Violence dans le culte d’Arbitrio

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La violence est condamnée par le culte d'Arbitrio comme étant un acte mal-arbitré, voire bestial. Cependant, chaque dénomination a établi une doctrine délimitant dans quelle mesure elle peut être légitime et acceptable.

Doctrine religieuse et réalité

Le continent est un monde violent et la religion n'a que peu d'influence sur cet état de fait. Ainsi, les interdits religieux n'ont aucun effet sur la criminalité ou lorsque la guerre prend le dessus. En outre, c'est un domaine où les dirigeants séculiers ne souhaitent pas se voir dicter leur conduite. Par exemple, les religieux ne sont jamais parvenus à faire abolir une tradition particulièrement violente au sein de l'Empire Central et de son royaume successeur : le combat de gladiateurs.

D'une manière générale, la doctrine religieuse s'applique surtout aux religieux et reste un idéal.

Monachisme

Principe de base

Le monachisme a établi la violence comme étant fondamentalement mauvaise, le résultat de la réponse aux pulsions bestiales. Elle considère que l'on ne peut y avoir recours qu'à titre défensif, afin de répondre à une aggression. De plus, elle considère que dans la mesure du possible, un croyant devrait se séparer de la violence et donc ne pas apprendre à se battre. La violence est considérée comme le reflet du niveau d'arbitrage. Ainsi, plus une société serait bien-arbitrée, dirigée par l'Adaar, et moins elle connaitrait de violence.

Protecteur et protégé

Le monachisme établit que la violence devrait être laissée à des personnes capables, distinctes de la communauté et que ces personnes soient formées à utiliser la violence de manière arbitrée. C'est la distinction entre protecteurs et protégés. Être protégé et ne pas savoir se battre est valorisé dans le monachisme, considéré comme une marque de bon-arbitrage. Les protecteurs, eux, sont considérés comme faisant un sacrifice personnel, sacrifiant une part de leur intégrité morale pour garantir celle des autres. Être un protecteur est donc considéré comme admirable et digne de reconnaissance mais comme devant rester une exception.

Violence vis-à-vis des animaux

Le monachisme ne considère pas la violence envers les animaux sauvages ou d'élevage comme étant mal-arbitrée car nécessaire pour se nourrir ou se protéger. Cependant, la cruauté est considérée comme mal-arbitrée.

Banson et les bansonites

A venir.

Phalangisme

Principe de base

Le phalangisme réprouve l'usage de la violence gratuite ou à des fins personnelles mais considère qu'elle est justifiable lorsqu'elle a pour but la protection de l'ordre et de la vie et l'application de l'autorité. Il valorise la force comme un attribut des vertueux.

Le guerrier dans le jardin

Les phalangistes considèrent qu'apprendre à combattre est bénéfique pour un croyant car l'art du combat encourage de nombreuses vertus : le maintien de la forme physique, la discipline, la vigilance, l'humilité, etc. Ils ne considèrent cependant pas pour autant qu'il faut faire usage de ce savoir. Un adage phalangiste courant est : il vaut mieux un guerrier dans le jardin qu'un jardinier à la guerre. L'art du combat est donc à développer en parrallèle d'autres activités morales tels que la prière, la discipline spirituelle, l'art du jardinage, la musique, etc.

La vertu dans la violence

Le phalangisme considère qu'il doit y avoir vertu dans l'usage de la violence. Ainsi, les coups bas sont mal vus de même que la ruse ou la tromperie. La cruauté envers les prisonniers ou le refus de la reddition sont ainsi très mal vus.

De la lame

Il est admis dans le phalangisme que la colère et le bestialisme sont contenus dans la lame. Ainsi, les croyants attachent une importance très particulière à leur fourreau : l'objectif de celui-ci est de démontrer que l’on garde bien et fortement le mal dans une lame solidement enfermée.

Une pratique considérée comme bien-arbitrée par l'Ordre phalangiste est de ne dégainer que pour agir, afin d'éviter de se déplacer l'arme au clair. Ainsi, il faudrait attendre le moment adéquat pour sortir son arme et attaquer. Cette règle est notamment enseignée aux praes, même si elle n'est pas toujours appliquée par eux-mêmes.

Cette pensée de la lame impure est même courante à tous niveaux de vie, il n'est pas inhabituel d'accompagner ses lames avec des fourreaux, même les couteaux de tables ou les outils de travail tranchants. En outre, on n'offre jamais une lame chez les phalangistes : la personne recevant ce cadeau devra payer la lame, même d’une pièce symbolique.

La symbolique du fourreau est importante, il est de coutume surtout en Grande Huratelon d’habiller son fourreau avec des rubans en fonction de l’usage de la lame :

  • Le rouge est réservé aux armes des religieux ;
  • L’orange est préféré pour les gardes et soldats ;
  • Le jaune est utilisé pour les épées d’apparat ou de cérémonie ;
  • Le vert sert à reconnaitre les mercenaires ;
  • Le blanc est uniquement utilisé par les bourreaux pour leurs outils de torture.

Cette symbolique du fourreau a aussi créé une habitude d'apprécier les fourreaux décorés. Il n'est pas rare que des phalangistes avec assez de moyens financiers évitent ainsi les fourreaux trop sobres. Le Greistal, le Gyllendal, l'Aon et le quartier de l'Ambaxaida de Caroggia sont réputés comme ayant de bons fabricants de fourreaux décorés. Au sein de l'Ordre phalangiste, la décoration des fourreaux participe à montrer esthétiquement la différence hiérarchique entre les différents membres de l'institution.

Certains religieux, surtout dans le sud de la Grande Huratelon, pratiquent le “vezeni” : un rite qui légitime l’enfermement de la colère dans le fourreau. Le moine pratique d’abord un sermon sur la violence, puis s’entaille le pouce et étale son sang le long du fourreau. Par la suite l’étui sera marqué d’un losange phalangiste afin de justifier de son passage par ce rite.

Du mercenariat

Le mercenariat est un vrai casse-tête pour les religieux. Il est souvent admis que n’utiliser que des mercenaires pour ses basses œuvres est une preuve de couardise, là où les utiliser pour défendre est bien vu. Cependant, les mercenaires sont souvent interdits dans des établissements : des tavernes sont parfois proscrites pour ce corps de métier ainsi que certaines boutiques, et il est courant qu’une compagnie emploie ses propres artisans afin d’éviter cette ostracisation.

Des traditions martiales

Les phalangistes, et surtout les huras, ont une particularité : lors des combats, il est courant de voir les soldats récupérer des morceaux de tissus, ou de cuir afin d’habiller leurs armures. Plus une armure est décorée de textiles, plus le combattant sera chevronné. Cela tranche d’ailleurs parfois avec le rigorisme hura en matière d’habillement. Ces armures de vétérans sont très recherchées, Il s’est déjà vu qu’un riche bourgeois achète l'équipement d'un soldat en fin de carrière afin d’en faire étalage dans sa demeure.

Cette tradition en revanche ne s’applique pas aux praes de l’Ordre. Ces derniers ont néanmoins eux-même une tradition faisant qu'il n'est pas synonyme de négligence et de laisser-aller de porter un surcot abîmé voir parfois même très abîmé par le temps et les combats. Bien au contraire, porter un tel tabard est perçu comme un moyen de montrer sa valeur en tant que combattant de l'ordre. Si le prae remplace son surcot, il est unanimement considéré comme sacrilège et particulièrement honteux de jeter ses précédents, quelque soit leur état.

Certains praes, presque un peu mystiques sur la question, découpent un petit carreau de tissu de leur ancien surcot afin de le garder sur eux en permanence, comme dans une sacoche. Ainsi, il n'est pas rare que des praes en fin de carrière portent un surcot abîmé, ou réenfilent leur vieux surcot remplacé quand ils ont besoin de rappeler leur valeur, leur expérience et leur autorité.

De la place du chef de guerre

Il est communément admis qu’une armée phalangiste (mais surtout hura) sera toujours bicéphale. Le chef de guerre, ou “hlavni”, est toujours en avant avec ses hommes. Il sera vu comme de la couardise et une preuve de faiblesse de ne pas combattre en avant ; il en va d’ailleurs de même pour tous les combattants. La première ligne n’est jamais pour les jeunes, mais toujours pour les vétérans : avoir le droit de charger en première ligne est un aboutissement dans la carrière d’un soldat hura.

Le deuxième cerveau est le “strategus”, un titre non officiel qui indique la personne chargée de la conduite de la campagne et de sa stratégie. Il décidera avec le hlavni de la conduite à tenir lors du combat, mais aura surtout la charge de s’assurer que la campagne se poursuive sans encombre - tant du point de vue logistique que financier.