Utilisatrice:Maëglyn

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Informations RP
Genre
Femme
Année de naissance
Rang


Famille






Métier
Métier
Compléments





Fonction
Serveuse



Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Azio29
Prénom IRL
Elisa
Âge IRL
14ans
















Psychologie et Physique

Description

Maëglyn, en tenue de chasse

Caractéristiques physiques

Maëglyn est une jeune femme bien proportionnée. Elle fait 1,67mètre pour 46kilogrammes. Elle à une carrure fine qui lui permet de se déplacer rapidement et en silence. Elle peut se glisser dans des endroits étroits. Même si elle se meut rapidement, elle ne court cependant pas très vite et n'a pas assez de puissance pour se battre contre un homme, cependant son ingéniosité ne la laisse pas sans défense. Son front est tatoué d'une patte de loup, en hommage pour avoir vengé sa défunte sœur. Ses cheveux sont de la couleur du soleil, tombent dans son dos. Ses yeux sont de la couleur du ciel et brille d'une lueur rebelle. Sa voix est douce, aux intonations aimable et rassurante. Elle s'habille souvent en vert et en marron, car cela lui rappelle la forêt dans laquelle elle vivait enfant.


Maëglyn, si elle ne sourit pas (chose rare)




Caractéristiques morales

Comme la plupart des habitants du Royaume Central, elle croit en Arbitrio. Elle est phalangiste en raison des valeurs qui animent ces derniers. Tous les soirs sa famille se réunissait pour prier leur Dieu. Ils le remerciaient pour la journée qu'ils avaient passée ainsi que pour le gibier qui avait accepté de mourir afin qu'ils vivent. Le Respect, l'Honneur, la loyauté et la Justice sont les quatre valeurs qui font ce qu'est Maëglyn. À la mort de ses parents et de sa sœur, elle continue à prier Arbitrio mais en plus, chaque prière se termine par un remerciement au loup. En effet, Maëglyn trouve qu'il se dégage une sorte de puissance et d'assurance de ces animaux. Malgré le métier de sa mère (Écrivaine), elle ne sait lire seulement son prénom. C'est une personne calme et patiente. À force de se cacher elle a appris à ne pas se faire remarquer et a tendance à se faire oublier. Lorsqu'elle se lie d'amitié avec quelqu'un, elle serait alors prête à tout pour protéger cette personne, au péril de sa vie. Elle est de nature diplomate. Elle n'oublie pas ses dettes et fera tout pour les payer. Cependant lorsqu'elle se sent en danger elle devient impulsive. Son humour (qu'elle possède peu à cause des traumatismes subits dans sa jeunesse) frise souvent l'ironie et le sarcasme, mais elle arrive cependant à se contenir pour ne pas froisser ses interlocuteurs. Maligne, elle sait qu'elle peut se soumettre pour ensuite se relever plus forte.

Cicatrices d'Esperia

  • Une marque blanche sur le ventre, coté gauche issue d'une confrontation avec un sanglier (cf. Dispensaire → Le Sanglier)
  • Une cicatrice rouge sur la cuisse gauche, causée par la lame de Firo (cf. Dispensaire → L'Entaille)

Caractéristiques générales

Pareil à deux visages de la chasseuse

Qualités

  • Agile
  • Diplomate
  • Maligne
  • Respectueuse
  • Loyale
  • Altruiste
  • Émotive
  • Tolérante
  • Polie

Défaults

  • Méfiante
  • Naive
  • Curieuse
  • Tétue
  • Impulsive
  • Insouciante
  • Agressive


Aptitudes

  • Grille Arc.pngChasse: Maëglyn a appris la chasse avec son père, qui était un ancien légionnaire de La Capitale. A neuf ans, elle commençait a maîtriser l'arc à un bon niveau amateur. Lorsqu'elle est prise en esclavage, elle est arrivée à un stade de maîtrise normale avancée.
  • Grille Épée en Fer.pngCombat : Arc (normal) - Couteau (amateur)


Expressions

  • Colère : Serre les dents, frappe contre un mur. Maëglyn préfère en effet s'infliger de la douleur lorsqu'elle est en colère plutôt que de frapper son interlocuteur.
  • Tristesse : Pleure, comme la plupart des gens. A tendance a se mettre en colère juste après et à se demander "qui a raison dans c't'affaire?". N'aime pas du tout pleurer car elle est en position de faiblesse.
  • Gène : Joue avec ses doigt, regarde par terre, a tendance a diriger la conversation vers un autre sujet.
  • Excitation : Se mord la lèvre inférieure de la bouche, plisse légèrement les yeux. Semble impatiente également.
  • Impatience : Se balance d'un pied à un autre, a tendance a partir avant le signal si il y a, peut se mordre la lèvre inférieure aussi.
  • Surprise : S'immobilise, cligne des yeux. La bouche peut parfois rester en suspens.
  • Joie : Sautille un peu partout, sourit jusqu'aux oreilles, est généralement sincère


A Esperia

Intérêts

  • Note.pngLa musique : Même si elle n'a pas la chance de savoir chanter ou jouer d'un instrument, Maëglyn aime beaucoup entendre les autres faire de la musique. Elle y retrouve les émotions qu'elle ressentait avant son arrivée a Esperia.
  • Grille Bœuf Cuit.png Manger : Maëglyn aime beaucoup les bons petits plats, notamment la viande fraîche bien parfumée. Cependant, sa pauvreté ne lui permet pas d'en manger. D'où son gout pour les plats parfumés.
  • Grille Arc.png La chasse : Au plus près de la nature, les cheveux dans la douce brise... une activités qui fait appel à tout les sens de Maëglyn afin qu'elle se surpasse pour nourrir la population. Voilà son point de vue, le plaisir n'est pas dans le fait de tuer des animaux.
  • Grille Poulet Cuit.png Firo : Son prince... son amour... son chéri... Peu importe les souffrances qu'il lui fait endurer par ses bêtises, elle l'aime, ne pense qu'a lui, ne voit que lui.


Possessions

Vêtements

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  • Une soupe. : Haut vert cassé assez sombre à manches courtes. Couture solide.
  • Une soupe. : Braie souple et très résistant. Couture solide.
  • Une soupe. : Bottes souples à revers. Faites en cuir de boeuf.


Objets

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  • Une soupe. : Le premier arc que Maëglyn a utilisé sur Esperia à été fabriqué par Hydan, lors de sa période d'esclavage. C'est un arc d'assez basse qualité, réalisé avec soin. Il est dépourvu de manche et il est simple. Cependant, il convient parfaitement à Maëglyn.
  • Une soupe. : Les flèches que Maëglyn utilise varient en fonction du vendeur, et de la période. Mais toujours, elle lui servent a chasser.
  • Une soupe. : Des chaines pour chevilles qui enclavent Maëglyn. Elle les détestes.
  • Une soupe. : Le Livre des Dames 4. Acquis par la "Dame de Feu" Rebecca, lorsque Maëglyn lui lava sa boutique. Mais! Maëglyn ne sait pas lire.
  • Une soupe. : Une bourse simple en tissu bleu ornée d'étoiles blanches brodée, acquiesce auprès de la Noble Dame Kenesha.
  • Une soupe. : Un petit ours en peluche blanc avec un mignon nez noir, vêtu d'une tenue verte. Maëglyn l'a pris pour 4eO au marché, à Dame Anya.
  • Une soupe. :


Relations

Amour

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Firo Cuoretenero: Tu as su m’apprivoiser, me prouver que l'amour était bien plus fort que la colère. J'ai pourtant tenté d'ignorer ce sentiment naissant, me promettant que je ne faillirais pas. Mais tu as brisé les quelques barrières restantes qui bloquait l'accès de mon cœur et tu l'a conquis. Mon âme est sincère, je suis à toi... 

Anciens Maitres

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Ils ont décidé de repartir de l'autre coté, je n'oublierais pas leur générosité et leur joie de vivre


Huldar: Maëglyn à été achetée par ce cuisinier pour 3eO, elle l'aprécie bien même si sa manière constante de parler durement l'énerve. (Surtout lorsqu'il parle a Quartus qui était effrayé). 


Henrry: Henrry fait partie des maîtres de Maëglyn. Malgré une première impression qui lui a déplut, elle à appris a respecter cet homme qui lui prêta un manteau. 


Jakob: Jakob apprend a Maëglyn quelques éléments important a connaitre pour la chasse dans les territoires d'Esperia. Ce fut un bon mentor car Maëglyn assimila rapidement les techniques de ces contrées.


Ledovyk Tylymzann: Ledovyk est un libraire que Maëglyn connait peu. Il est cependant l'un de ses nombreux maîtres mais elle n'a pas eu encore le temps de se forger une opinion. Elle apprécie maintenant beaucoup cet homme, qu'elle respecte au plus haut point.


Dèrry: Dèrry est l'un des nombreux maîtres de Maëglyn. Elle apprécie maintenant beaucoup plus cet homme même qu'au premier abord, elle a même réussi à le faire un peu rire. En mettant son doigt dans l’œil de Firo. Bravo.


Oalynn Targon: Une gentille femme, que Maëglyn apprécie bien. Mais elle ne la connait pas assez pour la juger. Tout ce que Maëglyn sait a son sujet, c'est qu'elle aime rire avec elle, bien que sont accent la rende difficilement compréhensible. 

Ami(e)s

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Hadyran: Hadyran et Maëglyn se sont rencontrés dans le bateau. Ils ont beaucoup discuté. Maëglyn aime beaucoup passer du temps avec lui, même si ce n'est pas toujours facile. Cependant elle ne sait pas comment le considérer et sa présence la perturbe un peu.


Aamos Nkönen: Aamos est un apothicaire, esclave chez les moines. Après une sortie imprudente, elle s'était blessé et elle fit appel a cet homme pour diagnostiquer sa morsure. 


Hydan: Hydan et Maëglyn se sont rencontrés sur le bateau en arrivant a Esperia. Ils ont attendu ensemble avant d'être vendu. Maëglyn apprécie beaucoup cet homme. Il lui a fabriqué son arc.


Nina Gwehl Araïos: Maëglyn sait que penser de cette femme étrange. En effet, cette dernière a humilié Maëglyn qui la tient responsable d'autres saignements aux niveaux de sa blessure, ce qui empêche Maëglyn de chasser un peu plus encore. De plus, elle a remarqué une grande quantité de sadisme dans ses yeux. Cependant elle sait qu'elle pourrait changer rapidement d'avis, si la Dame accomplissait quelque chose sous ses yeux.

Sa première rencontre avec Nina était... désastreuse. Mais maintenant qu'elle la connait mieux, Maëglyn respecte énormément la "Dame Dindon", alias "Dindon suprême", et elle apprécie beaucoup rire avec elle.



Antoine: Ce petit gamin qui se prend pour une princesse attendrit au plus au point Maëglyn. Et pis, c'est le fils adoptif d'un Dindon. Peut elle dire que c'est donc un dindonet?


Kylian: Un gentil chasseur. Elle aime voir les gens heureux, et elle fait tout son possible pour le rapprocher d'Anya, au risque d'être complétement indiscrète. (C'est cependant lui qui lui a parlé d'Anya en premier!). Maëglyn aime lui rendre service. 


Anya : Maëglyn la connaissait plus de réputation. Anya ne lui a pas trop parlé pendant sa période d'esclavage, elle l'a d'ailleurs plus ignorée. Antoine lui a cependant parlé d'elle et Maëglyn semble vouloir la connaitre d'avantage. 

Anya est maintenant l'employeur de Maëglyn et Firo. La chasseuse la connait maintenant en tant que personne joyeuse et gaie, plus comme une folle enfermée. Maëglyn n'aime pas voir les gens souffrir, et cet femme là a trop enduré.

Connaissances positives

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Flynn Ranguard: Captain' Flynn, comme Maëglyn l'appelle, est un ancien mercenaire. Elle apprécie lui parler, mais elle ne le connais pas trop. Elle trouve que c'est un homme bon mais.. peut être bientôt un autre concurrent. Depuis quelques temps, elle ne le croise plus et ne lui parle donc plus.


Rebecca Ivanovitch: La "Dame de Feu" l'a employé pour crier et nettoyer le marché. Puis, elle lui a lavé sa boutique. Ce tout lui a rapporté 8eO et un livre. Elle aime bien la femme, qui semble être plutôt joyeuse et agréable. Maintenant libre, Maëglyn vient régulièrement lui vendre des plumes. 


Gharlok: Cette homme à un palace pour maison. Il a employé Maëglyn pour la nettoyer, ce travail lui a pris quatre heures. C'est un homme bien, quelque peu timide avec les femmes, mais gentil, généreux et honnête. L'opinion des autres renforce l'avis de Maëglyn: "Cet homme mérite sa place de Noble"


Quartus: C'est un petit garçon de dix années que ses maîtres ont achetée un arrivage après celui de Maëglyn. Elle essaie de lui parler pour le connaitre un peu mieux, mais il semble avoir du mal a parler de son passé. 

Maintenant que le petit n'a plus peur, elle n'aime pas sa manière arrogante de parler. Elle essaie de l'éviter, car il l'énerve. Sa maladresse est l'une des raisons.



Suna Adam: D'après ce qu'elle a compris, c'est un pécheur, esclave des Beaunogurr. Elle ne le connait pas trop, car il ne parle pas beaucoup. Ne le croise plus. 


Giulia Giudizio : Maëglyn à nettoyé la maison de Giulia pendant sa période d'esclavage. Elle a beaucoup apprécié le caractère de cette dernière, sans pour autant trop lui parler. Le fait que Dame Giulia l'ai surprise à embrasser Firo devant la porte de la maison de celle ci l'amuse beaucoup.


Sybelle Phareste : Maëglyn respecte cette femme énormément, elle a su faire preuve de justice et de fermeté quand Caterina s'est attaquée a Firo. C'est l'une des rares personne que Maëglyn connait qui n'a pas oublié son passé d'esclave.


Caterina : Maëglyn n'est pas rancunière, mais elle ne porte pas Caterina dans son coeur non plus. Cette femme a tenté d’humilier Firo, puis l'a frappé. Pour le venger, Maëglyn gifla cette femme avant de se prendre un direct dans la tête. Mais comme elle le pense tout le temps, elle le méritait.


Tristrianne Tanguy : Dindon. 


Cain Keryah Vuhori : Un homme heureux qui se marie. Tout ce qu'il faut pour transmettre sa joie a Maëglyn.

Connaissances négatives

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Dispensaire

Le Sanglier

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L'air était frais, et une énième fois je sentais mes bottes fouler la terre de la forêt, humant délicatement le parfum des sapins. A la main mon arc, et mes flèches dans mon dos laissaient deviner pourquoi j'étais ici. Je venais chasser, comme à mon habitude, dans une partie reculée de la forêt. L'atmosphère qui y régnait m'apaisait, me berçait doucement. Les battements de mon cœur me donnait l'impression d'être repérable de loin, mais, ce n'était qu'une impression. Un mouvement dans les fourrés attira mon attention, doucement j'encochais une flèche, bandait mon arc et gardait en joue le buisson, cachée derrière un arbre. Innocemment, un daim sortit des feuillages en bramant doucement. Un sourire s'installa sur mes lèvres, mes doigts lâchèrent lentement la corde... la flèche partit, décrivant une courbe parfaite, et tua l'animal sur le coup. Intérieurement, je remerciait Arbitrio de cette prise et de sa générosité, et m'agenouillant devant la bête, m'inclinant légèrement pour saluer son âme, je commençait à le dépecer tranquillement. Un autre bruit se fit entendre derrière moi, puis un grondement, puis un martellement sur le sol. Je me relevait, en alerte, une flèche déjà encochée sur mon arc. Sans me laisser le temps de réagir, un sanglier sortit des plantes et chargea sur moi, ses yeux semblaient injectés de sang. Je sentit l'une de ses défenses entailler profondément ma chair, dans un râle de douleur, je m’écroulai au sol. Je plantais une flèche dans son flanc: la bête lâcha un grognement et s'enfuit avec la flèche, laissant derrière lui une trainée de sang. L'un de ses sabots cogna contre ma tête, et je sombrais dans le néant.

L'Entaille

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La neige de Nivôse tombait alors doucement sur l'île, recouvrant le sol dans un silence absolu. Pas de bruit, pas d'oiseaux chantant leur bonheur dans des branches feuillues. Seulement les pas des hommes dans la poudreuse et leur voix qui se portait au loin. Firo étais près de moi, essayant de me consoler tant bien que mal. Je l'aime pour sa tendresse, sa douceur et malgré tout ce que j'avais perdu, je me sentais bien a côté de lui, dans ses bras. Il m'attira à lui, m'embrassait doucement. Et je lui parla du tournois qui aurait lieu au soir. Je sentais peu a peu la colère et l'anxiosité bouillir dans ses veines mais imprudente, je continuais a lui parler, a augmenter sa rage au fil de mes mots. Peut être qu'au fond de moi, je voulais savoir jusqu'où irait il pour me protéger. Alors, suivant ces pensées il sortit son couteau, l'air menaçant. Il l'approcha de sa propre main et y fit une entaille, d'où le sang s'écoula lentement. "Si... si tu y participe, je me couperais la main". Pouvais-je savoir exactement si il disait vrai? Il semblait sérieux. Il s'était blessé pour moi... la vue du sang de l'être que j'aime me rendit folle. Je voulais blâmer quelqu'un. Je savais a qui était la faute, mais je voulait quelqu'un d'autre pour responsable. La peur et la colère m'envahit, et je me jetais sur lui. Il ne pu m'esquiver et me repoussa a temps. "Ma...mae...que..?". Je me précipitais a nouveau sur lui, un pied derrière sa jambe: il m'emporta dans sa chute. Une voix me criait d'arrêter maintenant, de ne pas encore tout détruire. Le poing en l'air je tentais de le frapper au visage. Le coup s'arrêta a quelques centimètres de son visage. Il vit mon expression, il vit a quel point je le voulais encore, lui, mais que je ne pouvait rien faire contre cette rage. "Mae..mae, que faisons nous?". Sa voix plaintive et peinée m'atteignit au plus profond de moi, mais ne stoppais toujours pas cette volonté aveugle. Avec mon genou, je tentais de bloquer la lame. Elle dérapa. Firo cessa de se débattre, et je poussait un de ces cris de douleur que seuls les animaux blessés font: celui qui sort du plus profond de vous, chargé de chagrin et de souffrance. Je me levais, tenant a peine sur ma jambe, laissant l'être aimé derrière moi. "Mae... pardon... mae! Qu'est ce que j'ai fais...". Boitillant je m'éloignait de lui, de sa voix, de sa peine, laissant derrière moi un sillon de sang telle une bête sauvage.

Chronologie

Avant Esperia

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  • [21/09/497]Naissance de Maëglyn dans la petite chaumière de Candre
  • [21/09/513]Initiation à la chasse de Maëglyn.
  • [21/09/513]Mort de la famille de Maëglyn, fuite de son foyer.

Période d'esclavage

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  • [26/08/515] Arrivée sur les terres d'Esperia
  • Attente d'être mise en vente par Gwylonna
  • Rencontre avec Hadyran, Hydan et Albin
  • Vendue pour 30eO, par Huldar de la famille Beaunogurr
  • Rencontre avec la Famille Beaunogurr
  • Ils lui donnent un mouchoir pour se protéger de l'épidémie
  • Sortie avec Jakob pour connaitre les coins de chasse
  • Seconde sortie avec Jakob pour qu'il évalue ses compétences
  • Emprunte en cachète l'arc de Jakob pour aller chasser
  • Rencontre avec Aamos pour guérir une blessure d'Araignée
  • Guérison rapide et propre
  • Acquiert un arc
  • Se blesse avec un sanglier, reste plusieurs jours au dispensaire
  • Guérie, elle ne garde qu'une cicatrice.
  • Rencontre avec Firo, un cuisinier engagé par les Beaunogurr
  • Rencontre désastreuse avec Nina, et Antoine par la même occasion
  • Tombe petit a petit amoureuse de Firo, mais essaie de se le cacher.
  • Reçoit un arc conçut par Hydan
  • Avoue a Firo qu'elle l'aime, cédant à ses sentiments.
  • Première fois que Maëglyn boit. Elle devient alors un dindon, adorant le Dindon Suprême. Sa relation avec Nina s'améliore.
  • Amène Firo en forêt et.... *censure*
  • Reçoit une tenue décente de la part de Huldar
  • La neige s'abat sur Esperia, forçant Maëglyn a arrêter ses activités (autant avec Firo que la chasse, d'ailleurs)
  • Ne ramène plus de belles prises

Période libre

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  • [21/09/514]Est affranchie, cette nouvelle l'émue au plus haut point
  • Firo la demande en mariage
  • Firo et elle obtiennent une petite maison dans le quartier Ouest
  • Elle se bat avec Firo pour tenter de lui retirer un couteau, la lame dévie et blesse Maëglyn.
  • Reste une nuit a délirer au dispensaire.
  • Perd sa bourse au Chat Noir
  • Poursuit un train de vie normal
  • Est employée par Anya à la taverne du lac
  • Firo s'enferme dans la chambre froide de la taverne


Avant Esperia

RolePlay :


Je suis venue au monde au pied d’un saule pleureur, le seul de notre région. J’étais arrivée accompagnée de la rosée du matin. Les fines gouttelettes d’eau qui parsemait alors mon corps fragile brillaient sous les premières lueurs du jour. Ma mère me disait que ma peau était le reflet des nuages rougeoyant de l’aube nouvelle et que ma chevelure était la continuité évidente des rayons du soleil. La nature poétique de ma génitrice m’avait toujours émerveillée, elle qui avait traversé tant d’épreuves dans sa jeunesse. Elle s’était servi des mots pour tenir debout, ils lui permettaient de se délester de ses problèmes à travers une plume. Elle avait choisi de devenir écrivain, pour partager ses craintes et ses solutions avec les autres scientifiques de ce monde. Mon père quant à lui, ne possédait pas la chance de savoir lire ni écrire. Il était issu d’une grande lignée de légionnaires qui gardaient la Capitale. Mais, depuis la chute de l’Empire, il avait dû quitter la ville et son travail car les légionnaires n’étaient plus admis en ses murs. Il n’était donc pas poète. Pour lui, ma naissance lui avait rappelé les querelles sanglantes qui avaient parfois lieu dans la Capitale. Il avait détourné les yeux de la vue du sang, comme à chaque fois qu’il pouvait se le permettre. Chaque fois que je le regardais, je voyais la même rancœur. Même s'il ne le mentionnait pas, je savais qu’il aurait préféré avoir un petit garçon. Alors, je m’appliquais à partager des choses avec lui. À ma neuvième année, je savais maitriser un arc. Certes je n’avais pas l’agilité de mon père, qui lui était chasseur depuis qu’il avait quitté la garde. Malgré le regret qui l’habitait, je sentais qu’il était heureux que je sois avec lui dans ces bons moments. Avant moi était née ma grande sœur, Unny. Si par notre sang nous étions proches, personne n’aurait pu deviner que nous étions issues de la même famille. Elle était brune aux yeux de cendre, j’étais blonde aux yeux de saphir. Elle tenait beaucoup de ma mère, notamment son caractère. Elle semblait comme affranchie des lois de ce monde, sans timidité, elle possédait une sorte d’aura qui forçait un grand respect. Malgré nos différences, notre joie de vivre nous avait rapprochées et nous étions inséparables. Chaque soir nous allions prier Arbitrio. Nous remercions notre Dieu pour cette journée, pour le gibier qui avait accepté de mourir pour que nous puissions vivre. Nous faisions la promesse de toujours respecter les valeurs inscrites en nous. Le Respect, l’Honneur, la Loyauté et la Justice. Puis la soirée commençait, mon père sortait sa mandoline et ma mère préparait sa voie. Ensemble, ils commençaient une musique, toujours la même. Ensuite Unny et moi reprenions le refrain. C’était comme si le temps s’arrêtait. Que nous soyons en Nivôse ou Brumaire, nous n'oublions jamais ce moment. Parfois, lorsque le temps s'y prêtait, le feuillage du saule venait nous caresser le visage et se mêlait à nos rires. Malgré la pauvreté et la misérable chaumière que nous possédions, nous étions heureux. Nous étions une énième fois réunie observant les étoiles dans la nuit noire. Nous ne comprenions alors rien à ce que nous voyions au-dessus de nous et nous nous interrogions sur nos origines et sur notre place parmi les hommes. Alors que je gardais les yeux fermés pour sentir la brise du soir sur mon visage, un bruit me parvint. Je jetais un coup d’œil à mes parents, ils ne semblaient pas réagir. Ma tête bascula pour mieux regarder la forêt qui nous entourait. Dans la pénombre, cachés derrière les buissons deux yeux jaunes nous observaient. Il me sembla que mon cœur avait manqué un battement. Le temps de fermer les yeux pour souffler, ils avaient disparu. Sans en parler, je rentrais en silence dans notre chambre commune. Mon initiation approchait à grands pas: le lendemain la lune serait pleine et je serais seule, dans la forêt, avec un unique arc pour me défendre des créatures de la nuit. J’aurais seulement quelques heures pour ramener un maximum de viande que mon père irait vendre ensuite. Je me préparais en emportant le minimum: mes flèches, mon sac et mon arc. Quand il fut l’heure, mon père me serra dans ses bras pour la première fois : « Tu n’es pas un fils, mais tu es ma fille et tu en vaux dix ». Lorsque mon pied se posa sur la mousse fraiche de la forêt, un sentiment de fierté et d’assurance m’envahit. Pour moi la chasse était un moyen de m’éloigner de la misère et de me rapprocher au plus près de la nature. Tous mes sens étaient en alerte pour guetter le moindre mouvement, le moindre indice qui me ferait commencer une traque interminable. C’est dans ces moments que je pouvais aussi me retrouver et penser sans crainte à ceux que j’aime. Derrière moi, un buisson frémissait. D’un coup je me retournais et décochais une flèche, qui alla directement se ficher dans la fourrure soyeuse d'un lapin. Sans attendre, je bondis sur ma proie et l’achevai d’un coup de couteau. Je l’accrochais fièrement à ma ceinture et enterrai le projectile là où je l’avais abattu. Il m’en restait encore Quinze. Quinze pour le nombre d’années que j’avais passées en ce monde, et pour le nombre de proies qu’il me restait à abattre. La nuit s’écoula lentement, contrastant avec le rythme de mes pas et de mon cœur. Je m’en retournais avec huit proies. Un sourire éclaira mon visage alors que les premiers rayons de soleil venaient illuminer ma route. Je me mis à courir, emplie de joie d’avoir réussi. Soudain, à l’approche de notre terre, ma vue se ternit et je me mis à suffoquer. De la fumée rentrait péniblement dans mes narines et bloquait ma respiration. Je sentais mes mains devenir moites et mon corps se raidir devant l’horrible spectacle qui s’offrait à moi. Je levais les yeux vers l’origine des flammes et ne put m’empêcher de me figer devant cette sorte de beauté qui s’en dégageait. Je criais à l’aide, courait, cherchait mes parents et ma sœur. Unny apparu devant moi et me serra dans ses bras, bloquant ma tête. « Ne regarde pas ». Mais je les avais déjà vus. Le saule se battait royalement contre les flammes qui ne l’atteignaient pas. À l’une de ses branches pendait mollement le corps de ma mère à moitié calciné comme un fruit étrange. Je ne me rendais pas encore compte de ce qu’il se passait. « Unny… papa il… …. ? » « Papa est allongé au pied de notre arbre, je n’ai pas eu le courage de… oh Arbitrio mon Dieu, par pitié… sauves nous » Je me suis alors rapprochée de mon père. J’arrivais à sa hauteur et je le vis sourire faiblement. - Ma fille… soit forte… sois heureuse avec ta sœur, protège là. Je sais que je ne suis pas de très bon conseil, et que ma parole te réconfortera peu, mais j’ose espérer que mon absence ne sera pas trop forte. Car sache que mon âme et mon cœur feront partie de toi. À jamais. Je hochais la tête, péniblement… Les larmes qui coulaient sur mes joues brulaient mon visage, mais glaçait mon cœur. - Je t’aime papa… - Com…bien de prise as-tu eu ? - Neuf mais… - Je… vous… aime tellement ta sœur et toi… je... suis tellement fier. Et dans un dernier soupir, je vis la tête de mon père basculer sur son épaule, puis la main d’Unny me tirer en arrière. "Il nous faut fuir". Son visage était baigné de larmes et ses yeux rouges, à présent si similaires aux miens. C’était la première fois que je la voyais si décomposée. J’observais son visage une dernière fois puis me tournais vers ma sœur. Je vis que si nous avions la même façon de vivre dans la joie, nous partagions de la même façon notre douleur. La sève du saule pleureur coulait à flots et semblait souffrir pour nous tandis que les flammes le gagnaient peu à peu. « Nous devons fuir Mae ». Alors nous courrions sans savoir ou aller, en s’engageant dans la forêt. Derrière moi je le sentais, notre saule n’était plus que cendres. Nous avions à peine posé le pied dans la mousse fraiche que nous vîmes deux cavaliers. Un rictus barrait leur visage et je compris qui ils étaient. D’un coup, la Mort m’est apparue. Elle avait un visage de fer et un cœur de marbre.

Nous marchions depuis trop longtemps, nos jambes ne nous portais plus. Épuisées nous nous écroulâmes entre deux troncs couchés. Doucement, Unny commença à chanter d'une voix tremblante, la musique que chantaient nos parents. Je n’entendais plus que le bruit des feuilles et de sa voix, me berçant doucement. …Dis-moi où aller, dis-moi quoi faire, je serais juste là pour toi. Indique-moi quoi dire, peu importe si c'est vrai, je le dirai pour toi…. Je sombrais peu à peu dans le sommeil, espérant qu’il serait aussi profond que la peine qui rongeait mon âme.

Le lendemain nous reprenions notre marche sans fin. Nous n’étions pas au bout de notre peine, si seulement ! Soudain, ma main se posa sur mon arc, dans un automatisme. Ma sœur me regarda, l’air inquiet. « Que se passe-t-il ? » « Je ne sais pas. J’ai entendu… des branches je crois. Quelqu’un qui marche… quelque chose peut être. » Un ours. Un ours qui, sans que j’aie le temps de faire un geste, se jeta sur Unny. Mes lèvres s’écartèrent comme pour pousser un cri mais aucun son ne sorti. J’étais pétrifiée, je ne pouvais rien faire devant la bête qui dévorait ma sœur. Puis un loup. Cette fois-ci, je réagissais au quart de tour, me jetant sur la bête pour l’empêcher de s’approcher d’Unny. Le loup me repoussa d’un coup de tête et m’envoya rouler contre un tronc. Sa tête tournée vers moi, je les vis. Deux yeux jaune doré, brillant comme si une flamme y habitait. Sans attendre il se jeta sur l’ours qui faisait sa taille. Je ne vis plus que le sang et les griffes des deux animaux robustes qui se battaient. Quand ils se dégagèrent enfin, le loup s'en alla sa soif de sang comblée, me laissant seule avec l'ours mort et le corps sans vie de ma sœur. « Non… non … pas encore, s’il vous plait Arbitrio. » Et le cri sortit, chargé de douleur et de chagrin, déchirant le soleil qui se couchait derrière les arbres, reprochant au monde sa cruauté. J’étais souillée du sang de ma sœur, éreintée et seule. Je n’ai jamais su combien de temps je suis restée immobile, pleurant ma famille perdue. Et à nouveau les jours et les nuits s’enchainèrent, l’arc à la main. Je ne faisait plus que chasser, manger et dormir. Mais je savais que j’approchais de la Capitale et qu’alors il me faudrait reprendre une vie comme avant, sans ma famille pour m'épauler. Alors, quand je franchissais le dernier arbre pour poser le pied dans un champ, les premières senteurs de la Capitale m'entoura brusquement, m'attirant vers l'inconnu.


RolePlay :


Je m’étais souvent imaginé la Capitale comme une ville de lumières et de richesses. D’une certaine manière je n’aurais pas eu tort si j’avais ignoré tous les sans logis qui ornaient les rues étroites. Je répugnais de marcher pieds nus sur les pavées salles, ayant peur de marcher sur un morceau de verre. La clameur de la foule n’intensifiait au fur et à mesure que j’avançais vers le centre de la cité. Je ne savais pas ce que je cherchais. Probablement un refuge… Un homme me proposa de me tatouer quelque chose contre une seule pièce. Pensant au loup qui avait vengé ma sœur, mon sang, je lui demandais de me dessiner une patte sur le front. Il réussit à merveille et me délesta de ma dernière pièce. J’étais maintenant face à un autre problème: mon ventre qui criait de le nourrir ne m’aidait pas vraiment à avancer. Les maisons de ce quartier étaient simples, mais à mon âge personne n’accepterait de m’héberger. Je fus frappée par la multitude de couleurs et d’odeurs qui régnait dans le marché de la Capitale. Épices, peaux de bêtes et vêtement étaient entreposés dans diverses échoppes. L’odeur de cuir tanné me rappela mon père et j’aurais été incapable de dire si les larmes qui me montaient aux yeux provenaient des épices ou non. Les vendeurs criaient que leurs marchandises étaient la meilleure, et je commençais à sourire. *Voyons voir si votre nourriture est de bonne qualité messieurs. Il faut simplement que je la goute*. Suivant cette pensée, je me ruais sur une étale ou je me saisissais d’un poulet grillé. Le jeune vendeur semblait habitué à ce genre d’incident et se lança à ma poursuite, abandonnant son étale à un homme qui était probablement son père. Je bousculais les gens, me cognant dans la plupart. Je n’étais pas habituée à être si près de tant de monde. J’avais peur que le vendeur ne me rattrape et ma taille ne m’avantageait en rien. J’aurais pu réussir mon coup si je n’avais pas été pieds nus. Alors que je m’étalais dans le sable fin, le vendeur me rattrapa. Ses yeux étaient sévères et je savais qu’il allait me punir. D’un coup, il me frappa de son pied, m’agrippa les cheveux et me forcèrent à me lever. « Tu n’aurais pas dû faire ça jeune fille. Nous avons travaillé cette viande et nous la vendrons comme il se doit. Et je te punirais comme je le dois ». Il me jeta contre un mur et s’équipa d’un poing de fer. Sans attendre, il me frappa au visage. Et encore. Jusqu'à ce qu’à son tour, il soit projeté. C’était un homme richement vêtu, grand et largement plus imposant que le vendeur, le toisait de haut. Il jeta la bête grillée au visage du vendeur et s’essuya sur les vêtements de ce dernier. Puis il l’assomma et l’allongea la tête dans le caniveau. Son affaire finie, il me tendit la main et me soutint afin que je me lève. - Ça va aller ? - Je suis Dario, marchand de tissus. Viens avec moi, je vais te conduire à notre charrette, ma femme pourra surement te soigner. - Je peux me débrouiller seule ! - J’ai vu ça. Son air moqueur me fit céder et je le suivis à contrecœur, contrariée d’avoir été vue si faible. Il semblait rapide malgré sa grande taille et commença à presser le pas. En effet, sa femme fut remarquable. En quelques heures, la blessure n’avait bien sur pas disparu mais elle était devenue simplement une gêne, et non plus une souffrance. Je les entendais parler au loin, et je savais que j’étais l’objet de leur conversation. Qu’allait-il faire de moi ? Parfois, je les entendais hausser la voix et se contredire. Après deux heures d’attente, ils arrivèrent côte à côte et m’adressèrent enfin la parole. - Je suis désolée petite, nous ne pouvons te garder. Même si nos vêtements sont bien tissés, nous ne pouvons nous permettre de nous occuper d’une personne supplémentaire. - Vous allez donc me laisser seule ici. Le marchand hocha la tête d’un air désolé. Il m’assura qu’il n’était pas fier de sa conduite mais qu’il n’y avait pas d’autre solution. Alors, sans se retourner il s’en alla. Je le regardais s’éloigner et la colère monta en moi. Il était peut-être pauvre, mais je savais chasser et me nourrir. J’avais simplement besoin d’un toit et de compagnie. Peut-être même qu’ils auraient besoin de moi. Alors je décidais de les suivre pour leur faire peur. Il ne me voyait pas, et je ne les voyais non plus. Le seul indice de leur passage résidait dans la terre molle qui imprimait l’emprunte de leurs roues. Je sentais le vent arriver de face, je savais donc qu’il ne m’entendrait pas arriver. Et à l’inverse, j’entendrais tout ce qu’ils diraient. Y compris les cris qui me parvinrent alors. Il était évident qu’ils étaient en difficulté et malgré la colère qu’ils avaient réveillée en moi, je ne pouvais pas laisser se faire piller, voire pire. Je courais alors vers leur roulotte et remarquais que Dario était allongé au sol, inconscient. Sa femme se débattait encore entre les mains des bandits qui la plaquaient au sol. Je décochais rapidement une flèche et le premier tomba, suivi rapidement des deux autres. Ayant des armes de contact, il n’avait rien pu faire contre mon arc. La femme se releva et replaça son jupon, honteuse. Elle me dit que j’étais arrivée à temps et qu’ils n’avaient heureusement pas eu le temps de la violer. Avec une corde, elle m’aida à les accrocher aux arbres pour éviter les représailles. Derrière nous, son mari reprenait peu à peu ses esprits. Il regardait les bandits maintenant bien ficelés, puis moi, d’un air étonné. - Tu nous as suivis ? - Ai-je au tort de le faire ? - Probablement pas. Peut-être que tu ferais bien de nous accompagner finalement. Nous marchions à nouveau, sur cette route interminable. Inconsciemment je comparais ce parcours parsemé d’embuche à ma vie. À peine la charrette se dégageait d’un trou dans la terre qu’elle retombait ailleurs. A peine nous évitions des brigands que d’autres bandits nous attaquaient. Parfois, la marchandise se froissait. Mais toujours, nous avancions.


RolePlay :


- Pourquoi allons-nous à la Moussue, Dario ? - Ma femme et moi avons quelques affaires à régler. Nous en profiterons donc pour vendre quelques tissus aux pécheurs. Peux-tu t’en occuper ? - Bien entendu. Je commence à comprendre comment vous fonctionnez. - Je te fais confiance. Les marchandises sont derrière, fais ça quand tu veux. Il regarda sa femme qui approuva sa décision. Ils s’en allèrent donc d’un pas pressé. Mon regard se porta alors sur une riche maison et je décidais de les suivre sur un coup de tête. Je m’introduisais donc pas la fenêtre de cette grande demeure. J’avais pour but de voler en objet la valeur de ce que j’aurais dû vendre en vêtements. C’est ainsi qu’en silence, je pris deux colliers en diamant brut et un objet voué au culte d’Arbitrio placé dans un coin reculé de la pièce. *Il sera mieux placé dans une autre maison, Arbitrio, je jure que mes intentions ne sont pas mauvaises*. Et sans attendre je cachais les vêtements dans un talus et me lançais silencieusement à la poursuite de mes compagnons de route. Au coin de la rue j’entendis des voix et décidais de ralentir. Ces individus semblaient vouloir se cacher et ma curiosité l'emportant, je me dirigeais vers un coin d’ombre. - … je suis d’accord maïtre. Nous avons seulement un contretemps. - Expliquez-vous. - Notre cible nous a échappée et à brulée derrière elle le document que nous cherchons. Alors il est important plus que jamais de la capturer vivante. - A vrai dire, ne vous donnez pas la peine de le chercher incapables! Nous l'avons retrouvé. À votre place. Faites votre travail maintenant. Deux hommes apparurent alors. En silence, le premier força le prisonnier à s'asseoir et tendit un couteau à son acolyte. Ils commencèrent à poser des questions tout en lui lacérant le torse. La respiration haletante de l'homme m'indiquait que sa souffrance était déjà à la limite du supportable. L’intonation de la voix des bandits s'étaie durcie et avait un accent cruel. Qu'avait-il donc fait à ces bandits? Ma cœur s’accéléra tandis que je me rendais compte de ce que je voyais. Je les voyais maintenant amener un seau, un rat et un torche embrasée. Je savais ce qui allait suivre, et je ne voulais pas le voir. Mon esprit tournait à toute allure, je voulais sauver cette homme, il le fallait. Mais quand le rat commença à mordre sa chair, effrayé par les flammes et que les cris de l'homme résonnèrent dans la ruelle, je sentit mon courage me quitter. Je reculais, effrayée par la vision de l'homme blanc aux yeux exorbités, criant de douleur. Lorsque je trébuchait sur un dalle plus haute que les autres, l'un des bandits porta son regard haineux vers moi et se mit a courir, dans le but de me rattraper.

Je n’avais jamais couru aussi vite, ni aussi longtemps. Peu importe si il y avait des obstacles ou des gens sur ma routes, peut importe si je montais ou descendait, c’est comme si je volais, portée par la peur et la haine de ces hommes. Je le sentais qui se raprochait et je savais que bientôt il me rattraperais. Je fis volte-face les larmes aux yeux, les muscles prêts à bondir et l’arc tendu. J’avais l'homme en ligne de mire. "Tu ne tirera pas. Tu n'est pas en état de viser, tu trembles trop" Mes doigts lâchèrent la corde, la flèche décrivit une courbe beaucoup trop haute. Avec un sourire de victoire il bondis et me frappa une fois. Puis, une seconde à la tête, jusqu'à ce que épuisée et trop affaiblie, je sombre dans l'inconscience.

Leur chef était penché sur moi, je pouvais sentir sa respiration et son souffle immonde sur mon visage. - Alors petite ? Tu fouine ou ça ne te regarde pas ? - Je vous ai vu torturer cet homme. Je vous ai entendu parler. Mes amis me chercheront et me trouverons. Vous ne pouvez rien me faire, et vous ne me tuerez pas. - Je n’en serais pas certaine à ta place. Mais tu as raison, tu vivra. Tu partiras demain en bateau, car tu es à présent une esclave, un simple petit objet. La révélation me laissa sans voix. Les dents serrées, je leur murmurais de me tuer sur le champ. - Oh que non ! Qu’y gagnerais-je ? Et personne ne pourras rien faire pour toi. J'ai vendu plus d'hommes que tu ne peux l'imaginer et ils me font confiance. Ta parole ne vaux rien. - Je n’en ai rien à faire. Je me battrais. Et quand je vous retrouverais… - Personne ne nous a jamais vu agir. Personne ne sait qui nous sommes. Accuse un fantôme, et tu seras tout aussi crédible.

Lorsque j’embarquais sur le bateau, avec seulement mes sous vêtements et des chaines. Je voyais Dario, un air peiné sur le visage, observant le départ des esclaves. Mais le dernier homme, la dernière image que je vis de ce continent fut ce monstre. Ce meurtrier, un rictus de satisfaction barrant son visage.