Brasier des fleurs

De Wiki'speria
Aller à : navigation, rechercher

Le Brasier des Fleurs est un rite phalangiste pratiqué par l'Ordre phalangiste. Son détournement et son usage quotidien constituent une partie majeure des croyances kaitusianistes phalangistes populaires en Grande Huratelon. Ces brasiers fleuris sont aussi très appréciés par les croyants phalangistes de la République marchande de Caroggia.

Rite officiel

Concept

Le principe d'un Brasier des Fleurs est d’être à la fois une forme de purification spirituelle d’un lieu et une méthode pour soulager les souffrances d’Arbitrio. Le rite est organisé par l'Ordre phalangiste lors des exécutions, après ou avant les batailles ainsi que pour conjurer les grands maux comme des maladies ou des sécheresses.

Déroulement

Il consiste en un grand brasier dans lequel les religieux jettent des fleurs purifiantes. On y donne aussi des célébrations assez artistiques avec des chants religieux ou des poèmes. Enfin, les cendres sont récupérées. Elles peuvent être incorporées dans les sangtificacio à venir ou enduites sur les portes des fidèles pour apporter la vertu et la pureté dans la demeure tout en rappelant le devoir de prière pour Arbitrio.

Folklore et détournement populaire

Le rite initial connu rapidement un succès phénoménal au sein du petit peuple qui le trouvait à la fois festif et fort de démonstration pieuse. Le moindre brasero, la moindre petite flambée au coin du feu devint l’occasion d’y brûler des fleurs pour purifier l’endroit puis pour s’attribuer sa vertu en fonction de sa traduction dans le langage des fleurs tout en chantant ou en dansant pour l’apaisement d’Arbitrio.

L’ampleur du phénomène est telle qu’il existe des professionnels de la magie des fleurs qu’on nomme "kevetasted" et dont l'emblème est une fleur de Circée. Ces kevetasted se sont appropriés le rite pour offrir leurs services aux croyants. Les paysans huras les emploient souvent, de même que les mestobcans les plus pauvres.

Kevetasted

Les kevetasted sont des artistes mystiques et botanistes qui exercent ce qu'on appelle communément la "magie des fleurs" en tant que dévots Ils organisent des spectacles à base de prière et de chant pour diminuer la Souffrance d’Arbitrio tout en brûlant des compositions florales élaborées selon les thèmes vendus au client et dans le respect du langage des fleurs. Il peut s’agir d’amour, de guérison, d’appel à la richesse ou au bonheur mais aussi de lecture d’avenir ou de mauvais sort à l’égard d’un rival ou ennemi. Beaucoup de kevetasted proposent leurs services de maquilleurs lors des festivités populaires.

Les kevetasted les plus doués parviennent à captiver des auditoires assez important en jouant avec les effets de la fumée, son odeur et les chants. Les cendres sont utilisées directement sur les personnes ou transformées en philtres ou médaillons. Devenir kevetasted se fait de manière totalement informelle. Il ne s’agit souvent que d’une activité annexe. Seuls les artistes vraiment charismatiques et convaincants arrivent à en vivre pleinement.

Réputation des kevetasted

La "magie des fleurs" en général et les kevetasted jouissent d'une excellente popularité au sein du peuple de Grande Huratelon et auprès des adeptes phalangistes répartis à travers les états arbitrés. En revanche, les élites phalangistes éduquées, surtout celle d'Odense et d'Huratelon, y consentent peu. Leur attitude varie entre l’indifférence froide et le mépris ouvert.

L’Ordre Phalangiste a longtemps essayé de lutter et contenir cette effervescence populaire. La lutte farouche ne donnant que peu de résultat, l’Ordre a fini par tolérer ce détournement kaitusianiste comme une forme de sous-culture traditionnelle phalangiste. Elle est cependant toujours méprisée méchamment par les élites religieuses en général mais en particulier à Odense, Huratelon et Laggenau. Là-bas, les kevetasted n’ont pas le droit de pratiquer et doivent obligatoirement vivre dans les ostats.

Seule la République Marchande de Caroggia fait figure d’exception bien que aucun kevetasted n'y officie. La magie des fleurs y a été adoptée dans les quelques cercles phalangistes autant par le peuple que l’élite par goût de l’exotisme Hura et même certains monachistes y ont recours. Elle y est généralement dépossédée de sa nature religieuse et mêlée des nombreuses superstitions locales, appréhendée comme un phénomène culturel et souvent apprécié pour son exotisme en vertu du Granamistat. La cité de Caroggia abrite d’ailleurs un luxueux et assez célèbre lupanar du nom de "Circirée" dans le quartier du Val qui propose à sa clientèle une expérience d’amour à “la hura par la magie des fleurs”.

Enfin, la magie des fleurs est un lieu commun des histoires, des contes, des bouffonneries et des pièces de théâtre de culture hura. Elle est souvent utilisée en tant que magie "gentille et bienveillante" en opposition à la sorcellerie qadjaride et sert à dénouer une situation dramatique de manière inattendue. Au Royaume Central à Saillonne, on emploie parfois l'expression "avoir recours à la magie des fleurs" pour qualifier ce genre de procédé scénaristique grotesque.

Trivia

  • La "magie des fleurs" remplace le "Deus Ex Machina" dans l'univers d'Esperia.