Utilisateur:Sergueitov : Différence entre versions

De Wiki'speria
Aller à : navigation, rechercher
(Réorganisation connaissances + maj)
m (Une fois n'est pas coutume, j'ai raté un détail pendant la prévisualisation, fixé.)
Ligne 208 : Ligne 208 :
 
<blockquote>
 
<blockquote>
 
[[Fichier:Binocles.jpg|thumb|80px|left]]
 
[[Fichier:Binocles.jpg|thumb|80px|left]]
Rangé dans un petit étuis en cuir de fovomastodonte, tapissé de velours rouge à l’intérieur. Offer par Dame Kenesha, ces binocles sont constituées d'une solide monture en or et deux deux lentilles bien rondes de deux millimètres d'épaisseur et de trois centimètres de diamètre. Fabriquées conjointement par la dame verrière '''Eryka''' et le messer joaillier '''Atlas'''. Celles ci permettent à Sergueitov de compenser sa vue en baisse au fil du temps.  <br/>
+
Rangé dans un petit étuis en cuir de fovomastodonte, tapissé de velours rouge à l’intérieur. Offer par Dame Kenesha, ces binocles sont constituées d'une solide monture en or et deux deux lentilles bien rondes de deux millimètres d'épaisseur et de trois centimètres de diamètre.<br/>
 +
Fabriquées conjointement par la dame verrière '''Eryka''' et le messer joaillier '''Atlas'''. Celles ci permettent à Sergueitov de compenser sa vue en baisse au fil du temps.  <br/>
 
</blockquote>
 
</blockquote>
  

Version du 29 mai 2014 à 16:01




     200.png
Informations RP
Genre
Homme
Année de naissance
Rang


Famille


Quartier
Rang Politique
Conseiller à l'Urbanisation




Métier
Compléments





Fonctions
Professeur
Moine



Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
sergueitov
Pseudo
Sergueitov
Prénom IRL
Gaétan
Âge IRL
22ans







Il va de soit que les informations sur cette fiche ne sont pas connu par votre personnage, sauf si vous avez eu l'occasion de les connaître IG et de façon RP.


RolePlay :



«  Respectez vos aïeux »

Ser2.png
  • Nom : Ivanovitch
  • Prénom : Sergueitov
  • Surnom : " Le vieux "
  • Âge : 77 ans
  • Dâte de naissance : Le 7 décembre 436.
  • Taille : 1 m 69
  • Poids : 61 kilos
  • Nation : Grande Huratelon
  • Région d'origine : Steiertal
  • Ville d'origine : Odense
  • Religion : Adepte du culte d'Arbitrio
  • Arrivée en Esperia : Le 14 janvier 514.
  • Rang Social : Citoyen


Description

Description physique

Sergueitov à 77 ans, il sait lire et écrire. Physiquement c'est un vieillard dégarni avec une barbe hirsute, sa barbe n'est pas particulièrement longue mais fournie. Il mesure 1 m 69 et fait 61 kilos. Il n'est pas particulièrement portant. Il est habillé de la même façon qu'il s'est fait capturé, d'une robe simple, autrefois blanche et pourpre, maintenant marron de crasse et de boue et grise d'usure, à présent blanchie et lavée, elle reste usée.
Son dos est courbé et il est assez ridé pour justifier son âge.
On le voit souvent se balader avec un livre à la main, souvent un livre de note qu'il utilise pour ses diverses tâches.
Sa forme physique varie au cours de la journée, et si il est capable de se déplacer tranquillement la journée, il aura en revanche beaucoup de mal à se relever ou à marcher normalement le soir, à force d'épuisement. De la même façon, l'ingestion d'alcool à une heure tardive aura des effets quasi immédiats et parfois disproportionnés.


Description morale

Sage de par son grand âge, il n'est pas particulièrement patient avec les incapables. Il n'a jamais été attaché à l'argent, si ce n'est pour vivre simplement mais sans entraves budgétaires, il n'est pas rare qu'il investisse tout ce qu'il à pour des projets auquel il croit. De part son appartenance à l’Ordre phalangiste, Sergueitov est très religieux, malgré son amour incompris par ses confères pour la science, il confère une très grande place au culte d'Arbitrio dans ses ouvrages.
Pensant que toute récompense doit être méritée, il demandera du travail plutôt que l'aumône pour se nourrir. Il a aussi horreur de s'imposer au gens par le biais d'autres personnes et essaiera de les déranger le moins possible dans leur travail.
Son faible pour la boisson le poussera souvent là où il n'aime pas être.
Il n'hésitera pas à abuser de son apparence de vieillard sénile pour arriver à certaines fins.


Compétences

  • Créativité : Des murs en briques tout plat, c'est plus trop à la mode si ?
  • Alphabétisation et calcul : Une forteresse est plus jolie quand elle est bien réalisée. Pratique de savoir compter pour mesurer et lire les plans.
  • Connaissances Scientifiques : Particulièrement dans les domaines de la Physique technique et des Mathématiques.
  • Dessin : C'est toujours sympathique de savoir faire un plan sans l'aide d'un artiste !
  • Œnologie : Le vin sera toujours le premier amour des hommes de foi, et le seul à jamais pour certains.


Traits de caractère

Talents

  • Passionné par les fortifications et des constructions en général
  • N'accorde que peu d'importance à l'argent
  • Croit profondément en l'Arbitrio
  • En bonne forme physique malgré son âge
  • Relativise beaucoup (trop)
  • Serviable (due à son existence au sein de la Phalange) et humble.
  • Loyauté indéfectible à qui il le jure.
  • Aime l'écriture et les arts


Défauts

  • Faible très prononcé pour la boisson (et pas l'eau)
  • Déteste les incapables
  • Trouve la politique inutile
  • Déprimé par son âge
  • Naïf envers son entourage proche
  • Adore résoudre les problèmes, qui à en créer pour le faire.
  • Mal de mer très prononcé
  • Se perd parfois, sens de l'orientation réduit.
  • D'une forme physique discutable
  • A besoin d'une canne pour se déplacer


Sa vie d'esclave se termine le 29/01/514 par son maître, Ser Thorgan Sa vie d'habitant se termine le 17/03/514, déclaré Citoyen par le Roy


Intérêts culturels et goûts

Sergueitov aime découvrir de nouveaux monde, sa passion pour l'architecture en est la cause : car chaque monde à son architecture propre et il trouve très intéressant d'en découvrir plus.
Il trouve Esperia fascinante pour cette raison : ses quartiers sont tous différents et adoptent des styles plus ou moins inédits.
Il aime aussi beaucoup les quartiers de Rivelames et d'Adobe. Son aversion pour le Quartier Ouest est due aux choix architecturaux qu'il trouve incompréhensible.
Le vieil érudit aime beaucoup la bière et le vin rouge.

Maisonnée

Dessin au fusain réalisé par Liam, de gauche à droite : Dame Illina Signaro Raev, Professeur Sergueitov Invanovitch Raev et Dame Kenesha Ahrondor Raev.


La famille Erenthys fut sa seule famille depuis qu'il est esclave, elle a d'ailleurs sa famille propriétaire lors de sa période en temps qu'esclave, un étrange syndrome que de se dévouer dans ceux qu'il servait autrefois de façon obligée, et pourtant Sergueitov à toujours senti que sa place était au près de ces personnes. Comme au tout début.

Le 30 mars de thermidor 514, la famille Erenthys est dissoute, et il participe à la fondation d'une nouvelle famille.
La famille Raev.


Connaissances

La Famille

Kenesha Silmäpyhä: D'abord sa maîtresse, puis sa tribun chez les Erenthys et une véritable personne de confiance, il s'agit de la deuxième personne sur les trois à qui Sergueitov à jurer loyauté.

Elle lui a beaucoup donné, il essaie d'en faire autant. C'est une personne qui compte énormément et avec qui il est fier d'avoir créer la Maisonnée Raev.

Illina Signaro : La dame Intendante d'Adobe, une maîtresse aussi au tout début, Sergueitov appris à la connaître réellement lors de son entrée chez les Erenthys, c'est une dame réservée au premiers abords, mais qui fait preuve d'une intelligence et d'un dévouement sans faille. Sergueitov a aussi juré loyauté à la Dame, la troisième et dernière personne à qui il le fit.

Stelio Volturno : Il était esclave sur le meêm bateau que Sergueitov, ils appartenaient à la même famille, c'est à présent un membre complet de la maisonnée Raev, un homme brute, aux multiples talents mais digne de confiance, avec ses propres méthodes de travail.

Svengal Ladirus: Sans doute l'ancien esclave le plus utile et et le plus fidèle qu'ai eu Sergueitov, a présent un membre à part entière de la maisonnée, Sergueitov est très fier de l'avoir à ses côtés.

Natalya: Une guerrière dans l’âme, mais une dame d'abord, Natalya est une personne autonome, Sergueitov n'a pas toujours l'occasion de converser avec elle, même si il apprécierait en avoir plus souvent l'occasion.

Zehyrr: Le chevalier le plus respecté de tout Esperia selon Sergueitov, le maître d'arme à ses propres préoccupations, et pourtant c'est une personne bien plus grande qu'il n'y parait. Du moins visuellement.

Les Connaissances & Proches

Valdteri: Le premier homme à qui il ai parlé lors de son transfert de Fort Lointain à Esperia, ils partagent la même foi pour l'Arbitrio. Bien qu'ils aient pris des chemins complétements différents, il reste une personne que Sergueitov apprécie de voir.

Extension:DynamicPageList (DPL), version 3.3.2: AVERTISSEMENT : Aucun résultat !

Utilisateur:Corto: Sergueitov à eu l'occasion de côtoyer cet homme pressé alors qu'il était Intendant d'Adobe, difficile à cerner sur ses choix, il reste cependant une personne avec qui il aime parler des affaires et autres.

Raphael D Lumione: Même si l’architecte naval possède certaines même visions que Sergueitov concernant l'avenir de Rivelame, il n'en reste pas moins méfiant quand aux négociations de contrats avec cet homme.

Cedrick: L'homme de Rivelame, si il y a bien quelqu'un à connaître la bas pour un architecte, c'est bien cet homme, inutile de dire qu'en plus de ça. C'est un homme aux nombreuses qualités, mais débordé.

Astalmo Von-Herbert: Le directeur du théatre d'adobe ne manque pas de ressources, et si il était d'abord un client, le temps phénoménal du projet qu"il à confié à Sergueitov lui a permit de le connaître un peu plus.

Hélène: L'esclave boulangère de la maisonnée au début, qui venait par elle même tenir compagnie au vieil homme pendant les longues et glaciales journées de nivose. Maintenant libre, elle loge chez l'érudit et celui-ci apprécie énormément sa compagnie.

Gharlok: Si il y a bien un homme à respecter sur Esperia, c'est celui-ci, malgré le fait que Sergueitov ne parles pas énormément avec lui, il respecte cet homme bienveillant aux valeurs fortes et encrées.

Les Esclaves

Emeraude Heland Fol-Auvoir Vuhori: L'esclave la plus étrange qu'ai pu côtoyé Sergueitov, et pourtant parfaitement fidèle et serviable. Elle ne veut pas être libre, mais Sergueitov comprends à présent pourquoi.

Cain Keryah Vuhori: Même si il ne lui appartient pas, le mineur semble être une personne volontaire, c'est une chose que Sergueitov apprécie chez un esclave.

Les Morts & Disparus


Thorgan Ahrondor: L'ancien maître de Sergueitov, d'une jovialité brute et sans détours, il fut plus tard son associé d'affaires après sa libération. C'était un homme que Sergueitov respectait, malgré ses méthodes, et le premier homme à qui il jura loyauté sur le sol Esperien.

Lyre Ester : Dame Lyre Ester à toujours été une personne compliquée, joviale, bavarde, mais compliquée. Sergueitov l'appréciait, mais il semble qu'elle est complétement disparu depuis quelques temps.

Aron Sepyn : Ancien esclave arrivé sur le même bateau que Sergueitov, il devint plus bien plus tard un homme d'influence au sein de la religion, puis finalement Apotti, c'était une personne que l'érudit respectait, un homme aux valeurs profondément enracinées. C'est à présent le cas de le dire.

Morgen: Sergueitov n'a jamais compris pourquoi cet homme vouait une haine pareille vers sa famille, l'érudit lui voue donc la même. Le fossoyeur a commencé, à présent il a fuit vers l'Ancien monde, de ce qu'on raconte.



Possessions

Habitation

Il n'a pas toujours aimé Adobe, mais il y avait passé tellement de temps qu'il ne voyait pas plus bel habitat que là haut. On lui avait donné l'occasion de construire un ilot complet, pour sa famille, une formidable commande. Et puis on lui avait proposé une maison... Il y vivait maintenant, sur la place de cet ilot, avec sa famille, il y faisait bon vivre.

Commerces

Sergueitov possède un Cabinet d'Architecture appelé "La Clef de Voûte", situé à Rivelame, il ne travaille pratiquement plus que la haut, et reste souvent la bas de longues heures pour l'établissement des projets de ses clients.

Objets

CanneSergueitov.png

La canne-épée de Sergueitov a été fabriqué de l'union de trois artisans renommé dans Esperia, le maître forgeron Gharlok, le maître artisan du bois Daviel et l’ingénieur, messer Jean.
C'est une canne au manche droit, composée d'un bois inconnu de très bonne qualité, verni, lisse et agréable au toucher, le pommeau quant à lui est ouvragé et marqué d'une tête de renard emprisonnée dans une clef de voûte.
La lame à l'intérieur est une belle lame très fine d'environ 70 centimètres, poinçonnée discrètement d'un G.
Il y a un mécanisme, via une goupille discrète sur le pommeau, qui permet de détendre brusquement un ressort de 70cm de long et de 3 centimètres de diamètre pour faire sortir la lame par le bout de la canne.
Il ne se sépare jamais de celle ci, où qu'il aille, nécessaire pour qu'il puisse se déplacer sans mal.

Binocles.jpg

Rangé dans un petit étuis en cuir de fovomastodonte, tapissé de velours rouge à l’intérieur. Offer par Dame Kenesha, ces binocles sont constituées d'une solide monture en or et deux deux lentilles bien rondes de deux millimètres d'épaisseur et de trois centimètres de diamètre.
Fabriquées conjointement par la dame verrière Eryka et le messer joaillier Atlas. Celles ci permettent à Sergueitov de compenser sa vue en baisse au fil du temps.

Métier

Sergueitov est un véritable bourreau de travail, on l'entend souvent dire qu'il ne quittera sortira de son bureau que quand les plans seront terminés, ce qui lui à déjà causé, par le passé, quelques soucis de santé.
Le vieil érudit gagne sa licence d'Architecte Officiel d'Esperia après de nombreux plans sur Adobe et Rivelame, il est très fier de ce titre, donnant une certaine reconnaissance à ses travaux.

Le vieil homme est aussi professeur à l'académie, il y enseigne les matières scientifique et ainsi que l'art de l'architecture.
Dernièrement le Roi le nomme conseiller à l'Urbanisation, une fonction que Sergueitov s'est juré de remplir avec rigueur.

Histoire

Chapitre 1 : La fin d'une belle vie.

Dessin au fusain signé Meauvent en bas de page

"AS TU AU MOINS VU LES PLANS ? HEIN ? ESPÈCE D'ABRUTI ! ET JE LA MET OU LA PORTE DE LA POTERNE MAINTENANT ? DANS LE JARDIN DE LA BOULANGÈRE ?"
Il faut croire que même dans l'ordre il y avait des incapables, c'était pas donné à tout le monde de lire un plan, mais quand même, ce mioche en avait vu des plans dans sa vie, et à l'aube de ses 63 ans, il arrivait quand même à forcer le respect chez ses ouvriers, hausser la voix n'était certes pas très pédagogique, mais il avait apprit avec le temps que c'était sans doute le seul moyen pour eux de retenir de leurs erreurs. Et puis bon, sa méthode était la même que celle utilisée dans l'Ordre depuis le début : la peur des Abbus des organes disciplinaires, et c'est pour ça que ses ouvriers baissaient la tête quand il parlait. Au fond il les aimait bien, mais il détestait les voir idiots parce qu’ils ne se donnaient pas la peine de réfléchir.
"Il va falloir réparer vos conneries, pas question de démonter ce mur, on est en retard sur les horaires, je vais y réfléchir dans mon bureau."
Au fond il aimait ça, réparer les conneries, mais il ne fallait pas l'avouer. Résoudre les problèmes étaient la conclusion directe de ses études mathématiques. Les problèmes le fascinait, plus difficile était la résolution, plus il en tirait un plaisir malsain. Tout ne peut être parfait dans un chantier, les imprévus sont un quotidien indélébile de toute journée de travail, si tout se passait comme prévu, c'est que quelque chose clochait, c'est que ces ouvriers lui cachaient la faute. Il détestait ça, mais il ne pouvait pas leur en vouloir, c'est pour ça qu'il s’efforçait d'être le moins tyrannique possible. Un climat de confiance est la clef du respect, et quand ça marche pas, une bonne gueulante, comme ces dinosaures du Conseil des sage, ils faisaient pas grand chose à part radoter et critiquer le travail des autres. L'inutilité de la politique...
"Et si je déplaçais les poutres de soutien au mur ouest de 3 blocs vers le sud ? Voyons voir, mmmmmh, ah !"
Il gribouillait frénétiquement des calculs, un œil averti aurait remarqué les quelques torseurs statiques permettant de calculer les efforts soutenus par la structure.
"Et si on déplace le moment ici, on obtient .... Ah ben non... Ça se casse la gueule"
Il trouverait la solution, il le savait, il la trouvait toujours. Fallait pas s'en faire, enfin pas pour ça en tout cas.
Un messager arriva, un parchemin à la main, il le tendit au maître d'ouvrage,
"Ils me veulent quoi encore les croutons ?"
Il faut dire que Sergueitov n'a pas toujours eu un grand respect pour le Conseil des Sages, ils les répugnaient, il lui arrivait de le montrer, mais c'était quand même eux qui faisaient tourner la boutique, il n'était pas condescendant, quoique, sur le projet du triple donjon renforcé de douves à dragons d'huiles, il les avait un peu titillé, mais intelligemment. Enfin l’espérait-il.
"Merci mon garçon"
Inutile d’être méchant avec les disciples du gang des rabougris.
Sergueitov leva la tête vers le mur, les yeux écarquillés :
"C'est une blague c'est ça ? Par l'Arbitrio !"
Le sens de l'humour du Conseil des Sages avait toujours été légendaire.... ou pas.
A l'aube de ses 62 ans, Sergueitov bascula, il était à présent vieux, et ça n'allait pas s'arranger.


Chapitre 2 : C'était mieux avant.

Dessin au fusain signé Meauvent en bas de page

C'était long, il essayait de rester éveillé, comme pratiquement tout le monde autour de cette table, en même temps quelle idée de faire des conseils aussi long...
On nominait les membres du Conseil des sages principalement grâce à leur âge, et si il aimait sentir autant de responsabilités sur ses épaules, elles n'en demeuraient pas moins lourdes, affreusement lourdes. Peu de personnes pouvaient se vanter de vivre aussi longtemps, sauf les gens autour de cette table. Sergueitov avait été nommé à l'age de 62 ans, plus de temps qu'il n'en faut pour nommer plusieurs Prime-Abbus.
Si tout l'Ordre jubilait à l'idée de se retrouver un jour au Conseil des sages, la réalité était qu'au moment où vous étiez dans cette assemblée, vous étiez vieux, rabougri, inutile à toute tâches physique et de qui plus est, aux portes de la mort.
Les quelques avantages que ça apporte, des meilleurs appartements, quelques serviteurs et du fromage en plus le soir. Pas de quoi jubiler.
Sergueitov se souvenait encore quand on l'avait nominé pour remplacer le défunt doyens précédent, il était sur ses plans, imaginant avec un de ses camarade ingénieur une porte dérobée aux yeux de tous, il l'avait vu quelque part, oui, mais où ?
"J'me rappelle plus, foutue mémoire."
Qu'est-ce que je disais, ah oui ! Il est vraiment trop vieux. Enfin bref, ils étaient comme ça les doyens du conseil des sages, ils nominaient d'autres doyens sans leur demander leurs avis, et pas question de refuser. L'Arbitrio exigeait un dévouement sans faille.
"Trop vieux, même pour ces chamailleries de vieux séniles."
Il était bien à l'époque dans l'aile érudite, il pouvait s'adonner aux sciences militaires, mais plutôt défensives. Protéger son Ordre, ça, c'était sa vocation.
Non pas qu'il n'ai pas participé à la construction de quelques autres édifices, il le faisait avec plaisir à cette époque, on ne pouvait pas construire des fortifications partout.
"Oh, c'est déjà fini ?"
Il sortait de la salle de l'assemblée, il s'obligeait, malgré ses trois quarts de siècle passé, à faire de l'exercice régulièrement, renforcer son cœur, le secret de sa longévité et si beaucoup de doyens se faisaient aider par leurs disciples, il pouvait se vanter de rentrer jusqu'à ses appartements seul.
Malgré son changement de métier, il n'en demeurait pas fidèle à son premier amour et se tenait informé de toutes les nouvelles avancées en matière de construction, grâce à des contacts dans différentes citées, d'autres maîtres d'ouvrages, qui eux, étaient autorisés à innover.
La politique était si fatigante, si morne, si vide à ses yeux, l'impression de ne pouvoir construire que des idées cassaient son amour du palpable, de la magnificence d'un mur de 60 mètres de haut, avec ses créneaux disposés de façon optimale, son épaisseur de 9 mètres, ses meurtrières et une longueur de plus de 600 mètres. Il pouvait rester la, au pied de celui ci, pendant des heures, à imaginer qui du roc brut ou de la pierre taillée serait le plus adapté.
La nuit approchait, il fallait à présent dormir, demain il y avait une autre réunion sur si oui ou non, il fallait... euh, quoi déjà ?
"Je m'en rappelle plus non plus, on verra ça demain."
Oui c'est ça, on verra demain, bonne nuit !


Chapitre 3 : Les vieilles rancunes ont la vie dure.

La réunion interminable de cette semaine était terminée depuis quelques heures. Élire un nouveau Sage, c'était le 3e cette année qui mourrait dans des circonstances accidentelles, il glissait dans les escaliers, un autre empoisonné par du fromage mal vieilli, c'était de pire en pire, mais si il se persuadait du contraire, son caractère l’empêchait de le reconnaître. 77 ans, et il marchait encore et toujours tout seul, il n'aurait pas d'accidents aussi débiles lui, il avait pratiquement doublés ses exercices physiques pour se maintenir en forme. Il en souffrait, mais il tiendrait.
Sergueitov s'était donné pour but de tous les enterrer, un par un, ceux qui l'avait envoyé dans cette assemblée du Conseil des Sages. Il savait que c'était puérile et futile, au fond de lui, il ne le voulait pas vraiment, mais les défis et les objectifs l'ont toujours gardé en alerte et en forme. Il avait appris que c'était son ancien disciple-ouvrier qui avait reprit les rênes de maître d’œuvre.
"Je l'aime bien ce petit, il fera du bon boulot, pour sûr !"
Le vieux sage lui avait d’ailleurs transmit ces deux secret de longévité, il lui avait même parlé de ce petit défi qu'il s'était fixé !
Il savait que ça ne coutait rien et il espérait que ça l'aiderait pour la suite. Sergueitov n'avait guère eu de descendants, la vie pieuse, ça demande des sacrés sacrifices. Ce petit était ce qui se rapprochait le plus de son fils, mais il ne regrettait rien, c'était la volonté de l'Arbitrio. Être un Abbus.
Ce petit ira loin, enfin il le pourrait si il ne se consacrait pas autant à l’œnologie avec tant d'ardeur. Après tout on avait tous nos petits défauts, d'ailleurs il tenait ça de lui.
Il paraitrait que l'alcool permet de conserver le corps.
"C'pour ça que je suis pas encore mort, ahah."
Il pourrait peut être faire un tour à la taverne ce soir, ce sentir moins seul, cette dernière réunion sur la légalisation de la vente d'esclave l'avait un peu énervé, mais c'était passé, tant pis, de toute façon il était trop vieux pour pouvoir voir les conséquences de cette loi.
Les hommes des phalanges pourpres de Laggenau ne rôdaient pas souvent du côté de l'aile politique, et pourtant ils se tenaient là, devant Sergueitov. Le chef du groupement de 5 hommes se détacha du groupe, regardant le vieux sage droit dans les yeux :
"Sage Sergueitov, veuillez nous suivre je vous prie."
La surprise se lut dans les yeux du vieil Abbus, jamais il ne s'était fait aborder par les hommes de la phalange pourpre, ces types travaillaient pour lui en quelque sorte, et pourtant il n'avait jamais eu envie de les voir. Il suivi, sans broncher, deux gardes dans le dos, deux sur les cotés et le chef du groupement devant lui, jamais il n'avait eu pareille escorte dans sa carrière.
"Une affaire urgente capitaine ?"
Le chef ne daigna pas lâcher la route du regard, ils se dirigeaient vers l'assemblée, aucun doute possible.
"Oui, c'est exactement ça."
Les portes s'ouvrirent, tous étaient là, à le regarder, c'était la deuxième fois que Sergueitov rentrait par la porte principale, la première fois c'était pour sa nomination au Conseil des sages.
Le chef de l'escorte lui indiqua où s'assoir, ce n'était pas la place des juges.
Le sage présidant l'assemblée se leva :
"Abbus Sergueitov, Sage du Conseil des Sages de l'ordre des phalangistes, vous êtes ici car vous avez été déclaré coupables de trahison envers votre Ordre"
C'est à ce moment précis que Sergueitov senti son âge appuyer sur ses genoux, il se senti tressaillir, mais sans bredouiller il répondit :
"Calomnies ? D'où sortez-vous pareilles âneries ? Qu'est-ce que cette mascarade ?"
La voix du doyen suprême se faisait rauque :
"Votre ancien disciple a confié dans un bar que vous souhaitiez notre mort à tous, et que vous ne viviez que dans ce but ! Nous avons de nombreux témoins, et il a avoué sous serment, nous sommes à présents certains que la mort de nos confrères ne sont pas accidentelles."
L'ancien maître d’œuvre regarda son bourreau la bouche bée, abasourdi.
"Nous ne pouvons vous abattre, mais vous finirez vos jours comme esclave dans les contrées avoisinantes. Hommes de la phalange pourpre ! Emmenez ce traître à ses nouveaux quartiers, en attendant que son bateau arrive !"
Un vieil homme dans la cale d'un bateau en direction d'un nouveau monde...
Survivra-t-il dans le bateau en direction d'Esperia ?


Chapitre 4 : L’esclavage, ou la lutte d’un ancien.

Dessin au fusain signé Meauvent en bas de page

Le bateau avait été si long... Sergueitov n’avait jamais vraiment aimer le bateau, un estomac fragile qui ne supportait que de moins en moins les déferlantes incessantes des vagues sur la coque du navire esclavagiste.
Personne ne parlait, les autres arrivants étaient assis sur leurs paillasses, grattant les puces qui semblaient être installé dans la paille depuis bien longtemps.

Combien étaient-ils déjà ?

" J’en compte 6, il y a un homme à allure de marin à ma gauche, un blond à barbe en face de moi, j’aperçois aussi deux moines phalangistes, les bures crasseuses et déchirées, comme la mienne mais pas de la même couleur. Il y en a deux autres aussi je crois, mais je n’arrive pas à les reconnaître, ils doivent être morts à l’heure actuelle. "

Voilà, donc 7 en comptant l’ancien.

Les vagues déferlaient donc, enfin relativement à ce que ressentait l’estomac du vieil esclave, du moins. Arrivés finalement à terre, la cohue emplissait déjà l’environnement ambiant, une cinquantaine de personnes parlaient, discutaient, s’insultaient…. Ils attendaient tous une chose. Et lui, Il attendait dans une cage, en compagnie des autres, qui partaient les uns après les autres, vendus comme de vulgaires meubles, en fonction de ce qu’ils savaient faire et de leurs origines. Il ne restait plus que lui. La bourrue qui menait les enchères l’appela, il monta les marches vers l’estrade de ventre, cette vitrine grossière ou les habitants les achetaient comme de simple bouts de viande sur un étal.

Qu’avait dit l’esclavagiste à ce moment-là déjà ?

" Elle avait dit : Je vous ai gardé le meilleur pour la fin, et pendant que les autres se moquaient de ma condition physique et de mon âge, elle ajouta : un maître d’ouvrage. "

Bien vu, et c’est donc à ce moment précis que les enchères débutèrent. Sergueitov fut donc acheté par un homme très imposant, avec une grande moustache et une forte personnalité. Il lui avait parlé, ces premières paroles furent :

Hum…. De l’aide ?

" Tu vas me rendre riche, c’était sa ses premières paroles."

Merci, et c’est donc ce que fit Sergueitov pour son nouveau maître, essayer de le rendre riche, il le servi jour après jour, peu importe les demandes, dans une loyauté indéfectible. Son maître l’avait mis dans une chambre, confortable, à l’abri du froid et de la crasse. C’est sans doute la raison pour laquelle il survécut à cette période. Et il continua, sans relâche à sa tâche, servant du mieux qu’il pouvait, s’occupant de toutes les tâches que lui demandait sa famille d’accueil, Ah oui, nous n’avons pas parlé de sa famille d’accueil. Sergueitov n’a jamais sût si c’était à cause de son âge ou de ce qu’il faisait, mais les dames qu’il servait étaient… Gentilles ? Tu es certain que c’est ce dont tu te souviens ?

" Oui, je ne me souviens pas avoir été mal traité... Pas par elles en tout cas, de toute façon je ne les voyais que peu à l’époque. "

Après plusieurs semaines de services intensifs et loyaux, le maître rompit ses chaines d’un coup de hache, qui aurait sans doute pu tourner au drame s’il n’avait pas visé aussi bien. Il lui avait dit après que les chaînes soient au sol :

" Je ne veux plus que tu travailles pour moi, je veux que tu travailles avec moi. C’est ce qu’il avait dit, je m’en souviendrais toujours, même après avoir oublié mon nom, je ne l’oublierais pas. Jamais. "


Chapitre 5 : Un vieil arbre ne peut être replanté sans arracher ses vieilles racines.

Dessin au fusain signé Meauvent en bas de page

Ce comportement avait un nom, celui qui décrit une personne qui finit par s'attacher à ses tortionnaires comme si il s'agissait de sa propre famille. Ça à pas un nom ?

"Mmmh, je pourrais écrire quelque chose à ce sujet un jour."

Peu importe, c'est ce qui tomba sur Sergueitov une fois libéré de ses chaînes, et quand il avait le choix pour aller retrouver les siens, il ne put pas. Il ne pouvait pas les abandonner, il ne pouvait pas rompre ce serment qu'il s'était fait à lui même.
Et quand on lui avait proposé de rejoindre cette même famille qui, un couple de semaines auparavant l'avait acheter comme un vulgaire meuble, il n'eut nul besoin de réfléchir. Une bonne idée ? Sans doute pas au premier abord, mais c'est ce qui se faisait sur cette étrange île, après s'être servis des gens comme larbins, on les adoptaient et on en faisait son propre frère.

Il avait établi nombre de projets, et avant même qu'il eu le temps de finir les plans de son commerce, il état déjà submergé de commandes, ne dormant que trop peu la nuit au profit du plaisir de rendre service au gens, dans la mesure de ses capacités.
Son travail n'était plus la seule chose qu'il avait, il avait à présent une famille, des amis...

" Esperia, là ou un esclave a un espoir d'avenir plus radieux qu'avant sa mise en esclavage."

En effet, même si avant il vivait plus confortablement, plus sainement, il vivait aussi plus reclus sur lui même, pas d'enfant, pas de femme, pas de famille, juste un apprenti qui l'avait trahit.
Via la famille il avait même réussi à obtenir le titre de maître au près des nouveaux esclaves, il avait été conciliant au début, les traitant comme des humains...

" J'ai essayé, vraiment, mais ces idiots n'avait plus aucun respect, ni pour moi, ni pour les dames de ma famille. Beaucoup disparaissaient du jour au lendemain, c'était intenable. Non la seule solution...."

C'était de se comporter comme un maître, froid et méprisant, garder les choses au clair sur leurs statuts. Il fallait s'adapter, et ce masque qu'il portait lui permettait de les tenir en laisse. Un jour peut être, ils le remercieront comme il avait remercié son maître à son époque.

les plans, les chantiers, les repas familiaux, les chantiers, les plans, les repas familiaux; les jours s'enchaînaient. Il priait toujours Arbitrio, parce qu’il était persuadé que si il vivait encore, c'était parce que quelqu'un le lui permettait.

" Peut être n'ai-je pas achevé ma route, peut être que j'ai encore un rôle qu'il ma destiné. Que veux-tu de moi Arbitrio ?"

Devait-il abandonner ses intérêts personnels et familiaux au profit de quelque chose de plus grand ?

Écrits

Le Journal de bord d'un paria volontaire :

http://www.esperia-rp.net/forum/viewtopic.php?f=14&t=17778