Solucio honori

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La Solucio honori en honelingue est un rite phalangiste qui consiste en un duel pour départager deux croyants.

En capitalin on parle de “duel d’honneur” et en hura de “cestod reseni”.

Concept

Au sein du phalangisme, la force et son usage au service de l'ordre et de l'autorité, la discipline et la technique sont considérés comme des attributs de vertu. La confrontation par duel d’honneur est ainsi mise à en avant que ce soit par la tradition, la culture ou les religieux eux-mêmes.

Le Solucio honori n’est ni un duel judiciaire ni un combat d’arène. Sa résolution ne débouche sur aucune mise en responsabilité de l’une ou l’autre partie. Ses règles codifient la confrontation afin d’éviter une violence incontrôlée et prennent l’Ordre phalangiste à témoin.

Le duel débouche parfois sur la cession de l’artefacio ascendenti d’une famille à une autre. Dans tous les cas, le vaincu doit reconnaître la supériorité morale du vainqueur ainsi que sa victoire, supposée mettre un terme au conflit qui oppose les deux duellistes.

Déroulement

Mise en examen

La mise en examen est la première étape d’un duel d’honneur. Elle consiste à déclarer et faire valider le duel par les religieux de la localité. Les deux participants (ou un seul) se présentent à la commanderie ou à l'abbaye afin d’expliquer les motivations du duel. Les moines vont surtout examiner que les deux duellistes font partie de la même localité, qu’ils sont tous les deux chefs de famille et s' il n’existe pas un trop grand écart social entre les deux. Les duels d’honneur concernent les gens de même rang social ou classe de richesse et de la même localité. Les moines déterminent si les griefs qu'entretiennent les deux participants sont suffisants et si leur participation est volontaire, deux conditions pour que le duel soit validé. Plus rarement, l'Ordre Phalangiste peut accepter une Solucio honori sans le consentement d'un de ses participants : il s'agit alors d'un détournement politique plus ou moins assumé et qui peut faire débat dans les rangs des moines.

De plus, il existe des personnes interdites de duel d’honneur. Il s’agit des moines, des personnes non-phalangistes, des enfants, des infirmes et des malades, des personnes sous bonace et des dirigeants.

Duel

Telonne

Forme de confrontation la plus rudimentaire voire vulgaire, généralement réservée aux paysans huras, la Telonne voit les deux duellistes combattre dans un parterre de sable circulaire. C’est une forme de lutte dans laquelle les lutteurs ne peuvent utiliser que leurs bras et ne peuvent attaquer que le haut du corps de leur adversaires. Les lutteurs commencent leur assaut debout et essaient d'envoyer leur adversaire au tapis. Les combattants doivent porter toutes leurs prises au-dessus de la ceinture et l'usage des jambes, croche-pied et plaquages sont interdits.

La lutte telonne est une distraction courante à Huratelon. Inspirée de la lutte vellabriaise, elle est très pratiquée et surtout en dehors du cadre de la Solucio honori.

Pesi

Forme de confrontation la plus traditionnelle, la Pesi (terme hura) ou Piétonnière en capitalin voit les deux duellistes combattre dans une forme d'arène. La zone de combat est divisée en deux camps. Les artefacts sont accrochés ou posés sur les murs derrière les duellistes.

La première phase du combat est une confrontation verbale mais cordiale autour d’une tasse de thé. Le moine observe également à ce stade si les deux participants respectent les règles vestimentaires et d'hygiène. Un manque de courtoisie, de cordialité ou un défaut dans la tenue réglementaire peut conduire à une défaite.

La seconde phase est le combat en lui-même. Le moine arbitre va annoncer la nature de la confrontation, choisie conjointement par les duellistes au préalable. Il en existe trois.

  • La piétonnière lutée ou les deux combattants n’ont pas d’armes. Le but est de tirer et ou neutraliser au sol l’adversaire dans sa partie du terrain. Aucun coup direct n’est autorisé.
  • La piétonnière armée où les combattants combattent à l'aide d'armes affûtées. Il s’agit alors d’un combat par abandon ou hors d'état de combattre de l’adversaire. Les frappes dans le dos, sous la taille ainsi que tout geste jugé “sournois” par le moine peuvent provoquer une disqualification et une défaite.

La troisième et dernière phase du combat est la désignation du vainqueur par le moine. Ce dernier remet l’artefact de la famille perdante au chef de la famille gagnante. Le perdant peut soit céder son artefact, ce qui est une reconnaissance de défaite cuisante, soit négocier sa récupération par la contribution d’un membre de sa famille envers celle du gagnant.

Si un mauvais comportement lors de la phase de confrontation verbale peut valoir une défaite par disqualification à un participant, le moine désigne presque systématiquement celui qui a remporté le combat comme étant le vainqueur de la confrontation.

Sezdeci

Forme bien plus huppée et rare de duel d’honneur, la Sezdeci (terme hura) ou Cavalière en capitalin demande que les deux parties soient capables d’entretenir un destrier ainsi qu’un équipement militaire. Toutes les phases sont similaires à la piétonnière en dehors de la seconde. Il s’agit ici d’une joute cavalière ou le premier à désarçonner son adversaire est déclaré vainqueur.

Resolucio honori

Les deux parties doivent retourner au sein du lieu de culte. Le perdant doit reconnaître la supériorité morale du vainqueur. Si il y a eu cession d’artefact, le gagnant peut exiger un tribut en guise de réparation, et l'Ordre phalangiste exécute généralement ses demandes à moins qu'elles ne soient trop excessives.

Dans le cas d’une mise à contribution d’un membre de la famille perdante envers la famille victorieuse, les parties choisissent la personne et le temps (entre une et deux semaines). Cette période est surtout un moment d’accueil et de convivialité. Il peut y avoir du travail mais l’objectif est surtout de montrer au membre de l’autre famille comment se passe le quotidien dans une bonne famille phalangiste.

Conséquences et risques

Il arrive qu'une Solucio honori soit organisée par deux partis décidés à en découdre sans qu'ils n'aient reçu l'approbation et la supervision de l'Ordre phalangiste. Ces altercations sont généralement condamnées par les autorités mais elles ne sont pas toujours empêchées ou interdites.

Bien que la Solucio honori ait pour objectif de contenir une violence trop exacerbée, des blessures très lourdes peuvent être occasionnées lors des combats et il n'est pas exceptionnel que celles-ci entraînent des infirmités définitives voire la mort. Si ce décès est toujours regretté par les moines de l'Ordre phalangiste, on considère aussi que c'est un fait d'arme honorable pour le défunt.