L'Histoire d'Esperia, La Cité, Tome IV

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Cet écrit a été rédigé par Dranna, et se trouve sur l'ancienne Esperia, inaccessible pour le moment.

Collection L'Histoire d'Esperia

IV. La Place Centrale

Place centrale, place du marché, grand place... Autant de noms qui dans une ville sont utilisés pour désigner des lieux différents tant géographiquement qu'architecturalement.Il est cependant un point commun entre ces noms; ils désignent des lieux de rencontre, des lieux pour et par le peuple, où, de jour comme de nuit, il est le plus facile de faire des rencontres.

Esperia notre cité n'échappe pas à cette règle. La très connue place centrale est le lieu de tous les échanges, là où tout le monde peut se croiser, du noble au chaîneux. Tout le monde s'y rencontre. Aussi étrange que cela puisse paraître, la place centrale est l'élément le plus ancien de notre cité. L'on aurait pu croire que des installations plus "pratiques" auraient été de plus grande utilité dans les débuts d'une ville ...

Maladresse de la part des premiers colons ou véritable but ? Nul ne pourrait précisément répondre à cette question, même s'il est judicieux de spéculer que les colons, après l'installation du campement, ont voulu créer une ville pour le peuple et non une ville peuplée. Ceci explique sans doute pourquoi le premier bâtiment n'aura pas été une forteresse autour de laquelle se serait articulée la ville.

C'est donc en 511 que l'aménagement de la place centrale débute. La place était de forme rectangulaire, d'environ cent mètres de long sur quarante de large. Disposant de quatre côtés, chacun menait vers un quartier, le dernier donnant sur le trou du Sans-Fond.

Dans le coin situé au Sud-Ouest, une butte surélevée, sur laquelle est désormais bâtie la taverne du Chat Noir, portait l'arbre d'Esperia, sous lequel était enterré Sveik. A côté de cet arbre se dressait la première taverne de la cité; la taverne Orhum, tenue par le légendaire Onow. Plus tard, cette taverne devint, de par son emplacement stratégique, le dispensaire d'Esperia.

En face de cette butte se trouvait l'un des premiers bâtiments administratifs de la cité; la Banque d'Esperia. L'actuelle banque ne se trouve d'ailleurs pas bien loin puisque sa reconstruction s'est faite vingt mètres à côté. La première banque, plus modeste, était accollée au quartier d'Adobe. Disposée en biais par rapport à la place, une immense volée de marches permettait d'y accéder.

En face se trouvait la quartier de Rivelame, aux bâtiments usés. Se dressant de toute sa hauteur avant ce quartier, faisant pâlir tout qui songeait à passer devant, le Sénat. Glorieux bâtiment de la première ère d'Esperia, le Sénat est réellement le premier bâtiment construit en Esperia. Il était si grand qu'il prenait presque toute la place des actuels bâtiments du gouvernement. Plusieurs étages y étaient à disposition du peuple pour les débats, mais surtout des conseilles. C'est d'ailleurs au Sénat que l'on trouvait le bureau du Consul de la Justice et Sécurité.

En face du Sénat, et par conséquent en face du dispensaire, se dressait l'Abbaye, de l'autre côté de la place. Les infrastructures de la place elles-même différaient également de l'actuelle. Les bancs y étaient par exemple placés différemment, mais l'exemple le plus marquant de la transformation de ces infrastructures est sans aucun doute le panneau d'affichage qui se trouvait à l'époque contre le quartier d'Adobe. Y fut rajouté plus tard un second panneau à gauche de l'entrée d'Adobe cette fois, panneau réservé à la Garde, une initiative du Chevalier Thémis Lunargent.

C'est au mois de mai de l'an 513 que le plus gros chantier de toute l'histoire d'Esperia eût lieu. Grâce aux plans d'Haenn du Puylon, esperien il fut une époque, la place centrale fut rénovée pour donner naissance à l'actuel centre-ville. Chantier de plusieurs mois et de milliers d'espers, il ne fait aucun doute que ce projet fut le plus gros, tant en termes techniques qu'en termes financiers, que la ville ait jamais porté. Débutant en mai, le chantier n'eût de cesse de provoquer l'effervescence locale des mois durant. Ce n'est qu'en novembre 513 que le chantier put être considéré comme terminé même si quelques finitions restaient à appliquer.Le maître du chantier était Tonin Labaze, un capitalin autoritaire dont les compétences n'étaient plus à démontrer.

Un jour ordinaire, un immense navire, sans doute le plus grand ayant jamais accosté au port d'Esperia, vint lentement, de son immense tonnage, s'arrimer sur le ponton principal. L'immensité de ce navire vint vite se justifier de par les matériaux et autres outillages qui emplissaient ses cales. Le chantier s'étala sur plusieurs mois. L'on vit ainsi se présenter plusieurs étapes afin de conserver une certaine mesure à ce titanesque travail. Ce n'est qu'à la fin du mois de septembre de la même année que le bourbier malsain qui avait remplacé la place centrale devint le centre-ville tel que connu par tous.