Scripturas

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Cet écrit a été rédigé par un auteur inconnu et se trouve sur l'Ancien Monde.

Les Scripturas sont un ensemble de textes religieux faisant partie des fondements de la doctrine du phalangisme.

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Texte

RolePlay :


Prima manu

Ô Hommes ! Enfants d'Arbitrio ! Sachez qu’Il vous juge !
Il vous fut donné la responsabilité
De vos actes, vos pensées, et votre vie :
Acceptez ce Grand devoir avec dignité
Car seuls les êtres purs demeurent auprès de Lui

Ô Hommes ! Enfants d'Arbitrio ! Sachez qu’Il vous juge!
Toutes vos actions seront appréciées
Par son oeil qui est neutre et sa juste sentence
Les êtres bons et pieux seront réunis à Lui et Lui apporteront soulas
Tandis que les mauvais connaîtront l’amertume de la souffrance d’Arbitrio
Et que ceux à l’âme de bête ne connaîtront que l’exil éternel

Ô Hommes ! Enfants d'Arbitrio ! Sachez qu’Il vous juge!
Votre salut s’obtiendra dans l’obéissance
Le bestiféré ne sera plus connu des siens
D’horribles châtiments briseront sa conscience
Et de son existence il ne restera rien

Arbitrio s’est meurtri dans Sa chair pour l’Humanité
Mais elle le rejeta
Arbitrio, meurtri à nouveau par son ingratitude, s’en est alors détourné
Elle s’en morfondra
Seuls certains se mirent en quête de le retrouver
Pour ceux-là : Kuunia

Ces Pieux imploraient le retour du Créateur
Heureuse Félicité
Ils se réunirent et le prièrent tous en choeur
Heureuse Fraternité
Les Serviteurs d'Arbitrio réclamèrent :
Ordre et Harmonie pour chacun de leurs frères

Ainsi sera-t-il pour un et pour tous :

Les Pieux et les Vertueux iront avec les Bons et les Justes Le rejoindre
Les menteurs, les voleurs, les débauchés et les apostats attendront l’heure de Son Retour

Et les hommes les reconnaîtront parmi les leurs ;
Et Arbitrio verra au travers d’eux comme nul ne les aura vus :

Pieux, guideront l’Homme accompagné du Créateur
Vertueux, le protégeront de la bestialité
Justes, distingueront les coupables pour les punir
Mais tout Homme devra être Bon pour sa terre et les siens
Et discerner l’invertu parmi lui-même et les siens

Que les incroyants se convertissent véritablement :
Ils seront jugés comme des croyants parmi les autres
Mais ceux qui refusent attendront jusqu'à Son Retour :
Ils seront jugés comme les bêtes sous Son Règne

Car Arbitrio est le seul Juge et la justice humaine n’est qu’inspirée de la sienne
Mais que ceux qui sont incapables de suivre les lois humains sachent et n’ignorent jamais
Que jamais ils ne seront dignes de Sa Loi Originelle et Incréée
Et pour ceux-là, il n’y aura que le froid, l’amertume et la compagnie des bêtes.


CORPUS I

Que l’homme soit honorable selon les préceptes de Sa Loi et de la vie pieuse :
Qu’il mérite le salut de son âme, à travers ses actions dans sa vie.

Que la femme soit honorable selon les préceptes de Sa Loi et de la vie pieuse :
Qu’elle mérite le salut de son âme, à travers ses actions dans sa vie.

Que tout deux vivent dans l’adoration et la crainte d’Arbitrio ;
Que tout deux vivent dans l’honneur et le respect des croyants ;
Que tout deux vivent dans le respect des moines d’Arbitrio.


Que celui qui manque à ce précepte ne puisse trouver
La Félicité Éternelle auprès d’Arbitrio.

CORPUS II

Que l’homme ne tue pas hors sa vengeance ou son honneur un croyant.
La mise à mort sans raison sème le désordre dans le monde.

Que la femme ne tue pas hors sa vengeance ou son honneur un croyant.
La mise à mort sans raison sème le désordre dans le monde.

Que nul ne tue sans préavis ou jugement émis par les gardiens de la Loi.
La Justice n’est pas affaire du peuple, la vengeance n’est pas rendue par lui.
Les gardiens de la Loi, par leurs places, décident des sorts des coupables.


Que celui qui manque à ce précepte soit traité comme meurtrier
Car le croyant sous la Loi ne saurait agir tel le loup dans le silence de la plaine

CORPUS III

Que l’homme qui donne sa parole jamais ne la reprenne;
Que la promesse le lie comme si il s’était promis à Arbitrio.

Que la femme qui donne sa parole jamais ne la reprenne;
Que la promesse la lie comme si elle s’était promise à Arbitrio.

Que le parjure soit rejeté et connu de tous:
Car celui qui se délie de sa promesse rompt avec son devoir.
Et qui méprise son devoir est à jamais un misérable.

Que celui qui manque à ce précepte sache que les dettes seront payées devant Arbitrio.
Que sa parole soit traitée comme chiendent et purin par les croyants...

CORPUS IV

Que l’homme ne mette pas de terme à sa propre vie;
Car ce qui est issu du coeur d’Arbitrio ne saurait être gaspillé.

Que la femme ne mette pas de terme à sa propre vie;
Car ce qui est issu du coeur d’Arbitrio ne saurait être gaspillé.

Que tous prennent soin de leur chair née du coeur d’Arbitrio
Que le corps ne soit point mutilé sinon par ordre de la Loi
Qui meurtrit sa chair meurtrit Arbitrio lui-même.

Que celui qui manque à ce précepte ne puisse trouver le repos
Dans la Félicité Éternelle, auprès d’Arbitrio.

CORPUS V

Que l’homme respecte son conjoint, âme comme corps;
Qu’il chérisse ce qu’Arbitrio a fait, et qu’il ne le blesse pas.

Que la femme respecte son conjoint, âme comme corps;
Qu’elle chérisse ce qu’Arbitrio a fait, et qu’elle ne le blesse pas.

Que tout un chacun respecte le sacré mariage, union indestructible, force réelle d’Arbitrio.
L’Amour que porte Arbitrio aux Hommes se répand chez les Hommes entre eux;
Que nul ne sache remettre en question ce cadeau divin.

Que celui qui manque à ce précepte soit couvert de honte:
Car ce faisant, il meurtrit son conjoint comme sa descendance et son ascendance.

CORPUS VI

Que l’homme ne vole à autrui ce qui ne lui appartient pas :
Le vol est le pire des vices après le meurtre, car il chaparde le bien gagné.

Que la femme ne vole pas à autrui ce qui ne lui appartient pas :
Le vol est le pire des vices après le meurtre, car il chaparde le bien gagné.

Que tous ceux qui connaissent des voleurs en informent les gardiens de la Loi,
Afin que les voleurs puissent être corrigés et que leur âme ne se souille pas davantage.
Que la Loi les châtie comme il sied.

Que celui qui manque à ce précepte soit connu de tous.
Afin que tous les croyants puissent protéger leurs biens à son approche.

CORPUS VII

Que l’homme ne mente pas, ni n’accuse injustement son frère de foi;
Qu’il ne cherche pas à s'accaparer le bien de l’autre par fourberie.

Que la femme ne mente pas, ni n’accuse injustement son frère de foi;
Qu’elle ne cherche pas à s’accaparer le bien de l’autre par fourberie.

Que tous parlent en vérité, devant Arbitrio et devant la Loi.
Qu’ils le fassent devant les Hommes sauf danger sur leur vie.
Que tous agissent en vérité, devant Arbitrio et les Hommes.


Que celui qui manque à ce précepte ne soit plus écouté des croyants
Car en vérité, qui a menti sous le regard d’Arbitrio mentira à nouveau.

CORPUS VIII

Que l’homme prenne en pitié les croyants, car leur vie ont une valeur.
Mais que sa volonté soit inflexible envers l’impie et l’apostat.

Que la femme prenne en pitié les croyants, car leur vie ont une valeur.
Mais que sa volonté soit inflexible envers l’impie et l’apostat.

Que tous prennent en pitié celui qui s’est remis dans le droit chemin,
Car celui qui s’acquitte de bonne foi de ce qu’il doit est enfant d’Arbitrio:
Car la reconnaissance de son égarement plaît à Arbitrio.


Que celui qui manque à ce précepte trouve la honte sur son chemin;
Que la Loi le punisse en conséquence pour ne pas oublier.

CORPUS IX

Que l’homme soit pieux et observe dignement les rites:
Qu’il suive la parole de ceux qui guident, qu’il agisse pour eux.

Que la femme soit pieuse et observe dignement les rites:
Qu’elle suive la parole de ceux qui guident, qu’elle agisse pour eux.

Que ceux qui se dédient à Arbitrio soient traités avec respect,
Que nul ne traite les rites et la prière avec incurie,
Car la dévotion seule peut soulager Arbitrio, meurtri pour nous dans Sa chair.


Que celui qui manque à ce précepte écoute et ne puisse ignorer
Que celui qui est sourd à la souffrance d’Arbitrio n’aura nulle excuse face à Lui.

CORPUS X

Que l’homme soit obéissant des commandements de ses aînés, de ses parents et de ses dirigeants:
Qu’il soit comme l'esclave à son maître, confiant en la supériorité des plus élevés.

Que la femme soit obéissante des commandements de ses aînés, des ses parents et de ses dirigeants:
Qu’elle soit comme l'esclave à son maître, confiant en la supériorité des plus élevés.

Qu'il soit entendu que la Loi est chose d'Arbitrio et qu'elle nous sépare de la bête,
Qu'elle garantit l'ordre et notre arbitrage,
Pour nous mener à la Félicité Éternelle.


Que celui qui manque à ce précepte soit condamné comme il est établi
Qu'il accepte la justice et que notre Phalange observe sa bonne application.

Composition des Scripturas

Le texte des Scripturas se divise en deux parties: la Prima Manu et les dix Corpus. Traditionnellement rédigé en honelingue, le texte est aujourd’hui généralement traduit selon la langue locale. Seuls les termes “Prima Manu” et “Corpus” demeurent en honelingue.

La Prima Manu

La Prima Manu est la première partie des Scripturas et en constitue l’introduction. Elle donne une direction générale aux fidèles et distingue les vertueux des égarés. C’est ainsi à elle que l’on se réfère pour comprendre et interpréter les Corpus. Plus abstraite que les Corpus, elle est généralement moins utilisée lors des sermons faits aux croyants et est généralement lue lors d’occasions plus solennelles. En revanche, tous les Novices doivent l’étudier en détail.

Les Corpus

Les “Corpus” constituent la seconde, et de l’avis de certains théologiens la plus importante, partie des Scripturas. Les Corpus, contrairement à la Prima Manu, sont bien connus des croyants qui les entendent très régulièrement lors des sermons.

Les différents Corpus

Les Scripturas comportent dix Corpus, classés selon un ordre travaillé: les plus importants se trouvant au début et à la fin. Dans l’ordre, les corpus abordent:

  • La piété
  • Le meurtre
  • Le serment
  • Le suicide
  • Le mariage
  • Le vol
  • Le mensonge
  • Le respect des croyants
  • Le respect des religieux
  • Le respect de l’autorité

La construction d’un Corpus

Chaque Corpus se divise en quatre paragraphes:

  • Une interjection à l’homme, le poussant à respecter le principe du Corpus.
  • Une interjection à la femme, la poussant à respecter le principe du Corpus.
  • Une morale, un résumé, au principe du Corpus.
  • Une prescription face au non-respect du Corpus.

Chaque Corpus est donc construit selon ce procédé. Contrairement à la Prima Manu, les Corpus ne riment pas (bien que plusieurs traductions ne riment pas parfaitement non plus). Ils ont en effet vocation non pas à être beaux sur la forme mais à marquer les esprits et à être compréhensibles.

Histoire

Rédaction

Les Scripturas furent rédigées par des théologiens dirigés par Tancred le Sévère et son élève Mililac vers les années 200, à Odense. Même si Tancred et Mililac sont les plus connus, la tradition phalangiste établi que près de vingt théologiens ont travaillé sur ce texte.

Adaptation post-Concordat

Le texte fut modifié en l’an 350 dans la foulée de la conclusion du Concordat de Roskilde en 347. Cette modification introduit notamment la formule “Kuunia” devenue un terme unique après différents débats au sein du Tribunal de la Foi. La décision fut prise par la Prime-Abbus Ilesa Hendt. Toutefois, la décision prit plusieurs années à être véritablement acceptée et vit quelques théologiens traditionalistes se déclarer apostats lors de l’Apostasie de Lunthe. Les apostats furent frappés d’anathème et la crise ne se résolut qu’en 359 et le rejet de plusieurs autres propositions établis par les théologiens de Roskilde. Depuis, l’Ordre et tout particulièrement la faction exécutionniste préféra faire évoluer la doctrine par le seul billet des Annotations et de conserver les Scripturas tel quel.


Les Annotations

Les Annotations sont des commentaires sur les Scripturas réalisés par des théologiens de tout le continent afin d’expliciter le texte (et donc de l’interpréter). Bien que la chose soit généralement réservée aux théologiens et érudits (et membres de l’Ordre Phalangiste de préférence), tout croyant peut se rendre à l’abbaye d’Odense afin d’y présenter sa proposition d’Annotation. L’Annotation peut alors être officialisée par le Conseil des Sages comme faisant partie du dogme phalangiste, admise, rejetée comme étant redondante ou non-pertinente ou encore frappée d’anathème. Toutes les propositions sont néanmoins archivées à l’abbaye d’Odense.

Origine des Annotations

Les premières Annotations furent faites par Tancred lui même, en dehors des Scripturas et prenaient souvent la forme de lettre répondant à des questions d’abbus locaux. Il voulait que les Scripturas soient compréhensibles de tous mais, à cette époque, les Annotations n’étaient pas encore officielles et beaucoup de ces Annotations se sont ainsi perdues (notamment au cours du siège d’Odense sous Joris Préverien) et plusieurs générations de théologiens durent départager des Annotations authentiquement écrites par Tancred et d’autres écrits apocryphes.
Le but d’une Annotation est donc de faire une précision, une remarque sur un point des Corpus ou de la Prima Manu. Ces Annotations peuvent être plus ou moins longues mais il convient généralement qu’un résumé soit disponible.

Positions et débats autour des Annotations

Les Annotations ont divisé l’Ordre phalangiste dés la mort de Tancred.
Une première école, dite “selon la lettre”, considèrent que toute Annotation est en soi une erreur et que les Scripturas devraient être lus sans modification. La compréhension des Scripturas devrait donc être un effort normal à fournir par les croyants. Cette école est souvent critiquée comme élitiste, dogmatique, fainéante ou sur la base que le fait même que Tancred ait du préciser le texte démontre que le texte laissait place à des interprétations. Les préverienistes font généralement partie de l’école littéraliste mais les littéralistes non-préverienistes réfutent tout lien avec eux.
Une deuxième école, dite “selon l’esprit”, considère que les Scripturas ne devraient pas être lus à la lettre mais selon l’esprit de ses écrivains ou même à la seule lumière de la “vérité d’Arbitrio”. Cette école n’est pas unifiée et comporte des différences entre ceux qui considèrent que seules les Annotations de Tancred sont valides (position courante pour les membres des tancrediens), ceux qui considèrent qu’elles sont toutes valides et ceux qui considèrent que seules les Annotations officielles sont valides (mais ceux-ci n’étant pas d’accord sur qui des abbus, du Conseil des Sages ou du Prime-Abbus sont compétents pour officialiser une Annotation). Cette école est généralement critiquée comme trop malléable, incohérente ou opportuniste. La faction des Apaisés fait entièrement partie de cette école, de même qu’une large partie des exécutionnistes et la plupart des phalangistes de la République marchande de Caroggia en fait partie.
Une troisième école, dite “selon la lettre et l’esprit”, considère que les Scripturas devraient être lues avec des Annotations mais que le texte des Scripturas seul suffit à inspirer la vertu pour le croyant au quotidien et que les Annotations ne sont là que pour aider les croyants dans leurs interrogations plus profondes. Cette école des modérés est généralement plus moquée par les membres des deux autres écoles que foncièrement critiquée. Les exécutionnistes et contemplatistes sont souvent de cette école.

Liste des Annotations et autres éléments

Voir article détaillé.

Trivia

  • Le terme “soulas” est un mot désuet de vieux français signifiant soulagement ou consolation.