..." se dit-il.

ADRIANA GIOVANI : "Hum... Hum...Bien, Mh... Leufroy, à partir de maintenant vous travaillez pour moi, là où est mon ombre je vous veux dessus. Est-ce clair pour vous Chiassoso ? Vous ne dites pas un mot sans ma permission et vous faites la même tête que vous tirez envers mon oiseau à toutes personnes qui voudraient me faire du mal. Sur ce nous nous rendons dans les verreries, je dois surveiller que tout se passe à merveille."

Leufroy acquiesça. Même si depuis le début il n'avait fait que pâle figure, il savait qu'il pouvait se rattraper avec son expertise dans l'art du verre.

LEUFROY : "En parlant de verre, je suis moi-même v-"

ADRIANA GIOVANI : "Non, non et encore non... Vous ai-je donné la permission de parler ? Visiblement vous ne m'écoutez pas. Rassurez-moi, tous les Chiassosos ne sont pas aussi pénibles que vous ? Pas besoin de répondre, simple question rhétorique. Que pourriez-vous m'apprendre sur le verre ? Vous allez peut-être me dire que vous êtes verrier ? Ah ! Un Chiassoso verrier, ça en serait presque marrant. Enfin bon, si vous voulez faire rire la foule à ce point, dites simplement que vous êtes un Chiassoso, les blagues les plus courtes sont toujours les meilleures."

Leufroy commença à regretter de ne pas avoir écouté davantage le Lig qui avait fait tout son possible pour le prévenir sur cette fameuse Adriana Giovani qui est surnommée la langue de vipère ; euphémisme bancal pour ne pas la traiter de salope. Plus le temps passé et plus Leufroy comprit pourquoi elle avait tant d'ennemis. L'idée de la couper en deux lui passa par la tête. Après tout, il serait sûrement acclamé comme un héros auprès de toute la ville. Mais un contrat est un contrat, surtout quand il est bien payé.

Les différentes verreries sont occupées par des artisans, mais surtout par de nombreux esclaves dans un piteux état, à deux doigts de s'effondrer tellement la chaleur qui se dégageait des fours gigantesques étaient si ardentes. Adriana restait bien à l'écart se servant d'un éventail bien trop décoré pour se rafraichir en permanence ; guettant les artisans qui redoublaient d'effort lorsque le regard de la Dame avait le malheur de se poser sur eux. A côté de ça, les esclaves d'Esperia sont traités comme des rois.

ADRIANA GIOVANI : "Chiassoso, Chiassoso... Leufroy bon sang !"

Alors que Leufroy se perdit dans ses pensées se sont les claquements de doigt frénétiques de la Dame qui vinrent le sortir de sa rêverie et de ses pensées.

ADRIANA GIOVANI : "Ne vois-tu pas cet esclave qui est allongé au sol ?! Réagis, enfin."

LEUFROY : "Eh bien, j'ai un peu d'eau dans ma gourde pour le raf-"

ADRIANA GIOVANI : "Qu'es-tu en train de me raconter ? Va donc le battre pour qu'il se relève."

Leufroy fut subjugué par une telle demande. Non, c'est faux. Leufroy est un homme violent, sans réel principe et n'ayant que peu faire de la bonté, obéissant et accomplissant avec brio ses contrats, marque "d'honneur" des Chahuteurs. Leufroy se rapprocha de l'homme au sol ou plutôt du jeune homme, sa peau était couverte de sueur et la chaleur fut insupportable, même pour lui. La verrerie tournant bien au-delà de ses capacités normales. Leufroy envoya un violent coup de pied à l'homme au sol, sans la moindre retenue ; le faisant retourner sur le dos. Il respirait fortement, sans même le toucher on pouvait deviner que sa peau était en train de bouillir et qu'il arrivait à peine à respirer l'air bien trop lourd pour ses poumons meurtris. L'esclave devait être âgé de seize ans tout au plus. Leufroy vint poser sa lourde botte contre la main du malheureux, qui finalement ouvrir de nouveau les yeux et cria de douleur lorsque Leufroy commença à écraser cette dernière.

ESCLAVE : "Me-Messire Chiassoso... Je vous en prie, il est jeune et..."

ADRIANA GIOVANI : "Par l'amour d'Arbitrio, taisez-vous et travaillez pour vous repentir. Dois-je donc faire de ce jeune garçon un exemple ? Encore un mot et j'ordonne au Chiassoso de le-"

L'ambiance avait changé. Quelque chose était différent, moins de bruits, beaucoup moins de bruits dans la verrerie. Peut-être la pause des esclaves ? Non, non. La Dame n'est pas du genre à donner des pauses. Ils étaient là, une dizaine encerclant Leufroy et la Dame qui eut bien remarqué qu'il se passait quelque chose d'anormal. Les artisans s'en allèrent, sûrement prévenir la Garde. Leufroy relâcha sa botte de la main du malheureux ; reculant vers la Dame. La flamberge se faisant remonter sur l'épaule, la lame au clair. Le petit groupe d'esclaves fixèrent avec haine les deux, mais plus alarmant ce sont les pelles, et les différents outils qu'ils eurent entre les mains. La Dame se rapprocha par réflexe de Leufroy : la peur se lisait dans ses yeux effarés et bien agités pour une fois.

ADRIANA GIOVANI : "Je-Je vous ordonne de-"

ESCLAVE ÂGÉ : "De quoi ? Nous sommes plus nombreux... Chiassoso, si vous partez maintenant et que vous laissez cette salope ici nous sommes prêts à fermer les yeux sur votre geste."

Fichier:Slave Pelle.png

Leufroy posa sa main sur l'épaule de la Dame, la forçant à s'accroupir au sol. Ce qu'elle fit sans chercher à comprendre, son sort entre les mains de la grande brute. La flamberge fut mis au vent ; les esclaves se rendant compte de la folie de l'homme se rapprochèrent avec prudence, bien déterminés à mettre fin à la source de leurs tourments qui se trouvait entre les jambes du Chahuteur. La plupart des esclaves étaient frêles et couverts de marques de fouet. Mais, ça, ce n'est en aucun cas le problème de Leufroy.

https://www.youtube.com/watch?v=OG8GxzJTBck&ab_channel=NoTolerance

Des regards s'échangèrent entre Leufroy et la dizaine d'hommes, certes il ne s'agissait pas de soldats, mais la moindre erreur pouvait être fatale. Trois esclaves dans un petit mouvement de tête coordonné se mirent en accord pour prendre Leufroy sur les flancs. Ils se lancèrent armée de pelles et d'une canne de verrier dont le bout recouvrait encore du verre en fusion. La Dame pouvait sentir les jambes de Leufroy la recouvrir. Le premier s'élança de toute sa vitesse et maladroitement - sûrement un T0 - tentant d'envoyer un coup de pelle en pleine face tout en criant, probablement pour se donner la force d'affronter le Chahuteur dans un acte désespéré.

"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH-"

Il ne fallut pas une seconde en plus à Leufroy pour déployer la force brute de la flamberge qui vint trancher de part en part les bras de l'homme dans un spectacle des plus morbides, ne laissant aucune chance au misérable qui fut achevé lors d'un terrible retour : le tranchant définitivement en deux parties bien distinctes, les tripes en plein air. Les autres esclaves autour reculèrent d'un pas à la vue du gore qui s'en dégagea. Le démembré s'effondra au sol en deux temps, le sang coulant à foison. La Dame quant à elle, toujours recroquevillée entre les jambes du Chahuteur garda sa tête entre ses mains ; recevant quelques gouttes de sang tout aussi bouillantes que la chaleur ambiante de la verrerie qui vint de se transformer en une boucherie.

ADRIANA GIOVANI : "Tu-Tuez-les tous ! Tous !"

Au même moment, sur ces douces paroles, le deuxième suicidaire se jeta sur Leufroy dans son dos tentant avec sa canne de lui fracturer la tête. Mais dans un mouvement de jeu de jambes sublime, Leufroy se retourna en une fraction de seconde, laissant l'estoque de sa flamberge s'enfoncer dans la gorge du malheureux, cette dernière ressortant par son crâne, avant de remonter la lame pour la sortir par le haut, lui détruisant tout le faciès ; envoyant divers morceaux de cervelle aux quatre coin de la pièce. Le corps brutalisé s'effondra au sol dans un lourd bruit de chair.

Devant tel spectacle le dernier esclave s'arrêta en pleine course, s'il faisait encore un pas de plus, c'était la mort qui l'attendait, aucun doute là-dessus. Malheureusement pour lui, la mort pouvait aussi faire un pas de plus s'il ne l'osait pas. Venant ainsi se faire trancher la jambe droite avant de se faire entièrement décapiter lors de la chute de son corps en avant. La tête roulant jusqu'aux pieds de la Dame, ses yeux venant cligner une dernière fois vers ceux d'Adriana ; mourant dans l'incompréhension. Leufroy, d'un vif mouvement balaya le sang et les bouts de chairs s'accumulant sur les tranchants de sa précieuse.

Leufroy : "Qui d'autre veut mourir en ce jour ?"

Certains étaient en train de vomir, d'autres tremblaient de peur, tous lâchèrent ceux qui pouvaient faire office d'arme d'entre leurs mains. Sauf un, le jeune garçon qui s'était effondré peu avant. Il faisait face avec témérité, la rage dans ses yeux. Tenant entre sa main bleuâtre, un morceau de verre pointu. Il s'élança vers Leufroy, porté par le désespoir de la folie.

ESCLAVE ÂGÉ : "Mon fils, non !"

ADRIAN GIOVANI : "Tuez-le ! Tuez-le !"

S'exclama la Dame encore accrochée à la jambe de Leufroy, tirant sur cette dernière pour l'inciter à abattre l'enfant comme les autres doulons.

Leufroy soupira, à la différence des autres, celui-là se prit un simple coup de pommeau, l'assommant sans crier gare. L'esclave âgé récupéra son fils entre ses bras tremblotants, reculant rapidement avec ce dernier par peur de se faire trancher comme les autres sur un coup de tête du Chahuteur. La Dame quant à elle fut furieuse de se faire désobéir de la sorte. Elle finit par se relever, en ayant visiblement marre de rester sous la bourse et les bourses de Leufroy.

Peu de temps après la Garde accompagné des artisans arrivèrent sur les lieux, coffrant tous les esclaves qui se rendirent sans opposer le moindre signe d'hostilité. La Dame fut escortée jusqu'à chez elle dans le plus grand des silences et Leufroy eut le reste de la journée pour lui, notamment pour se débarbouiller, terrifiant tous les passants qui eurent le malheur de le croiser. Le lendemain il fut convoqué dans le bureau d'Adrian qui l'attendait, verre de vin à la main.

DROLE D'OISEAU : "CROAA, CROAA, ABRUTI DE CHIASSOSO, CROAAA, CROAA, DÉSOBÉISSANCE, DÉSOBÉISSANCE, CRROAAAA !"

ADRIANA GIOVANI : "Quand je vous ordonne de tuer un misérable esclave, vous le tuez. Est-ce clair Chiassoso ?"

LEUFROY : "Je ne voyais pas l'intérêt de t-"

ADRIANA GIOVANI : "Je ne vous demande pas votre avis, juste d'obéir. À l'heure où nous parlons ils ont déjà été tous exécutés. Même celui que vous avez épargné. De toute façon ils arrivaient à leur limite, ça va me permettre d'en racheter des plus frais. Bon travail pour le reste sinon, vous avez accompli avec presque brio votre tâche. Je savais que les Chiassoses étaient d'une grande violence, mais je dois admettre que je ne m'attendais pas à ce spectacle. Voici un petit quelque chose pour le divertissement."

La Dame désigna une bourse remplit de quelques pièces que Leufroy prit sans dire le moindre mots. Il s'avèra que la Dame avait un certain arrangement avec la Garde qui fit son possible pour faire taire cette affaire, néanmoins la rumeur se rependit bien rapidement dans le reste des verreries et du bain de sang provoqué par un Chahuteur bien sanguinaire. Sans surprise, toutes les visites du mois se passèrent dans le plus grand des calmes, si l'on oublie quelques corrections... A la fin du mois, comme promis la Dame paya Leufroy qui se retira sans dire un mot. Laissant sa place à un autre. Alors qu'il fut sur le point de quitter la ville, il croisa le Lig.

TANEGUI LANGLOIS : "Tu pars, le boucher de Tenence ? Tu pourras rajouter ce surnom lors de tes futurs présentations. C'est donc vrai, les chahuteurs n'ont aucune pitié. On raconte qu'on a encore retrouvé des morceaux la semaine dernière."

LEUFROY : "Je n'ai fait que défendre la Dame, rien de plus."

TANEGUI LANGLOIS : "Si ça peut te rassurer Chahuteur."

Leufroy s'en alla, sans répondre au Lig. Les corps sans vie des esclaves pendus le long du chemin menant à la sortie de la ville, mutilés par la torture, marqués au fer "Sous l'œil d'Arbitrio".